33-

Notre mission d’infiltration continuait. Mai s’achevait. Les tenues d’hiver et les bas firent place à des tenues beaucoup plus légères et plus courtes aussi. Anton était de plus en plus tactile, n’hésitant pas à passer ses mains sous ma jupe n’importe où, n’importe quand. Il me convoquait aussi plus souvent sous son bureau, surtout quand il téléphonait à ses clients. L’idée que ces derniers puissent négocier une nouvelle commande sans se douter qu’il était en pleine séance de fellation l’excitait au plus haut point.

Vanessa n’était pas en reste non plus. Elle m’avoua que Sergeï était un fétichiste des pieds et des chaussures et son trip était de voir ma copine marcher en long et en large dans son bureau perchée sur des chaussures aux talons vertigineux, chaussures qu’il achetait lui-même. Quand elle montrait des signes de fatigue, Sergeï la faisait asseoir sur le canapé pour lui sucer les orteils et lécher la plante des pieds. Puis excité à mort, il la sautait pour se vider en elle après quelques allers-retours.

Bien que la soirée fut avancée, il faisait encore chaud. Anton m’avait baisé deux fois et il prenait une douche. J’en profitai pour aller remplacer quelques micros dont la batterie montrait des signes de fatigue.

Le bureau situé au premier étage avait encore les porte-fenêtre ouvertes.

J’allai repartir lorsque j’entendis des voix plus bas.

— J’en peux plus de cette situation, dit Ludmilla dont je reconnus l’accent

— Moi aussi. Mais ce n’est si simple. Y a mes enfants.

Là c’était la voix de Marie, la cuisinière.

— Mais tu peux les laisser à ton mari, plaida Ludmilla

— Oui, c’est vrai. Je t’aime Lud, mais j’aime aussi mes enfants. Même si parfois ils sont impossibles. Et tu sais très bien ce que je veux. On en a déjà parlé

— Oui je sais, dit Ludmilla sur un ton de dépit. Mais moi, les enfants …

Je n’avais que trop trainé dans le bureau. Je laissais les deux femmes à leurs tourments amoureux. J’entrouvris la porte, vérifia que le couloir était désert et sortis discrètement en refermant la porte à clé.

— Malika ? Tu es où ? cria Anton quittant sa chambre. Ah te voilà ! D’où tu viens ?

— Chercher un peu de fraicheur.

— A poil ?

— Ben oui, je n’allai pas prendre une doudoune, rétorqué-je en secouant la tête. Tu voulais quelque chose ?

— Euh non, rien. Bonne nuit.

— Bonne nuit mon chou.

Je j’avais échappé belle. Je m’auto-flagellai devant pour mon excès de confiance. Je pris une douche froide et me couchai.

La fin de semaine arriva. Comme d’habitude les week-ends étaient des surprises. Parfois Anton partait me laissant seule, parfois, on baisait comme des lapins. Parfois encore, il invitait des amis pour des soirées échangistes. Mais ces dernières étaient assez rares.

— Habille-toi correctement, me demanda Anton en fin d’après-midi. Mais pas trop pute non plus.

Je passai une robe à fine bretelle, un ensemble blanc string et soutien-gorge bandeau et des sandales à talons hauts.

Ludmilla officiait comme chauffeur et je pris place avec Anton à l’arrière de l’imposante Mercédès. Bien sûr, je ne demandai rien, ni où on allait ni chez qui.

— Tu ne veux pas me faire une gâterie ? demanda Anton. On a encore une bonne demi-heure de route.

Je reconnu le périphérique nord et on roulait au pas. La sortie des bureaux mêlée aux départs en week-end provoquaient des bouchons.

Je ne me posai pas de question et défit son pantalon. Je sortis son sexe et le suçai avec application.

— Ludmilla, tu ne veux pas prendre la prochaine sortie et trouver un endroit pour t’arrêter ?

Elle tourna pendant un bon quart d’heure et finit enfin par se garer.

— Baisse le siège avant. Il y a longtemps que je n’ai pas baisé dans une voiture.

Anton m’allongea sur le dossier du siège passager et s’allongea sur moi. Sa queue chercha l’entrée de la grotte et s’y engouffra d’un coup. Si ça lui rappelait des souvenirs de jeunesse, pour moi c’était une première. Certes, ce n’était pas très confortable mais c’était assez excitant. Ludmilla nous regardai faire, la main sous sa jupe.

Soudain, elle inclina son siège et se tourna vers l’arrière, jambes écartées. Sa culotte était repoussée sur le côté et ses doigts glissaient entre ses lèvres gonflées et humides

— Lèche-moi ! ordonna-t-elle

Anton ne fit pas grand-chose pour m’aider. Je me contorsionnai pour m’approcher de la minette épilée de la russe.

Très vite, elle se mit à couiner, signe qu’elle prenait son pied. Anton grognait et je sentis qu’il allait bientôt jouir.

Ce qu’il fit. En moi.

— On peut y aller, dit-il.

Ludmilla reprit sa position sans faire attention à moi. Je m’écartai vivement, échappant au coup de genou en pleine tête.

Je nettoyai le sperme qui coulait de mon fondement et me rhabillai.

On arriva enfin. En descendant de voiture mon impression se confirma. On était dans une cité et pas des plus jolies, ni des mieux fréquentées. Des bandes de jeunes pas vraiment patibulaires discutaient devant les entrées des immeubles. Ils nous regardaient passer mais ne bougèrent pas.

On arriva au numéro dix et Ludmilla sonna à la porte de gauche.

— Entrez, entrez, dit un homme. Vous avez trouvé du monde ?

— Comme d’habitude, dit Anton.

Je fermai la marche.

L’homme me déshabilla avec un regard concupiscent.

Une femme nous accueillit à son tour. Tout puait la vulgarité chez elle. Grosse, des fringues racoleuses, un maquillage vulgaire et trop de parfum. Et sa façon de parler donnait la dernière touche à ce tableau pas vraiment idyllique.

Bien sûr, personne ne prit soin de faire les présentations. Toutefois, au fil de la discussion, je compris qu’on était chez André et Gisèle, concierge de leur état.

Et les pièces du puzzle commençaient à se mettre en place dans ma tête. Un trafiquant d’armes, une cité mal famée, un concierge. Qui mieux qu’un concierge pour connaitre tous les habitants d’une cité ?

Je laissai ce petit monde discuter. Café, pousse-café, cigare. Je me dis que le moment était venu de passer aux extras et que l’extra, c’était moi.

— Bon, on fait comme d’habitude ? demanda Anton en se levant.

— Comme d’habitude.

— Je vous laisse Malika. Amusez-vous bien.

Et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Anton avait quitté la loge avec Ludmilla.

— Il parait que tu es chaude du cul, dit André. On va voir ça.

Si Gisèle était vulgaire à l’extérieur, c’était pire à l’intérieur. Des dessous bon marchés d’un gout douteux et une toison qui aurait eu son heure de gloire au siècle dernier. L’expression qui voulait que le foin dépasse de la charrette prenait tout son sens. Et encore une fois, ils jouèrent de moi sans protection. Il était vraiment temps que cette mission s’arrête.

Je dus faire un effort surhumain pour bander et baiser Gisèle pendant qu’André m’enculait sans ménagement. Puis ce fut au tour de Gisèle de m’honorer je cite avec un gode ceinture qui se perdait dans ses plis graisseux.

Ils me mirent à la porte vers une heure du matin, sans que je puisse me refaire un minimum de beauté et ma robe avec une bretelle déchirée.

Les bandes de jeunes étaient toujours là, moins nombreux. Ils me regardèrent passer un sourire aux lèvres qui en disait long sur ce qu’ils pensaient de moi. Ils feront moins les malins quand quelques compagnies de CRS débarqueraient pour fouiller les caves.

Je quittai la cité, mes sandales à la main et finis par trouver un taxi qui daigna ma ramener à St Cloud.

34-

Le dossier contre Anton et Sergeï commençait à prendre du volume. Sophie nous demanda encore un effort, quelques jours, un mois tout au plus. Bien sûr, on accepta même si on aurait préféré que ça se termine dès maintenant.

— Malika, hurla Anton depuis son bureau. Viens me voir !

Je quittai à regret mon transat sur lequel je peaufinai mon bronzage. C’était le bon côté de cette mission : pas mal de temps libre. Mais c’était bien le seul. Je passai devant la salle où transpirait Ludmilla et montai au premier. Anton m’attendait, l’air grave.

— Y a quelque chose qui ne va pas ? demandé-je

— Non rien de grave. Est-ce que tu connais un certain Steve Lohar ?

— Euh non, ça me dit rien, dis-je en espérant que langage corporel ne trahisse pas mon mensonge.

— Parce que lui te connait bien.

— Ah. Ça doit être un de mes nombreux clients que j’ai eu avant de te rencontrer

— On va dire ça, rétorqua Anton, pas vraiment convaincu par mon histoire. Tu peux retourner bronzer.

C’était la poisse. Steve Lohar était ici et m’avait reconnu. Vanessa m’avait prévenu la veille. On savait que le financier britannique était en affaire avec les deux trafiquants mais on n’avait tout simplement oublié de l’inclure dans l’équation. Et aujourd’hui, ça nous pétait à la figure. Ça sentait le roussi, voire le cramé. Restait à savoir qui allait jeter un peu plus d’huile sur le feu.

.oOo.

Steve Lohar était confortablement assis dans le canapé avec Sergeï dégustant un whisky de trente ans d’âge. Un cadeau de Steve.

— Et à part ça, demanda Sergeï. Ta femme, comment va-t-elle ?

— Ça va, ça va. Mais j’ai l’impression qu’elle s’éloigne de moi.

— Ah bon ?

— Oui. Mais je dois me faire des idées.

— Et tu es toujours aussi accroc aux transsexuels ?

— Oui, dit Steve en baissant la tête.

Sergeï éclata de rire.

— Tu n’assumes toujours pas ? Tu sais que moi aussi, je m’y suis mis aux trav. Ce sont de vraies bêtes de sexe. Je te présenterai Vanessa tout à l’heure.

Vanessa arriva en fin d’après-midi, laissant Malika continuer son chemin.

— Vanessa, te voilà enfin. As-tu trouvé une nouvelle paire de sandales ?

— Ah, ah ! Surprise, répondit Vanessa taquine.

— Je te présente Steve Lohar, un ami. Et il apprécie énormément les personnes comme toi.

— Oh. C’est gentil.

— Si tu es d’accord, ce soir, on jouera ensemble.

— Bien, sur. Je suis là pour ça.

Comme convenu, Vanessa s’occupa de Steve qui s’avéra être plus passif qu’actif. Vanessa comprit que sa fascination pour les transsexuels cachait une homosexualité refoulée car si Steve suçait le sexe de Vanessa, il acceptait de se faire sodomiser par Sergeï.

— Décidément, vous les françaises, vous êtes les meilleures du monde, dit Steve pendant qu’il se faisant limer par Vanessa.

— Et tu en connais beaucoup de trans françaises ? demanda Vanessa

— Non pas beaucoup. En fait une seule avant toi, répondit Steve entre deux ahanements. Une déesse, avec un nom de déesse. Malika.

— Malika ? dit Sergeï. Mais c’est la copine de Vanessa. Enfin si on parle de la même personne. Ce serait une coïncidence étrange. Bon on verra ça demain.

Vanessa comprit que le vent était en train de tourner. Elle s’activa entre les reins du financier et finit par jouir dans le préservatif.

Puis tout le monde alla se coucher. Elle envoya rapidement un sms à Malika et à Sophie. La journée du lendemain risquait d’être sportive.

.oOo.

Je repris mon bronzage, comme si de rien n’était. Anton avait gobé mon histoire à dormir debout. Mais je savais que le serbe était méfiant de nature et qu’il allait vite additionner un et un. Je connaissais Steve Lohar, je m’étais incrusté chez lui alors qu’il n’y avait vraiment aucune raison de le faire. Et il ne manquait plus qu’Anton inspecte son bureau pour trouver mes mouchards que je n’avais pas pu enlever puisque j’avais dormi dans ses bras. Au sens propre du terme.

Je me devais d’être patiente et trouver le bon moment pour faire le ménage.

Mais il n’arriva pas.

Il était presque midi lorsqu’Anton me rappela dans son bureau. J’avais juste noué un paréo autour de ma taille et passé des mules à talons hauts. Ludmilla était là aussi, un sourire pas vraiment engageant au coin des lèvres.

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