Sans ménagement, le géant noir (Jonah, il s’appelle donc) me pousse contre la vitre alors que le métro s’arrête. Je ne sais plus trop où nous sommes… Sèvres-Babylone, bon. Je retiens un cri quand les mains de Jonah soulèvent ma robe et caressent mes cuisses en remontant doucement. Mon ventre se fait lourd et chaud alors que ses doigts se rejoignent à hauteur de mon entrejambe.
Écarte les jambes, montre-moi si tu mouilles comme une petite salope. Oh oui, tu mouilles, tu sens mes doigts qui entrent dans ta chatte ? Je t’ai posé une question !
Oui, arrêtez, pas ici… Aïe ! Pas ça, arrêtez !
Tais-toi, je t’ai déjà dit que je faisais ce que je voulais.
Je serre les dents, il vient de pincer mon bouton mais la douleur reflue. Il a enfoncé deux doigts dans mon vagin, il les recourbe pour ravager mon point G, je hoquette et me tortille, ma mouille doit inonder ses phalanges. Je ferme les yeux, coupée du monde extérieur, je résiste à la montée du plaisir, je ne veux pas jouir ici, dans le wagon, au milieu de la foule de passagers. Sauvée par le gong, Jussieu. Le Noir me lâche comme à regret et je file, non sans l’avoir entendu murmurer :
Demain, pas de sous-vêtement !
Je reprends difficilement mon souffle en marchant vers la sortie de la station. Je dois être affreuse à voir, échevelée et le visage rouge ; arrivée au bureau, un passage aux toilettes me permet de me recoiffer. Mais la journée est interminable. Le fait d’être nue sous ma robe me perturbe alors que je sais que ni Julien ni les autres collègues ne se doutent de rien. Mais moi, je le sais ; et ça suffit à me mettre dans tous les états. Et dire que ce soir je vais devoir raccourcir cette robe…
Le lendemain, vendredi, je n’en mène pas large en attendant sur le quai. Comme prévu, j’ai modifié ma robe. Elle s’arrête maintenant à mi-cuisses et n’a plus de manches, j’ai découpé soigneusement le tissu pour découvrir largement mes épaules. Ce n’est pas du travail de pro, mais je me suis appliquée et les ourlets sont propres, cousus du fil bleu ciel que j’ai choisi. Je serre nerveusement ma sacoche contre moi ; dedans, j’ai une culotte et un soutien-gorge, je serai plus tranquille dans la journée.
Comme d’habitude désormais, je ne regarde pas derrière moi, pourtant je sais qu’ils sont là. Mon ventre se noue d’une attente malsaine. J’entends la rame arriver et me recule machinalement, puis je me précipite à l’intérieur, tout au fond. Obéissante comme une petite salope, n’est-ce pas comme ça qu’il m’a appelée hier ?
Ils sont déjà là, derrière moi. Jonah me bouscule contre le coin du wagon. Ma robe est aussitôt soulevée sur mes fesses, je sursaute en recevant une claque sonore. Elle claque fort, je sais que je vais avoir la marque de la main, car ma peau est très sensible.
Bonjour, Justine. Tu ne t’es pas trop foulée. Tu as raccourci, c’est vrai, mais je t’avais demandé sexy. Sexy, c’est ras la touffe. Donne ton téléphone, Marco va mettre des contacts.
Sans rien dire, je lui tends mon smartphone. À quoi bon ergoter ? Je sais que je n’aurai pas le dessus contre eux. Ledit Marco appuie en habitué sur les touches, Jonah sort d’une poche son téléphone qui sonne et enregistre mon numéro. Pour faire bon poids il me prend en photo. Marco bricole encore un moment et me rend mon appareil.
Comme ça, je pourrai t’appeler et vérifier que tu es sage. Et te donner des ordres, aussi. Hier, j’ai cru sentir que tu es épilée.
Euh… Oui
Je parle d’une petite voix en rougissant ; non pas que j’aie honte d’être entièrement épilée, mais en parler avec des types que je ne connais pas… En fait je suis intégralement lisse depuis Noël, Momo m’a payé des séances d’épilation définitive. Il paraît que c’est très mode, selon lui ; en tout cas j’aime bien mon pubis lisse et doux.
Bien. Tu n’es plus vierge, quand même ?
Non.
Tu aimes sucer des bites ?
Mon Dieu, il faut que je réponde à ça ? Un regard vers Jonah qui me fixe froidement me convainc de le faire. Je rougis encore, si du moins c’est possible.
Oui, j’aime bien.
Parfait. Tu aimes te faire enculer ?
Là, je me fige. Si j’aime… me faire enculer ? Momo m’a prise par mon petit trou plusieurs fois, il adorait ça et me trouvait très souple et accueillante ; mais mon impression a toujours été mitigée. Passée la douleur initiale, j’aimais bien la sensation d’être emplie différemment, mais de là à avoir un orgasme…
Pas trop.
Dommage pour toi. Mais après quelques jours à te faire démolir avec nos démonte-pneus, ton cul sera plus large qu’une bouche de métro, tu verras.
Mes yeux doivent refléter le désarroi et le maelstrom d’émotions qui tourbillonnent dans mon cerveau, car je les vois ricaner et cogner leurs poings. Encore une fois les stations ont défilé sans que je voie le temps passer et je me rends alors compte que nous arrivons à Jussieu. Soulagée, je file sans demander mon reste.
Dans la matinée, je m’aperçois que Julien me regarde bizarrement, ce que j’attribue à ma tenue légère, bien différente de ce que je porte habituellement. Il a l’air d’apprécier ce que je lui montre mais ne se permet aucun commentaire déplacé. À quelques minutes de midi, je reçois un mail que j’ouvre sans méfiance. Je pique un fard en découvrant une photo en gros plan d’une bite noire à moitié bandée. Retenant un hoquet de stupeur, je m’empresse de m’écarter de mon collègue pour lire le message qui accompagne le PDF : « Tu as trente secondes pour m’envoyer une photo de ta chatte. Je n’aime pas attendre.
Sans plus réfléchir, je file aux toilettes et m’enferme soigneusement pour faire un cliché de mon pubis en tenant ma robe levée. Je réponds alors au mail en joignant le fichier. La réponse ne se fait pas attendre : « Plus d’une minute de retard. J’en prends note. Tu finis à quelle heure ce soir ?
« 16 h 30.
« Alors tu seras à 17 h 30 à l’adresse suivante…
Suit une adresse à Boulogne, pas très loin de mon propre logement en fait. Je sais que ce sera juste pour être à l’heure, il n’est pas question que je m’arrête chez moi en me rendant chez Jonah.
« J’aurai sûrement du retard, je ne suis jamais sûre de finir pile.
« C’est toi qui vois si tu préfères être punie.
« Décidément, c’est une idée fixe ! Vous pensez à quoi, comme punition ?
« Ce peut être une bonne fessée, une sodomie sans lubrifiant aussi.
Je frémis en revenant à mon poste. Pas question de me laisser faire ! Encore que la fessée, ce doit être humiliant mais pas réellement méchant. Je rougis à la pensée de mes fesses nues claquées sans ménagement par le géant Noir aux grosses mains. Ça doit chauffer !
« Si ça vous fait rien, je préfère la fessée.
« Je savais bien que tu es une cochonne !
Sans prendre la peine de répondre, j’essaie de me concentrer sur mon travail après la pause-déjeuner. Le site n’avance pas vite, car le nouveau client a des exigences nombreuses et précises, ce qui ne laisse pas beaucoup de liberté. Je me plonge tellement dans le dossier que je n’arrête qu’à 17 heures. Je cours jusqu’à la station pour gagner du temps et envoie un message à Jonah : « Retard de 30 min, désolée. »
Comme le métro est bondé, je ne consulte mon téléphone qu’à Boulogne, quand je sors à l’air libre.
« C’est inadmissible. Attends-toi à une sévère punition. »
« Ce n’est pas ma faute si j’ai trop de travail. Je refuse d’être punie pour ce retard.
« Ce n’est pas toi qui décides. Tu as intérêt à rappliquer vite si tu veux encore arriver à marcher lundi quand je te laisserai aller travailler.
« Lundi ?? Vous voulez que je reste tout le week-end chez vous ?
« Oui. Jusqu’à lundi à te faire démolir le cul et à servir de sac à foutre.