La maternité.
Les mois passent et se ressemblent, le ventre devient de plus en plus lourd, arrive le moment de l’accouchement. Ami a bien fait les choses, il a en plus du médecin norvégien, fait appel à 3 sage-femmes locales pour aider, il a fait venir exprès un lit médical avec possibilité de l’incliner à volonté.
Les premières contractions arrivent quand brusquement le médecin est pris d’un doute, est-ce que le bébé arrive dans le bon sens. Il fait une dernière auscultation et s’aperçoit que le bébé se présente par le siège, mais qu’on peut encore le tourner si on se dépêche. Sans attendre, il fait incliner le lit à l’envers et précise ses intentions à Saïd qui traduit aux 3 sage-femmes épouvantées devant cette initiative. Il plonge la main entière dans le vagin et tourne le bébé sans trop de peine. Il remet le lit à plat quand les 3 sage-femmes interviennent pour que Gudrun soit mise debout, la gravité étant dirigée vers le centre de la terre et non pas vers l’horizon. S’ensuit une brève discussion sur les avantages et inconvénients de la méthode qui relève de la plus haute antiquité, elle fut préconisée par Imhotep lui-même
3ᵉ millénaire avant JCH
Gudrun, se rangeant aux arguments des sage-femmes, annonce qu’il en sera fait comme elles le préconisent. Le pauvre médecin est bien obligé de s’incliner et pensant que finalement elles ont bien raison, vu la direction de la gravité que c’est une aberration d’accoucher couchée.
L’accouchement finalement se passe super bien et dans un temps record avec cette méthode 2 sagefemmes soutenant Gudrun et la troisième accueillant le bébé, le médecin restant en soutien en cas de problème.
Hé bien, j’ai appris quelque chose aujourd’hui, murmure-t-il en norvégien que seule Gudrun comprend
J’en suis enchantée précise-t-elle en remerciant par la même occasion les 3 sagefemmes.
La mère se remet rapidement de sa maternité et le bébé, une fille grandit et forcit à la satisfaction du père. Saïd, très curieux assiste toujours à la tétée, surtout quand son père n’est pas présent, une fois il s’enhardit et demande s’il pourrait goûter, car il ne se souvient plus très bien du goût du lait maternel.
Mais cela ne se fait pas, répond Gudrun.
À force d’insister, une fois qu’ils sont sûrs qu’ils sont tout seul, elle cède et tend son sein après la tétée de sa fille :
Essaye, mais ne le dis à personne !
Promis juré sur la tête du prophète !
Tu ne risques pas grand-chose, sa tête, cela doit faire déjà un moment qu’elle n’existe plus, mais soit.
Elle présente son sein à la bouche de Saïd qui ne peut s’empêcher tout en suçant de faire tourner sa langue autour du bourgeon, ce qui crée un certain trouble chez Gudrun.
On avait dit sucer, pas lécher, ça c’est réservé à ton père.
Oui, excuse-moi, mais c’est tellement bon.
Elle remarque à ce moment-là que le sacripant bande comme un âne en rut et plaçant sa main au bon ou mauvais endroit selon la personne, serrant fortement ce qui dépasse, elle remarque :
Et ça, c’est quoi ?
Je t’en prie, encore, c’est tellement bon.
Tu rêves, la récréation est terminée, dit-elle en se rajustant, cependant troublée, car elle a bien remarqué que Saïd n’est plus un enfant.
Une fois sa fille sevrée, Gudrun reçoit une nouvelle alarmante, son père est mourant.
Ami, me laisseras-tu aller voir mon père qui est mourant ?
Mais bien sûr, prends ce qui t’est nécessaire et je vais aussi préparer quelques cadeaux, des photos du bébé.
Père, est-ce que je peux l’accompagner ? Ce sera l’occasion de te représenter et de faire connaissance avec la famille de Gudrun.
Excellente idée mon fils, tu verras un peu de l’Europe, c’est très différent de chez nous.
La Norvège
C’est ainsi qu’accompagnés de nombreux bagages et cadeaux, Gudrun et Saïd s’envolèrent pour la Norvège. Après avoir fait quelques transbordements ils arrivèrent à Tromsö, la capitale de nord en plein été où le soleil ne se couche qu’en fin d’été. Pour Saïd, ce fut la joie et le bonheur, il avait un succès fou près des jeunes filles blondes, ce qui est la norme sous ces latitudes. Le soir, quand il rentrait, c’était le sujet principal de discussion. C’était décidé, quand il sera en âge de prendre épouse, c’est ici qu’il viendrait la chercher.
Mais qui te dit qu’elles seront d’accord de venir ?
Pendant ce temps, Gudrun restait tout le temps avec son père qui mourait lentement d’un horrible crabe qui lui rongeait le foie. Finalement, la faculté ayant avoué son impuissance, il mourut un matin de juillet tranquillement, soulagé par l’héroïne. Les formalités accomplies, ils firent un peu de tourisme et ils visitèrent les lapons, ces petits hommes aux cheveux très foncés au milieu de ces géants blonds que sont les norvégiens, habillés de manière très colorée et ces drôles de bêtes, les rennes, qui sont aux lapons ce que les chameaux sont aux berbères. Saïd était tout yeux, ouïe ouverts pour se gaver à mort de cette terre étrange, si différente de son désert, son kodak clic-claquait* sans arrêt.
Ils profitèrent pour aller à la pêche à la morue dans le détroit de Kvaloya, gravir le Tromsdaldil au milieu de la nuit, fêter le soleil de minuit, mais ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était la compagnie de Gudrun, la belle Gudrun, indispensable au milieu de ces gens, très sympathiques, mais qui parlaient norvégien et un peu l’anglais, il se remplissait de sa présence, de sa gentillesse, sans que son père interférât entre eux. Elle était toute à lui. Même une fois où ils sont allés à la piscine, dans le sauna, ils se mirent nus les deux, ce qu’il vit, n’était pas foncièrement nouveau car lors de sa grossesse, il avait pu déjà l’admirer, mais sa plastique était bien déformée et là, elle était dans toute sa splendeur, ce qui évidemment lui causa une érection que Gudrun lui réprimanda, en disant que cela ne se faisait pas en public.
Finalement, il fallut bien retourner au pays, Ami avait déjà demandé deux fois leurs retours.
Après les adieux à la famille et une invitation à les visiter, ils eurent un vol sans histoire et ils arrivèrent à la maison où une mauvaise surprise attendait Gudrun.
* clic-claquer, nouveau verbe qui n’a pas eu le temps de trop s’imposer avec la venue des téléphones portables, comme son nom l’indique, quand on prend une photo sur un appareil de photos, il se produit un bruit qui ressemble à clic-clac. Il est dommage qu’il ne fût pas reconnu en son temps, même si la pub disait clic-clac merci Kodak, en non pas merci Kojak comme certains l’on cru. (Kojak est une série télévisée américaine en 118 épisodes de 48 minutes et 7 épisodes de 90 minutes, créée par Abby Mann et diffusée du 24 octobre 1973 au 18 mars 1978 sur le réseau CBS selon wikipédia)