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Et toi ? Que fais-tu de tes dix doigts ? – Chapitre 1




Et que fais-tu donc de tes dix doigts ?

Nous ne nous connaissions qu’à peine, lorsque je t’ai posé cette question. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après ta réponse, je te connaissais vraiment beaucoup mieux !

Mais… je vous laisse juger par vous-même.

En guise de réponse, tu commences tout d’abord par déboutonner les huit boutons de ton chemisier et je reste sans voix en commençant de voir cette peau si douce qui me paraît d’un grain très agréable à effleurer. Mais je n’en suis qu’au début de mes surprises, lorsque je vois que tes doigts se dirigent vers l’agrafe de ton soutien-gorge qui, suite à un sensuel mouvement de tes épaules bientôt tombe à tes pieds.

Tes seins ! Déjà, tu me montres tes seins ! Et deux seins magnifiques, deux globes bien ronds aux larges aréoles, sans doute assez sombres, mais dont la teinte initiale s’estompe du fait de ton bronzage qui n’a pas épargné ta conquérante poitrine. Tes tétons sont pour l’instant un peu repliés sur eux-mêmes, mais l’on devine déjà que la plus insignifiante des caresses doit suffire à les faire se pointer.

Et je tends la main pour justement leur donner cette caresse, mais tu la repousses d’un geste sec.

Non, on ne touche pas, laisse-moi d’abord entièrement répondre à ta question !

Agiles, tes longs doigts fins virevoltent déjà au niveau de ta poitrine, et en effet, ils savent fort bien faire se dresser tes jolis tétons qui semblent soudain s’animer, doublant presque de volume en se tendant vers les promesses de tes mains.

Lorsqu’ils ne sont plus que deux petites boules incandescentes, une de tes mains les quitte et, parcourant rapidement l’espace qui s’étend de ta poitrine à ta petite culotte, passe bientôt sous l’élastique de celle-ci. Tu commences alors à la baisser, tandis qu’un léger balancement de tes hanches la fait glisser à tes pieds.

Et je peux voir que tout comme ta poitrine, ton bas-ventre a été entièrement la proie des rayons du soleil. Exempt de toute pilosité, ton sexe se tend à ma vue et tes doigts après avoir couru le long de ta fente s’insinuent bientôt entre tes lèvres intimes. Le léger clapotis qui s’ensuit me fait penser que tu es déjà bien humide, ce qui m’est confirmé lorsque tu présentes à mes lèvres ton majeur empli de ton abondante cyprine. Tu me laisses le sucer, m’imprégner de ton odeur intime, avant qu’il ne rejoigne la caverne humide de ton vagin. Pendant ce temps, ton autre main, abandonnant tes seins, part à la conquête de ton bouton d’amour.

Et mains et doigts se figent lorsque dans un grand cri, le plaisir t’emporte.

Tu vois, ce que mes doigts savent faire… mais… non, ne dis rien, tu as encore beaucoup de choses à découvrir !

Quittant maintenant les rivages de ton corps, tes longs doigts inquisiteurs se dirigent maintenant vers moi, défaisant ma ceinture, les boutons de mon jean et viennent caresser avec douceur la protubérance qui se dessine nettement sur le devant de mon boxer. Je frissonne quand je sens tes doigts sur ma peau nue. Ta main reste ainsi, presque sans bouger, semblant évaluer en connaisseuse ce qu’elle te fait découvrir. Mais comme le plaisir en moi grandit, mon boxer devient vite trop mince pour nous accueillir tous les deux et je sens ton autre main le faire glisser le long de mes cuisses. Tes doigts sont alors à la base de mon sexe, mes testicules reposent dans la douceur de ta paume. Et tandis qu’il se dresse, je sens tes doigts partir en exploration.

Doigts curieux, désireux de ne pas laisser inexplorée une seule parcelle de mon membre, doigts experts qui apprécient la surface de leur champ d’action, doigts tendres et agiles qui font augmenter encore l’étendue de ce champ d’investigations. De plus en plus inquisiteurs, tes doigts remontent maintenant vers un gland avide de caresses, un gland rougissant sous l’afflux de sang. Et je m’abandonne à cette main il y a un instant encore étrangère, mais qui de plus en plus me devient familière en m’emmenant côtoyer les frontières de jouissances inconnues maintes fois espérées.

Mais ne voulant encore l’amener à se rendre, ta main repart, en se faisant caresse, vers la base d’un sexe dont ta paume ressent toutes les vibrations. Tour à tour ferme ou légère, la paume de ta main qui encercle la hampe dispense alentour des sensations diffuses me rapprochant sans cesse de l’ultime jouissance. Mais tes doigts, joueurs, m’éloignent d’un plaisir promis qui me laisse tremblant. Et toi tu sembles jouir, jouir de ma non-jouissance, jouir de l’état dans lequel tu me mets, jouir de l’ignoble supplice que soudain tu m’infliges.

Je râle, je geins, je me tends vers toi, me tends vers tes lèvres désirant de toi une autre caresse !

Mais ta main, seule ta main, tu l’as ainsi décidée, tel est ton pouvoir, doit amener ma jouissance, car elle seule, insolente, peut répondre à ma question.

Enfin, tu prends pitié de moi et d’une ultime caresse, tu achèves ton uvre d’un contact précis de tes doigts sur mon gland devenu si sensible.

Tu vois… ce que je peux faire de mes doigts…

Je laisse passer l’orgasme, je reprends mon souffle et mes esprits…

" Oui, je vois ! Mais ce n’est pas ce que je te demandais ! Tu m’avais dit : « J’adore tout ce qui touche à la création, travaux manuels, la couture, le petit bricolage, le dessin, j’aime créer de mes mains ».

Moi, c’est uniquement à ce sujet que je te posais cette question… "

Éclats de rire…

Et… tu… regrettes ?

À ton avis ?

Pour la première fois, nos lèvres se joignent et tu acceptes enfin que je te fasse jouir.

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