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Natalia – Une boîte de chocolats – Chapitre 4




Le lendemain, Natalia se réveille aux côtés de son amie qui semble être encore profondément endormie. Elle se rhabille et sort discrètement de la chambre pour rejoindre Benoît et son frère à l’étage inférieur.

Ah ! Une survivante ! s’exclame Arthur.

Salut les gars, répond Natalia d’une voix caverneuse.

Bien dormi ? demande Benoît.

Ouais, ça va, répond-elle.

Benoît invite son amie à prendre son petit-déjeuner avec lui avant d’aller regarder quelques dessins animés en attendant que Louise se réveille. Les jeunes ne sont pas bavards et ont l’air encore fatigués. Arthur vient juste de terminer de débarrasser la table qui avait conservé de lourdes traces de la veille. Peu avant onze heures, Louise fait son apparition, les cheveux en pétard et ses lunettes de travers, ce qui fait rire ses amis. Elle se fait accompagner par Arthur pour le petit-déjeuner avant de rejoindre les autres sur le canapé. La discussion est toujours plus facile avec Louise ; elle est toujours très bavarde et de bonne humeur, bien qu’elle soit clairement fatiguée. Aux alentours de midi, les jeunes filles rassemblent leurs affaires et rentrent chez elles.

Sur le chemin du retour, Natalia souligne la façon dont Benoît s’est comporté quelques instants plus tôt. Il a toujours été un garçon très charmant et sympathique, très poli et attentionné. Louise le sait puisqu’elle a déjà passé plusieurs nuits chez son meilleur ami. Même si Natalia est une très bonne amie de Benoît, elle ignorait jusqu’à présent à quel point il était agréable ; encore plus qu’à son habitude.

En effet, Benoît est un garçon à qui l’on peut faire entièrement confiance, et qui est toujours là lorsqu’on a besoin de lui. Natalia n’a jamais eu beaucoup d’amis ; elle est particulièrement attachée à sa bande d’amis. Louise et Benoît sont ceux pour qui elle a le plus d’affection.

Natalia est dans le jardin, en train de faire sa gymnastique habituelle à l’abri des regards. Plusieurs jours se sont écoulés depuis l’anniversaire de Benoît, et Natalia n’a pas trop de nouvelles de ses amis, pourtant, son téléphone sonne, la faisant sursauter : c’est Louise.

Nat ? J’te dérange pas j’espère ? demande Louise.

Je faisais mon sport, mais non, t’inquiète pas. Quoi de n…

OK, bouge pas, j’arrive dans un quart d’heure, répond-elle avant de raccrocher.

Louise ? Qu’est-ce qui se passe ? s’interroge Natalia.

Moins d’un quart d’heure plus tard, Louise est là. Elle semble à la fois excitée, gênée et affolée. Elle fait s’asseoir sa meilleure amie qui l’invite à la rejoindre. La nouvelle est plutôt intrigante : alors que Louise passait chez Karim pour lui rendre un gilet qu’il lui avait prêté alors qu’elle avait froid, c’est la mère de son ami qui lui a ouvert et l’a invitée à monter dans sa chambre. Louise a du mal à poursuivre son récit, ce qui rend Natalia impatiente.

Il semblerait que Louise ait été plutôt choquée de ce qu’elle a vu ;

J’ai deux nouvelles : une folle et une moins folle. Par laquelle je commence ? demande Louise.

Euh… va pour la folle, répond Natalia.

Karim était bien assis sur sa chaise de bureau, short baissé, et Coline le chevauchait vivement, affichant une charmante grimace qui donnait l’impression qu’elle se retenait de gémir fortement.

Wow. T’as pas pris l’habitude de frapper avant d’entrer ? demande Natalia, surprise.

Tu comprends pas ? À aucun moment j’aurais pensé que l’autre était là, et encore moins qu’ils baisaient comme des bêtes ! répond Louise qui ne semble pas s’en être remise.

Chut ! Pas si fort, supplie Natalia.

Louise n’a pas reçu de message de leur part depuis cet événement. La famille de Karim étant de confession musulmane, et très à cheval sur les principes religieux, Karim n’a jamais mis au courant ses proches de sa relation très intime avec Coline. Il en va de même pour elle, dont la famille est catholique et très croyante. Ceci dit, même si Karim a toujours été très pudique concernant sa relation avec Coline, celle-ci ne s’est jamais gênée de raconter ses ébats intimes à ses amis.

Natalia n’a jamais été très curieuse à propos de tout ça ; elle rassure Louise pour qu’elle reprenne ses esprits et reprend la conversation où elle s’était arrêtée.

Et la deuxième nouvelle, la moins folle ? demande Natalia.

Le matin même, Pierre a envoyé un SMS à Louise lui demandant s’ils pouvaient parler de quelque chose d’important. Pierre lui a confié ses sentiments envers Coline et lui a fait part de son mal-être face à cette situation. En effet, il est difficile pour lui de garder son calme lorsqu’il voit la fille qu’il aime dans les bras d’un autre.

Bon, pour Pierre, ce n’est pas nouveau ; ça fait des années qu’il bave sur Coline, rappelle Natalia.

Je ne lui ai encore rien dit au sujet de… ça le rendrait complètement fou, le pauvre. Qu’est-ce que je dois faire ? demande Louise un peu perdue.

Natalia lui conseille de ne répéter cette histoire à personne, et surtout pas à Pierre. Elle invite son amie à garder le silence et de faire comme si rien ne s’était passé. Après tout, cela ne les regarde pas.

Les deux filles changent de sujet et décident d’aller faire un footing en fin d’après-midi.

Le lendemain, Coline invite ses amis à passer l’après-midi chez elle pour se baigner dans sa piscine. Aucune allusion n’est faite à propos des événements de la veille et cela soulage Louise. Coline vit dans une vieille villa qui semble avoir été rénovée très récemment. Les torses nus des garçons montrent qui n’ont qu’une hâte : se jeter dans la piscine spacieuse remplie d’eau fraîche.

Quant aux filles, elles se changent à l’intérieur pour enfiler leur bikini.

Lorsque les filles sortent, les garçons font mine de ne rien voir d’extraordinaire ; elles sont pourtant sublimes. Pierre a du mal à ne pas jeter quelques coups d’il vers Coline dont les fesses rebondissent dans sa culotte haute blanche qui tente de cacher ses petites rondeurs. Benoît félicite Natalia pour sa silhouette légèrement athlétique et se voit retourner son compliment.

Alors ça drague par ici ? dit Louise en plaisantant.

Ah pardon, dit Benoît, toi aussi tu es ravissante ; vous êtes toutes très ravissantes.

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