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Eyjafjallajökull – Chapitre 1




« Je vous mets au défi, messieurs de faire fantasmer, bander, mouiller, les lecteurs en mettant en scène l’histoire d’un mec doté d’une hygiène douteuse, qui n’arrive pas à bander et qui se fout du plaisir féminin autant que de la dynastie des Capétiens. »

Mes emmerdements ont commencé à cause de ce putain de volcan islandais au nom imprononçable. En mars 2010, lEyjafjallajökull a piqué une crise et envoyé des cendres partout au-dessus de lEurope, et plein de vols ont été annulés ou détournés. Dont le mien.

Je revenais dAfrique du sud avec mon institut de langues et après trois heures de vol, le commandant de bord a annoncé quil était détourné sur Kijumbusa, la capitale du Zaïndura. Je nai pas tilté sur le moment, jétais en train de flirter avec Bjorn, mon voisin Suédois. Mais quand nous sommes descendus de lavion pour passer à la Douane, mes emmerdes ont commencé.

Tout ça parce que je suis Belge. Autant me présenter, que vous compreniez un peu. Je mappelle Aurélie Plantin et je suis Bruxelloise. En mars 2010, javais vingt ans et je suivais les cours dun institut privé de langue anglaise à Cambridge. Une année scolaire financée par une bourse détudes et ponctuée de ce séjour linguistique à Cape Town. Jétais la seule Belge dans mon groupe de vingt-trois étudiants, composé de toutes les nationalités européennes possibles.

Le problème est que le Zaïrunda est une ancienne colonie belge ; cest devenu une république communiste non alignée dont les seuls alliés sont la Corée du Nord et le Nyanmar, vous voyez le genre. Et les Belges sont persona non grata, souvenir dune décolonisation douloureuse. Pas la moindre ambassade ou représentation, la France se chargeant des menus problèmes.

Jen suis vite devenue un.

À peine débarquée, je me suis vu confisquer mon passeport, puis jai été écartée manu militari de mon groupe malgré les protestations de Bjorn et de mes amis. Je me suis retrouvée enfermée dans une cellule bétonnée dans laquelle jai passé pas mal dheures à me morfondre.

Puis un militaire est entré et ma toisée ; jétais assise sur le bat-flanc de bois qui constituait le seul ameublement des lieux, il est resté debout, jambes écartées et pouces glissés dans son ceinturon noir. En uniforme marron couvert de galons et de décorations, il en jetait, entre militaire dopérette et dictateur mégalo.

Alors, notre première Belge depuis bien longtemps, tu sais ce qui tattend ?

Oui. Je remonte dans un avion et je fiche le camp dici, assurai-je dune voix loin dêtre aussi ferme que je laurais souhaité.

Raté. Ton avion est reparti avec tous ses passagers, sauf toi.

Quoi ? Ce nest pas possible, vous ne pouvez pas avoir fait ça !

En fait, si. Nous lavons fait. Tu vas être jugée pour haute trahison et condamnée. Entre vingt et trente ans de bagne, je ne sais pas si le juge sera sévère ou non. Mais plutôt trente, cest mon cousin qui soccupe de ton dossier et chez nous, la famille, cest sacré.

Jétais ébahie, incapable den croire mes oreilles. Je levai les yeux sur lui, cherchant une infime trace dhumour douteux, genre la caméra planquée de François Damiens, où tous les étudiants du groupe entreraient en rigolant comme des baleines.

Rien. Mal barré pour un plan rigolade. Je passai rapidement en revue mes options, pas terribles. Je manquai didées pour me sortir de ce merdier.

Vous savez que je nai rien fait, à part dêtre née Belge. Cest suffisant pour me condamner presque à mort ? essayai-je dargumenter dune voix serrée par lémotion.

Eh bien… Jai une alternative à te proposer.

Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que ça ne va pas me plaire…

Il sourit pour la première fois, et je commençai à flipper ; son visage noir et luisant aux yeux injecté de sang ne minspirait que dégoût et crainte.

Jai besoin dune gouvernante pour mon fils, quelquun qui lui apprenne les bonnes manières.

Eh ! Est-ce que je ressemble à Mary Poppins ? Oubliez ça, cest débile. Je veux retourner en Angleterre, moi !

Hélas, ce nest pas à lordre du jour. Soit tu passes en justice et tu ramasses trente ans de bagne, et tu serviras de pute à tous les gardiens et même aux autres bagnards, soit tu acceptes mon offre.

Présenté comme ça… Je nai pas trop le choix, jai limpression. Bon, il a quel âge, votre gamin ?

Dix-neuf ans, presque vingt.

Hein ? Je rêve, minsurgeai-je. Mais pourquoi une gouvernante ? Il na pas besoin de ça !

Il a besoin dune femme, une vraie. Vous avez presque le même âge, tu devrais lui plaire. Tu es belle, blonde et bien roulée. Alors ça devrait marcher, tu en feras un homme, un vrai.

Il a besoin dune petite amie, cest ça ? Et mon rôle, cest de le déniaiser ?

Oh non ! Il nest pas puceau depuis longtemps. Enfin, je crois. Disons quil est… spécial.

Il est taré ? Demeuré ? Autiste ? Je ne sais pas si je peux laider, moi !

Rien de tout ça ! Bon, ça suffit, tu dis oui ou non et cest tout. Chez moi pour quatre mois ou au bagne pour trente ans !

Euh, vu sous cet angle un peu réducteur, je viens chez vous.

Et voilà comment je me suis retrouvée chez le chef des armées du Zaïndura nantie dun emploi improbable de gouvernante.

Demblée, la tâche ma paru insurmontable ; dès que jai rencontré Rodrigue, jai compris le problème. Ne souffrant pas, hélas, danosmie, jai été saisie par lodeur épouvantable en entrant dans la chambre du fils de mon patron. Ça fouettait grave. Encore un post ado qui connaissait la douche par la télé. Croyant aux vertus de lhygiène mais pas pratiquant.

Bonjour, je suis Aurélie, ta nouvelle gouvernante.

Salut, tes vachement belle. Je peux toucher ?

Sûrement pas tant que tu pueras autant. Prends un bain, mets des vêtements propres et on en reparlera.

Ouah eh, la gonzesse ! Montre tes nénés et je me lave ! Quest-ce que tu dis de ça ?

Tenu.

Dans la vie, il faut prendre sur soi. Au demeurant, Rodrigue était beau gosse, dans le genre géant noir au cheveu court et aux biceps avantageux. Je me précipitai pour ouvrir grand la fenêtre et respirai un bon coup. Puis je ressortis à grands pas ; arrivée à la porte, jouvris rapidement mon chemisier et écartai les bonnets de mon soutien-gorge, dévoilant ma poitrine assez volumineuse pour faire fantasmer ce petit cochon.

Maintenant, à ton tour. Tu te laves, je reviens dans une demi-heure.

Javais une chambre petite mais confortable quelques mètres plus loin ; je rangeai mes affaires dans un placard, me déshabillai pour prendre une douche, enfilai une petite culotte blanche et une robe légère en coton. Pieds nus, je revins voir Rodrigue. Personne dans la chambre, mais du bruit dans la salle de bain, de leau qui cascadait joyeusement.

Eh ! Tu viens me frotter le dos ?

Dans tes rêves !

Allez, sois pas vache, je te sauterai pas dessus !

En secouant la tête, me répétant que je faisais une connerie, je suis entrée ; il me tournait le dos, debout sous le jet dun pommeau géant. Il avait un cul magnifique, de belles fesses musclées, bien fermes, bien rondes, à la peau noire satinée.

Comment ça se fait quun joli garçon comme toi se néglige autant ? Une fois propre, tu dois être appétissant ! Tu fais du sport ?

Juste du sport en salle, je voudrais jouer au foot, mais avec un père général et chef des armées dans un pays flirtant avec la dictature, pas possible. La République Populaire du Zaïrunda, laisse moi rire ! Une parodie de démocratie, oui !

Ton père sait que tu racontes des trucs pareils ?

À ton avis ? Non, bien sûr ! Je suis coincé ici, pas question que je louvre. Il faudrait que je puisse quitter ce pays, mais cest mal barré. Alors la propreté, lhygiène, la morale, tu mexcuseras, mais jen ai rien à foutre.

Tu te laves juste pour moi, parce que je tai montré mes seins ?

Jen avais jamais vu des si jolis, alors merci, je te dois bien ça.

Et tu veux que je taide à laver ton dos ?

Euh… Jai dit ça pour te faire râler, tu sais, répondit-il dune voix rauque, indécise.

Cest daccord.

Javais décidé sur une impulsion. Rodrigue était plus complexe quil mavait paru de prime abord, jallais essayer den faire mon allié. Jai envoyé ma robe sur un patère et me suis approchée de lui, vêtue de ma seule petite culotte blanche. Sans un mot, jai saisi le flacon de gel douche pour en verser sur ses deltoïdes bien dessinés. En étalant le produit et massant les muscles qui me paraissaient crispés, jai attaqué :

Alors, ton combat contre limage du père, cest la crasse ?

Oui, jimagine quon peut dire ça. Je suis enfermée dans cette maison transformée en camp retranché, jai le droit daller dans la caserne derrière la maison et cest tout. Pas de fac, pas de copine, pas de ciné, plus rien.

Et ta mère ?

Morte il y a quinze ans.

Désolée, je ne savais pas. Excuse-moi.

Y a pas de mal, cétait il y a longtemps. Elle aurait été fumasse de voir ce merdier. Cette dictature sanguinaire comme ma vie pourrie.

Tu nas pas de petite amie ?

Il rit, un rire amer qui me fit mal tellement il véhiculait de tristesse et de désarroi.

À ton avis ? Jai lair de pouvoir draguer en boite, de pouvoir méclater avec des copines de lycée ? Mon père a essayé de me coller des putes dans de lit, de ses putes vulgaires et stupides quil affectionne. Autant dire que rien.

Bref, tu est toujours Tu nas toujours pas connu de fille avec qui faire lamour.

Je commençai à être émue, sinon émoustillée, par ce grand gaillard si costaud et si fragile à la fois, qui se cachait derrière sa crasse et sa puanteur pour échapper à un monde quil détestait. Mes mains fureteuses caressèrent ses hanches puis encerclèrent sa virilité. Il ne bandait pas, à ma surprise ; mais il ne fit rien pour me chasser.

Et toi, tu viens faire quoi dans cette histoire ? me demanda-t-il dun ton hargneux. Tu es une nouvelle pute venue dEurope pour me déniaiser ?

Je mécartai de lui, surprise et vexée. Me voilà ravalée du rang de gouvernante à celui de pute ! Merci de la promotion !

Pas vraiment. Je suis Belge, et ton gentil papa na pas lair daimer mon pays. Je sais que la Belgique a exploité ses colonies sans pitié, sans humanité ; jai appris tout ça à lécole. Cest une honte pour notre nation et pour dautres pays colonisateurs qui ont exploité sans discernement leurs colonies sans se soucier des peuples indigènes. Ou ça le devrait. Maintenant, me traiter comme une criminelle comme il l’a fait, cest dégueulasse.

Mais Il ta fait quoi ?

Il sétait retourné, lair ébahi, et scrutait mon visage pour discerner la vérité. Je me suis écartée, essayant de ne regarder que ses yeux tant le reste était attractif. Je voyais en même temps que les siens revenaient à ma poitrine nue sur laquelle des gouttelettes glissaient.

Ce quil ma fait ? Quand mon avion pour Londres sest posé ici à cause dun volcan Islandais, ton père ma donné le choix entre trente ans de bagne ou ce poste de gouvernante. Je nai pas hésité longtemps. Mon avion est reparti sans moi.

Merde. Cest un vrai salaud. Je te présente mes excuses. En même temps, tu nas pas le look dune des putes de mon père, loin sans faut. Tu es belle.

Et cest tout leffet que je te fais ? Je suis limite vexée. Tu es gay ?

Je ne crois pas. Mais je ne sais pas si je peux

Tu peux. Moi aussi, je te trouve beau. Maintenant quil ny a plus lodeur.

Il sourit, penaud. Mais son regard était si brûlant que je sentis le besoin de masquer ma poitrine et mon pubis, ma petite culotte étant devenue translucide sous la douche. Je résistai en rougissant et me détournai, consciente que mes mamelons pointaient outrageusement. Je lui ai pris la main et me suis blottie lui, mes courbes épousant parfaitement ses contours plus rudes. Maladroitement, il a refermé ses bras sur mon dos. Je ne sentais pas dérection contre mon ventre et je décidai de prendre le taureau par les cornes.

Tu as envie ? lui chuchotai-je.

Oui, mais je narrive plus à bander depuis longtemps.

Ten fais pas, je moccupe de tout. Je temprunte un coussin.

Jai dabord fait glisser ma culotte toute mouillée, et pas que par leau de la douche. Jai posé un coussin devant moi et me suis agenouillée, me retrouvant le nez juste à hauteur de sa verge que jexaminai un instant. Dimension plus quhonorable au repos, épaisse et belle avec sa peau noire satinée parcourue de veines, son gland lisse et bien renflé libre de tout prépuce. Je lai prise délicatement et léchée, caressant ses plis du bout de la langue. Rodrigue était quasiment glabre, même son scrotum était exempt de poils, abritant des glandes gonflées et lourdes.

Jai enfin aspiré le gland et tiré un gémissement au jeune homme dont les mains sont venues naturellement plonger dans ma chevelure. Jai avalé toute la colonne dont la flaccidité a été soudain parcourue de frémissements : Rodrigue réagissait sous leffet de mes uvres. Dès lors, jai pris espoir et pompé de plus belle, obtenant lentement un accroissement de volume. Après de longues minutes, je nai plus eu de crainte à avoir, Rodrigue bandait ferme. Je me suis reculée, un filet de salive reliant mes lèvres gonflées à son gland luisant : sa verge était gonflée et palpitait, animée dune vie propre. Ny tenant plus, je lai engloutie voracement jusquà la garde, arrachant un hoquet à mon compagnon.

Il a soudain poussé un cri rauque et a saisi fermement ma nuque, me bloquant contre lui, mes lèvres écrasées contre son pubis. Et il sest vidé en soubresauts incontrôlés, poussant des râles de plaisir tout en emplissant directement mon estomac de longues rasades de semence. Lorsquil ma relâchée, je me suis reculée en reprenant difficilement mon souffle. Ses yeux sombres brillaient de plaisir, des lumières dansaient au fond de ses prunelles noires.

Merci, Aurélie ; je ne savais pas que ça pouvait être si bon. Tu pourras recommencer ?

Euh Jespère que tu voudras bien me donner du plaisir, la prochaine fois. Je comprends que là tu naies pas pu te retenir, mais il te faudra penser à moi aussi

Rodrigue me regarda, interloqué ; manifestement, il navait pas encore compris que le plaisir, ça se prend à deux. Je me dis que ma mission nallait pas être forcément facile, mais je sentais quelle allait être gratifiante à terme, pour tous les deux.

Belgique 1, Zaïrunda 0

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