Tous les jours, depuis près de six mois, un homme s’installait derrière sa fenêtre armée de sa paire de jumelles attendant patiemment les deux jeunes colocataires qui vivaient dans le bâtiment d’en face. Il s’asseyait sur son fauteuil, seul dans le noir complet, et restait là plusieurs minutes, parfois même plusieurs heures, juste pour entrapercevoir les deux femmes qui y habitaient. 

La première fois qu’il avait vu les nouveaux locataires, il n’y avait pas vraiment prêté attention, à peine s’était-il dit qu’elles étaient bien gentilles. Mais tout avait changé quelques temps plus tard lorsqu’il aperçut la plus jeune des deux enroulée dans une simple serviette éponge, les cheveux encore humides et tenant à la main une petite tasse de thé. Depuis cet instant, il ne pensait plus qu’à ce moment. Au début, cette envie ne se manifestait que lors de rapports sexuelles qu’il avait encore avec une maîtresse ou lorsqu’il se masturbait, le regard lubrique, en observant sa voisine et l’imaginant gémir sous ses caresses. Mais, désormais, à chaque moment de la journée, il ne pensait qu’au retour de la voisine d’en face et rêvait d’elle toutes les nuits, dans des positions plus ou moins avantageuses pour elle. 

Cela faisait plusieurs années que sa femme avait été emportée par une invasion de crabe. Il était resté à son chevet toute la durée de son lourd traitement et l’avait accompagnée lorsqu’il n’y avait eu plus rien à faire. Il était veuf et pour lui, il était temps de ravoir un peu de compagnie, un peu plus que quelques minutes au bord d’un trottoir avec une fille de joie. Il voulait une vraie nuit d’ivresse, comme c’était le cas dans son jeune temps lorsqu’il allait dans des thés dansants. Le vieil homme posa son dévolu sur la jeune femme qui vivait en face de chez lui.

Soudainement une porte s’ouvrit et deux personnes entrèrent dans l’appartement dont la petite brunette qui l’attirait toujours un peu plus. Il s’était attendu à voir les deux colocataires comme il avait l’habitude tous les jours à la même heure, mais là non. Ce n’était même pas une femme qui était en sa compagnie mais un homme. Et pas n’importe quel homme ; le genre d’hommes qui ferait craquer chaque fille qui passerait sous son nez, ceux avec un « je ne sais quoi » qui faisaient la différence, le genre de « je ne sais quoi » que ce vieil homme d’environ soixante-cinq ans n’avait plus depuis bien longtemps. 

Le spectacle qu’offraient les deux partenaires d’en face était des plus indécents pour le petit vieux. À mesure où les caresses entre les deux jeunes gens s’intensifiaient, commençant par un frôlement de la nuque qui descendait de plus en plus vers ses reins, le vieil homme se sentit fébrile. Lentement il glissa sa main droite dans son pantalon, gardant la gauche sur les jumelles, et honora son petit bout de chair en un rythme extrêmement rapide, si rapide qu’il juta peu de temps après épuisé par le va-et-vient qu’il venait de produire, s’imaginant à la place de ce jeune homme pelotant cette brunette qui se donnerait à lui, dans de longs gémissements plaintifs et de mouvements purement animal.

En face, ni l’un ni l’autre ne devait le voir puisque le jeune homme avait forcé sa jeune partenaire à se coller contre la porte vitrée, offrant son corps à la vue de tous. Elle se tenait à la vitre qui donnait à l’extérieur tandis que son ami, la main enfoncée dans son antre, lui procurait des caresses des plus intimes. Tout en elle appelait au sexe, de sa bouche pulpeuse légèrement entrouverte à ses mains manucurées collées à la vitre. La hampe du vieux reprenait des formes, mais il était encore trop tôt pour laisser ses pulsions prendre le dessus. Il adorait regarder, le voyeurisme avait toujours eu une grande place dans sa vie. Déjà tout petit, il aimait regarder dans le trou qu’un copain avait formé dans les cabinets pour voir les filles et femmes de tout âge se soulager. Plus tard, dans les années soixante-dix, il avait acheté un gros caméscope qu’il utilisait avec sa femme lors d’ébats amoureux. Lorsque sa femme Yvette était décédée, il découvrit le passe-temps des films pornographiques qu’il regardait en compagnie des jolies filles qui venaient. Et maintenant, il avait la vidéo juste sous ses yeux avec une actrice qu’il connaissait et qu’il voulait pour lui-même.

Il ne vit pas les mains du jeune homme défaire son corsage, mais lorsqu’il tomba laissant entrevoir un soutien-gorge rouge sang, le vieil homme n’en perdit pas une miette. Enfin il avait l’occasion de voir son opulente poitrine. Enfin il avait l’occasion d’observer, presque en frôlant du bout des doigts, son buste avantageux. Le vieil homme se voyait la caresser, la mordiller. La posséder. Dans son esprit, ce n’était pas le jeune blanc-bec qui la touchait, mais lui. C’était lui qui léchait sa nuque délicate. Lui qui cambrait son corps en avant pour faire sentir son phallus durci. Lui et lui seul. Sa trique recommençait à faire des siennes mais cette fois-ci, il n’avait plus la force de résister. Une nouvelle fois, il honora son petit sexe masculin de sa main droite. 

Il avait soudainement très chaud. La jeune femme n’avait plus qu’un simple minuscule vêtement pour protéger son intimité. Elle n’avait plus de soutien-gorge, plus de jupe, plus de bas. Plus rien, hormis un tout petit string. Il ne savait strictement rien en ce qui concernait le jeune homme, de toute façon, ce n’était pas cela qui l’intéressait. Il sentait la jeune femme haleter. Il voulait tellement la voir nue. La voir totalement faible, posséder par un homme… même si ce n’était pas lui-même. Lorsque l’homme se baissa, le vieux se redressa sur son siège, heureux pour une fois, de ne pas rater une seule minute de cet intense moment. Le slip tomba dans un geste érotique et la jeune locataire se baissa, apparemment prête à accueillir au fond d’elle-même la hampe dressée de son partenaire. Pour la troisième fois, le vieux s’imaginait dans les bras de la jeune femme. Il se voyait visiter son antre, entrant et sortant, savourant cet instant comme s’il n’y avait plus de lendemain. Il reproduisait dans le vide le va-et-vient du jeune partenaire vigoureux. Son âge avancé ne le fit pas garder le rythme aussi longtemps que celui d’en face et il jalousait. sa jeunesse.

Complètement épuisé et aigri, il se leva et se dirigea vers son lit. Il rêva encore de cette femme qu’il souhaitait avoir ne serait-ce qu’une nuit, cette femme qu’il ne connaissait pas. Il ne savait rien d’elle, hormis le fait qu’elle était à son goût. Mais il se promettait d’en apprendre plus sur elle ; tout sur elle, avant de tenter sa chance.

Cette nuit-là, ses fantasmes s’étaient nettement précisés. Le fait d’avoir vu ce corps dénudé avait dû y être pour quelque chose. Son visage était peu visible, il ne la voyait que de dos mais ses courbes féminines, sa position et ses gestes prouvaient que celle qui partageait sa nuit était bien la jeune femme d’en face. Ses mains étaient attachées à la tête de lit par sa cravate noire, celle qu’il utilisait les jours d’enterrements, celle qu’il avait portée lors de l’enterrement d’Yvette, sa femme. Ses jambes, quant à elles, avaient été écartées comme jamais, pour assurer une meilleure pénétration et un butoir beaucoup plus rapide qu’avec le partenaire avec qui elle avait partagé sa nuit. Tout avait semblé si réel. Des cris de la jeune femme au ballottage de ses gros seins, en passant par la sensation des griffures qu’il faisait dans son dos. Tout.

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