La fin de semaine approche, Jenny et Florian travaillent ensemble dans le bureau de cette dernière. Malgré la belle quantité de travail qu’ils ont à faire, ils sont malgré tout sereins. Quand ils sont ensemble, ils se sentent bien, peu importe qu’ils soient au boulot ou ailleurs.

Pendant que Florian est plongé dans un dossier, Jenny, elle, prépare un rendez-vous qui doit avoir lieu, d’ici quelque temps, avec un mystérieux investisseur. Ils sont assis l’un à côté de l’autre.

— Et c’est qui ce fameux investisseur ? la questionne Florian.

— J’en sais rien, il n’a pas voulu dire son nom.

— Vous allez le rencontrer et vous savez même pas qui c’est ?

— On ne va pas le rencontrer directement, c’est un de ses avocats qui va venir.

— Ah bon.

— Ça arrive que les gros investisseurs préfèrent ne pas se dévoiler immédiatement avant d’être sûrs des personnes avec qui ils traitent et de la solidité de l’entreprise.

— D’accord.

— Et c’est encore plus vrai quand lesdits investisseurs sont ricains.

— Ah c’est des Américains ?

— Oui, Californie.

— Mais je ne comprends pas, je croyais que Fred et toi ne vouliez pas ouvrir les portes de la boite à ce genre de choses pour pouvoir en garder le contrôle total.

— Oui, mais on grossit de plus en plus et ça devient compliqué de trouver des fonds pour continuer notre développement. Au fur et à mesure que les sommes augmentent, les banques réclament des garanties de plus en plus solides et nos seuls bons résultats ne suffiront bientôt plus, il faudra aussi qu’on soit bien entouré.

— Votre père ne veut plus vous aider ?

— C’est pas ça, mais il n’a pas des crédits illimités non plus et on commence à arriver à des montants qu’il ne peut plus assumer seul. Et puis faut pas oublier qu’il prend des risques, car si on coule, il ne reverra jamais son argent.

— De ce côté-là, ça va, on se porte bien et il n’y a aucune raison que d’un coup, ça parte en sucette.

— Peut-être, mais on ne sait jamais ce qu’il peut arriver et je peux comprendre qu’il veuille aussi se protéger. Il s’est levé le cul pour avoir ce qu’il a donc c’est normal qu’il ne veuille pas tout perdre.

— Je comprends.

— Du coup, on profite de cette occasion pour voir ce qu’il en est. Et si, en parallèle, ça peut nous aider à pénétrer le marché nord-américain, on ne va pas cracher dessus.

— Je vois.

— Tiens, à propos de mon père, ça te dérange si on va manger chez mes parents dimanche midi ?

— Non, du tout. C’est par rapport au rendez-vous avec l’investisseur ?

— Pas vraiment. En fait

Jenny baisse la tête en ricanant.

— Qu’est-ce qui te fait rire ?

— Et bien c’est parce qu’ils veulent te rencontrer.

— Mais je les ai déjà rencontrés pourtant.

— Oui, en tant que collaborateur. Là, tu viendras en qualité de beau-fils, dit-elle en souriant.

— Aaaaaah, OK ! Donc en fait, c’est une sorte d’officialisation de notre relation, c’est ça ?

— Pour eux oui, c’est ça. Ça te gêne ?

— Du tout, au contraire, ça me plaît ! s’exclame-t-il en souriant tout en posant sa main sur celle de sa belle.

Elle lui sourit à son tour et emmêle ses doigts avec les siens.

— Bon par contre, ça va parler travail hein, je te préviens, comme à chaque fois que je vais chez eux, peu importe la raison pour laquelle j’y vais d’ailleurs.

— Connaissant un peu ton père, je m’en doute.

Son sourire s’efface un peu et elle pousse un soupir.

— Et il y aura aussi Fred et Typhaine bien entendu, lâche-t-elle, presque dépitée.

— Ça n’a pas l’air de t’enchanter.

— Ça me gonfle d’avoir à faire semblant de l’apprécier alors que je ne peux pas la piffer.

— Personne ne t’oblige à passer ton temps avec elle toute la journée. Tu te contentes de faire le strict minimum et puis voilà.

— Oui, mais tu la connais, elle est tout à fait capable de faire exprès d’être provocante uniquement pour le plaisir de casser les couilles.

— Faut pas rentrer dans son jeu, c’est tout.

— Ouais ben elle n’a pas intérêt de trop me chercher en tout cas. Et elle n’a pas intérêt non plus de te chercher toi !

Florian rigole de bon cur.

— Tu sais chérie, je suis capable de me défendre, hein, c’est pas un pitbull non plus !

— Elle sait qu’elle est attirante et elle va en jouer, surtout qu’en plus, on pourra se baigner dans la piscine.

— Euuuh, il fait peut-être bon la journée, mais les nuits sont fraîches, l’eau n’aura pas le temps de se réchauffer et je suis du genre frileux.

— Moi aussi mais il y a un système de chauffage de l’eau pour pouvoir en profiter toute l’année.

— Ah, voilà qui change tout alors !

Jenny grogne en serrant un peu plus la main de son petit ami.

— Ça va, je sais me tenir, je vais pas lui sauter dessus comme un sauvage, lui dit-il.

— Je sais, mais le problème c’est pas toi, c’est elle. Si elle commence à te chauffer en roulant du cul devant toi, je te jure que je la noie ! s’emporte Jenny.

Florian éclate de rire.

— Ben dis donc, je ne te pensais pas aussi jalouse que ça !

— C’est pas une question de jalousie, c’est juste parce que c’est elle, c’est tout ! N’importe quelle autre nana, je m’en foutrais qu’elle te chauffe ou que tu la baises devant moi, mais avec elle, c’est hors de question ! Elle a eu ta queue une fois, elle l’aura pas une seconde fois, point !

Il sourit en la regardant ; il aime son discours, il prouve qu’elle tient à lui. Florian n’a jamais caché son attirance pour Typhaine et en sachant que la belle rouquine est une manipulatrice hors pair, Jenny ne peut qu’avoir peur qu’elle tente de lui mettre de nouveau le grappin dessus, uniquement pour le plaisir.

— Tu sais ma puce, il y aura un autre missile en maillot autour de la piscine, toi, et même si c’est vrai que Typhaine est bien foutue, à mes yeux, tu l’éclipses sans aucun problème.

Jenny ricane.

— En même temps, je sais très bien que tu ne diras pas le contraire, même si tu le penses.

— T’as pas confiance en moi ?

— En toi oui, pas en elle.

— Alors contente-toi de ça, je te promets que c’est amplement suffisant.

— J’ai pas le choix de toute manière !

— Et puis bon, il y aura tes parents, Fred et la petite donc elle va pas venir me twerker devant le nez !

— Elle en est bien capable, cette salope !

— Mais non, allez, t’inquiète ma puce, ça va aller.

Il écrase doucement ses lèvres sur celles de Jenny et alors qu’ils se mettent à s’embrasser, la porte du bureau s’ouvre soudainement.

— En flag’ ! crie Shama.

Jenny et Florian sursautent en s’écartant rapidement l’un de l’autre. L’Indienne éclate de rire en refermant la porte, satisfaite de son coup d’éclat.

— Putain mais t’es vraiment une connasse ! s’exclame Jenny.

Shama rit de plus belle en regardant Florian.

— Une grosse connasse plutôt ! dit-il à son endroit.

— Hmmmm, arrêtez les compliments, ça m’excite ! J’attends le jour où je rentrerais pendant que vous serez en train de baiser sur le bureau, lance Shama avant de venir s’asseoir.

— Ben tu peux toujours attendre, ça risque pas d’arriver, répond Jenny.

— Comme si c’était jamais arrivé !

— C’est déjà arrivé, mais ça n’arrivera plus donc inutile de refaire ce genre d’entrée la prochaine fois.

— Sait-on jamais, je ne perds pas espoir !

— Bon, rassure-moi, t’es pas venue ici uniquement pour faire chier le monde, si ?

— Non, j’ai un truc à te demander.

— Ben vas-y alors.

— Est-ce que tu peux me prêter Florian ? J’ai besoin de lui.

— Te prêter Florian ? C’est pas ma bagnole, hein, pourquoi tu me demandes ça ?

— Non, mais c’est ton mec quand même.

— Et alors ?

— Ben j’en ai besoin pour une partie fine.

— Depuis quand il te faut ma permission pour te le taper ?

— Nan mais là, c’est un peu spécial, je ne serais pas seule.

— Et il y aura qui d’autre ?

— Un autre mec.

— Et pourquoi tu me proposes pas à moi, je pue ?

— Non, mais tu voudras pas et puis j’ai besoin d’une deuxième queue, pas forcément d’une deuxième chatte.

— Et elle non ! s’écrie Jenny.

Malgré le fait que ça le concerne, Florian est totalement en dehors de la discussion à laquelle les deux femmes ne semblent pas vouloir l’inviter à participer.

— Euuuuh, si je peux me permettre, se tente-t-il à lancer en levant le doigt.

Jenny lève la main dans sa direction pour lui intimer l’ordre de se taire tout en continuant de toiser Shama.

— Bon, tu te bouges d’expliquer ton projet plus en détail ? C’est qui ce mec ? Et pourquoi je voudrais pas ?

— C’est Thomas et tu voudras pas parce que tu me l’as déjà dit.

— Thomas ? C’est qui Thomas ?

— L’ancien stagiaire.

— Celui qui a une grosse bite et que tu as dépucelé dans le garage ?

— Il n’a pas une grosse bite, il a une bite énorme. Et oui, c’est lui.

— Et tu peux pas commencer directement par là au lieu de tergiverser pendant une plombe ?

— C’est toi qui t’es enflammée, pas moi !

Jenny se détend un peu, quant à Shama, elle est amusée par l’emportement de sa patronne.

— Sinon, je peux donner mon avis vu que ça me concerne ? finit par réclamer Florian.

— Ben t’es d’accord, comme d’habitude, non ? lui demande Shama.

— Quand on est tous les deux, oui, mais je comprends pas pourquoi tu veux que je sois là moi aussi, surtout s’il y a Thomas. Tu as largement de quoi faire avec lui !

— J’ai déjà largement fait mais je veux en faire encore plus et pour ça, j’ai besoin de toi et de ta bite.

— C’est à dire ?

— Tu verras le moment venu ! Bon, t’es partant ?

— Tu veux participer ? demande-t-il à sa petite amie.

— Non, c’est mon ancien stagiaire je te rappelle.

— Dans « ancien stagiaire », il y a le mot « ancien ».

— Peu importe, je ne veux pas qu’il s’enorgueillisse d’avoir sauté la patronne de son ancienne boite de stage. Déjà qu’il a dû dire à tous ses potes que la plus grosse chaudasse du système solaire bosse chez nous et puis j’ai déjà dit que sa bite de cheval ne m’intéressait pas.

— Bon, comme tu veux. Et sinon, dit-il en se tournant vers Shama, il est bi ?

— Pourquoi, tu veux tenter l’expérience ?

— Non, justement, s’il est bi, dis-lui bien de ne rien tenter avec moi, encore moins avec un engin comme le sien !

— Ça va, t’en fais pas, autant que j’en sache, il est hétéro, lance Shama en rigolant. Et puis comme tu dis, vu sa taille, il t’aura pas mis la moitié de son gland dans le cul que tu seras déjà en PLS en train d’appeler à l’aide !

— Mais tu l’as revu depuis l’épisode du garage ?

— Bien sûr, plusieurs fois même !

— Et ?

— Ben il me fait bien gueuler, le salaud ! Il s’en sert de mieux en mieux de son bordel et puis il est plus attentif et endurant.

— Tu l’as fait passer derrière ?

— Oh oui, il est passé comme un doigt au cul en plus de ça !

— Faut dire que ton cul est très accueillant vu sa taille ! lance Jenny en pouffant.

— Merci du compliment, chérie, mais c’est pas le tout d’avoir un gros cul, faut le faire travailler pour qu’il devienne performant ! réplique Shama.

— Ah ben c’est sûr que le tien doit largement dépasser les 35 heures légales !

— T’es mal placée pour me dire ça parce que d’après ce que j’en sais, de ton côté, niveau accueil anal, t’es loin de démériter

Jenny lance un regard noir à Florian.

— Quoi ? Je lui ai rien dit ! tempère-t-il.

— Mouais, grogne Jenny.

Shama se met à rire.

— Il n’a pas besoin de me dire quoi que ce soit, je t’ai vu à l’uvre plus d’une fois je te rappelle ! C’est fou la quantité de barbaque qui peut rentrer dans un si petit cul ! dit-elle avant de s’esclaffer.

— Ça va, abuse pas, c’est pas un hangar ! Et mon cul n’est pas si petit non plus.

— Par rapport à moi, si.

— Par rapport à toi, les trois quarts des nanas ont un petit cul.

Shama renifle en l’air.

— Ohlala, il y a une odeur de jalousie qui plane ! Madame serait-elle jalouse de mon popotin ?

— Pas du tout, le mien me convient parfaitement.

— Tu l’aimes son boule ? demande Shama à Florian qui, jusque là, observait silencieusement et d’un air amusé l’échange croustillant entre les deux amies.

— Bien sûr que je l’aime ! Mais j’aime aussi le tien remarque.

— Mais lequel tu préfères ?

— Ben les deux. J’aime tous les derrières féminins de toute manière.

— Ah non, c’est trop facile ça, faut que tu choisisses !

— Mais je ne veux pas avoir à choisir, je te dis que j’aime les deux !

— Bon, Jenny, mets-toi debout ! ordonne l’Indienne.

— Pour quoi faire ?

— Mets-toi debout ! insiste-t-elle.

Jenny soupire, mais se lève.

— Tourne-toi.

Après que Jenny se soit tournée, Shama fait de même.

— Alors, lequel tu préfères ? demande-t-elle de nouveau à Florian.

Voilà que ce dernier a, devant les yeux, deux superbes croupes, toutefois très différentes. Jenny est bien équilibrée à ce niveau-là, elle a de belles fesses bien rondes et fermes quand Shama a, de son côté, un derrière bien plus proéminent et moelleux.

Difficile pour lui de choisir, il s’est déjà occupé à maintes reprises de ces deux postérieurs et chacun à ses avantages. Il aime sentir entre ses doigts la belle consistance du cul de sa dulcinée tout comme il adore voir des ondes de choc hypnotiques se propager sur celui de Shama lorsqu’il la pilonne en levrette. Néanmoins, il conserve une nette préférence pour celui de Jenny.

— Hmmmm, marmonne Florian en faisant semblant de réfléchir, son regard alternant entre les deux femmes, vous êtes habillées et j’ai du mal à me rendre compte, vous voulez pas baisser vos pantalons ?

— Si tu veux ! lance Shama en commençant à déboutonner son jean.

— Hors de question ! objecte brusquement Jenny.

Shama s’arrête en soupirant.

— Bon, dépêche-toi de répondre, je ne vais pas rester debout pendant des heures ! s’agace Jenny.

Shama se met à tortiller du cul en lançant un regard à Florian par-dessus son épaule. Il ricane en regardant s’agiter l’arrière-train de la coquine.

— Et bien Jenny alors ! finit-il par répondre.

— Voilà, ça, c’est fait, résume Jenny avec un petit sourire satisfait tout en se retournant pour se rasseoir.

— Bah tiens, comme par hasard ! râle Shama qui se retourne à son tour.

— Tu m’as demandé de choisir, non ? Ben voilà, j’ai choisi !

— Tu l’as choisi parce que tu sais pertinemment que si tu ne l’avais pas fait, tu te la serais mise derrière l’oreille ce soir !

À l’instar de Shama tout à l’heure, Jenny se met à renifler en l’air.

— Tiens, t’avais raison, Shama, il y a bel et bien une odeur de jalousie qui plane !

— Sale garce va ! s’écrie Shama devant une Jenny hilare. Allez va, je préfère y aller, il y a trop de mauvaise foi dans ce bureau !

— C’est ça ouais, on va dire ça comme ça ! s’esclaffe Jenny.

Shama, qui se dirige vers la porte, la regarde en lui tirant la langue avant de sourire et de se tourner vers Florian.

— Bon, je te dirais quand j’aurais besoin de toi Flo, OK ?

— Ça roule ! répond-il.

En fin d’après-midi, Jenny et Florian rentrent ensemble. Alors qu’ils sont sur la route, Florian au volant, la sonnerie de son téléphone retentit dans l’habitacle.

— Ah, c’est Marion ! dit-il en jetant un coup d’il rapide à l’ordinateur de bord.

— Ben vas-y, répond.

Florian appuie sur l’écran tactile pour prendre l’appel.

— Oui Marion, salut !

— Salut Flo, ça va bien ?

— Bien et toi ?

— Nickel ! Je te dérange pas ?

— Non non, du tout. Que me vaut le plaisir de ton appel ?

— Oh, rien de spécial, je voulais juste avoir quelques nouvelles, et puis je voulais aussi te remercier pour la dernière fois.

— Me remercier de quoi ?

— Ben tu sais, par rapport à ce qu’on a fait avec Nathan.

— Ah, ça ! Mais il me semble que tu m’avais déjà remerciée.

— Oui, juste après la soirée, mais depuis, j’ai plein d’autres raisons de te remercier !

— Ah bon ? Pourquoi ?

— Ben Nathan, il est devenu pfiouuuu, c’est le jour et la nuit par rapport à avant !

Florian rigole.

— C’est vrai ? Il a bien retenu ce qu’il a vu alors !

— Oh oui, à la perfection ! Faudra que tu remercies Jenny aussi parce qu’il m’a dit qu’elle l’avait super bien guidé !

— Remercie-là toi-même, elle est à côté de moi.

— Salut Marion ! lance Jenny.

— Salut Jenny ! Merci beaucoup pour Nathan, je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais ça l’a transformé !

— Ah ah ! De rien ma chérie ! Nathan est un bon mec et il est dégourdi, il lui manquait simplement un petit déclic pour qu’il se lâche et on l’a juste aidé à le trouver, c’est tout !

— Ah ben je confirme qu’il l’a bien trouvé, le déclic !

— C’est bon, il arrive à te faire jouir ? demande Florian.

— Oulah, plus aucun problème pour ça ! Et puis quand tu finis une séance de baise en nage, c’est bon signe aussi ! Non, franchement, c’est le top, merci encore à tous les deux !

— Content que ça vous ait servi !

— Oui ! À propos de ça justement, ça a beaucoup excité Nathan de me voir faire l’amour avec un autre mec et il m’a dit qu’il avait envie de recommencer.

— Il veut qu’on s’amuse encore tous les quatre ? l’interroge Jenny.

— Non, enfin oui, si vous voulez qu’on remette ça ensemble, c’est sans problème, d’autant que Nathan a pris beaucoup de plaisir avec toi, Jenny.

— Plaisir partagé, il est très endurant ton homme !

— Oui, ça je sais ! En fait, il pensait à faire de l’échangisme.

— D’accord. Mais toi Marion, tu en as envie ou pas ? Parce que c’est important aussi.

— Ben ça ne m’a pas dérangé de le voir dans tes bras parce que je te connais, mais avec une femme que je ne connais pas, je ne sais pas trop comment je réagirais.

— Et toi, t’as envie de coucher avec d’autres mecs ? demande Florian.

— Je ne sais pas trop non plus. J’aime le sexe, mais avec les mauvaises expériences que j’ai eues par le passé, je ne sais pas comment je le prendrais si un homme que je ne connais pas se met à me toucher.

— Bon, écoute-moi Marion, lance Jenny.

— Oui !

— L’échangisme est quelque chose de très sympa et excitant si tant est qu’on le fasse avec les bonnes personnes donc voilà ce que je te propose : on va y aller par étape et commencer par débloquer ton appréhension avec les autres mecs. Pour ça, je connais quelques endroits sympas où tu pourras te familiariser tranquillement et sans pression avec l’exhib’ donc dès que j’aurais un peu plus de temps libre, on s’organisera une petite virée toutes les deux et je te ferai découvrir tout ça, d’accord ?

— Oui, carrément !

— En attendant, ne commencez pas à aller vous inscrire sur n’importe quel site internet pour trouver du monde. Il y a sans doute des gens biens, mais il y a aussi beaucoup de tarés donc évitez pour le moment, OK ?

— Oui oui, je ne comptais pas faire comme ça de toute manière. J’ai dit à Nathan que je préférais t’en parler avant de faire n’importe quoi.

— Tu as bien fait. En ce moment, c’est un peu la course au boulot donc j’ai pas trop le temps, mais dès que ça se calme, je t’appelle.

— D’accord, super, merci Jenny, c’est cool !

— De rien Marion !

— Bon, désolée, mais je dois vous laisser ! Merci encore et bonne soirée !

— Bisous Marion !

— Bisous !

La jeune femme raccroche.

— Bon ben on dirait que notre petite soirée a porté ses fruits ! dit Florian avec une pointe de fierté.

— Oui ! On devrait peut-être se reconvertir dans le coaching sexuel, qu’est-ce que t’en penses ?

— Ouais, c’est pas une mauvaise idée. Si un jour, on doit changer de job, on se penchera dessus !

Ils rigolent tous les deux.

— En tout cas, Marion est une nana super. Maintenant, je comprends mieux pourquoi tu t’es attaché à elle, dit Jenny après quelques secondes de silence.

— Oui, elle est géniale, confirme Florian, et puis tu sauras que je ne sors pas avec n’importe qui ! ajoute-t-il en lui lançant un petit clin d’il.

De nouveau, le silence se fait dans l’habitacle avant qu’il ne soit brisé par Jenny.

— Tu regrettes que ça se soit finit avec elle ?

— Je regrette la façon dont ça s’est terminé.

— Tu ne réponds pas à ma question.

Florian profite de l’arrêt à un feu rouge pour se tourner vers Jenny. Il pose sa main sur sa cuisse et la regarde droit dans les yeux.

— Dis-moi comment je pourrais regretter de ne plus être avec Marion alors que je suis le plus heureux des hommes depuis que je suis avec toi ?

Jenny esquisse un sourire en haussant les épaules.

— On ne sait jamais, chuchote-t-elle presque.

— Tu veux d’autres raisons ?

— Tu en as ?

— Plein.

Il commence à passer ses doigts dans la longue chevelure sombre de sa petite amie.

— Je pourrais te dire que tu es intelligente, drôle, belle, sexy, attachante, attirante, que j’ai envie de toi chaque minute qui passe et surtout que je

— Chut, l’arrête-t-elle, je pense que j’ai compris le principe et le feu est vert.

— Je m’en fous du feu, dit-il sans la lâcher du regard.

Un coup de klaxon retentit derrière eux.

— Plus vite tu redémarres, plus vite on sera à la maison où tu pourras me prouver en pratique tout ce que tu viens de me dire, dit Jenny avec un sourire coquin.

Immédiatement, Florian accélère et se retourne vers la route tout en prenant la main de sa petite amie dans la sienne.

Tous deux restent silencieux, un sourire imprimé sur leurs visages et déjà excités par ce qu’il arrivera dès qu’ils auront passé la porte de l’appartement.

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