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Photos de famille – Chapitre 3




Anton et sa sur dévalaient les chemins à vélo. Ils riaient aux éclats, plaisantant de tout et de rien. Ils se dirigeaient vers la rivière, un endroit loin des routes qui leur assurerait la tranquillité nécessaire afin de faire quelques photos, sans que la ballade pour y accéder se change en expédition digne de Livingstone.

Leur grand jeu, pour l’instant, était d’émettre un son monocorde que les cahots du chemin transformaient peu à peu en vocalises proches d’une tyrolienne. Cela finissait en général par une crise de fou rire qui les obligeait à s’arrêter en urgence sous peine de se retrouver étalés sur le sol. Ce n’était pas le moment d’égratigner Sabrina : la décorer de pansements ne rendrait pas les photos plus belles. Même si l’idée de la grimer en baroudeuse faussement cabossée méritait d’être étudiée, elle ferait une « Lara Croft » crédible, mais version rousse.

Arrivés au bord de l’eau, Anton fit un rapide tour des lieux pour repérer des éléments de décor qu’il pourrait utiliser. Là, une souche juste au bord de l’eau ; ici, un rocher plat descendant doucement vers l’eau et où Sabrina pourrait s’allonger…

L’endroit où ils se trouvaient était une petite bande de terre coincée entre la rivière et le pied de la colline, couverte de hautes herbes, de divers buissons et de quelques rochers dont on ne savait comment ils avaient pu arriver là.

    ─ Veux-tu te baigner tout de suite ou faire quelques photos avant ? demanda Anton en préparant son appareil.

    ─ Je ne sais pas, mais on dirait que toi, tu as déjà choisi.

Anton avait repéré un arbre dont l’écorce rugueuse était couverte de mousse. Il demanda à sa sur de s’adosser au tronc. La chevelure de feu resplendissait sur ce fond vert, magie des couleurs complémentaires. Il lui conseilla de faire quelque chose de ses mains plutôt que de rester les bras ballants. Après quelques essais, Sabrina finit par trouver des gestes naturels et gagna en aisance.

Alors qu’elle portait délicatement un doigt à ses lèvres, son bras comprima son sein, et cette poitrine que son frère tentait sans succès de ne pas regarder affola son imagination. Et ce n’était encore que le début… Il se demanda s’il devait continuer ou demander à une amie photographe d’effectuer les séances pour lui. Elle pourrait peut-être le conseiller, pour commencer. Ophélie et Anton se connaissaient depuis l’école et ils avaient suivi la même voie. Elle tenait un magasin dans la ville voisine et de ce fait voyageait moins que lui. Il serait heureux de la revoir. C’était décidé : dès qu’il le pourrait, il lui rendrait visite. Mais pour l’instant, Anton devait se concentrer sur ce qu’il faisait : photographier sa sublime sur.

Après la série contre ce tronc moussu, il choisit la souche comme fil conducteur des photos suivantes. Il commença par grimper sur le talus qui surplombait l’énorme pièce de bois tronquée. De ce fait, il avait une vue plongeante sur le décolleté de sa sur. Il en prit le parti et joua ouvertement cette carte. D’ailleurs, Sabrina n’était pas dupe.

    ─ Tu dois te rincer l’il de là où tu es : vue plongeante sur mes nibards !

Il ne se déroba pas, se contentant de lui demander si cela la gênait.

    ─ Pas le moins du monde, frangin. J’ai l’habitude de voir la gent masculine se retourner sur moi dans la rue ; c’était déjà comme ça au lycée, et j’imagine que ce sera pareil à la fac. Autant se faire une raison et jouer le jeu.

    ─ Bien. Dans ce cas-là, serais-tu d’accord pour faire des photos un peu plus…

    ─ Un peu moins vêtue ? demanda Sabrina en prenant une pose un peu plus langoureuse.

    ─ On peut le formuler ainsi.

    ─ Eh bien, non, ça ne me dérange pas, au contraire ; j’en avais envie depuis quelque temps, mais j’ai toujours un peu la frousse de tomber sur un vieux pervers ne cherchant qu’à profiter d’une innocente jeune fille. Je ne pouvais mieux espérer pour débuter ; au moins avec toi, je ne crains rien : tu ne me demanderas pas de coucher pour faire des photos.

    ─ Non. Par contre… balbutia Anton.

    ─ Quoi ? Je te sens un peu perturbé. Serait-ce que… ?

Le buste et les avant-bras plaqués contre la souche, Sabrina pencha la tête légèrement de côté, prenant un air ingénu qui contrastait avec tout ce que son corps exprimait.

    ─ Alors ? Pas de réponse ?

Elle s’installa sur la souche, bras en arrière, les fesses reposant juste sur le bord. Elle bomba le torse, croisa les jambes, puis elle le regarda droit dans les yeux. Anton se dit qu’il devait être béni pour avoir une telle sur. Ou damné. Il resta immobile, incapable du moindre mouvement. Sabrina s’amusait de le voir dans cet état, lui qui avait traversé des jungles infestées d’animaux aussi dangereux qu’invisibles, escaladé des montagnes aux ravins mortels, traversé des rivières aux courants surpuissants, devenait fébrile lorsqu’elle le provoquait.

Anton finit par reprendre pied. Il multiplia les prises de vue, et plus il mitraillait, plus il s’approchait de sa sur. Il y avait longtemps que le débardeur avait atterri sur le sol et Sabrina attaquait maintenant le haut de son maillot de bain. Elle tirait sur la mini-pièce de tissu comme si elle voulait laisser ses seins s’en échapper. Anton devina, à la frontière entre la peau et le maillot, l’aréole d’un rose tendre.

    ─ Tu ne peux pas me faire ça, petite sur… supplia Anton.

    ─ Te faire quoi ? demanda Sabrina avec un sourire espiègle qui enfonçait le clou.

    ─ M’allumer de la sorte !

    ─ Même si je te proposais un petit pompier pour éteindre le feu ? demanda-t-elle en posant une main sur la cuisse de son frère.

Anton se leva d’un trait, fuyant le contact de cette main trop précise. Déçue, Sabrina rabroua son frère.

    ─ Ce que tu peux être ennuyeux parfois ! Puisque c’est ainsi, je vais me baigner.

Elle tourna les talons et s’éloigna en exagérant sa démarche, roulant du cul sous le nez de son frère. Elle tira sur son maillot de bain de sorte qu’il glisse entre ses fesses, contraignant son frère à détourner le regard. À moins qu’il n’en ait profité pour mater son cul dès qu’elle lui eût tourné le dos !

Sabrina s’enfonça dans l’eau jusqu’à la taille. La rivière, plus profonde à cet endroit, était plus calme ; sa surface offrait un magnifique miroir naturel où se reflétait l’image de la belle rousse. Cela n’échappa pas à l’il expert de son frère qui s’empressa de la rejoindre pour immortaliser ces exquis dédoublements. Encore une fois elle l’aguicha, jouant avec ses bras, comprimant sa poitrine qui semblait ainsi augmenter de volume, tout en lui lançant quelques clins d’il qu’elle accompagnait de sourires taquins.

Anton, qui dépassait sa sur d’une bonne quinzaine de centimètres, plia les jambes pour abaisser l’angle de vue. Ainsi, il pourrait cacher l’érection qui n’allait pas tarder à distendre son short de bain. La fraîcheur de l’eau calmerait même plus efficacement l’incendie qui couvait, mais c’était sans compter avec la persévérance de Sabrina. Fléchissant les jambes, elle plongea la tête sous l’eau. Elle se releva subitement. Elle rejeta la tête en arrière d’un coup sec, dessinant une iroquoise liquide autour de son crâne. La rapidité du mouvement permit à l’un de ses seins d’échapper à son écrin de tissu. Anton resta interdit. Ce sein était magnifique ; sa pointe rose et sa large aréole étaient ce qu’il trouvait de plus excitant. À part peut-être les petits seins fermes de Kanyaphat ainsi que ses longs cheveux noirs, et aussi…

Sabrina ôta le haut de son bikini, souleva de la paume ses superbes seins, les pressa l’un contre l’autre et s’amusa à envoûter son frère. À croire que l’eau était d’une fraîcheur suffisante pour qu’il garde son calme car ce jeu ne l’empêcha pas de faire toute une série de photos. Il se demanda toutefois si c’était une bonne idée de garder les prises de cette indécente poitrine, mais il eut encore moins le cur à les effacer.

    ─ Je vais voir un peu plus loin si je trouve un endroit sympa pour faire une dernière série et on pourra piquer une tête ; enfin, toi, c’est déjà fait ! Je t’appelle si je trouve quelque chose.

Il déambula le long de la rivière, là où la forêt descendait se tremper les pieds. La végétation y était plus dense ; il s’enfonça dans les fourrés. Prenant bien soin que sa sur ne le suive pas, il jeta un il sur les photos qu’il venait de prendre. Instinctivement, il posa une main sur sa verge. C’était intenable ; il fallait qu’il se soulage. Il avait quelque peu honte de se tirer sur la nouille en matant les nibards de Sabrina qu’il venait de photographier, mais il fallait bien qu’il trouve un moyen de résister : s’il venait à succomber, s’il posait ses lèvres sur les pointes roses de ces seins, il serait damné et ne pourrait plus s’en passer. Il ne pouvait pas faire ça à Kanyaphat. Si tout se passait bien, elle serait là dans quelques semaines. Mais plus il résistait à la tentation, plus cela devenait compliqué, et Sabrina en rajoutait à chaque fois. Il souhaitait faire la surprise à sa sur et à sa mère, mais peut-être ferait-il mieux de leur annoncer la nouvelle tout de suite ; il espérait pouvoir calmer ainsi les ardeurs de sa sur. Cet après-midi, il irait voir Ophélie, lui demanderait de le remplacer pour cette tâche qui lui semblait insurmontable. Cela lui donnerait en plus l’occasion de se tenir éloigné de Sabrina.

Après s’être répandu sur le sol, il reprit son chemin, comme pour se donner bonne conscience d’être venu ici dans l’unique but de chercher un endroit intéressant. Il allait faire demi-tour quand il avisa un arbre incliné au-dessus de la rivière, presque à l’horizontale. Il appela sa sur qui accourut. Il se demanda si c’était de l’enthousiasme de sa part ou simplement parce qu’elle était ravie à l’idée de pouvoir l’allumer encore une fois.

    ─ Allonge-toi sur le tronc. Imagine que tu es une panthère qui se repose ; laisse retomber tes bras et tes jambes de chaque côté du tronc, puis essaye de prendre des pauses félines.

    ─ Ça me plaît comme idée, frangin. T’es un amour ! T’es le meilleur !

Elle l’agrippa par le cou, l’embrassa sur la joue et courut s’installer sur le tronc. Elle prit d’abord les poses qu’Anton lui avait demandées et commença à réfléchir aux suivantes. Elle appuya ses avant-bras sur le tronc et adopta une attitude digne du sphinx de Gizeh.

Elle entreprit ensuite de descendre du tronc, laissant pendre une jambe dans le vide, s’agrippant de diverses manières. Plusieurs fois elle prit des poses qui ne cachaient rien de son anatomie. Après sa poitrine généreuse, Sabrina exposait l’arme fatale : sa petite fente rose, luisante et lisse que quelques rares poils pubiens coiffaient de leur indécente incandescence. Anton ferma les yeux quelques secondes. Puis elle se suspendit par les bras, redonnant un instant le rôle prépondérant à sa poitrine dans la future capitulation de son frère. Il ne le savait pas encore, mais Anton était sur le point de rendre les armes.

Elle tenta de remonter sur le tronc, parvint à poser un pied contre le bois et se retrouva ainsi le cul en l’air, jambes écartées.

    ─ Viens m’aider, frérot, je glisse !

Anton se précipita et se retrouva nez à nez avec ce bijou entrouvert comme un fruit mûr à souhait. Elle laissa une jambe retomber sur l’épaule de son frère. C’en était fini ! Ne pouvant résister à cette dernière escarmouche, il colla sa bouche contre cette conque nacrée, goûta au parfum poivré et entêtant. Sa langue glissa sur cette fente entrouverte comme une source qui s’apprête à couler. Et ce petit bouton, là, qu’il avait sur le bout de la langue, commençait à s’ériger, à lancer sa harangue. L’autre jambe le prit en tenaille, l’attira encore plus contre cette friandise qu’il s’interdisait encore quelques minutes auparavant. Il glissa ses mains sous les fesses de sa sur, la maintint à la bonne hauteur, et après avoir contemplé une dernière fois cette perfection, il plongea sa langue au cur de ce brasier, le dévora comme on mord dans une pastèque juteuse et sucrée. Il ne tarda pas à sentir les sucs couler sur son menton. Sabrina sombrait dans l’extase, le suppliant de la retenir car ses muscles ne la tiendraient plus très longtemps. Il ne devait pas la laisser choir sur le sol comme un fruit devenu bien trop mûr, trop lourd.

Il avança. Elle se redressa et se laissa glisser entre ses bras. Un sein passa à la portée de la bouche d’Anton qui tenta de résister quelques secondes de plus. Voilà, c’était fait : maintenant il ne pourrait plus s’empêcher d’y poser ses mains, d’y faire courir sa langue, de refermer ses lèvres sur ces pointes charnues et rosées. Il la déposa à terre, ferma les yeux pour ne pas croiser son regard langoureux et vainqueur, espiègle et troublé. Elle le fit s’allonger sur le tronc qui l’avait mené à sa perte, posa délicatement l’appareil où étaient enfermés ses tours de magie, ses ensorcellements. Sabrina déshabilla son frère. Sa main caressa sa verge. Que ce sexe était beau, tendu comme un paratonnerre, lui qui craignait de s’attirer les foudres s’il succombait ! Mais il avait succombé, et rien ne s’était abattu sur lui, sinon un plaisir immense.

Sabrina avança sur le tronc, telle une panthère à l’affût. Elle avait déjà jeté son dévolu sur cette proie gorgée de vie, sur ce vit gorgé de poix. La panthère frotta sa chatte contre ce manche bien relevé qu’elle agaça du bout des lèvres. Sa langue bondit sur celle d’Anton dans un bras de fer tumultueux. Elle regarda encore une fois son frère dans les yeux, lui délivrant ce message : « maintenant ».

Elle s’empala. Il sentit une résistance. Il tenta de redresser la tête, comprenant le cadeau que Sabrina venait de lui offrir. Elle l’en empêcha d’un fougueux baiser puis le laissa reprendre son souffle.

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