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Hélène – Chapitre 39




Hélène 39 : Maîtresse : première partie

Pierre referme la portière arrière de la berline allemande. Je lui adresse un baiser muet à travers la vitre. Mon chauffeur, ou plutôt ma « chauffeuse » démarre. Je me tourne et je ne cesse de le regarder jusqu’à ce qu’il disparaisse au détour d’un tournant.

J’ai le cur serré. C’est la première fois que je pars en party sans lui.

Flash-back, deux semaines plus tôt.

La pause de midi n’est pas loin, je finis de ranger la réserve, et je vais faire réchauffer mon frichti. Voilà à quoi je pense quand la sonnette de la boutique résonne. Je passe la porte de séparation, une silhouette mince et noire, en tailleur pantalon, regarde vers la rue. Elle se retourne vers moi.

Christine !

Coucou, surprise, fait-elle en m’adressant son beau sourire carnassier.

Euh oui, bonjour, mais pourquoi ? je bredouille.

J’ai un service à te demander. Mais il est presque midi et demi, on va au resto ?

Oh oui, ça me changera les idées, tu n’as rien contre la pizzeria du coin. On y va à pied. Comme ça, on pourra finir la bouteille.

Et nous voici parties, bras dessus, bras dessous.

Le maître d’hôtel nous place, et nous continuons notre bavardage.

Elle est sympa, ta petite mercerie.

Oui, mais je vais l’agrandir avec le local à côté pour créer un rayon lingerie.

Et ce resto, tu y viens souvent.

Oui, c’est un peu ma cantine, et si tu savais ce qui s’est passé sur cette banquette.

Je lui raconte mon dîner en amoureux, et l’épisode de la culotte.

Mais c’est un coquin !

Et un délicieux pervers. J’en suis follement amoureuse.

Et je sais qu’il est raide dingue de toi, ma belle. Et elle continue.

Tu sais, j’ai du mal à me faire que la petite bourgeoise bien mise que j’ai en face de moi est une soumise épanouie.

Mais là, ma chérie, je suis une bourgeoise bien comme il faut.

Arrête, ne me dis pas que tu mets des collants.

Des collants, quelle horreur ! m’exclamé-je un peu trop fort car toute la salle se retourne vers moi. Je reprends plus bas.

Je porte toujours des bas, avec une serre taille bien serrée, mais confortable. Avec mes seins, le soutien-gorge est obligatoire.

Pas de culotte, s’inquiète-t-elle.

Bien sûr que si,

Que ça ?

Non bien sûr, mais mes signes de soumission sont cachés ; tu sais que j’ai fait anneler mes grandes lèvres, et j’ai un Néfertiti.

C’est tout ?

Un petit rosebud. Puis je reprends.

Un petit. Là, je me suis enculée avec un L. et puis…..

Et puis ? interroge Christine.

Comme le jour où nous avons connaissance, je lui ai demandé de me marquer, alors j’ai une belle balafre sur mon popotin. C’est délicieux, je pense à lui chaque fois que je m’assois.

Pas mal pour une mercière.

Et toi, la reine des dominas, que portes-tu en ce moment ?

N’en parle à personne, tu vas rire.

Allez, tu sais tout de moi.

Une paire de mi-bas, jusqu’au mollet, et une culotte en coton toute blanche. Et puis avec mes ufs sur le plat, pas de soutif.

J’éclate de rire.

Hélène, s’il te plaît, il faut que je te parle sérieusement. Puis elle reprend.

Tu te souviens, quand tu es venu pour offrir ta performance à Pierre ?

Oui, pourquoi ?

Une femme est venue me voir pour une performance pour l’objet de sa passion.

Non, il n’en est pas question, je ne suis qu’à mon seigneur, je ne me donne que pour lui.

Tu as mal compris, elle s’offrira, mais elle veut que tu sois celle qui la fera souffrir.

Moi, une domina, mais je ne saurai jamais.

Mais si, tu l’as déjà fait, en privé. Et puis tu as l’expérience de l’autre côté, tu es plus à même de dominer une femme.

Laisse-moi réfléchir. Est-ce que je peux en parler à Pierre ?

Bien sûr, ce serait même mieux s’il était d’accord. S’il te plaît, appelle-moi et dis-moi oui.

Je ne sais pas.

Fais-le pour elle, si tu ne le fais pas pour moi.

Ce dernier argument m’ébranle, je nous ressers un verre de vin à chacune.

Nous payons et sortons. Nous marchons vers la voiture de Christine. Elle s’installe, et baisse sa vitre pour m’envoyer un baiser. Je pose ma main sur la sienne.

Tu as gagné. C’est pour quand ?

Entre quinze jours et un mois pour organiser la session. Merci ma chérie, tu verras, ça te plaira,

J’aimerais que ça ne me plaise pas trop.

Ne te fais pas de soucis.

Encore deux heures et demie, avant que la voiture vienne me chercher. Je descends l’escalier vers le salon où m’attend Pierre. Je me suis préparée seule. Chemisier noir, veste et jupe droite, en cuir de même couleur. Je me suis coiffée en queue-de-cheval, mes yeux sont masqués d’une paire de lunettes.

Je te plais ?

Bof…

Mais encore.

Bof encore…

Mais d’habitude, tu aimes cet ensemble, fais-je.

Chérie, comme ça, tu fais bourgeoise porno chic. C’est bien pour promener le yorkshire à Versailles. Mais pour une Domina, une Maîtresse, c’est trop cliché.

Mais je n’ai rien à me mettre !

Heureusement, je pense à tout, fait-il en se penchant derrière le fauteuil.

Il se relève en soulevant une pyramide de trois colis empilés.

J’ouvre le plus grand, et j’en déplie le contenu. D’abord une jupe en tissu moirée noir et or. Je la pose devant mes hanches. Elle est splendide, elle est faite de volants en forme de pétales cousus sur une doublure translucide. Dans la boîte, je trouve un haut assorti en dentelle noire, sur une doublure aux motifs dorés.

Tu es fou, c’est magnifique.

Passe-la, je suis sûr qu’elle te va.

Pierre, je monte en vitesse et je me change de dessous.

Je file dans notre dressing. Je jette mes vêtements en vrac. Je sais que mon majordome pervers en prendra soin, mes sous-vêtements jaunes volent avec.

Je farfouille dans ma commode.

Arrêt sur image et petit commentaire d’Hélène à ses lectrices.

Mesdames, il faut que vous sachiez que c’est mon homme qui s’occupe de ma lingerie. Une fois portée, je la glisse dans un petit sac en filet, et je jette le tout dans la panière dédiée à cet usage.

Pierre récupère mes dessous le vendredi soir, les met dans la machine (textiles délicats). Puis une fois propres, il les fait sécher sur le fil, parfois sur le sèche-linge du jardin pour exciter la jalousie de notre maigrichonne de voisine coincée.

Quand ils sont secs, il les range. Grand tiroir du haut : le soutien-gorge, au milieu, les porte-jarretelles, les serre-tailles et les guêpières ; en dessous les culottes. Et dans les deux petits tiroirs du haut, il range les bas.

J’ai de la chance : un compagnon attentif, un amant adoré, un maître impitoyable, et en plus un majordome zélé que je rétribue en nature.

Fin du commentaire.

Ah si, une dernière précision, mesdames… Pas touche, je l’ai vu la première. Inutile de lui écrire…

Sur une inspiration subite, je choisis une serre-taille gris perle, avec la culotte et le balconnet assortis

Et je descends, à poil, ma lingerie à la main.

Et bien avec toi, c’est tout l’un ou tout l’autre, ma beauté.

File-moi un coup de main, Chéri !

Mon amour m’aide à passer mes dessous, tout en profitant pour me tripoter. Puis vient le moment de l’essayage.

La jupe me va à merveille, elle est dotée d’un jupon qui lui donne du gonflant et accentue les jeux de lumière. Elle descend en s’évasant jusqu’à mi-mollet. J’enfile le haut. C’est un corsage en dentelle sans manche. Avec la doublure, on a une impression de transparence : on pourrait croire que je suis intégralement tatouée de motifs dorés. Mais le plus beau, c’est le col cheminé qui monte quasiment sous la mâchoire, comme une minerve de broderie.

J’enfile une paire de boots couleur nuit, avec quelques chaînes dorées et des talons de dix centimètres.

Le deuxième colis contient une paire de gants en tissu assorti au chemiser. Ils montent tout en haut du bras, une bande élastique les empêche de glisser.

J’ouvre le dernier paquet. Un splendide masque de dentelle noire et or m’attend. Je le déplie, mais je comprends vite que j’aurai besoin d’aide pour le passer. Heureusement, j’ai mon valet de pied sous la main. Il le fixe avec des nuds discrètement cachés dans mes cheveux. La partie droite du loup descend sur ma joue, presque jusqu’au col. Pour renforcer l’effet d’asymétrie, mon habilleur fixe une belle aigrette noire sur le côté gauche de ma chevelure.

Je me contemple dans le miroir de l’entrée. Mon chéri me tend un dernier étui, je reconnais le logo d’un grand artisan du cuir. Dedans, une splendide cravache, dans le même esprit que ma tenue.

Un bon ouvrier a toujours de bons outils, commente mon amant.

Elle est superbe, et d’un joli marron.

Pas marron, fauve, ma beauté. Fauve, comme toi.

Je te la prêterai, si tu es sage, ou plutôt si je ne suis pas sage.

Non ma beauté, elle est à toi et à toi seulement.

Je fouette l’air à grands mouvements de bras et du buste. La jupe vole, et s’épanouit entraînée dans un mouvement circulaire. La moire du tissu accroche la lumière et la renvoie dans des reflets dorés. Je me trouve à la fois féminine, et hiératique, une sorte de déesse.

Merci mon amour, c’est si beau.

Tu es splendide. Et puis tu pourras la mettre pour tes soirées entre copines.

Il me reste une heure à attendre, l’excitation de l’essayage tombe. Mon sultan et moi, nous installons dans le canapé, en face d’une émission de télé insipide. Je me coule dans ses bras, mes lèvres dans son cou, respirant sa délicieuse odeur.

En farfouillant dans ma tenue, je dégage ma cuisse, et j’y pose la main de mon seigneur. Doucement, celle-ci remonte au-dessus du bas. Je rabats le tissu. Nous restons en silence, tous les deux à partager ce long moment de tendresse, hors du temps.

La sonnerie de l’entrée résonne. Nous nous levons. Je rajuste ma tenue. Pierre pose un manteau sur mes épaules. Nous descendons, mon chéri ouvre la porte.

Une jeune femme déguisée en chauffeur s’encadre dans l’ouverture. Voyant ma toilette, elle sourit. Mon homme nous accompagne à la voiture. Au moment de monter dans la berline, je l’embrasse passionnément et je me jette sur le siège. Pierre referme la portière arrière de la berline allemande. Je lui adresse un baiser muet à travers la vitre…

Je fais mon entrée dans un petit théâtre, autour de moi, que des femmes, certaines papotent à voix feutrée. Toutes sont vêtues avec soin. Qu’elles soient maîtresses ou soumises, leur habillement ne montre aucune exagération selon leur orientation. Au milieu d’elles, ma tenue m’identifie clairement comme la principale protagoniste de la soirée.

La scène est étrangement vide, avec seulement au milieu un anneau gros comme le poing et une verge factice fixée au sol juste à côté, le tout au milieu d’un cercle d’environ un mètre de diamètre.

La future suppliciée fait son entrée, tenue en laisse par une des assistantes et dissimulée dans une grande cape de soie sombre, qui la dissimule entièrement. Je vois d’elle qu’une paire de chevilles chaussées d’élégants escarpins, ainsi que des bracelets de cuir.

La capuche est rabattue en arrière. Son visage est masqué par une belle cagoule en dentelle, dont s’échappe une natte blonde.

Son cou est pris dans une large minerve rigide qui la bloque de la nuque à la mâchoire

Pour compléter sa tenue, ses lèvres sont déformées par un bâillon à boule.

Nos yeux se croisent, je reconnais ce beau regard couleur porcelaine si doux. J’y lis comme une prière, je la reconnais, c’est Mel !!!

Le reste tissu glisse et la dévoile.

C’est bien ma tendre amie qu’on va martyriser ce soir. J’ai trop étreint ses formes de mature pour me tromper.

Elle est gainée dans une élégante guêpière de soie noire, ses bas y sont rattachés par de longues jarretelles. Ses seins lourds pendent librement dans l’échancrure du balconnet, mais ses tétons gonflés sont pincés dans d’étranges bijoux barbares pour les maintenir en érection. On a menotté ses poignets dans son dos.

Ainsi, c’est elle qui m’a choisie pour ce sacrifice barbare. Je suis triste de la supplicier, mais je suis aussi heureuse qu’elle ne soit pas tombée dans les mains d’une sadique comme Béatrice.

L’assistante la soutient pour l’agenouiller devant l’anneau, elle lui ôte son mord et libère sa mâchoire. Puis doucement, elle l’incline vers le leurre. D’elle-même, Mel ouvre la bouche pour absorber le membre.

Mais ce n’est pas assez. Sa bourrelle appuie sur sa nuque jusqu’à ce qu’elle puisse verrouiller le collier sur l’anneau. On lui délie les mains. Puis on les lui accroche aux chevilles en passant entre ses jambes, à la crapaudine

Mel.

C’est le moment que j’attendais avec impatience depuis mon éclat. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Depuis, je suis rongée par le remords. Pour un instant d’égarement, j’ai perdu mon amante et une amie.

Tout à l’heure, on m’a préparée et pomponnée pour cette rencontre.

Et maintenant, elle est devant moi, magnifique, élégante comme une déesse hiératique dans sa robe moirée.

On m’agenouille, je me penche et je me bâillonne moi-même sur le leurre comme si je me punissais d’avoir embouché le membre de Pierre. Mon collier fixé à l’anneau, ma tête, ma bouche sont bloqués sur la verge factice.

Je glisse mes poignets entre mes genoux et on les attache à mes chevilles.

J’ai moi-même choisi ces entraves pour offrir ma croupe à mon amie.

Mes mains disposent d’un peu de liberté, je joins mes pouces et mes index pour présenter une forme de cur à celle à qui je m’offre en sacrifice.

Le socle sur lequel je suis attachée monte doucement.

J’attends. Mon cur bat la chamade dans ma poitrine. Et si elle me refusait…

Je ferme les yeux, je me repasse nos étreintes, et nos sessions de soumission sur l’écran de mes paupières. Va-t-elle me reprendre ?

Hélène

La guêpière étrangle la taille de ma chérie et met en valeur le cul splendide, mais sans marque de cellulite de mon amante, prolongée par de belles cuisses charnues. Je peux discerner, entre ses jambes, le renflement fendu de son con.

Le sexe humide est déjà entrebâillé et je peux distinguer les petites lèvres gorgées de sang.

La douce lumière rose de la scène irise le grain fin de sa peau. Je ne peux résister au plaisir de caresse cette croupe, javance la main

Mel

Je sens la douceur de la dentelle sur mes fesses. Toute ma croupe se couvre de frissons, je mords le leurre qui encombre ma bouche pour ne pas miauler de bonheur.

Et d’un coup, je me tétanise. Les lanières viennent de percuter mes pauvres fesses. Je sais que je vais déguster.

Et pourtant je suis heureuse, elle accepte mon don

Hélène

Je la cingle une première fois, sur son fessier, presque avec douceur. Mon expérience m’a appris que des premières cinglées, plutôt légères exacerbent la tension de la victime. Et lui font souhaiter des coups plus appuyés.

Ca ne loupe pas, la belle ondule du croupion, pour réclamer plus de sévérité, mais c’est moi qui mène le jeu. Je ne bâclerai pas mon travail.

Je reprends ma flagellation. Progressivement, j’appuie mes coups, ses belles fesses virent au rose, soutenues puis au rouge. Elle ne demande plus la fessée en agitant son cul, elle se dandine pour essayer de les éviter, mais l’anneau, et le sexe factice lui bloquent la tête, et elle ne peut que se déhancher.

Je fais une pause. Je suis presque à la fin de ce que je veux lui faire subir. Je relance mes lanières. C’est la peau douce et fine de l’intérieur de la cuisse gauche que je vise. Elle sursaute. Je recommence sur l’autre jambe. Elle geint sous son bâillon. Je la laisse se reprendre pendant que je m’empare de ma cravache.

Je pousse le jonc entre ses lèvres, je les écarte. Avec l’extrémité plate de la cravache, je tapote son clitoris qui se gorge de sang. Mel émet un petit gémissement de plaisir.

Je fais une pause pour contempler mon uvre. J’en viens à l’envier. Un instant, je m’imagine dans sa position, la queue de Pierre poussée à fond dans ma gorge, et elle tenant la cravache.

Mel et moi sommes des jouisseuses. On peut nous fouetter, mais avant, si on nous caresse, nous jouissons. Même si après, nous savons que nous allons souffrir. C’est Pierre qui m’a dressée à prendre mon plaisir, même si la douleur m’est promise. Et j’ai éduqué ma chérie de la même façon.

Mel

Elle a passé sa tige au milieu de mon sexe, j’ai frotté mon con d’avant en arrière comme pour me masturber sur son outil de torture. Puis elle frappe de petits coups mon bourgeon qui s’érige, gonflé de sève. Il est devenu hyper-sensible : encore une ou deux caresses et je partais. Mais elle s’est arrêtée. Je sais ce qui m’attend, je tremble comme une feuille, j’ai peur, et pourtant je réclame cette souffrance.

D’abord, j’entends le souffle des lanières. Elles cinglent mes nymphes ouvertes et percutent mon bouton. J’explose et je hurle malgré le gode qui me bâillonne. Je voudrais me redresser, mais l’ignoble anneau me bloque et pire encore, je m’enfonce le leurre jusqu’à la glotte. Je m’abats…

Hélène.

Mon amante sanglote doucement. Mais je n’en ai pas fini…

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