Parmi toutes les choses qui pouvaient l’agacer, le fait de ne pas comprendre quelque chose figurait très haut dans la liste. Bien évidemment, le nom de Fabian se trouvait au-dessus, mais là n’était pas la question. Bastien détestait ne pas comprendre quelque chose. Il détestait tellement cela qu’il pouvait être capable de passer une journée entière à chercher une réponse afin de potentiellement comprendre ce qui était encore inconnu à son esprit. Lors de son cours de fellation, orchestrée par madame Nymphéa, une jeune femme fort élégante que beaucoup qualifieraient de bonne, son esprit était tourné vers un tout autre horizon que celui se dressant devant ses yeux : pourquoi sa purée était-elle devenue salée ? Il en était pourtant persuadé, il l’avait goûtée juste après l’avoir terminée, récoltant au passage une petite brûlure sur le bout de la langue. Il ne l’avait pas trouvée trop salée, mais, après quelques minutes sans qu’il n’eût touché à quoi que ce fût, elle était devenue immangeable.
-Bastien ? l’appela une voix.
Il leva la tête. Alice et lui étaient assis sur leurs chaises respectives, en plein cours avec madame Nymphéa.
-Bastien ? Tu m’entends ?
Le jeune homme secoua la tête afin de reprendre ses esprits. Alice le regardait avec inquiétude, comme elle en avait l’habitude. Bastien lui chuchota que tout allait bien.
-Monsieur Chatouillis ? gronda une voix provenant de l’avant de la salle. J’ignore ce que vous attendez, mais il me semble avoir demandé de commencer l’exercice. Alors au travail.
Après s’être fait reprendre par le professeur, le jeune homme remarqua que tous les hommes de la salle étaient assis sur leurs tables, leurs membres au chaud dans les bouches des femmes de deuxième année. Sous le regard du professeur, il les imita et s’assit sur la table. Alice s’occupa alors de son organe qu’elle massa plus qu’habilement à l’aide de sa langue.
-Qu’est-ce qui te préoccupe tant ? me demanda Alice tandis qu’ils se dirigeaient vers leurs dortoirs.
-Rien de bien méchant, lui répondit-il sans conviction.
Elle lança un regard agacé à son petit-ami. Évidemment qu’elle savait ce qui le tiraillait, elle voulait simplement qu’il admît que c’était ridicule de se prendre autant la tête pour une chose si banale.
-Écoute, Bastien. Tu sais, ça arrive de se planter. Tu as trop salé ta purée, ça arrive. Mais il ne faut pas dramatiser la chose pour autant.
-Je sais que tu as raison, mais je t’assure que j’ai goûté cette purée avant de…
Alice lui fit signe de se taire tout en grognant. Elle lui lança un regard sincèrement agacé, le genre de regard qu’il ne faut jamais ignorer.
-J’ai dit stop. Maintenant, nous allons faire comme si rien ne s’était passé et rentrer pour nous reposer.
Ne désirant pas la contrarier, Bastien décida de se taire. Le couple reprit alors sa route en direction de leurs dortoirs.
-Tiens
-Je te préviens, jura-t-elle. Si tu me parles encore de cette purée, Mylène et moi irons chercher des godes-ceintures et
-Regarde, la coupa-t-il en espérant qu’elle ne finirait pas sa phrase, les deux premières années d’hier nous font signe.
Sa petite-amie tourna la tête dans la direction qu’il lui indiquait. Elle aperçut alors Louise et louis, main dans la main.
-Je ne me ferai jamais à leurs tailles, chuchota Alice afin que seul Bastien l’entendît.
-Moi non plus, tu es certaine qu’ils sont majeurs ?
-Je suppose. Après tout, dans la fiche d’inscription, il est écrit qu’il faut obligatoirement avoir au moins dix-huit ans pour entrer dans l’école.
-Mais quelque chose me dit que beaucoup ne prennent pas la peine de lire le règlement avant de s’inscrire, répondit-il légèrement.
Ils durent suspendre leur petite discussion lorsque leurs deux nouveaux amis ne fussent plus qu’à quelques mètres d’eux.
-Vous vouliez nous parler ? demanda poliment Alice, dont le caractère avait totalement changé depuis tout à l’heure, lorsqu’elle menaçait ouvertement le jeune homme avec des godes-ceintures.
Les deux étudiants de première année se regardèrent, gênés. Puis, prenant une profonde inspiration, Louis se jeta à l’eau :
-Nous aimerions que vous nous aidiez, demanda-t-il en joignant les mains devant lui.
Alice et Bastien se regardèrent, incapables de deviner en quoi ils pourraient être utiles aux nouveaux arrivants.
-Nous avons l’impression, poursuivit Louise avec timidité, que Louis et moi nous y prenons mal lorsqu’il s’agit de .
Louise rougit. C’était la première fois qu’elle prenait la parole devant eux, pensa le couple de secondes années, alors il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle pût parler de ses problèmes sans rencontrer la moindre difficulté.
-En fait, quand les gens nous parlent de sexe, ils nous disent que c’est génial, et tout. Mais nous, quand on pratique, poursuivit Louis en rougissant à son tour, on ne ressent pas tant de plaisir que ça. Alors on se disait que, peut-être, nous ne le faisions pas correctement.
Alice et Bastien se regardèrent, comme pour se demander si leurs nouveaux amis n’étaient pas en train de leur jouer une farce. Cependant, les visages des concernés semblaient si sérieux que le couple n’hésita pas longtemps.
-Quand vous dites que vous ne ressentez pas tant de plaisir que ça, vous ressentez quand même un petit quelque chose, ou c’est le calme plat ? demanda Alice.
Louise et Louis se concertèrent rapidement avant de répondre.
-On ressent quelque chose, répondit faiblement Louise. Mais pas au point de hurler non plus.
-Louise, dis-moi, demanda alors Bastien, as-tu déjà eu un orgasme avec Louis ?
La concernée lui lança un bref regard gêné avant de détourner la tête sur le côté. Ce petit côté timide la rendait d’ailleurs réellement mignonne.
-C’est que commença-t-elle.
Elle hésita un bref instant avant que Louis ne lui prît la main. Ce dernier la regarda et ferma le poing en signe d’encouragement.
-Je crois que je n’ai jamais joui de ma vie, répondit-elle d’une voix suraiguë.
Bastien et Alice se concertèrent d’un regard ; ils savaient exactement ce qui devait être fait afin de les aider.
-Petit cur, tu veux bien aller en chercher deux ?
Bastien hocha la tête et se dirigea seul en direction des dortoirs des secondes années. Quelques minutes plus tard, il retrouva Alice et ses deux amis, dont les visages trahissaient leur curiosité. Il tendit alors à sa petite-amie un préservatif qu’elle attrapa en souriant.
-Venez, on va se trouver un petit coin pour résoudre votre problème.
Alice emmena le petit groupe jusque dans l’une des salles constamment libres de l’école, celles qui étaient mises à la disposition des élèves s’ils avaient besoin de « réviser ». Les deux étudiants de première année entrèrent en premier, suivis de Louise et de Louis. Les visages de ces derniers ne se faisaient pas moins curieux avec le temps, si bien que Louis avait maintes fois demandé ce qu’ils feraient, mais il ne reçut jamais la moindre réponse. Lorsque tout un chacun fut entré dans la salle de classe vide, Alice s’assit sur l’une des tables du premier rang. Elle commença alors à balancer ses jambes au-dessus du vide en jouant avec l’emballage du préservatif qu’elle tenait dans ses mains.
-Petit cur, tu vas t’occuper de Louise, dit-elle en souriant. Moi, je me charge de Louis.
Bastien ne se fit pas attendre et indiqua à Louise de le suivre. Ils s’isolèrent dans le coin opposé de la pièce, puis le jeune homme intima à Louise de se mettre à genoux.
-Imagine que je sois Louis et que tu cherches à me donner la pipe de ma vie, lui indiqua-t-il en ouvrant l’emballage du préservatif.
La jeune femme lança à Bastien un regard troublé, auquel celui répondit simplement :
-N’oublie pas que tu fais vraiment ça pour améliorer ta relation avec Louis.
La jeune femme prit une grande inspiration avant de fermer les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle tendit sa main devant elle et attrapa le membre de l’homme lui faisant face. Elle entama alors un léger mouvement de va-et-vient avant de placer l’orifice de la tige à la base de sa bouche. Elle marqua une pause, comme pour se préparer à ce qui allait se passer. Lorsqu’elle se sentit prête, elle enfouit le sexe de Bastien dans sa bouche. Elle s’appliqua dans sa fellation, suffisamment pour que le jeune homme lâchât quelques légers gémissements. Après quelques minutes de cet exercice, Bastien l’arrêta afin de lui donner son opinion. Il ajouta quelques conseils que Louise retint en acquiesçant. Lorsqu’il eut terminé, Bastien jeta un coup d’il du côté de sa petite-amie. Louis, le partenaire de Louise, se trouvait à genoux entre les jambes de la jeune femme. Nul doute sur ce qui se passait ne s’insinua dans l’esprit de Bastien. Lorsque Louise se fut relevée, elle regarda dans la même direction que son mentor. Alice venait de quitter la table sur laquelle elle était assise. Elle se tourna dans leur direction et sa cambra en avant. Louis se plaça derrière elle avant de la pénétrer. Bien qu’elle sût que cela n’était que pour les aider, Louise ne put s’empêcher de ressentir un sentiment de jalousie.
-Si tu es jalouse, nous pouvons les imiter, lui dit Bastien comme si de rien n’était.
En entendant cette phrase, la jeune femme eut un soubresaut.
-Tu n’es pas jaloux, toi ?
-Pourquoi le serais-je ? Alice ne me trompe pas, elle est en train d’aider Louis.
La jeune femme regarda le deuxième année avec admiration.
-Je ne sais pas, finit-elle par dire. J’aurais l’impression de tromper Louis, en faisant ça.
-Je ne te propose pas de coucher avec toi juste pour le plaisir, ajouta Bastien. Je me dis que, si je te donnais ton premier orgasme, ça pourrait déverrouiller le mécanisme.
Louise réfléchit davantage. Dans sa tête, tout se bousculait, notamment à cause de sa timidité. Puis, elle décida de tenter le tout pour le tout. Après tout, comment voulait-elle résoudre son problème sans donner un peu du sien ? Elle prit alors une nouvelle inspiration avant de se cambrer sur l’une des tables de la salle de classe vide. Bastien fut heureux de la voir faire. Non pas à cause de sa libido, mais plutôt parce qu’il savait que, pour Louise, faire cela n’avait pas été aisé. Il ne fit pas attendre son apprentie pour se placer derrière elle. Il s’apprêta à guider son membre vers le sexe de Louise, mais il décida de donner une leçon supplémentaire à son élève avant de passer aux choses sérieuses. Il attrapa alors la jambe gauche de la jeune femme et, après l’avoir levée, la posa sur le bureau sur lequel elle s’était cambrée. Louise le regarda avec surprise lorsque elle le vit s’agenouiller devant elle. Elle ne put réprimer un léger cri lorsqu’elle sentit une langue caresser ses lèvres intimes. Elle sentit son clitoris se faire subtilement aspirer avant de recevoir un massage des plus enivrants. Deux mains viriles, posées sur chacune de ses fesses, la soutenaient et l’empêchaient de tomber en arrière. Bastien poursuivit son activité plusieurs dizaines de seconde avant de ranger sa langue.
-Comme ça, tu pourras guider Louis s’il ne le fait pas correctement, commenta Bastien en se relevant.
Ahanant, Louise se vautra plus encore sur la table. Elle sentit le bas de son corps bouillir, si bien qu’elle se demanda si elle avait jamais connu cette sensation. Probablement pas. Son sexe, désormais totalement humide, réagit lorsque deux mains agrippèrent les hanches de la jeune femme.
-Si tu es prête, je vais commencer, articula-t-il.
Louise acquiesça. Elle sentit alors un bout de latex lui caresser l’entrejambe. Quelques secondes plus tard, le membre de Bastien était entré ; Louise gémit bruyamment. Bastien, quant à lui, peina à restreindre un cri lorsqu’il put remarquer que Louise, petite et mince, était également plutôt étroite. Il pouvait ressentir la moindre contraction de cette dernière avec une intensité qu’il n’avait que très rarement rencontrée. Cela suffit presque à le faire jouir instantanément, mais il parvint à se maîtriser. Il enchaîna alors les allers et retours de son bassin, le tout dans un concert de luxure offert par une Louise comblée. Elle sentit son bas-ventre la démanger, puis une sensation douloureusement agréable traversa son corps. Il ne fallut que quelques secondes supplémentaires afin que la jeune femme jouît. Toute force sembla abandonner son corps, si bien qu’elle se vautra totalement sur le bureau. Bastien, lui-aussi fatigué, sortit son membre en respirant bruyamment.
-Mazette ! Ça, c’est une première fois que t’es pas prête d’oublier.
Louise ne réagit pas. Elle ne pouvait se lever tant la puissance de son orgasme l’avait émoustillée.
-J’espère que tu as bien profiter du spectacle, mon petit Louis, dit Alice en souriant.
Bastien n’avait pas remarqué l’arrivée de sa petite-amie et leur nouvel ami. Bien que ce ne fût pas de même ampleur que pour Louise, Louis semblait avoir découvert quelque chose de totalement nouveau grâce au peu de temps qu’il avait passé avec la jeune blonde.
-J’espère que je réussirai à faire aussi bien que toi, dit-il en regardant sa partenaire.
Il peinait à croire l’état dans lequel elle se trouvait. Louis en vint même à se demander si elle ne s’était pas endormie.
-Bon, maintenant qu’on vous a montré l’exemple, vous n’avez plus qu’à travailler pour améliorer vos galipettes, ricana Alice. Tu viens, Bastien ? On retourne aux dortoirs.
Louis leur fit un signe de la main avant de s’approcher de sa partenaire. Il s’aperçut alors que ses yeux étaient totalement clos.
-Elle s’est vraiment endormie ! rit Louis.
Il entreprit alors de transporter Louise jusqu’à leurs dortoirs, non sans éprouver quelques difficultés.