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Msuro et Mamadou – Chapitre 2




Pendant toute lhistoire, Isa, la femme de lancien chef qui soccupait de Msuro avait les yeux fixés sur le pagne de Mamadou. Elle essayait de savoir si Mamadou était disait la vérité.

Deux semaines plus tard, pendant que Mamadou était à la chasse avec Msuro, trois blancs et un Shwibahah comme interprète, se présentèrent aux portes de la tribu. Ils disaient quils venaient pour récupérer un esclave échappé.

Lianshu, qui remplaçait le chef en son absence, marqua son étonnement sur le terme :

— Esclave, quest-ce ?

— Cest un homme tout noir quon a fait venir dAfrique pour travailler chez mes patrons.

— Ca existe des gens tout noirs ? Et pourquoi serait-il venu ici ? Nous ne travaillons pas comme vous et que voulez-vous en faire ?

— Le punir de nous avoir quittés et en plus davoir touché la fille du patron.

— Ah ! Il nétait donc pas libre. On aurait fait de même si lon nous avait pris la liberté. Nous ne connaissons pas ce type de chose, il nous arrive davoir des prisonniers de guerre. Cest donc un prisonnier de guerre ?

— Si on veut.

— Alors sil vient ici, il faudra le mettre au poteau de torture, mais comme il ne nous aurait rien fait et cela blesserait notre sens de la justice et le grand Manitou risquerait de nous le faire payer cher. Ici, il serait un homme libre, donc vous ne pourriez pas vous en saisir sans nous blesser dans nos coutumes de liberté, dhospitalité et religieuse.

— Nous pourrions vous donner comme cadeau, des bâtons tonnerre.

— Cest intéressant, mais à quoi cela sert ?

— Voilà à quoi cela sert, réplique un des blancs qui tire un coup de fusil en lair, semant leffroi chez les Indiens.

Pendant ce temps, invisibles, les deux amis que sont maintenant Mamadou et Msuro, observent la scène.

— Ah ! Ils utilisent fusil, morceau de bois qui a fumée au bout. Pas connu fait peur. Mais sans poudre, pas de bruit. Mais avec poudre et balle plus fort quarc et flèche. Cest comme arc, mais arc sans flèche sert à rien.

— Reste tranquille et cache-toi bien.

Faisant un gros détour, il arrive dans la place où ces sujets se remettent lentement du bruit infernal causé par le fusil.

— Voilà notre chef, avise la chamane.

— Jai entendu un bruit infernal, que se passe-t-il ?

— Ces étrangers ont des bâtons tonnerre.

— Je peux en voir celui qui a été utilisé ? Expliquez-moi comment cela fonctionne.

Là, l’homme qui avait tiré le coup de fusil sort de sa besace une poche avec une poudre quil introduit dans le canon du fusil.

— Dites-moi ce que vous faites, demanda Msuro.

— Il faut recharger pour refaire du tonnerre.

— Donc ces bâtons sans la poudre sont comme des bouts de bois et sont sans effet.

— Oui.

— Ce bâton tonnerre, sans poudre, cest un joli morceau de bois, un arc sans flèches, donc un cadeau inutile et à part faire un bruit épouvantable, est-ce que cela a une autre utilité ?

— Oui, pour la chasse, on peut tuer ou blesser un animal beaucoup plus loin quavec un arc.

… Vois cet oiseau, dans cette direction à environ 200 pas, avec ton arc, est-ce que tu peux latteindre depuis ici ?

— Non, pas avec mon arc.

— Alors regarde.

Ayant rechargé son fusil, il visa soigneusement le coq de bruyère et tira. Il réussit son coup et loiseau tomba.

— Il en est de même pour les hommes. Est-ce que tu aurais du métal jaune ? Comme celui-là ? Dit-il en tirant de sa bourse un petit morceau dor pur

— Le métal sacré, oui un peu. Combien de bâtons du tonnerre peux-tu échanger contre du métal sacré ? Avec de cette poudre et des boules de fer que lon met dedans.

— Tu as bien observé la chose. Les bâtons, je ten offre deux, mais je veux la même quantité de métal jaune que de poudre et de boules de fer.

— Daccord pour cette quantité, en désignant une amphore en terre cuite. Combien de coups de tonner peuvent être faits avec cette quantité.

— Environs 200, mais nous navons pas assez de poudre avec nous. Nous allons repartir pour amener le complément, préparez le métal jaune pendant ce temps, nous serons ici lors de la prochaine lune.

— Mais prends aussi dix autres bâtons tonnerre, car seulement deux, cest pas utile.

Une fois les quatre personnages partis, Msuro demanda à son meilleur pisteur de les suivre sans se faire remarquer, jusquau soir, de laviser s’ils font demi-tour, puis il fit signe à Mamadou de revenir. Il lui expliqua ce dont il avait convenu.

— À ce que jai compris pendant que jétais chez les blancs, ils ont fait une bonne affaire, le métal jaune est très populaire chez eux et on peut dire que limportance dun homme chez eux dépend de la quantité de métal jaune quil a. Avec ce que tu leur as offert, ils peuvent obtenir pas 10 bâtons tonnerre, mais 10 fois plus et avec la poudre et les boules qui vont avec.

Il faudra bien cacher au sec la poudre.

Le Met Tissage noir-indien

Depuis que Msuro avait accueilli Isa, Lianshu était un peu au chômage technique sans toucher les allocations qui vont avec. Après que Mamadou eut raconté son histoire, elle se dit quil fallait quelle vérifie si vraiment cétait un vrai bon coup tout en joignant lutile à lagréable.

Le soir venant, elle le convoqua dans son tipi. La peau de l’ourse des montagnes au milieu de la pièce lui semblait un bon fond pour la suite.

— Mamadou, tu nous as raconté une très belle histoire, mais comme shaman, je me dois de vérifier si cest vrai. Accepterais-tu de me faire la démonstration de tes connaissances, si tu estimes que je ne suis pas trop vieille pour cela ?

— Lianshu, lâge na rien à voir avec cela, comme étalon, jai dû couvrir des femmes nettement moins attirantes que toi.

Avec son autorité naturelle, Lianshu souleva le pagne pour admirer de quoi était composé ce bel étalon. Elle fut surprise de voir que dès quelle mit la main où, selon les cas, il faut ou il ne faut pas, une impressionnante barre dure comme du métal, se dresser comme un ressort.

— Hum la belle barre de chocolat Linth avec cette fraise à lextrémité. Voilà un dessert comme je les aime. Sans attendre elle gobe la bite de Mamadou qui est toute douce avec un peu de jus de pruneaux en son sommet la déguste avec plaisir en pensant au bien que cela lui fera davoir un tel morceau au bon endroit. Sa minette se mouille de désir qui lui dégouline entre les jambes.

— Mets-toi sur le dos si tu veux que je fasse un service complet, maintenant que tu as bien fait reluire mon organe reproducteur et que je sens que ton con appelle « au secours les pompiers, y a la maison qui brûle », il faut que je mette ma lance incendie au bon endroit.

Donnant un avis favorable à cette suggestion oh ! Combien agréable elle se met sur le dos et présente une minette bien revêtue dune belle toison avec des reflets bleu ciel et déjà quelques fils gris souris.

Pour ne pas rester en arrière et avec une réputation à entretenir, Mamadou plonge sa trique dans cet antre de luxure.

— Ouille, je la remarque plus quavec Msuro, finalement quil moublie un peu na pas que des désavantages. Cest trop bon. Baratte-moi bien.

Mamadou, imitant son idole Zoro, va sans se presser, mais il ne prend pas son cheval ni son grand chapeau, malgré cela, Lianshu sent les tours qui commencent à monter sur le tachygraphe de lamour. Elle dépasse largement la vitesse autorisée et explose dans un orgasme à ne pas piquer avec des hannetons.

— Oh ! Mon chéri, même si elle na pas daction chez Ferrero, elle tourne un visage énamouré vers cet homme noir qui lui ramone si bien la cheminée.

Mais lui na pas encore rendu les plaques et continue à piocher régulièrement et Lianshu sent à nouveau le désir amoureux lui nouer les entrailles. Même sil ny a pas de fenêtre avec des rideaux dans son tipi, elle y grimpe malgré tout comme une folle et explose une deuxième fois en même temps que Mamadou.

— Toi, je te retiens, je tattache à mon service personnel. Tu viendras régulièrement menlever les toiles daraignées. Tu as une façon inoubliable de le faire.

— Mais bien sûr, si le solde de la gent féminine me le permet.

— Cest vrai que ce serait égoïste de ma part de vouloir lexclusivité, mais fait quand même attention, certains maris peuvent ne pas apprécier si leurs épouses se permettent des comparaisons en leur défaveur, du genre : Mamadou, il est beaucoup plus musclé que toi où il faut et son muscle ne se fatigue pas rapidement.

— Tu crois que cela posera problème ? Jai déjà couvert Isa qui est enceinte, comme toi, elle a bien apprécié ma prestation, je suppose quelle na rien dit à Msuro.

— Heureusement que tu las fait quand elle est enceinte et quelle sest tue, je vois mal Msuro applaudir larrivée dun bébé africano-amérindien dans son ménage. Cela ferait tache. Ou encore dire : Msuro, tu es bien, mais Mamadou il est encore mieux. Tu dois être plus prudent.

Les murs indiennes vis-à-vis des femmes étant très rudes, nombre dentre elles ont trouvé une épaule et le reste chez Mamadou pour calmer leur chagrin.

Si la première édition des nouvelles naissances après le raid était bien amérindienne, lédition suivante avait une proportion importante de bébés avaient des traits africains assez marqués.

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