Lescalade : 3/4

Prendre gout à certaines choses est dangereux mais le processus une fois enclenché peut-il être stoppé ?

Claude et Michel se prirent aux jeux de sexe, ils avaient adoré cela et finalement ce nétait quouvrir une porte vers des enchantements qui les attiraient. Lui demandait de plus en plus souvent des choses étranges à sa compagne et celle-ci restait dans une euphorie sexuelle dévorante. Elle allait de plus en plus vers une débauche sans égale. Bien entendu il ne sen plaignait pas lamenant graduellement vers une étape décisive. Celle de se lancer seule dans une vie sexuelle où il ne serait plus quun voyeur passif. Il aimait par-dessus tout, entendre, voir et imaginer

Elle se donnait à fond, sans contrainte alors quil était là. Jamais à aucun moment elle navait imaginé quun jour, un soir, il ne le fut plus. Sa main dans la sienne, ses baisers, cétait cela qui enthousiasmait Claude, cétait cela son piment. Elle voulait bien se livrer totalement, mais cétait seulement pour lui et surtout avec lui. Alors quand un soir dhiver, quelques mois après la soirée « Effeuillage », quand il commença à lui demander de voir un homme seul, elle se fâcha.

Faire lamour avec dautres, quel que soit leur sexe, en sa présence, cétait encore partager avec lui son amour. Le faire, seule avec un homme, sapparentait dans son esprit de femme à une tromperie. Elle refusa tout net sa proposition. Michel déçu, chercha donc longtemps comment passer outre à ce non si catégorique. Une idée un soir, dans le lit conjugal, germa sous son crâne et il mit un point dhonneur à la mettre en pratique.

Claude ! Si nous faisions venir un homme ici et que je sois dans la chambre.

Ben quest-ce qui changerait de nos soirées « trio » ordinaires ? Ce nest pas ce que nous faisons avec François depuis longtemps déjà ?

Non ! Parce cette fois, tu ne le connaitrais pas et je ne serais pas dans la même chambre.

Tu sais ce que je pense de faire lamour seule avec un type

Oui, sauf que cette fois-là, je serais dans la chambre dami, que jaurais la caméra de surveillance branchée et que je suivrais les ébats sans que lautre soit au courant.

Tu me proposes de faire un film de cul avec un mec, mais un porno que toi seul visionnerais en temps réel ?

En simplifiant, cest un peu cela ! Ça alimenterait mon fantasme et tu me saurais présent, donc rapidement accessible !

Je je ne sais pas trop jai besoin dy réfléchir encore un peu. Nous nallons pas trop loin ? Tu vois cette situation si elle me donne des envies fabuleuses me fait aussi terriblement peur, Michel !

Peur ? Mais de quoi as-tu peur ?

Quun jour nous nous réveillions et que nous nayons plus envie lun de lautre, ou pire que nous nous haïssions.

Comment peux-tu imaginer une chose pareille ? Le jour où tu voudras que nous cessions tout, nous le ferons.

Tu dis cela aujourdhui ! Mais ce nest pas aussi facile à mon avis. Et si je tombais amoureuse de lun ou lautre de nos partenaires, ou toi, car tu nes pas non plus à labri daimer une de ces femmes que nous rencontrons

Je ny ai jamais pensé et tu es celle que jaime. Jamais je ne te ferai de mal.

Bon ! Si tu me le dis mais je veux du temps pour penser à tout cela. Ne me pousse pas trop vite sur ces chemins que nous empruntons depuis des mois maintenant.

Daccord viens ! Viens, mon amour !

Il avait saisi ses mains ! Sans trop savoir pourquoi, il les maintenait en lair de sorte que sur le ventre, elle ne pouvait plus bouger. Ils venaient de faire lamour et il la savait malléable à cet instant précis. Il sassit sur elle, gardant prisonniers ses poignets. Il attrapa tout naturellement son déshabillé vaporeux qui gisait au pied du lit, en retira la ceinture. En une minute il lui lia les deux bras et les accrocha après la tête du lit. Immédiatement elle se tortilla comme pour se libérer. Rien à faire, il était le plus fort. Alors il débuta une séance de caresses sur les fesses de sa femme. Au début, inquiète, elle se demanda où il voulait en venir. Puis quand les mains commencèrent à effleurer à nouveau tous ces endroits qui quelques minutes plus tôt était bouillonnant de plaisir, elle se calma.

Elle était donc très détendue lorsque la première claque sur son derrière la fit hurler de surprise. Étonner par cette gifle elle sapprêtait à grogner quand il en fit sonner une seconde, celle-là sur le bas dune cuisse. Une douleur assez vive apporta sur ses lèvres comme un gémissement. Mais elle mouillait encore. Un peu de son jus mélangé à la semence quil avait déposé dans son ventre coulait sur le drap froissé.

Elle se trouvait plus vexée quil ose la fesser. Pas mal, mais juste un peu surprise de cette autre façon de concevoir leurs rapports. Immédiatement elle pensa quil se vengeait de sa réponse négative de tout à lheure. Puis au fur et à mesure que son derrière était dérouillé, elle se sentit partir dans une sorte dorgasme inouï. Sa tête ballotait sans vrai sens ni intention, elle râlait sous les petites tapes quil lui administrait de façon irrégulière, nimporte où, nimporte comment. Et elle se souvint de cet homme enchainé, au club échangiste. Elle sut soudain pourquoi lautre aimait cela !

Lorgasme la secouait de partout ! Michel lui murmurait des mots tout bas, il lui parlait et en transe elle répondait, sans trop savoir ce quil marmonnait. Elle faisait des signes du menton. Puis à lapogée de sa jouissance, il la pénétra brutalement, mais cette fois par le petit trou. Sans aucune préparation elle pensait quelle allait avoir un mal de chien quand la queue se présenta au seuil de lanus. Mais non ! Il était déjà calé bien au fond de lorifice, les couilles touchant son cul quelle navait pas ressenti la moindre petite douleur. Il commença à la limer presque sauvagement, en la traitant de salope.

Habituellement, Claude naimait pas les injures ! Mais là, prise de cette façon, dans une spirale qui la dépassait, elle répondait à chaque coup de bite par un mouvement de son bassin. Le ramonage ne dura pas plus de quatre ou cinq minutes. Il avait trop envie, elle était trop excitée. Il retomba, bras en croix sur le corps tout entier de son épouse. Sa bite doucement se mit à mollir et elle sévada toute seule de son derrière devenu glissant par la rase de sperme quil venait dy envoyer. Tout en détachant ses mains, Michel lui susurrait des mots gentils.

Merci ! Merci mon amour pour ta confiance. Merci pour ta promesse !

Sur le moment, elle ne réagit pas. Puis en reprenant lentement ses esprits, elle se lova contre lui. Elle allait sendormir là, bien au chaud contre la poitrine masculine quand la phrase se fraya un chemin jusquà son cerveau. Il avait bien dit ?

Merci ! Merci mon amour pour ta confiance. Merci pour ta promesse !

Mais quelle promesse ? Elle ne savait pas à quoi il faisait allusion ! Trop lasse pour lui demander, elle sendormit collée à lui. Ça pouvait de toute manière attendre demain. Elle aurait des éclaircissements. Cest en se disant pourvu que quelle senfonça dans une nuit plus calme. Lui ronflait un peu alors quelle sengourdissait rapidement. Un amant exceptionnel, elle était fière dêtre son épouse ! Et puis il ne lui semblait pas possible que ce bonheur sarrête.

Michel séveilla brutalement au milieu de la nuit. Claude dormait paisiblement. Il se leva sans bruit, but un peu deau, se soulagea aux toilettes et passa à la salle de bain. Il revint ensuite prendre sa place au lit et bien sûr sa main ségara sur le corps de sa femme. Elle grommela tout en se retournant de lautre côté. Il avait une érection conséquente. Dans le noir, il revoyait certaines scènes de ces derniers mois, de plus en plus confuses, mais tellement présentes encore. Le lit du club par exemple était là, avec ce mec et sa Claude qui lui pompait le nud. Alors il mit sa main sur sa verge durcie. Lentement très lentement, pour ne pas éveiller sa dormeuse, il se masturba en silence.

Le petit déjeuner, moment de détente, moment qui donnait à la journée un bon ou un mauvais départ. Le café fumait dans les bols. Claude avait ramené sa ceinture de déshabillé à un usage plus traditionnel. Elle avait la tête des bons jours et Michel soupira. Bon Dieu quelle était belle, et ce, à nimporte quel instant. Il lui sourit, elle répondit puis son front se plissa, une idée venait de lui traverser le crâne. xx

Je tai promis quoi hier soir ? Tu profites que je perds un peu le nord quand nous faisons lamour pour faire passer tous tes messages. Alors, vas-y ! Redis-moi ce que tu voulais et surtout ce que moi jai rétorqué !

Ben tu nas vraiment pas une vague idée de ce dont nous avons parlé !

Non ! Figure que toi que non ! Jétais tout à la jouissance et tu as sans doute saisi la balle au bond.

Tu mas promis que tu me donnerais ce que je tavais demandé, un peu plus tôt dans la soirée.

Et allez dis-moi ! Je nai quand même pas acquiescé à ta demande.

Oh que si ! Tu las juré et jai dû tempêcher de cracher

Salaud ! Tu nen perds pas une ! Bon ! Je suppose que je ne peux, comme dhabitude, pas revenir sur mes paroles.

Je te laisse encore le choix mais tu as vraiment dit oui et pas totalement sous la contrainte.

Une seule fois, tu mentends, je veux bien pour une seule fois. Et jaimerais en contrepartie une seule fois aussi te voir sucer un autre mec. Donnant, donnant

Michel avait soudain un coup de chaud. Sa bite se rappela à son bon souvenir. Cette femme le rendait dingue. Elle avait lart et la manière de le faire bander comme un cerf. De plus sa demande lui semblait bien légitime. Son ami François ne sen privait plus de sucer depuis alors, pourquoi ne pas essayer ? Il verrait bien. Après tout, ne pas mourir idiot, cétait aussi un adage populaire. Il sentendit répondre par laffirmative à Claude. Son épouse à ce oui, eut les yeux brillants de satisfaction.

Toute la journée à son travail il repensa à ce « oui » arraché de haute lutte. Puis il se demanda ce que pouvait faire une queue dans la bouche. Aurait-il le cran de François ? Pas sûr ! Il imagina même lappeler pour puis il renonça. Trop peur de ne pas savoir quoi dire, quoi demander. Non il ne voulait pas non plus passer pour un con aux yeux de son pote. De plus celui-ci allait dans les prochaines semaines devenir son associé et ce genre de chose ne pouvait se faire que dans laction. Alors il saurait attendre un peu, pour satisfaire Sa Claude.

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La paperasserie administrative était enfin terminée ! François et Michel avaient leurs noms au bas du même parchemin. Ils devenaient par le biais dune simple signature, possesseur du même bureau et de ce fait de la même étude. Ils décidèrent, après leur passage chez le notaire de fêter cela et bien sûr Claude était lunique invitée. Le repas au restaurant des trois complices fut une pure merveille, un pur bonheur de gouts et de saveurs ; un ravissement pour les papilles de chacun deux. Si tous songèrent à une suite à ce repas de rois, aucun nen parlait. La brune aurait bien fait un tour du côté « du moineau », mais elle nen laissa rien paraître et se tut. Michel rêvait dun trio ou il aurait pu donner à sa femme ce quelle attendait pour mettre son plan à lui, à exécution.

Pour François, il aurait aimé une proposition de lun ou lautre des deux époux, se gardant bien de brusquer quoi que ce soit. Il avait appris depuis longtemps à rester à sa place. Pas forcément la plus mauvaise du reste. Alors quand ils partagèrent laddition, coupant en deux le prix des trois repas, personne ne savait vraiment ce qui allait se passer. Se quitter comme ça un jour de fête ? Ce nétait guère concevable et Michel avança quils pouvaient tous rentrer chez eux pour boire une coupe de Champagne. Proposition adoptée à lunanimité, ils reprirent donc la route du lac et du chaleureux chalet.

Le vin pétillant aida grandement à les rendre plus amoureux. Mais en avaient-ils besoin vraiment ? Quand les coupes furent vides, une autre bouteille vit son bouchon sauter dans les airs et surtout dans le salon du couple. Claude ne protesta pas quand François lembrassa dans le cou. Sa jolie caboche rejetée en arrière elle offrit une plus grande plage aux lèvres qui la butinaient. Michel, lui, assis sur le fauteuil qui faisait face au canapé sur lequel les deux amants senlaçaient, se mit en devoir de se dévêtir sans autre forme de procès.

Voir les seins de son épouse empaumés par les mains de son ami navait plus lattrait des premières fois. Cétait déjà du réchauffé. Lorsquelle fut entièrement dénudée, il ne restait plus à leur complice quà faire la même chose. Il ne se fit nullement prier et cétait donc dans une égalité presque parfaite quallait se jouer le dernier acte de la soirée. La table basse fut rapidement déplacée, pour laisser un large rectangle de moquette libre. Sur ce dernier le corps de la brune, étendu en souplesse était désormais livré aux seules caresses de François.

Il avait une gaule superbe et la jeune femme sempressa den tirer profit. Dabord par le bout des doigts, puis dune langue agile. Elle tâtait, suçait tout en gardant un il sur son mari. Lui se masturbait en surveillant les deux corps qui se cherchaient, se trouvaient et les gémissements de lune faisait écho au soupir de lautre. Une étrange chorégraphie prenait son essor sous les yeux dun Michel fou de désir, mais qui pourtant, patiemment attendait son heure. Les deux autres déjà roulaient sur cette laine de sol, avec le projet de se faire plaisir.

Claude râlait, attendant la saillie comme une délivrance. Michel ne sétait pas approché et pourtant elle le voyait qui bandait en suivant du regard leurs évolutions. François était sur la moquette, il lui léchait le minou avec passion, elle répondait avec ferveur à toutes ses attentes. Laboutissement final nétait plus quune question de seconde. Ses cuisses largement ouvertes appelaient le mâle de toutes leurs forces. Elle soupira daise alors quil lui prenait les talons, pour les passer sur ses épaules. Le ventre de lhomme avança vers le sien tellement ouvert, tellement offert..

Michel sexcitait au vu de ce fabuleux spectacle de sa femme touchée, tripotée par son ami. Sa bite tendue à lextrême remontait fièrement vers son nombril. Il avait presque mal aux couilles de voir ce qui lui semblait être un spectacle de choix. Claude gémissait doucement, et ses cuisses largement relevées, elle se laissait, en le regardant, emmancher par François. Après cela, il dut pour mieux voir, changer de place et se placer dans le dos de son pote. Alors couché sur le tapis, à vingt centimètres du couple, le spectacle était fabuleux.

Il ne voyait que les fesses musclées de son collègue qui à chaque coup de reins frémissait. Et enchâssée dans la chatte de son épouse, celle-là même quil touchait, léchait si souvent, la queue qui allait et venait dans ce ventre aimé. Pour un peu il se serait épanché dans les poils de laine sur lesquels il était allongé. Il devina presque avant François linstant magique où ce dernier allait jouir dans ce con si joliment travaillé. Ils criaient tous les deux maintenant, mais lui narrêtait pas ses mouvements de pistons de plus en plus saccadés.

Les mains de son épouse se crispèrent sur les avant-bras du mec qui la prenait avec des gestes ralentis. Il giclait en elle à nen pas douter. Et la cochonne aimait cela à en juger par les crispations de son beau visage. Jamais, au grand jamais, Michel navait vu lamour daussi près ! Cétait fantastique de se dire que sa femme jouissait avec une sorte de jubilation qui lempêchait de penser vraiment à lui ! Dire que cétait pour lui quelle était aussi jolie une vraie Madone. Puis il saperçut quil y avait aussi une sorte dodeur, il ne lavait pas encore remarquée, mais elle existait bel et bien la fragrance damour

Subjugué par cette vision nouvelle du sexe, le mari suivait sans un mot, cette suite ininterrompue de caresses et la finition avaient lieu là sous ses yeux. François se laissa retomber sur le côté, la bite engluée par son sperme sans doute, mais également de toutes les sécrétions intimes de Claude. Alors Michel prit les doigts de son épouse, se lova près deux et sa main libre, partit vers le sexe flasque de son ami. Il se pencha ensuite lentement vers cette limace gluante et tout en jetant son regard dans celui de son épouse, il prit en bouche la petite bête toute molle.

Il comprit combien cest délicat de remettre en route un pareil engin, surtout lorsque ce dernier sortait de ses grandes manuvres. La petite chose sobstinait à ne pas relever la tête au grand dam des lèvres qui pourtant tentaient de le ranimer. Claude, avec un sourire glissa au secours de linfortuné et dans sa paume elle malaxa les petites boules sous le sexe. Ensuite elle approcha sa tête de celle de Michel et leurs langues se trouvèrent à mi-chemin sur une hampe qui revenait à la vie. Quand elle et lui arrivèrent sur le gland, la queue avait déjà lair plus offensive. Le mari et la femme sembrassèrent pour de bon.

Dans les yeux de Claude, il y avait une sorte de promesse. Celle de tenir parole. Heureuse de voir quil avait osé, quil avait par amour pour elle, bravé cet interdit, ce qui pourtant ne lui était pas familier. Les deux ensembles, ils finirent par faire remonter la bite ! Ils la sucèrent de concert, en se tenant par la main. Mais bien évidemment ni elle ni lui ne parvinrent à la faire à nouveau cracher son venin. La quéquette avait tout donné à sa partenaire, et le trop-plein coulait encore le long des cuisses de la jolie brune. Il ne restait plus à Claude quà sincliner et offrir ce que Michel attendait

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La mauvaise conscience ne se voyait pas chez Claude. Pourtant, ces épisodes successifs, qui lentrainaient dans une débauche de plus en plus poussée, lui laissaient un gout amer au fond de la bouche. En quelques mois, elle avait limpression que ses valeurs morales avaient volées en mille éclats, que cette descente ne pouvait pas continuer. Alors elle se promit quaprès avoir respecté sa parole, elle cesserait ces activités douteuses. Enfin son esprit lui dictait de stopper tout, mais son corps lui, ne pensait plus du tout la même chose.

Elle se rendait compte que les seules évocations de ces étreintes passagères entrainaient au fond de son ventre des réactions quelle jugeait anormales, immorales aussi. Léducation de son enfance remontait à la surface avec les notions de bien et de mal pas forcément démêlées lune de lautre. En fait, elle avait peur que ces orgies, ce plaisir trouble, ne lattirât plus loin quelle ne laurait souhaité. Sa décision semblait pourtant relativement forte lorsquelle se disait que sa parole respectée, elle ne suivrait plus Michel dans ces folies. Serments divrogne lui rétorquait une petite voix dans sa tête.

Ils en avaient à nouveau parlé tous les deux lors dun de ces innombrables tête-à-tête, qui faisaient si souvent suite à de merveilleuses têtes à queue. Indéniablement ces deux-là adoraient faire lamour et elle jouissait parfois deux à trois fois par nuit. Il avait des envies et surtout il bandait comme un taureau, rien quà songer quelle se ferait baiser, pour lui, sans sa présence physique. Et à force de lui promettre, il fallait bien quun jour elle se décide. Mais comment trouver un type qui veuille bien delle et surtout où le chercher ?

Michel suggérait une recherche sur internet, elle ne sentait pas trop cette manière de faire. Puis un jour en faisant ses courses dans la capitale vosgienne, un inconnu la suivit, semblant apprécier ses formes et elle se dit quaprès tout ce serait aussi simple que de fastidieux et aléatoires échanges sur la toile. Elle avait éconduit le suiveur, mais elle avait gardé lidée. Le soir, alors quils dinaient paisiblement, elle narra dans les détails à son mari, cette drague de supermarché. Ils tombèrent daccord pour que le samedi qui arrivait, elle se laisse draguer par le type quelle voudrait.

Michel donc ce samedi matin, alors quelle était partie comme chaque fin de semaine faire les courses pour les jours à venir, installa une minuscule caméra dans le salon, directement reliée à la télévision de la chambre de létage. Il fit moult réglages, et comme ce nétait pas convaincant, il décida den mettre deux autres. Mais ces trois webcams seraient toutes reliées à lordinateur de son bureau. Il refit des tas dessais et finalement, le rendu des images lui convenait parfaitement. Il était prêt pour le grand moment.

Claude rentra sur le coup des onze heures du matin. Il se sentait fébrile, ne sachant comment aborder le sujet avec sa femme. Avait-elle déniché la perle rare ? Comment serait celui qui il avait presque peur de lentendre. Mais au moment du dessert, elle lui déclara navoir pas pu franchir le pas et sêtre pratiquement enfuie alors quun grand blond la matait dans le magasin. Il ne répondit rien, se sentant lui aussi largement soulagé par cette partie remise. Finalement le fantasme durerait encore un moment sans doute

Cest sur le coin de lévier quil lui retroussa la robe quelle portait. Il lui baissa seulement la culotte, ouvrit sa braguette pour en extraire sa queue. Elle ne bronchait pas quand il poussa sa verge en elle. Pas besoin de vérifier, elle était terriblement mouillée et elle le reçut avec les honneurs dus à la bandaison quil trimballait. Le coït ne fut pas très long, mais terriblement excitant. Pas besoin de chercher midi à quatorze heures, il la baisait comme ça à larrache et cétait aussi bon que sils avaient passé la moitié de laprès-midi à de longs préliminaires.

Sauvage, il labourait ses reins en lui maintenant les fesses sur le bord de lévier. Ses jambes écartées, il avait une vision de sa toison et de sa bite qui allait et venait dans ce volcan quelle mettait volontiers à sa disposition. Elle ne mit pas plus de cinq minutes pour que son corps soit envahi par des spasmes quelle ne pouvait plus juguler. Alors il se laissa également aller et il lui gicla sa semence sur les poils bruns bien rangés. La trainée blanche descendait jusquà mi-cuisse et il traça une sorte de trait avec son index.

En lissant cette coulée de sperme, son index en garda une bonne partie. Dun mouvement sans équivoque, il amena le doigt vers la bouche de Claude. Elle reçut loffrande en suçotant et tétant imitant en cela les succions quelle aurait eues pour sa verge. Michel se recula avant que sa queue ne récupère, il fila sous la douche. Et ce fut le tour de son épouse dès sa sortie. Ce salaud savait la prendre ! Il avait un don pour la faire jouir violemment, et il ne se privait pas pour exercer son droit de cuissage, partout et nimporte quand mais elle aimait ça !

La soirée arriva un peu plus tôt. Le soleil, paresseux, se couchait de bonne heure en ce début dhiver. Elle navait pas envie dêtre là ! Disons quelle voulait sortir, voir du monde et une pizza pour le diner ferait laffaire, à condition quelle soit prise chez son amie Denise. Michel proposa de joindre lagréable à lagréable et le cinéma les accueillerait donc après leur dinette en amoureux. Pour un peu, elle aurait battu des mains. Lidée lui avait plu. Aussitôt dit, aussitôt fait. Deux coups de fil et le tour était joué. Pour le film, ils iraient à Épinal. Le « Ciné-Palace » tout neuf venait de rouvrir ses portes, rue Saint-Michel.

La salle sentait encore le velours nouveau, et ils sinstallèrent tout en haut au bout de la première rangée de sièges, dans une pénombre relative. Arrivés dans les premiers, ils avaient tout loisir de regarder les spectateurs monter dans les gradins, pendant la pub. Claude avait choisi le film au vu des annonces et des affiches placardées dans le hall dentrée. Apparemment, il devait être bon, la salle se remplissant rapidement. Un couple et un homme seul vinrent sasseoir sur les sièges près deux. Michel au bout de la rangée, avait posé sa veste sur les genoux de son épouse et il avait lintention de passer ses mains dessous, dès que les lumières seraient éteintes.

La réclame terminée, il se leva pour aller chercher un Esquimau, à la demande de sa femme. Il revint juste pour le démarrage du film. Le Hobbit et son dragon saffichaient sur limmense écran. Elle léchait lentement sa glace et il tenta une manuvre dapproche. Elle lui bloqua la main entre ses cuisses et lui fit les gros yeux en se tournant vers lui. Alors il se replia et senferma dans le suivi des images. Pas de quoi le faire sortir de son fantasme. Il naimait pas trop ce genre de fiction où les araignées géantes et des bestioles défiant les lois de la nature défilaient sur la toile.

Claude terminait sa friandise et Michel jugea que cette fois il pouvait revenir à la charge. Elle sursauta, puis sadossa au siège, mais elle ninterdisait plus laccès à son entrejambe. Il sembla même à son mari quelle avait desserré volontairement les genoux, pour faciliter la venue de cette main. Il arrivait à la culotte et elle respirait plus fort. Lui stoppa un instant son travail, de peur que les voisins ne se rendent compte de ce quils faisaient. Mais lenvie était trop pressante et au bout de quelques secondes, il reprenait ses investigations. Sur lécran Sauron envoyait Bolg et son armée dOrques et de Wraps détruire la Terre du Milieu…

Les doigts reprirent leur reptation en direction de la cible que Michel sétait fixée. Ils passèrent le long des cuisses chaudes, puis longèrent lentement la lisière faite de coton. Toujours doucement, lun deux, plus aventureux que les autres, senquit de soulever cette barrière froufroutante. Claude retenait sa respiration, alors que souvrait la corole de la fleur qui sabandonnait volontiers à cette arrivée masculine. Elle se contrôlait encore un minimum ! La place était chaude, humide et son mari était déjà remonté jusquà son bouton.

Celui-ci gonflé de sève avait pris une dimension que peu de clitoris pouvaient se vanter de connaitre. Mais au repos il était déjà plus gros que la normale et si sensible. Parfois le moindre frottement de sa seule culotte enflammait ses sens, rien quen marchant, alors là ! Elle écarta de nouveau les jambes. Tant et si bien que son genou droit buta contre celui de son voisin. Lautre surprit, ne fit aucun geste pour retirer sa jambe. Comme la femme à sa gauche respirait fort, il eut un doute.

Était-ce une simple méprise ou une invitation ? Difficile de le savoir ! Comment sen assurer sans prendre une gifle, ou créer un esclandre avec lhomme qui visiblement accompagnait la poupée brune ? Il remua son pied, juste pour accentuer la pression sur la jambe de la dame. Elle ne retirait pas la partie delle qui le touchait, alors il senhardit. Il fit descendre, lair de rien sa main sur son propre genou dabord, de manière à frôler la peau de la femme. Elle avait les yeux clos et se fichait éperdument du film.

Il sentait cette chaleur qui émanait de la dame et quand ses doigts se posèrent sur la rondeur de cette charnière, elle ne tressaillit même pas. Pourquoi ne pas saventurer davantage ? Il avança prudemment vers le haut, à lintérieur de la cuisse. Puis quand la main bien à plat émergea vers la culotte quelle ne fut pas sa surprise de la trouver poussée sur le côté. Le premier contact quil eut fut avec une autre main, tout aussi masculine que la sienne.

Il allait se replier prudemment quand lhomme de lautre côté de la femme se pencha et la tête tournée vers lui, lui fit un joli clin dil. Et laccompagnateur de cette belle plante, quitta les lieux en souplesse, pour que cet intrus prenne sa place. La brune ne bougeait toujours pas. Comprenant que son compagnon nétait pas hostile à son incursion dans ce cercle si intime, il insista et ses doigts reprirent le chemin de la chatte. Il sarrêta tout net ce que son index touchait ressemblait à un pénis. Il le fit redescendre, longeant la lézarde qui souvrait sous le doigt. Pas de doute pourtant cétait bien une foufoune, mais alors.

Il reprit son ascension. Et de nouveau il se trouva confronté à lénormité de la chose. Ce quil sentait était si volumineux quil sinquiéta encore. Il entreprit de toucher, de caresser, et même de pincer ce cet ergot. Bien sûr que ces attouchements ne laissaient pas la femme indifférente. De petits gémissements étouffés séchappaient dentre ses lèvres closes. Elle soufflait chaque fois que les doigts formant une pince la masturbaient dune si jolie manière. Michel avait sa tête posée sur lépaule de sa femme. Il ressentait chaque mouvement de la main qui la tripotait, au travers des muscles quelle ne pouvait empêcher de sursauter.

Le film touchait à sa fin et Claude naurait pu se retenir encore bien longtemps. Elle fut sauvée du naufrage par la lumière qui revenait brutalement. La salle se levait déjà, les spectateurs voulant quitter les lieux, sans ordre précis, il en est toujours ainsi dans tous les cinémas du monde. Son voisin avait un large sourire en seffaçant pour la laisser passer. Sans doute avait-il perçu ses petits cris. Michel avait encore su la faire grimper aux rideaux, et Dieu sait que la salle était pleine. Cétait bon de ne pouvoir exprimer, ou plutôt dêtre dans lobligation de retenir ses pulsions. Ne pas pouvoir crier lavait mise en transe. Sa culotte nétait pas remise correctement en place et elle continuait à la chatouiller.

Lenvie de faire lamour était si conséquente que dès que la voiture prit un peu de vitesse, que la route senfonça dans la forêt, elle se pencha sur le chauffeur. En deux temps et trois mouvements, il eut la bite à lair. Inutile de préciser que son érection se voyait comme le nez au milieu dune figure. La brune se pencha sur la boursouflure, agrippa la queue et sa bouche vint au contact. Chacun son tour de ne pouvoir jouir librement de ses mouvements. Michel ralentit pour ne pas risquer un accident. De temps en temps, les phares dun autre véhicule éclairaient lhabitacle où la femme pompait ardemment le pilote. Sils avaient su, ces gens qui les croisaient

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Lhiver dans lest devenait une saison morte. Les choses se figeaient pour quelques mois. Le vent du nord qui tournoyait sur le lac gardait la population locale auprès du feu. Seuls les vacanciers qui venaient passer quelques jours ici, dans des hôtels bien chauffés, sans se préoccuper de sortir leurs voitures, trouvaient cela plaisant. Pour Michel et Claude, cétait surtout la galère du déneigement, celle des routes impraticables ou des déplacements pénibles pour se rendre au travail. Et cette année le lac gelait. Ça avait débuté par une pellicule mince de glace que le froid avait épaissie de plus en plus.

Laccès par le lac au chalet en temps normal nétait possible que par bateau, mais depuis quelques jours Claude voyait des fous qui, malgré les interdictions, courraient sur la banquise vosgienne. Les gendarmes avaient dû aussi intervenir pour quun autre idiot, en quatre-quatre celui-là quitte la glace. Chez Michel, le feu ronronnait calmement. Il faisait bon et ils attendaient patiemment que reviennent des temps meilleurs. Ils navaient plus vraiment parlé de cette idée saugrenue de Michel, mais elle ne le connaissait que trop bien et il était têtu comme tous les gens dici !

Laffaire de François et son mari tournait bien, les clients étaient nombreux, aussi sûrs que le divorce devenait une industrie pour les avocats. Son mari quittait le nid le matin et vu létat des nationales, ne rentrait que le soir. François depuis quelques semaines, aux dires de Michel, avait rencontré une gentille dame. Il était épris de celle-ci au point de ne plus revenir chez ses amis. Même sil nen parlait pas, Michel souffrait de ne plus faire de soirées avec son pote. Et pas seulement celles ou tous les trois ils jouaient. Non ! Le voir en dehors du travail était aussi une forme de vie sociale, qui désormais se perdait dans les bras de la nouvelle venue.

Claude non plus navait pas oublié sa promesse, mais elle ne cherchait rien, se disant que le temps et le destin font les choses à leur guise, à leur rythme. Elle ne savait pas quand cela arriverait, mais elle restait persuadée que sa parole serait tenue, un jour ou lautre. Donc pas de souci là-dessus ! Ce matin de décembre le vent et la neige salliaient pour leur rendre la vie encore plus compliquée. Son mari et elle avaient passé la machine pour déneiger et il était parti pour le bureau avec une heure de retard. Saleté dhiver qui nen finissait plus. Et des rires parvenaient à Claude, du côté du lac. Elle alla à la porte-fenêtre du salon et ils étaient deux, qui se hissaient péniblement sur le ponton.

Elle sortit dans le champ blanc quétait devenue leur pelouse. Les deux gaillards la virent arriver sur eux.

Vous êtes complètement fous ? Vous ne savez pas que cest dangereux ? La glace est fragile et si vous étiez tombés dans leau, qui serait allé à votre secours ? Vous avez envie de mourir, vous êtes des inconscients.

Mais il ne nous est rien arrivé, Madame ! Nous sommes juste un peu fatigués, nous allons reprendre un peu de force et repartir ! Nous ne voulions pas vous importuner !

Vous ne pouvez pas repartir par ce chemin ! La glace peut céder sous votre poids et vous nen réchapperiez pas. Venez-vous réchauffer et vous repartirez par la route, cest beaucoup plus sûr !

Vous vous croyez ?

Je crois ? Non ! Jen suis certaine ! Bon sang ! Doù sortez-vous ?

Ben de lhôtel, là-bas

Le plus âgé des deux avait tendu la main vers un point imaginaire. Mais les deux avaient suivi Claude qui entrait dans son salon. Sur le bout de terrasse dégagée, ils retirèrent leurs chaussures de marche et ils pénétrèrent dans la maison.

Il fait bon chez vous !

Vous croyez que je vais me laisser mourir de froid ?

Ça doit être chouette ici en été ! Remarquez que cest très beau aussi sous la neige Jolie maison ! Jolie vue aussi !

Vous voulez prendre quelque chose de chaud ? Un café, un chocolat, un thé peut-être ?

Ce nest pas de refus ! Un café si cela ne vous dérange pas. Et une question, par la route cest loin « lhôtel beau rivage » ?

Si vous prenez à gauche sur la route qui passe devant la maison, une bonne demi-heure de marche par ce temps, par la droite cest plus rapide et la voie pour les piétons doit être dégagée. Par ce chemin-là pas plus de quinze minutes.

Merci.

Claude les servit et le plus âgé la bouffait des yeux. Lautre semblait plus timoré. Elle aussi se méfiait des deux hommes, après tout, elle ne les connaissait pas vraiment. Elle fut soulagée quand, rechaussés, ils reprirent la direction de la ville, par le chemin le plus court. Puis elle se prépara. Il lui fallait se rendre au village et pas question dy aller en voiture. Elle semmitoufla dans un grand duvet, mit un bonnet, des bottes fourrées et elle fonça vers le centre de Gerardmer. La bise coupait le visage, lui rougissait les pommettes et le front. Elle marcha jusquaux premiers commerces. Ses principales escales furent les fruits et légumes de Fabienne, la petite boucherie puis en dernier lieu, le supermarché.

Cest là, au milieu des laitages et autres yaourts quune voix la fit se retourner. Le type souriait, ses grands yeux bruns transperçaient ceux de la jeune femme. Il lui avait paru bien plus grand, chez elle, finalement il ne lui était supérieur que dun centimètre ou deux. Son crâne découvert laissait entrevoir des cheveux sombres. Le visage de lhomme navait pas encore de ride, ou alors elle ne les voyait vraiment pas. Il se dandinait dune patte sur lautre.

Je nétais pas certain que ce soit vous. Avec cette veste mais si ! Le monde est petit

Oui ! Vous avez trouvé le bon chemin pour rentrer.

Sans aucun souci ! Mon neveu a retrouvé sa mère et moi, je cherche un peu de chaleur et de vie dans ce magasin.

Cétait donc votre neveu, ce jeune garçon, avec vous ce matin ?

Oui, le fils de ma sur ! Elle est veuve et avait besoin de vacances ! Je ne suis venu les rejoindre que pour quelques jours trois ou quatre, tout au plus.

Vous aimez les Vosges ?

Oui, cest un beau coin mais, sans vouloir vous offenser, je les préférerais en été, quand il fait chaud.

Sans compter que pour marcher sur le lac, en été il faudrait sappeler Jésus !

Jaime votre sens de lhumour je suppose quune belle femme comme vous a un mari !

Depuis quelques années déjà et ma foi, il me convient très bien !

Dommage, chaque fois que je rencontre une belle dame, il faut quelle soit en main.

En main ? Drôle dexpression enfin elle veut bien dire ce quelle sous-entend. Bon je vais finir quand même mes courses si nous voulons manger, la semaine à venir mon mari et moi.

Pas moyen de vous revoir alors ? Vous allez mabandonner à mon triste sort, après mavoir quasiment sauvé ?

Vous trouverez bien une femme à votre hôtel ! Elles doivent être nombreuses non ?

Vous ne voulez pas prendre un pot avec moi ? Je vous dois bien cela

Cest que je nai pas trop le temps de

Vous prendrez bien le temps de mourir un jour, alors une minute ou deux pour un rescapé Sil vous plait ! Je peux aussi vous le faire à genoux !

Allons ! Que faites-vous de ma réputation ? Je suis connue ici, moi, et mon mari encore davantage.

Alors que le gars partait dun rire clair, elle se sentit bizarre et limage de Michel remonta à son esprit avec comme une attente. Elle navait pas songé à cela, mais peut-être que finalement ce zigoto qui la draguait nétait pas franchement repoussant. Et puis lui ou un autre et il savait déjà le chemin pour venir chez eux. Et elle trouva facile de dire oui pour un pot dans limmédiat. Lautre la suivait partout dans les rayons, poussant même le sac à roulette en plastique du supermarché. Ils se retrouvèrent dans la rue, au froid et au vent. Le bar le plus proche était au centre-ville.

Lun près de lautre, ils firent le chemin sur les trottoirs enneigés, et sous un vent qui refroidissait tout. Il sétait présenté et disait se prénommer Daniel. Ayant sans doute senti quil pouvait avoir une ouverture, lautre avançait tout en pérorant. Claude elle, dans son petit monde nécoutait que partiellement les élucubrations de ce gars qui à ses yeux ne représentait que loccasion de faire plaisir à Michel son dernier plaisir escompté. Les rares clients du bar se tenaient tous au comptoir et les deux nouveaux prirent place à une table dans le fond de létablissement. Lui simaginait que cétait pour être à labri des regards. Elle pensait que lendroit serait plus discret pour discuter.

Les deux cafés commandés, il attendit quelle ouvre le feu des questions. Mais il resta sur sa faim, la brune était muette comme une carpe. Quand les boissons fumantes furent devant eux, elle le regarda sans faux fuyant. Il devait avoir quelques années de moins quelle. Mais là nétait pas le problème. Elle hésitait à linviter pour le soir, ne sachant pas si Michel apprécierait ou non après tout il avait le droit de savoir. Les futilités dusage quils échangèrent permettaient tout juste de rester. Puis elle sexcusa, prétextant un besoin urgent à satisfaire. Dans les toilettes, bien à labri des oreilles de son dragueur, elle téléphona à son mari.

En deux mots, il fut renseigné et de suite il accepta lidée que ce soir ses caméras pourraient entrer en service. Elles étaient toujours en place, il navait pas jugé bon de les remettre dans leur boite. Alors si elle avait trouvé loiseau rare, il serait temps demain davoir des explications. Les actes dabord, les réflexions et le questionnement après. Il donna donc avec un certain plaisir son feu vert à sa brune femme. Lors de son retour à la table du bistrot, lautre sil remarqua un changement subtil dans le comportement de cette Claude, nen fit pas une montagne. Du reste cette volte-face semblait aller dans le bon sens et il nallait pas sen plaindre.

Je suis heureux que vous ayez accepté de prendre un verre avec moi !

Cest moi qui vous remercie pour le café

Je nai vraiment aucune chance de vous revoir. Vous êtes un ange !

Nexagérons rien. Je veux bien vous accorder une petite soirée, mais je nai guère le choix. Mon mari sabsente ce soir après vingt et une heures. Vous aimeriez que lon se retrouve tous les deux ?

Si jaimerais ? Mais je ne demande que cela ! Ce soir ? Pas de problème mais, où ?

Le mieux serait sans doute que vous veniez chez moi ! Vous connaissez le chemin pour y revenir, non ?

Oui ! Oui ! Bien sûr que je viendrai si vous me le demandez. Pour quelle heure alors ?

Pas avant vingt et une heure quinze voulez-vous ?

Parfait ! Cest presque trop beau

Il ne tenait plus en place et Claude aussi trouvait que tout était trop parfait. Elle finit sa tasse et elle se leva rapidement.

Bon ! Ce nest pas tout cela, mais je dois vraiment rentrer. Vous sonnerez au portail, ne vous inquiétez pas, je serai là pour vous ouvrir.

Comptez sur moi ! Je serai à lheure

De cela, elle en était aussi certaine. Les hommes se ressemblaient tous tellement ! Le trajet de retour fut plus fastidieux, le sac de courses lui pesait au bout du bras. Tout laprès-midi elle fut fébrile, anxieuse. Entre faire lamour avec lami et son mari et le faire, seule avec un inconnu il y avait tout un fossé quelle ne se savait pas encore capable de combler. Elle navait plus les moyens de reculer de toute façon. Elle prit son diner avec un Michel qui jubilait presque. Il fit de mystérieuses mises au point de ses webcams. Son épouse quant à elle se douchait et se pomponnait pour recevoir ce qui sans doute serait un amant passager. La frousse ne lavait plus quitté depuis son retour de la ville.

À vingt et une heures, elle se sentait de moins en moins courageuse et pourtant Michel lencourageait, lui susurrant que tout allait bien se passer. Quand la sonnerie de la porte, environ quinze minutes après se mit à grelotter, elle tremblait sur ses jambes. Son mari fila vers son bureau à létage et elle ne lentendit plus bouger. Le doigt qui appuya sur le mécanisme douverture à distance navait rien de stable. Elle se sentait en faute et pourtant, il arrivait. Dans lencadrement de lentrée, Daniel bien sapé, attendait quelle linvite à entrer. Elle le fit en se détournant et il retrouva ce lieu si accueillant dans lequel il était passé ce matin.

Ses chaussures à la main, retirées pour ne pas salir, il avait lair empoté. Moins malin que dans le troquet où ils avaient bu leur café. À ce niveau-là, il fallait dire aussi que Claude nen menait pas large non plus. Elle lamena pourtant résolument vers le salon et là, le feu dans la cheminée captiva immédiatement lattention de Daniel. Entre ces deux feux de joie, il ne savait plus vraiment où donner de la tête. Claude était une promesse à elle seule. Très bien faite, élancée, elle était de la race des reines. Mais là, devant elle, il se rendait compte quelle le décontenançait totalement. Il y a parfois un vrai fossé entre le rêve et la réalité !

La brune non plus ne savait plus quoi faire ! Elle se mit à maudire mentalement Michel et ses idées idiotes. Elle était embringuée encore une fois dans une histoire bizarre, une histoire quelle faillit qualifier au premier abord de « sans queue ni tête ». Cette phrase la fit sourire et lautre prit cela immédiatement pour lui. Une sorte dencouragement en quelque sorte. Il était planté comme un grand tournesol dans le salon, captivé par les flammes qui montaient dans la cheminée, répandant une chaleur bien agréable. Pour le mettre à laise ou pour quelle, elle le soit, elle lui demanda de sasseoir sur le divan.

Prenez place ! Vous voulez un café ? Ou un alcool ?

La gorge sèche, Daniel regarda cette créature sortie tout droit dun conte de fées. Il sattendait à entendre, « il était une fois ». Mais rien de tout ceci, juste une voix mélodieuse qui lui reposait la question.

Que désirez-vous ?

Il eut comme un réflexe, celui de lui crier Vous, cest vous que je veux mais il se reprit à la dernière seconde et soliloqua :

Un café, mais il ne faut pas que cela vous dérange !

Il est tout près, juste le temps de le faire couler. Un peu de musique aussi ?

Volontiers, quelque chose de calme, un peu comme vous

Lhomme reprenait une espèce dassurance. La voix, les regards, la musique, tout allait les emporter vers une soirée divine si le Bon Dieu était avec lui. Lange virevoltait, tournant dune main le bouton dune chaine stéréo que Daniel navait pas même remarquée. Dès les premières notes, il sut que cétait raffiné, quelle avait un gout excellent pour la musique également. Puis comme elle filait vers sans doute sa cafetière, il jaugea des yeux cette croupe qui ondulait à chaque pas de la brune. Appétissante, attirante, tous ces adjectifs collaient à cette femme. Restait à avoir le cran pour et ça, cétait une autre histoire !

Michel de son poste de guet avait vu le type qui suivait Claude. Il eut un petit pincement au cur, un creux à lestomac, de la savoir seule, partiellement, avec ce gars. En y réfléchissant bien, il jouait avec le feu. Le son était mauvais, mais les images aussi nettes que sil avait été près deux. La musique sinsinua dans les écouteurs. Et lautre, Claude lappelait Daniel, était assis sagement sur le canapé. À aucun moment, elle navait eu un coup dil, pour les endroits où les caméras étaient cachées. Du bureau, lodeur du café flirtait avec ses narines et il comprit quelle avait décidé dy aller doucement. Musique, boisson, il serait servi comme un VIP. Là encore, un autre petit remords fit grimacer le voyeur !

Elle avançait, vers la table du salon, un plateau qui portait deux tasses, à la main. Prestement, à quelques mètres de lobjectif de la « Cam » qui pointait sur le divan, son mari la vit sasseoir du bout des fesses, à côté de linvité. Elle avait pris soin de nêtre pas trop proche, elle ne voulait sans doute pas le frôler, enfin par de suite. Il pensa un instant descendre, pour mettre fin à ce supplice. Celui quil lui imposait évidemment, mais surtout le sien. Faire cesser ces regrets qui naissaient dans son esprit. Il se ravisa pourtant. Il devrait boire le calice, jusquà la lie !

oooOOooo

Ni lun ni lautre ne sucrèrent le breuvage noir. Elle, parce quelle ne laimait quamer, Daniel parce quil nosa pas réclamer de quoi le faire. Sans un mot, plongée dans les notes qui ségrenaient de la platine, elle cherchait le moyen de débuter et surtout den finir au plus vite avec ce lascar qui ne décidait de rien. Le slow que distillèrent soudain les haut-parleurs lui parut providentiel.

Vous voulez danser un slow avec moi ?

 !

Oui, sur cette musique ! Vous navez pas envie de dêtre mon cavalier ?

Pas de réponse à cette interrogation, mais linvité se leva comme mu par un ressort. Il tendit la main et celle de la brune senferma dans celle-ci. Ensemble, ils sécartèrent de la table basse. Lespace était suffisant à droite du sofa pour guincher. Elle avait simplement fait glisser ses escarpins hors de ses petons et ils se mirent en cadence avec les accords paisibles qui montaient de lappareil. Daniel serrait presque trop fort ce corps qui balançait sur un air connu. Une main sur lépaule de Claude, lautre dans son dos, il sévertuait à la guider sur la moquette, prenant garde de ne pas lui marcher sur les pieds

Les images sur lécran rendaient malade Michel. Elle se comportait en amoureuse, il ne pouvait pas en douter. À vouloir jouer avec le feu, il risquait de se brûler les ailes. Il devenait dingue de la voir collée à ce type. Il imaginait son corps que lautre sentait contre lui. Il avait envie delle, sa femme, linstinct de propriété rappliquait au grand galop. Mâchoires hermétiquement closes, il suivait sur son PC cette scène de folie. Lautre avait les mains qui se baladaient sur le cul de son épouse et ça le bouffait de lintérieur. Lenvie de lui casser la gueule%

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