Si vis pacem, para bellum ! Il ny a rien de tel quune démonstration de force pour réduire toute résistance. Entouré de mes trois recrues musclées jai pris tout mon temps pour examiner les réactions des deux amants. Allongés lun contre lautre, lui trempé de son propre sperme au sortir du brasier de ma femme, elle plus secouée par la fureur de Sylvie, ils ne cherchent pas à fuir. Ils sont encore tout essoufflés , haletants. La joute a été vigoureuse. Gilles a besogné Rose avec la rage de celui qui avait raté son coup plusieurs fois. Quand Rose a pris le relais en jouant Andromaque on aurait pu craindre de la violence de ses secousses autour de la bite damarrage une rupture à la base du membre rudoyé.

Sylvie se calme. Je reste immobile. Sur le lit Rose finit par retrouver un brin de pudeur et tente de cacher aux yeux des cinq témoins son sexe débordant dune lave blanche. De leuphorie des ébats ils passent à un lamentable état dabattement. La lutte amoureuse avait pris une allure de combat. Gilles sétait débarrassé violemment de la cavalière qui le chevauchait en linvectivant. La séparation brutale avait failli me surprendre. Le flash de lappareil de photos les avait impressionnés, la vue de leurs conjoints les a désespérés, la présence de ma garde leur a enlevé toute envie de rébellion. Quest-ce quils ont lair idiot dans leur nudité. La sueur des corps exténués par les efforts se mélange à une transpiration dangoisse.

Je madresse à mes aides:

  Mes amis, vous leur liez les poignets et les chevilles, mains dans le dos, vous leur bandez les yeux et vous les couchez côte à côte sur le ventre. Pardon, Rose, es-tu rassasiée ? Mes aides se dévoueraient volontiers !

— Non, non, pardon Paul. Pitié mon amour !

Ce cri a du perdre toute signification, elle dit « mon amour » comme dautres disent « merde ».

Sitôt dit, sitôt fait. Ce scotch gris, en bandes larges, va les maintenir en position. Quils se reposent et mijotent dans leur jus. Ils vont avoir le temps de réfléchir et de trembler. Plus rien ne presse désormais, ils nont plus rien à cacher, ils vont goûter au bonheur de coucher paisiblement ensemble sur le lieu de leur amour, de partager drap et matelas dans cette chambre, comme un couple repu après lamour

Que nous sommes tolérants, Sylvie et moi ! Nous quittons la pièce , les laissons en tête-à-tête et allons nous désaltérer. Le champagne na pas vraiment eu le temps de descendre à la température idéale. Mais la réussite de notre plan mérite quon fête.

— Je crois quils sen souviendront.

Cest Sylvie qui vient de rompre ainsi le silence. Nous reprenons notre souffle. Je vais arrêter le magnétophone. Elle me regarde surprise, demande à entendre le contenu de la bande. Remettons à demain : je vais charger une autre cassette pour la suite, car jai prévu de laisser le couple attaché après lépreuve. Ils vont avoir des choses passionnantes à se dire.

De la chambre viennent plaintes et supplications. Cest surtout Rose qui gémit et pleure. Sylvie demeure aussi impassible que moi.

— Toi, alors, déclare Sylvie, tu mas étonnée et surprise. Tu aurais pu me prévenir de cet aspect de laffaire. Mais je conviens que cest une excellente leçon pour ces deux-là. Demain, je prends rendez-vous chez un avocat et je demande le divorce. Je compte sur toi pour me procurer des photos. Gilles nest pas au bout de ses peines : cet après-midi, jai transféré le contenu de notre compte joint sur mon propre compte. Que vas-tu faire de lui ?

— Le jeter à poil dans la rue, cest la consigne.

Le travail en commun nous a conduits spontanément au tutoiement.

— Ne vaudrait-il pas mieux le faire déposer devant chez ses parents, de sorte quil ne vienne pas mimportuner cette nuit. Ils habitent à une dizaine de kilomètres en pleine campagne. Il ne trouvera pas de taxi pour revenir. Peut-être pourrais-tu me prêter un de tes gardes du corps pour me protéger : je le paierai pour son service.

— Très bien, ta solution est la meilleure. Nous verrons si nous trouvons un volontaire pour te donner satisfaction. Tu risques den avoir plus facilement trois quun !

Elle sourit, songeuse : ce quelle en fera ne me regarde pas.

— Et toi, Paul, que comptes-tu faire de cette traînée ? Tu divorces ? Si un jour tu te trouves seul, fais-moi signe. Dire quil y a des types comme toi, fidèles, et quil a fallu que je choisisse cet enfoiré de coureur ! Il va sentir passer la facture..

— À la différence de Gilles que tu avais surpris et menacé, Rose ne savait pas que jétais au courant. Le discours quelle a tenu au début en souhaitant que ton mari lui fasse un enfant ma profondément meurtri. Cest une déclaration de mépris pour moi ; elle est prête à me faire porter des cornes et la paternité dun bâtard. Pour moi, cest impardonnable, parce que si nous navons pas denfant, cest à sa demande. Elle voulait attendre de se sentir prête pour la maternité et voilà quelle mexclut de ses plans. Jenrage

Je ne sais pas si je pourrai pardonner cette demande. Jaurais pu excuser une faiblesse, un égarement sexuel. Je suis malade davoir entendu ma femme demander à un autre homme de lui faire un enfant qui lui rappellerait son infidélité toute sa vie : comme une sorte de fidélité éternelle à lamant au mépris du mari. Il faut que je réfléchisse à froid à la solution. Jai lintention de les laisser seuls un moment et denregistrer leurs réactions. Jy trouverai peut-être une réponse.

— Tu pourrais garder cette garce ? Jai du mal à te comprendre. Faut-il que tu laies aimée ! Elle ne le mérite pas. Je lavais mise en garde jeudi. Elle a vraiment le feu au cul. À mon avis, ça ne se guérit pas. Passe à autre chose. Trouve-toi une femme digne de toi.

— Je ne vais rien précipiter.

Jinterpelle mes trois auxiliaires :

– Attendez-moi en compagnie de Sylvie, elle a une proposition à vous faire.

Je retourne près des amants, la pièce na pas été aérée, les odeurs mélangées de sueur et de sperme me soulèvent lestomac

— Alors, ça vous plaît ? Vous êtes bien dans votre nid damour. Reposez-vous en attendant de savoir ce qui vous attend..

— Salaud de cocu, tu me paieras ça, rugit le mâle impuissant.

— Pitié, Paul, je nen peux plus. Pourquoi ? Arrête, je ten supplie.

– Rose, ce nest pas à toi de dire pourquoi. Cest à toi de donner des explications. Je vous laisse réfléchir ; mais toi, Gilles, tu souffriras encore avant de me quitter. Noublie pas que tu tes invité malgré moi dans ma demeure. Jai une bonne nouvelle pour toi : ta femme veut divorcer. Si tu veux épouser la mienne, tu pourras élever lenfant que tu viens de mettre dans son ventre si accueillant ce soir.

Je les laisse à leur méditation et vais vérifier le fonctionnement du magnétophone dans la salle voisine.

Tu sais patron, dit lun des costauds, la prochaine fois on travaillera gratuitement, cest pas tous les jours quon voit un spectacle porno.

Ils explosent dun rire gras tandis que la porte laisse filtrer les cris dune querelle damoureux ! Avec Sylvie, ils sont tombés daccord. En premier, ils assureront la livraison de Gilles dans son village, puis ils assureront la tranquillité de sa nuit. Je suis soulagé de navoir plus à régler cet aspect du problème. Nous prêtons une oreille aux invectives des deux gisants et nous rions.

— Quavez-vous vu ce soir ?

Dune seule voix :

— Rien !

Je minstalle à ma machine à écrire et rédige deux petits mots :

Je, soussigné, Gilles , reconnais avoir été surpris en flagrant délit dadultère avec Rose épouse consentante de Paul ce mardi par lépoux de ma maîtresse Rose et par mon épouse Sylvie Date et signature

Je, soussignée, Rose , épouse de Paul , reconnais avoir été surprise, à mon domicile, en flagrant délit dadultère avec Gilles par mon époux Paul et par lépouse de mon amant. Date et signature.

Sylvie fait les poches de Gilles, rafle les clés et le portefeuille, ne lui laisse que ses mouchoirs. Elle fait un paquet des vêtements. Armée dun feutre noir, elle va écrire dans le dos du mari infidèle :

« TROUVÉ NU DANS LE LIT DUNE AUTRE »

Je remercie les intervenants, leur remets lenveloppe promise.

— Amenez la femme.

Elle se laisse traîner, je la fais asseoir à la table où le flirt a débuté, jenlève les liens et découvre ses yeux toujours en larmes.

— Laissez-moi mhabiller, implore-t-elle.

Lassemblée rit, tous la connaissent mieux nue quhabillée

— Qui ta mise nue ? Pas nous. Tu thabilleras dès que tu auras signé cette feuille.

Ses yeux passés du noir à la lumière déchiffrent, elle se tourne vers moi et dit :

— Jamais.

— Si tu préfères que je publie les photos, ça te fera de la publicité gratuite. Ton patron fera de toi son mannequin.

— Bon, donne, je signe

— Sylvie, veux-tu laccompagner à la salle de bain, elle pue. Mais pas de rinçage du vagin, elle veut un enfant de Gilles.

Toutes deux se dirigent vers lendroit désigné. Rose a la démarche dun canard. Pieds nus comme la pute de Sartre, mal assurée, sans charme. Dun signe de tête, je demande Gilles. Ils le portent jusquà la chaise, lui délient les mains, jarrache sans ménagement le bandeau des yeux. La lumière léblouit.

— Tu as le choix entre signer cette feuille ou te retrouver en photo sur la porte de latelier et sur les poteaux de la ville. Sache que, ta maîtresse ayant signé, ta décision sera sans importance. Tu ne sortiras dici que lorsque tu auras signé, ce qui nest quun reflet exact de ce que nous avons constaté.

Il reconnaît sa défaite et signe en espérant la clémence de sa femme quil ne voit pas dans la pièce. Les femmes quittent la salle de bain. Rose a passé un peignoir rose pour cacher sa nudité. Je la fais asseoir dans un fauteuil et lui fais entraver les chevilles. Sylvie me fait cadeau dune cravache et emmène sa troupe. Gilles est de nouveau ligoté et porte un nouveau bandeau. Il a encore une soirée agitée à affronter. Sylvie est déterminée à rendre compte à ses parents des activités extraconjugales de leur fils.

De mon côté, je suis disposé à le dénoncer comme suborneur au comité de direction de latelier dart, photos à lappui. Son bénévolat au service des dames devrait sarrêter là. Il devra chercher un autre territoire de chasse. Jai fermé toutes les issues : nous jouerons la suite à huis clos. Rose repart en pleurs. Cest une fontaine intarissable. Mais que pleure-t-elle ? Ses amours contrariées, sa faute étalée à mes yeux, son mariage saccagé, latelier quelle nosera plus affronter ni fréquenter, la honte dun procès en divorce avec photos de ladultère publiquement étalées et cette reconnaissance écrite et signée par elle, et sans doute par lui, du flagrant délit, la grossesse possible résultat de son accouplement adultère ? Je lui donne un paquet de mouchoirs en papier.

Related posts

Cougar – Chapitre 1

historiesexe

13 déclics pour une nouvelle vie – Chapitre 6

historiesexe

Vers de nouvelles découvertes ! – Chapitre 2

historiesexe

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte .