Morgane se réveilla la première. Elle restait contre Seamus. Il faisait froid et elle n’arrivait pas à quitter la chaleur des couvertures. La tête sur son torse, elle entendait battre son cur. Elle n’avait aucune intention de se lever. La fenêtre poussiéreuse de la grange laissait filtrer la lumière blafarde du petit matin. Il n’y avait aucun bruit sinon le croassement rouillé  et lugubre des corbeaux. Un brouillard épais noyait tout le paysage. La masure de l’autre coté de la cour était presque invisible, à peine distinguait-on une masse sombre, et le vieux châtaignier étendait ses branches griffues et décharnées dans cette ouate grise et humide. Il n’y avait pas un souffle de vent pour chasser cette masse fantomatique. Toujours aucun bruit, que celui des corbeaux. Le coq n’avait pas chanté, pourtant il faisait jour. Il devait certainement être encore très tôt, mais le coq aurait dû chanter. Peut-être un renard ou une belette s’était introduit dans le poulailler, profitant de cette purée de poix qui étouffait les sons, la vue et certainement aussi les odeurs, pour se jouer de la présence du chien. Mais, vu l’état du chien, il ne fallait pas en attendre grand chose. Ce n’était pas même sûr qu’il ait résisté à un temps pareil.

     Tout partait à vau l’eau. Depuis le départ de Yan. Elle s’en rendait compte maintenant. Comme si l’arrivée de Seamus lui avait ouvert les yeux. Certes, la situation n’était guère plus glorieuse avant. Mais, quand Yan était parti pour l’Espagne, elle s’était résignée. Peut-être avait-elle pressenti la tragédie. Pendant ces deux années, Yan l’avait hantée par son absence,  et paradoxalement, depuis qu’elle avait appris sa mort, elle se sentait revivre. Elle imaginait sans peine les commentaires de ceux qui l’appelaient déjà la fille de la putain. A peine Yan en terre que la voilà au bras d’un autre. Mais elle avait fait le deuil pendant deux ans alors qu’il était en vie. Elle se souvint de ses réflexions lors de son départ. Elle s’était sentie abandonnée. Bien sûr, elle avait accepté le choix de Yan. Elle avait même compris ses motivations. Mais elle s’était sentie abandonnée. Et elle s’était résignée. Elle se blottit un peu plus contre Seamus.

     Si Louis s’était toujours opposé à un éventuel mariage de son fils avec Morgane, il était toujours resté courtois en parlant d’elle et ne s’était jamais abaissé à hurler avec la meute. Aussi lorsque Seamus dut retourner chez les Lehennec, ils firent le chemin ensemble. Morgane tenait à présenter ses condoléances à la famille. Louis prit Seamus à part et l’informa du contenu de la lettre :

                              « Cher Père,

     Quand vous lirez ces mots il y aura déjà quelques semaines que je suis mort. Je suis allongé sur le sol, agonisant. Vous aviez raison cher Père, chère Mère. La mauvaise organisation de notre camp aura été fatale. Puissiez-vous me pardonner ma décision. Mais il est trop tard pour se lamenter et je préfère utiliser les instants qui me restent à des fins plus positives.

     Lors des premiers combats, j’ai eu le bonheur de rencontrer Seamus. Il est devenu plus qu’un frère pour moi. Lorsque l’un de nous flanchait, l’autre lui remontait le moral. J’avoue sans honte que j’ai eu plus souvent besoin de lui, que lui de moi. Il est devenu plus qu’un frère, il est devenu une prolongation de moi même.

     Je ne sais comment vont les affaires à la ferme, mais je ne serai plus là pour vous aider et alléger votre labeur. Je sais combien je vous manquerai, dans vos curs et dans vos dures journées. Seamus, en acceptant de vous délivrer cette lettre, aura certainement perdu toute chance de s’en retourner chez lui par les chemins les plus courts. Père, veillez à ce qu’il puisse gagner de quoi payer son trajet en l’aidant à trouver un travail par chez nous.

     A moins qu’il ne choisisse une autre destinée. Je lui ai demandé de prévenir Morgane et l’ai  supplié de prendre soin d’elle. J’ai une totale confiance en lui et sais qu’il ferait un bon mari pour elle. Je sais, Père, que vous vous êtes toujours opposé à notre union. Par pitié, si tous les deux devaient trouver le bonheur ensemble, faites en sorte que cela se fasse dans les meilleures conditions. Ne laissez jamais personne salir leur union, si elle devait avoir lieu, car, non seulement je leur donne ma bénédiction, mais en plus j’en suis l’initiateur.

     Je n’oublie pas mes chers frères et surs. Je leur demande aussi pardon de les avoir abandonnés. Ils auraient préféré jouer avec leur grand-frère plutôt que de le pleurer.

     J’ai souvent pensé à vous lors de ces terribles journées, ces terribles années. Je ne sais si je ressens plus de douleur du fait de mes blessures ou de savoir que je ne vous reverrai plus.

                Adieu. Votre bien aimé fils Yan. »

     Seamus souhaitait rester. Morgane aurait voulu partir. Il lui promit que si la situation ne s’arrangeait pas, ils iraient s’installer ailleurs. De toute façon, qu’adviendrait-il de sa grand-mère s’ils décidaient de s’en aller? Louis proposa un emploi à Seamus. Il fallait bien se résoudre à remplacer Yan, sur le plan du travail tout au moins. L’hiver qui arrivait entrainerait une baisse d’activité. Seamus aurait un peu de temps pour redonner un peu de fraicheur à la ferme de Morgane. Ainsi, au printemps, leur production, si minime fut-elle, les aiderait à repartir du bon pied.

     En premier lieu, ils finirent de labourer les champs. Après quoi Louis aida Seamus dans ses démarches pour se faire naturaliser. Puis ils s’occupaient de stocker du bois pour l’hiver. Louis s’entendait fort bien avec Seamus qui ne rechignait pas au travail. Il retrouvait même une ardeur au travail qu’il avait pensé perdue avec les années qui s’égrainaient. Louis enseigna ensuite comment tailler les pommiers. Le verger avait été laissé à l’abandon et nécessitait une coupe sérieuse pour retrouver de la force. Constatant que l’herbe n’y avait pas été coupée, il vint le deuxième jour avec une jeune brebis qu’il céda au jeune couple. La saison des chaleurs n’était pas encore finie et Louis sélectionna quelques brebis supplémentaires qu’il laissait avec le bélier. Au printemps, il donnerait ainsi quelques agneaux afin de constituer un cheptel de départ. Morgane n’en revenait pas de toute cette bienveillance. Un dimanche où le temps fut clément, toute la famille vint en charrette. Ils avaient amené avec eux de quoi faire un excellent repas, des habits appartenant à Yan. Pour Honorine, sa mère, c’était comme prolonger la vie de son ainé. Et puisque Yan considérait Seamus comme un frère, toute la famille le considérait comme leur propre fils ou frère. Puis Honorine s’approcha de Morgane.

   Tu trouves peut être étrange que nous vous aidions de la sorte. Nous en avons discuté avec Louis. Si nous avions laissé Yan t’épouser, peut-être ne serrait-il pas parti en Espagne et il serait toujours en vie. Nous payons cher pour cette leçon et nous voulons que Seamus et toi ayez la meilleure vie possible.

     Quand les Lehennec s’en retournèrent, la masure avait prit un petit coup de neuf. Ce n’était pas encore redevenu la maison qu’elle avait été, mais l’élan était donné. Louis avait expliqué à Seamus qu’il serait bientôt temps de penser au mariage, pour ne pas alimenter les commérages du voisinage. Bien sûr la priorité était de redresser un peu la situation, mais il fallait commencer à y songer.

     Après le départ des Lehennec, Seamus entraîna Morgane dans la chambre. Elle ne se fit pas prier. Il laissait seulement deux chandelles allumées. Il aimait voir dans les yeux de Morgane le reflet des flammes. Depuis le premier soir. Elle était alanguie sur le lit. Il la regardait, admirait les courbes de son corps que la lueur des bougies sculptait. Seamus s’allongea à coté d’elle, l’embrassa et la caressa. Elle ne lui laissa que le temps de l’embrasser et vint le chevaucher. Furieusement! Elle attendait ce moment depuis suffisamment longtemps. Il lui demanda de se mettre à genoux et quand il vint coller sa verge contre l’entrée des artistes, elle protesta.

   

   Ce n’est pas le moment d’avoir un enfant. Il y a beaucoup de travail jusqu’à l’automne prochain. Ne prenons pas ce risque.

     Elle accepta l’argument. Seamus redoubla de précautions. C’était, malgré tout, toujours un peu douloureux. Il attendit que Morgane s’habitue à cette nouvelle sensation, puis il commença ses va et viens. Elle serrait les dents et grimaçait. Mais Seamus avait raison. Le moment n’était pas judicieux pour tomber enceinte. Seamus ressorti, cracha dans sa main puis étalait sa salive sur sa verge et la glissait à nouveau dans le petit trou. Ils se couchèrent sur le coté et Seamus, tout en continuant de sodomiser Morgane, caressait son clitoris. Le plaisir rendait la douleur moins violente. Elle se détendait et fini par ne ressentir plus que le plaisir. Elle était la première étonnée. Quand il éjacula en elle, elle se sentit partir dans une jouissance qu’elle n’avait jamais connue jusqu’à présent. Elle en donnait des petits coups de fesses en arrière pour inciter Seamus à recommencer. Il ne fallait pas le lui dire deux fois. Elle était tellement serrée qu’en quelques mouvements il retrouvait toute sa vigueur.

     12 Janvier 1939. La grand-mère de Morgane s’en alla. Comme pour signifier que l’année débutait vraiment mal. Tout le pays était sous tension après l’annexion de l’Autriche par les allemands. Morgane reparlait de quitter le pays et suivre Seamus. Son père était mort en combattant les allemands et elle ne voulait pas revivre ce scénario. Elle avait déjà perdu Yan, ce n’était pas pour perdre ensuite Seamus. Il n’était pas encore naturalisé et si sa carte officielle lui permettait de rester en France, il ne serait certainement pas mobilisable. Elle se raccrochait à cet espoir.

     Le printemps puis l’été passèrent. Morgane et Seamus avaient un petit cheptel. Une dizaine de moutons et de poules, deux cochons. La ferme avait une bien meilleure allure. Ils avaient agrandi le potager. Un nouveau chien était arrivé pour remplacer celui qui avait suivi la grand-mère de peu. Ils n’avaient jamais été aussi heureux. Mais en septembre, Hitler envahissait la Pologne et dans la foulée, la France et la Grande-Bretagne déclaraient la guerre  à l’Allemagne. Fuir ou rester ?  Seamus, comme il l’avait pensé, ne fût pas mobilisé. Il n’était pas encore officiellement français. Morgane était soulagée, il ne risquait pas de perdre la vie, là bas, dans cet est lointain. Ils se retrouvaient régulièrement chez Louis et Honorine pour écouter la radio et se maintenaient informés. L’armée française pénétrait sur le sol allemand, y fit une petite incursion puis se repliait. Seamus restait sidéré. Il se demandait si, comme en Espagne, les atermoiements, les ordres et les contre-ordres n’allaient pas coûter cher plus tard. Pourquoi cette passivité alors que l’armée allemande se concentrait sur l’est?  

     L’hiver arriva. Le printemps arriva, puis les allemands arrivèrent. Morgane était enceinte. La Bretagne était occupée. Les troupes étaient cependant plus présentes sur les côtes que dans le centre.  Malgré le rationnement, ils s’en sortaient un peu mieux que d’autres, grâce à leur ferme. En mai 1941, Morgane accoucha d’un petit garçon, Patrick, en référence au saint patron irlandais. Seamus prit grand soin de ne pas provoquer une deuxième grossesse. Malgré toutes les difficultés, ils étaient tout à leur joie de s’occuper de cet enfant. Les années passèrent. Patrick grandissait. En août 1944, les maquisards libéraient Guingamp et les alentours revivaient.

     Cependant, les conditions de vie restaient dures. 1945, la guerre s’en allait et la première sur de Patrick arriva. Elle ne pouvait que s’appeler Victoire. Emily naquit deux ans plus tard. Morgane était radieuse. Qu’il était loin le temps où elle vivait dans une maison délabrée. Plus personne ne l’appelait « la fille de la putain ». Alors qu’elle se remémorait cela, elle se demanda ce qu’était devenue sa mère. Elle aurait aimé la revoir, au moins une fois. Elle aurait aimé qu’elle connaisse ses petits enfants et la joie qu’elle éprouvait. Elle en était d’autant plus triste que Seamus allait la laisser deux semaines. La guerre, les guerres l’avaient tenu loin de sa famille trop longtemps. Il emmenait des photos des enfants. Seamus avait négocié avec le plus jeune frère de Louis une traversée sur son bateau de pêche. Trois jours après son départ, une voiture s’arrêtait dans la cour. Le chien aboyait  et les enfants se ruèrent à l’intérieur de la maison. C’était la première fois qu’une voiture venait jusque chez eux. Morgane sortait, portant Emily dans les bras. Elle se demandait quelles mauvaises nouvelles pouvait bien apporter ce véhicule. Elle restait perplexe sur le perron. Un homme en descendit. Tout en la saluant, il ouvrait la portière arrière. L’homme faisait écran et elle ne voyait pas distinctement qui en sortait, mais elle devinait que c’était une femme. Son cur battait la chamade. Elle porta la main droite à sa bouche, ne sachant plus trop si elle voulait retenir son silence ou laisser jaillir un son:

   Maman ?

   Qui d’autre veux-tu que je sois ? Je suppose que cela te parait aussi étrange qu’à moi Je peux ?

   Bien sûr, entre. Bienvenue à la maison !

   Que tu es belle ma chérie!

     Morgane appela Victoire et Patrick qui étaient restés caché dans la chambre. Bien qu’intimidés par cette inconnue, ils arrivèrent en courant et se blottirent contre leur mère. Morgane fit les présentations et les enfants osèrent peu à peu lâcher sa robe. Elle les renvoya jouer dans la chambre. Elle avait tant de choses à raconter et à apprendre de celle qui, jusqu’à présent n’était qu’un fantôme.

     Seamus revint. Sa mère avait quitté Dublin pour s’installer sur la côte  nord-ouest du pays. Il avait perdu beaucoup de temps à traverser l’île, mais il avait enfin revu toute la famille. A son retour, il fit la connaissance de sa belle-mère. Morgane lui  avait proposé d’attendre le retour de son mari. Elle avait accepté volontiers de rencontrer le magicien qui avait fait de sa fille une femme heureuse. Cette nuit là, il la rendit vraiment heureuse. Et neuf mois plus tard, les jumeaux déboulaient. Yan et Jakez.

     Emily fut la première à quitter la Bretagne pour continuer ses études. Elle était la seule à arborer une tignasse aussi rousse que celle de son père. Elle s’installait en septembre 1967 à Paris, rue des arènes. Elle partageait un petit appartement avec une amie, bretonne elle aussi. Grand luxe, la vue dégagée donnait sur les arènes de Lutèce. Elle étudiait à deux pas d’ici, à l’université de Jussieu, elle suivait la filière scientifique et souhaitait travailler dans un laboratoire. L’année se passait bien, jusqu’à ce que mai arrive. Sur les barricades, Emily et Aelig découvraient  leur soif de connaissance. Connaitre le monde plutôt que le changer. Elles commencèrent par apprendre à se connaitre toutes les deux. D’abord les corps.

   ─ Emily est donc ta grand-mère ?

   ─ Oui, c’est elle qui m’a transmis cette chevelure qui te plait tant, parait-il.

   ─ Il n’y a pas que la chevelure qui me plait lui susurrais-je en lui versant de la crème solaire sur le dos. Ta peau blanche m’excite tout autant que celle, bronzée, de Kristina. Mais permets-moi de t’aider à la protéger.

     Sa peau commençait à rosir. Je lui  enduisais le dos puis peu à peu je me concentrais sur ses reins. Finalement, ma main s’immisçait sous son maillot. Je laissais couler de la crème dans le haut du sillon qui séparait ses deux admirables globes. Je glissais mon pouce dans son anus. Je rajoutais de la crème solaire que j’étalais de mes autres doigts sur son périnée et ses bourses toutes roses et épilées. Je les massais tandis que mon pouce la fouillait.

   ─ Alors comme ça, ta grand-mère était une brouteuse ? Mais que c’est-il passé, pour que tu puisses arriver?

   ─ Elle ne s’est pas contentée de brouter le minou d’Aelig. Mais ta main me… perturbe. Non! N’arrête surtout pas.  Donc Emily a fini par rencontrer celui qui allait devenir mon grand-père. Le petit veinard! Quand ils se sont rencontrés, Charles avait le droit à deux filles pour le prix d’une.

   ─ Je vois de qui tu tiens.

   Tout en m’assurant qu’il n’y ait aucun regard indiscret dans les alentours, je continuais mon travail dans le maillot d’Alexandra. Parfois elle baissait la tête et reprenait son souffle.

   ─ Ma mère, Valérie, est née en 1970. Emily n’a eu qu’une fille. Elle est aussi rousse qu’elle. A dix-neuf ans, ma mère a rencontré Claude. Si je tiens mes cheveux de ma mère, je tiens de mon père pour ce qui est de la musique. Faudra que je te le présente, vous vous entendrez à merveille sur ce point là.

   ─ Pourquoi pas Et comment tes parents ont-ils vécu l’arrivée d’Alexandra ?

   ─ Ma mère a eu quatre garçons. Alexandre, donc moi, je suis l’ainé. Ensuite Hector, Ulysse et enfin Achille. Ma mère est prof d’histoire ne me demande pas quelle période elle préfère!

   ─ Tu as échappé à Hercule

   ─ Ma mère s’est assez vite réjouie, elle avait enfin la fille qu’elle avait en vain essayé d’avoir. Quand à mon père, il était moins enthousiaste. Mais il ne s’est jamais montré hostile. En fait, il était inquiet pour moi. Il craignait que mon corps ne devienne pas aussi féminin que je l’espérais et que l’on se moque de mon physique ambigu. J’ai eu plus de chance que Natasha et Kristina sur ce point là A propos d’Hercule.

     Elle tirait sur son maillot de bain, dégageant son entrejambe. Elle fit de même avec le mien. Ma verge se redressa comme un ressort. Elle prit le tube de crème et en versait dans sa main. Elle me masturbait délicatement et quand mon membre fut bien enduit, elle vint s’y emmancher dessus. A califourchon sur moi, elle passait ses bras autour de mon cou. Ses seins dansaient devant moi au rythme de  ses va et viens. Ces globes blancs et ses tétons roses me donnaient le tournis, il fallait que j’en attrape un. A chaque fois qu’ils passaient à portée, je donnais un coup de langue. Alexandra changeait de stratégie. Plutôt que de monter et descendre le long de mon sexe, elle balançait son bassin d’avant en arrière et de ses mains pressait ses seins l’un contre l’autre et me les présentait. Je pouvais ainsi mordiller, aspirer, sucer, lécher ses seins. J’aurais aimé pouvoir, comme les serpents, ouvrir en grand la mâchoire pour les gober entièrement tous les deux. Je n’avais jamais eu l’opportunité de me consacrer autant à Alexandra et sa merveilleuse poitrine.

     J’avais une chance incroyable. Natasha voulait que je sois son mec et me laissait, entre autre, m’adonner aux plaisirs avec ses meilleures amies. Combien d’hommes se sont fait éjecter pour avoir sauté les meilleures copines de leur femme? Ce n’était pas de ma part une volonté de tromper ma compagne, de vouloir accrocher un nouveau trophée à mon tableau de chasse ou d’être le plus grand des tombeurs. Non, ce qui m’importait, c’était le plaisir que chacun pouvait en retirer. Et le fait de ne pas avoir un modèle de partenaire type multipliait les possibilités. Ce qui me plaisait chez Alexandra mettait en relief ce que j’aimais chez Kristina, ce qui, à son tour mettait en perspective ce que j’adorais chez Karen ou Natasha. Je les aimais toutes pour ce qu’elles étaient et pour ce qu’elles n’étaient pas. Il n’y avait dans cette relation que la somme des possibilités sans que rien n’en soit retiré. J’en aimais Natasha d’autant plus qu’elle me laissait cette liberté de vivre tout cela sans aucune restriction.

     Cette réflexion sur mes privilèges ne me déconcentrait aucunement de mon actuel but : donner tout le plaisir que je pouvais offrir à Alexandra. Je n’avais jamais vu ses tétons pointer autant. A un tel point que je me demandais si, finalement, elle éjaculerait par les seins. L’idée m’excitait énormément et attisais mon désir de la voir jouir.

   ─ Franck, tu es certainement le plus vicieux des hommes que je connaisse. Je veux dire le plus sainement vicieux. J’avoue que si mes tétons se mettaient à faire couler du sperme, ce serait incroyablement pervers et excitant.

   ─ Comment as-tu deviné ?

   ─ Je n’ai pas deviné, j’ai lu dans tes pensées. Comme en Bretagne, lorsque tu voyais avec les yeux de Natasha Continue s’il te plait, je crois que je vais jouir par les seins. Ce n’est pas si souvent, je ne voudrais pas gâcher l’occasion.

     Pour ne pas laisser retomber son excitation, je lui mordais un peu plus violemment son téton et lui pistonnait le cul malgré ma position peu adaptée. Elle émit un petit cri de surprise. Je lui passais un grand coup de langue sur le sein. Puis de la pointe, je titillais l’aréole tandis que je continuais de manipuler son autre mamelon. Je changeais de sein. J’ouvrais grand la bouche et y aspirais tout ce qui pouvait entrer. Je pressais le téton entre ma langue et le palais, le faisais rouler. Sa respiration devenait plus bruyante. Je passais une main sous son maillot et saisissais sa verge. Je commençais par la masser délicatement. Je relâchais le sein, luisant de salive. Je dardais la pointe de la langue et y dessinais ainsi des courbes. Je me concentrais ensuite sur la base de cette merveilleuse rondeur. Je remontais ma langue de la base jusqu’à l’extrémité du téton qui semblait vouloir s’ériger encore plus. Ma main sur son sexe accélérait en une ferme masturbation jusqu’à ce que petite mort s’en suive. Je refermais ma main pour garder son sperme, puis entrouvrant mon poing, je laissais tomber le liquide sur ses mamelons. J’en étalais un peu sur sa poitrine et lui donnait mes doigts à lécher. Quand elle eu nettoyé ma main, je suçais ses tétons englués.

     Je la fis allonger sur le ventre, lui écartais les fesses. Elle m’exhibait fièrement sa rondelle distendue, j’y introduisais le goulot du tube de crème solaire et en versait presque la moitié du récipient. J’attendais quelques instants que le lubrifiant improvisé se répande bien en elle. Je la pénétrais d’un coup. Son cul débordais de crème et je m’enfonçais jusqu’à la garde sans rencontrer la moindre résistance. Même en contractant violemment ses sphincters, je glissais en elle avec facilité. Le bout de ma queue dépassait le muscle interne et j’adorais cette sensation de fourreau autour de ma verge.

   ─ Excuse-moi, ma belle, mais tu m’excites tellement que je vais te démonter comme jamais !

   ─ Mais je t’en prie Je serais fâchée que tu ne le fistes, pardon, que tu ne le fisses pas.

     Je lui bourrais le cul. Ce n’étais plus des gémissements, ni des râles qu’elle émettait. Elle feulait, telle une tigresse en chaleur. Elle était allongée, prenant appui sur les coudes et rejetant sa tête en arrière. A chaque coup de butoir, elle semblait creuser le sable tant la poussée était animale. J’avais beau essayer de me retenir, le rythme frénétique me finit par me conduire à la jouissance. Je l’embrassais sur la nuque, serrais un bras autour de son torse et la plaquais contre moi. Après l’avoir inondée de crème solaire, j’ajoutais un  supplément de crème fait maison.

   ─ Putain que c’est bon ! Dommage que ça s’arrête.

   ─ T’en veux encore ? Attends couche toi sur le dos.

     Je versais de la crème sur mes mains et me les frottais l’une contre l’autre. Je passais une main sur ses fesses, histoire de bien lubrifier sa rondelle, bien rose elle aussi. Après le traitement que je lui avais fait subir, son cul acceptait sans problème le passage de ma main. Elle s’enfonçait même assez profondément, vu la quantité de crème qui s’y trouvait. A chaque fois que je tournais mon poing en elle, elle se cabrait. Elle ne feulait plus, elle grondait tel un volcan en éruption.

   ─ Baise-moi ! hurla-t-elle

   ─ Je ne suis pas exorciste.

   ─ Suce-moi !

     Je ne pouvais pas lui refuser un tel plaisir. Je donnais quelques coups de langue sur sa verge avant de l’engloutir. Je continuais de pousser mon poing en elle et mon poignet passait le muscle interne. Ma main dans son intestin était moins serrée et je pouvais bouger mes doigts. Ils faisaient pression sur son ventre et je pouvais les voir remuer, un peu comme le pied ou la main d’un bébé dans le ventre de sa mère.

   ─ Regarde, tu as un alien dans le ventre.

   ─ Tant qu’il ne me perfore pas le bide, il peut bien y rester tant qu’il veut… précisa-t’elle en relevant la tête pour admirer les effets spéciaux.

   ─ Il faudra bien qu’il sorte sinon comment allons nous jouer ce soir ?

   ─ C’est pas faux !

     Je continuais mon petit jeu de main, débutant un dialogue entre l’alien et Alexandra qui se prêtait au jeu.

   ─ Dis, Alexandra, je peux rester chez toi ? dis-je en prenant une voix inquiétante et pourtant enfantine d’un pseudo bébé alien.

   ─ Pas ce soir, je dois aller travailler.

   ─ Emmène moi à ton travail, je serais sage, je veux juste te regarder pendant que tu bosses.

   ─ Non ce n’est vraiment pas possible, tu m’empêcherais de marcher normalement.

   ─ Je pourrais revenir après ?

   ─ Oui, bien sûr, avec plaisir c’est le cas de le dire !

   ─ Ok! Alors, je vais aller me promener pendant ce temps là. Au revoir !

Alexandra éclatait de rire, me traitant de fou. Les contractions musculaires dues au rire relançaient la stimulation de ses muscles. Elle se cambrait alors que je commençais à retirer ma main. Son sphincter interne se dilatait à nouveau mais en sens contraire. Elle se faisait l’effet d’une femme parturiente. Elle imitait la respiration et mimait les contractions d’une femme  sur une table d’accouchement. La stimulation lui provoquait une belle érection. J’aspirais le gland et de la langue agaçait le frein. J’écartais parfois légèrement mon poing, dilatant un peu plus son rectum. Alexandra se cambrait alors, m’enfonçant un peu plus sa verge dans la bouche. Au passage, je pressais ma main contre sa prostate. La conséquence fût immédiate. Elle éjacula puis quand elle se fût vidée, elle jouissait à blanc. Son corps était agité de spasmes incontrôlables. Ses couilles, douloureuses  de n’avoir plus de sperme à éjecter, étaient encore plus sensibles et quand je les caressais de ma main encore libre, elle s’affalait sur la serviette de bain. Elle plantait ses doigts dans le sable et serrait les poings. Son corps s’arc-boutait. Ses muscles étaient tant contractés que j’avais des difficultés à bouger ma main. Il faudrait bien qu’elle ressorte, sinon le concert de ce soir allait se transformer en numéro de ventriloque !

Je lui caressais le ventre, les cuisses, cherchant à la détendre. Je ressentais l’étau se relâcher peu à peu autour de mon poignet. Je reprenais mon retrait. Il était temps. Un groupe marchait le long de la plage, venant dans notre direction. Heureusement, ils avançaient lentement, se trempant régulièrement les pieds dans l’océan. Alexandra reprenait petit à petit le contrôle de son corps. Son dos recollait au sol, ses jambes se détendaient. Mais le groupe se rapprochait inexorablement. Il devait rester une cinquantaine de mètres. Alexandra inspira un grand coup puis soufflait. Elle était enfin détendue et je parvins à sortir ma main à temps. En passant à coté de nous, les cinq personnes nous saluèrent de la main. Machinalement, je leur fis également signe de la main. Leur réaction allait de la stupeur au dégout. Alexandra commençait à rire, puis ne parvenais plus à retenir le fou rire qui s’en suivait. Je remarquais alors que la main avec laquelle j’avais salué était recouverte de crème et souillée de quelques tâches brunes explicites. Je baissais la tête, front contre le sol, et éclatais de rire à mon tour.

   ─ Tu viens piquer une tête? parvint-elle à prononcer entre deux éclats de rire.

   ─ Oui, visiblement, j’en ai bien besoin… ajoutais-je en pouffant.

     Nous entrions dans l’eau et, effectivement, elle était fraîche.  Alexandra plongeait, tête première, ne laissant pas le temps à son corps la possibilité de renoncer.  Et puisqu’elle me trouvait un air viking, je ne pouvais que me lancer à mon tour, sous peine de passer pour un pirate des caraïbes tout juste bon à se tremper dans une eau digne d’une soupe. Elle nageait en apnée quelques minutes, je faisais la planche. Elle se rapprochait de moi et refit surface entre mes jambes. Elle souhaitait visiblement s’arrimer à moi par la bouche, mais je l’en décourageais. L’eau froide avait déjà eu raison de ma grandeur. Mais tel un dragon, elle voulait à tout prix me déclarer sa flamme. Sous la chaleur de sa langue, ma queue s’étirait d’aise et reprenait vigueur. Par contraste avec l’eau, sa salive me faisait l’effet d’être de la lave. C’était pourtant moi qui entrais en éruption. Elle avalait tout en une seule gorgée. Nous étions maintenant debout, face à face. Elle se collait contre moi, à moins que ce soit moi qui me serrais contre elle.

   ─ Tu m’as tellement ouverte tout à l’heure que j’ai l’impression de sentir les vagues déferler en moi.

   ─ J’aime ce genre de poésie. Viens, rentrons, il faut se préparer, avant que moi Aegir, dieu de la mer, ne décide de déferler à mon tour en toi.

   ─ Dieu de la mer tu ne serais pas un peu mytho, toi ?      

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