Pour Manon, la nuit fut agitée. Elle eut du mal à dormir. Certes, elle était à la fois rassurée de ne pas se faire dénoncer mais, pour cela, elle allait devoir coucher avec un autre homme que son petit copain. Le pire dans tout ça, c’est que c’est elle qui l’a proposé dans la précipitation. Vu la carrure du cuistot, elle espérait qu’il n’allait pas être trop gourmand ou brutal. Elle savait que c’était ce jour-là qu’elle allait devoir y passer et ça l’angoissait.
Quand elle est arrivée au restau, tout se passa comme d’habitude. Les préparatifs pour le service du midi : aucun problème et Fred se comportait comme si il ne s’était rien passé la veille. Après le service, comme d’habitude, certains sont partis pour l’après-midi. Fred, quand à lui, voulu s’entretenir avec le gérant dans son bureau. Manon espérait vraiment qu’il tiendrait sa promesse, à savoir garder pour lui ce qu’il s’était passé la veille. Quand il est revenu, il lui demanda de l’aider dans la réserve pour un état des stocks. Il la fit entrer tout d’abord. Puis, dès qu’ils eurent tous les deux passé la porte, elle entendit la serrure verrouiller la sortie, suivi ensuite des mains du chef sur ses hanches, remontant sur le devant jusqu’à sa poitrine.
— T’as parlé de quoi avec Gérard ? lui demanda-t-elle, lui faisant face
— Oh rien. J’en ai juste pris plein la gueule pour les erreurs de stock. J’ai tout pris sur moi.
— Ça ne va pas t’attirer d’ennui ?
— Non t’en fait pas. Je dois juste être « plus rigoureux » à l’avenir. D’ailleurs en parlant de rigueur . Commença t-il en lui prenant la main pour la mettre sur son entrejambe.
Manon compris le message : « j’ai tout pris dans la tronche pour toi alors j’espère que tu sauras me récompenser de ce que j’ai fait ». Bon… il avait accompli sa part du marché. Si elle ne voulait pas paraitre pour une ingrate, il allait falloir en faire de même. Elle se colla à lui, passa les bras autour de son cou et lui roula une bonne galoche.
— Ah voilà. C’est mieux. T’es encore plus jolie de près.
— Merci.
— Maintenant mets-toi à genou. Demanda-t-il en commençant à défaire sa ceinture.
— Tout de suite
Manon commença à sucer Fred comme elle l’avait fait la veille puis il l’arrêta, lui tendit un préservatif pour qu’elle le lui mette. Ensuite elle se releva.
— Et maintenant ?
— Assis toi sur le congélateur et laisse toi faire.
Fred se mit à genou pour lui lécher l’entrejambe, la maintenant avec ses mains sur ses cuisses. Manon sentait des sensations, qui en d’autres circonstances lui auraient plu, qu’elle n’avait plus ressenties depuis longtemps. C’est vrai que se faire posséder par un homme, ça devait faire deux ans que ça ne lui était pas arrivé, depuis sa dernière fois avec son copain. C’est pourquoi, elle s’est dite : « Bon bah tant pis. Si il faut le faire, advienne que pourra ». Elle décida de se laisser faire complètement entre les mains plutôt habiles de Fred. Quand il la jugea prête, Fred se releva et pénétra la grotte intime de Manon.
Manon soupirait légèrement sous les assauts fougueux de Fred qui la maintenait avec ses mains sur ses hanches. Fred avait un large sourire sur le visage. Il pilonnait l’entrejambe de la jeune fille de son rostre avec vigueur. Il était tellement excité que malheureusement, il est parti trop vite. Ça faisait tellement longtemps qu’il en rêvait qu’il s’est laissé emporter. Déçu de sa performance, il embrassa fougueusement Manon en lui promettant mieux par la suite. Ils se sont rhabillés et sont sortis de la réserve comme si de rien n’était.
Alors que Fred était joyeux comme un pinçon, Manon faisait un peu la gueule. Elle venait de tromper ouvertement son homme avec un autre. Bon d’accord, techniquement, avec toutes les pipes qu’elle avait déjà taillées, ça faisait un moment que la tromperie était faite mais elle gardait en tête que tant que c’était juste à la bouche, ça pouvait encore passer. Là elle était vraiment passée à l’acte. Manon était contrariée d’avoir dû le faire mais elle réalisait aussi que c’était quelque chose qui lui avait manqué. Elle réalisa que Fred avait raison, ça lui avait fait du bien.
Les semaines qui suivirent, étaient rythmées par ses rapports avec Fred. Il sautait Manon une fois par semaine dans la réserve et de temps en temps, durant la semaine, elle lui taillait une pipe en réparation des vols qu’elle avait commise et aussi pour s’assurer du silence du son amant chef cuistot. En contrepartie, Fred se taisait et lui cuisinait des petits plats pour compenser et elle se régalait. Un soir, elle a eu peur car Fred avait prévu de la prendre comme un sauvage sur le plan de travail dans la cuisine. Ils avaient attendu que tout le monde parte malheureusement tout ne s’est pas passé comme c’était prévu.
— Allez ma belle . Ça te plait quand je te prends comme ça ? Demanda Fred à Manon qui était nue allongée sur le dos sur le plan de travail, les mains de Fred sur le haut de ses cuisses et son vagin encombré par le sexe de Fred qui ne cessait de faire des allers-retours.
— Oui mais garde plutôt tes forces pour ce que tu fais.
— Ok attend, on va changer de position. Mets-toi sur le ventre, écarte bien les jambes Voilà c’est bien. C’est reparti pour un tour. Annonça Fred en replongeant son sexe dans celui de Manon, la tenant d’une main en lui soulevant une jambe et l’autre en la tirant sur l’épaule pour qu’elle se redresse.
— Ah oui, comme ça c’est bon. Soupirait alors Manon qui n’hésitait pas à exagérer parfois ou encore à simuler pour ne pas décevoir son amant.
— Quand je pense qu’au début tu faisais la tronche ne serait-ce que pour me sucer et maintenant t’en redemandes.
Fred parti à la prendre comme un sauvage. Il a tenu la cadence jusqu’à ce qu’ils entendent un bruit dans la serrure de la porte de service. Aucun doute, quelqu’un était revenu : C’était Gérard le gérant.
— Excuse-moi Fred mais j’ai oublié . Oups pardon je ne savais pas. Dit-il alors en tombant sur les deux amants en pleine action : Manon nue allongée sur la table avec ses seins qui ballottaient au gré des coups de reins et Fred, pantalon sur les chevilles et uniquement vêtu de son T-shirt Marcel blanc.
— La prochaine fois je verrouille la cuisine. Dit alors Fred un peu en colère d’avoir été surpris.
— Je suis désolé de vous déranger. Je ne savais pas pour vous que vous étiez ensemble.
— Tu comptes rester là à te rincer l’il ou .
— Non je, . Je passe juste prendre mes clés que j’avais oubliées dans mon bureau et je repars. Dit alors Gérard en essayant de ne pas regarder.
Il mit quelques minutes et en repassant par la cuisine il se cachait les yeux en disant : « je n’ai rien vu. Désolé de vous avoir dérangé ». Le lendemain de cet incident Fred alla voir Gérard qui promit de ne rien dire. Toutefois Il était quand même curieux.
— Dis-moi Fred, ça dure depuis longtemps toi et la petite ?
— C’est tout récent. Son mec est en taule, elle avait un manque d’affection, elle me plait, . Je te laisse deviner la suite.
— En tout cas ça à l’air de lui plaire. Dis-moi, tu ne lui a pas fait de harcèlement ou autre chose ?
— Non. C’est même elle qui a évoqué la chose en premier figure toi.
— OK Par contre, si vous pouviez essayer de faire ça autre part ce serait mieux.
— On sera plus prudent à l’avenir.
— Parfait
Manon ne fut qu’à moitié rassurée de savoir qu’une autre personne sache mais visiblement rien ne s’était ébruité. Le temps passait et Manon se faisait saillir une fois par semaine par Fred, en plus de le sucer. Ça lui permettait d’économiser l’argent qu’elle allait pouvoir refiler à son mec. Au niveau bouffe, elle s’arrangeait pour prendre ses repas au restau, avec les autres et les jours où elle ne travaillait pas, elle se contentait des boites que Fred lui préparait. Tout allait bien jusqu’à ce qu’un imprévu survienne.
Manon vivait dans un foyer depuis sa sortie de prison. Malheureusement, ce devait être pour une durée maximale de quatre mois, le temps de se trouver quelque chose d’autre. Ça faisait maintenant plus de six mois qu’elle y était et le seul moyen qu’elle avait trouvé pour convaincre le régisseur du foyer de la laisser rester était de lui tailler une petite pipe à chacune de ses visites, en plus de son loyer bien sûr. Malheureusement, un jour, comme cet accord était secret personne ne savait et un des responsables a fini par remarqué que Manon était encore là. C’est la mort dans l’âme qu’elle fut forcée de quitter le foyer avec ses fringues dans un sac. Le matin où elle s’était faite virée, ne partant qu’avec ses quelques affaires car rien d’autre dans l’appartement ne lui appartenait, elle est arrivée au restau avec son sac ce qui ne manqua pas d’interpeller Fred.
— C’est quoi ce sac ?
— C’est tout ce qu’il reste de mes affaires. Je me suis fait virer du foyer.
— Ah bon ? C’est légal ça ? Je veux dire, ils ont le droit de le faire ?
— En fait j’aurais déjà dû en partir il y a deux mois. Le régisseur me laissait gentiment rester mais il n’a rien pu faire quand l’administration l’a remarqué.
— Merde, c’est con ça. Du coup, tu as un point de chute ?
— Bah je me disais que peut-être la salle de pause avec le canapé clic-clac .
— Même pas en rêve ! Imagine qu’on ait une inspection surprise des services sanitaires, de l’inspection du travail ou que sais-je encore. S’il découvre que quelqu’un crèche ici ..
— .. Je comprends . Bon bah il ne me reste plus qu’à aller à l’hôtel. Ça ne m’arrange vraiment pas mais je n’ai plus le choix.
— Pas forcément. L’hôtel ça va te coûter une fortune par contre j’ai un plan à te proposer.
— . Mouais . Je crains le pire mais va-z-y annonce la couleur.
— Chez moi j’ai une chambre d’ami.
— J’en étais sûr. Je la voyais venir à dix kilomètres celle-là.
— T’as autre chose à proposer ? J’accepte de te loger chez moi gratis et en plus on mangera ensemble. T’auras rien à payer.
— Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu ne me dit pas tout.
— Ouais bon c’est vrai. En échange de ce service au lieu de ne coucher avec moi qu’une fois par semaine, ce serait bien que ce soit deux fois voir plus.
— Et bah voilà ! Je savais qu’il y avait anguille sous roche.
— T’es pas obligé d’accepter non plus. Moi je propose ça parce qu’en plus ce sera plus discret de faire nos galipettes hebdomadaires chez moi, dans mon lit, plutôt qu’au restau.
— .. De toute façon vu que je ne roule pas sur l’or .
— Et donc ?
— Bah c’est oui. Tu le savais que j’allais accepter.
— Parfait.
Manon n’était vraiment pas partante mais rien que l’objectif de ne quasiment plus rien avoir à payer était une motivation suffisante. Ainsi elle allait pouvoir filer plein de fric à son mec qui, d’après ce qu’elle savait, en avait besoin afin d’éviter de finir en jouet sexuel pour d’autres détenus qui semblait intéressé par ses fesses. Fred lui se voyait déjà essayer de convaincre Manon de poursuivre une relation plus suivie avec lui. Manon lui plaisait et s’il pouvait faire en sorte qu’elle devienne sa copine, il n’était pas contre. Toutefois ce n’était déjà pas gagné pour lui. Manon était fermement amoureuse de son copain et surtout, quand le soir Fred l’a ramené chez lui et qu’elle a vu l’état de sa maison, elle s’est dit « Ça se voit, il manque une fille ici. Ça sent le taureau et c’est un peu dégueu ».