Histoires de baise Premières histoires de sexe

Un arrangement très particulier – Chapitre 1




Cest dans un luxueux appartement des quartiers chics de Paris, doù on entend souvent des gémissements de plaisir de jeunes filles de passage, que vit Richard. Ce sexagénaire bedonnant à double menton, de condition aisée est toujours tiré à quatre épingles, habillé comme un milord avec son brushing impeccable poivre et sel et un sourire ravageur. Il est ce que lon appelle « un nabab ». Il a de largent ; il en gagne beaucoup. Il le montre et en fait profiter son entourage proche, quoique restreint. Aujourdhui, il vit plus que bien, mais avant den arriver à son histoire, il convient de comprendre qui il est.

Petit résumé :

Originaire de province, durant plus de vingt ans il a travaillé en tant que cadre dans un laboratoire pharmaceutique fondé par son ami Henri avant de se reconvertir plus tard dans limmobilier.

Dans le privé, il est divorcé. Fut un temps, il avait un fils qui sest malheureusement tué en moto. Avec son épouse de lépoque, même sils semblaient sen être remis, plus rien ne fut pareil après ça : il passait tout son temps à bosser, délaissant parfois sa femme. Plus tard, sa femme layant surpris au lit avec une de ses assistantes une jeune blonde ayant lâge dêtre sa fille elle demanda le divorce. Toutefois, Richard sachant pertinemment quelle avait elle aussi un amant, le divorce fut consenti aux torts partagés. Un point partout, balle au centre.

Son changement de carrière (du domaine pharmaceutique à limmobilier) eut lieu après son divorce et fut la conséquence dun événement. Alors quil était seul à travailler chez lui, il eut la visite dun notaire : Maître Gerfaut, dont létude est spécialisée dans la recherche de légataires pour des héritages restés sans bénéficiaires. Un notaire que ceux qui ont lu lhistoire « Héritage Inattendu » (du même auteur) reconnaîtront peut-être. Cet homme, donc, était venu le voir à la suite dune très longue enquête. Le dernier représentant dune famille de la haute bourgeoisie parisienne était décédé sans filiation directe, en laissant derrière lui une fortune assez conséquente, et cet homme avait été mandaté pour trouver un bénéficiaire à lhéritage. Ce bénéficiaire, cétait lui, Richard. Visiblement, sa grand-mère aurait eu une aventure avec lun des membres de cette famille alors quelle était jeune. Devenue fille-mère à lâge de dix-sept ans, elle se démena comme elle put pour élever lenfant qui devint plus tard le père de Richard, aujourdhui décédé.

Il venait de fêter son demi-siècle quand il empocha cet héritage. Richard se retrouvait alors avec plus dargent, de propriétés et de voitures quil nen aurait jamais espérés. Son compte en banque avait tellement de zéros quon aurait dit le bulletin scolaire de cette fille de télé-réalité avec son « Allô, quoi ». Curieusement, son ex-femme essaya de recoller les morceaux après ça, mais il nétait pas dupe. Il savait quelle venait pour son pognon, et cest lors dune dispute plus quhouleuse quil la rejeta en lui disant, sur le ton de la plaisanterie, que maintenant il allait pouvoir se payer des putes de luxe, et quelle, le seul rond quelle sentirait passer, ce serait sa rondelle quand son amant en forcerait lentrée.

Bien évidemment, à lannonce de sa fortune nouvelle, il devint le meilleur ami de son banquier. Il changea de conseiller pour un autre plus haut placé et spécialiste des gros placements juteux. Ce banquier avait eu pour consigne de lui placer un maximum de produits financiers. Pour cela il avait carte blanche. Cest pourquoi il le convia durant quelques jours à un congrès à Paris où tous les gros clients de la banque allaient être présents ; que du beau linge.

Le banquier avait loué une voiture avec chauffeur et hôtesse, et avait effectué une réservation dans un hôtel de luxe. Dès la descente du train, le ton était donné : lhôtesse les a accueillis dans la limousine aux vitres fumées, et à peine la voiture avait-elle démarré que lhôtesse commença à déboutonner le pantalon de Richard pour le sucer. En fait dhôtesse, cette fille était une escort-girl spécialement payée pour lui faire passer un bon séjour. Durant les quatre jours quil allait passer avec le banquier, elle était chargée de combler tous ses désirs et toutes ses envies. Autant vous dire quil sest fait plaisir, avec cette minette de vingt-trois printemps et au corps de rêve !

Au final de ce séjour, hormis le fait quil avait les bourses vidées (celles quil a entre les jambes, bien sûr), il avait bénéficié de juteux placements, et son banquier avait perçu une commission plus que rondelette.

Lors dune des nuits passionnées dans la chambre, lescort-girl lui révéla faire ça pour le pognon, quelle était étudiante, et que certaines de ses copines aussi jolies quelle faisait la même chose, certaines espérant aussi se trouver un mari riche à en crever. Comme il avait été généreux et gentil, elle lui passa sa carte sur laquelle était mentionnés son numéro ainsi que ladresse du site internet permettant de les contacter, elle, ses copines et bien dautres.

Ce site nétait rien de plus quune plateforme de prise de contact permettant de faire des rencontres. Oui, je sais que cest hypocrite car tout le monde sait ce quil se passe entre ceux qui se rencontrent par ce biais-là. Après son divorce, cette plateforme allait être pour lui un bon moyen de faire des rencontres et même plus ; et tant pis si ça dérange.

Ce fut aussi là le point de départ de sa nouvelle vie professionnelle. Tout dabord, il sinstalla dans un des appartements dont il avait hérité et se mit à acheter des bâtiments pour les faire rénover, en faire des immeubles dhabitation et ensuite soit les revendre en empochant une grosse plus-value, soit mettre les logements en location et empocher les loyers. Petit à petit, il sétait découvert un sens des affaires affûté, ce qui lui a permis de faire fructifier son capital.

Sentimentalement, il ne sest jamais remarié, mais ça ne veut pas dire quil vivait seul. Grâce au site de rencontres dont ladresse lui avait été donnée par lescort-girl qui sétait si bien occupée de lui, il a fait de nombreuses rencontres. Pour la plupart, des jeunes femmes style étudiante qui se cherche un mécène. Officiellement, ce quil cherchait cétait la compagnie dune femme polie, bien élevée et éduquée pour laccompagner dans des cocktails et des soirées mondaines. Officieusement même sil nen parlait pas de manière franche il espérait les faveurs de ces jolies demoiselles. Ses amies du moment comprenaient très bien, de leur côté, que sa générosité serait plus importante si elles consentaient à coucher avec lui.

La plupart de ses relations nexcédaient pas un an, et toutes étaient exclusivement monogames. Pour certaines, cétait parce quelles avaient terminé leurs études et quelles voulaient prendre leur envol ; mais pour dautres, cétait son côté dominant qui posait problème. Chez lui, il aime tout contrôler. Cest lui le maître de maison. Sans aller jusquau cuir, pointes, fouets et autres accessoires de domination, il aimait que sa partenaire soit aux petits soins pour lui et quelle se soumette à ses règles. Bien évidemment, si tout se passait bien, il nétait pas rare quil fasse des cadeaux : une parure de bijoux, une robe de soirée haute couture Là-dessus, il nétait pas ingrat.

Voilà pour le personnage.

Cest dans une grosse berline que nous retrouvons Richard. Accompagné de ses associés, il partait en direction dun manoir, vestige de ce quil restait de la splendeur dune vieille famille aristocratique française. Richard avait acquis cette demeure en rachetant la dette dun homme, joueur invétéré et endetté jusquaux oreilles. Selon lacte notarial quils avaient signé, lhomme devait lui rembourser sa dette sous un certain délai, mais il navait pas pu honorer son engagement ; on lavait retrouvé pendu dans une chambre dhôtel sordide. Après avoir laissé ce dossier en suspens durant plus dun an il revenait dessus, ayant lopportunité dun projet immobilier : un hôtel de luxe.

La première chose quils ont remarquée quand ils sont descendus de voiture, cétait du linge étendu dehors : la maison était encore habitée… Richard lavait soupçonné, mais il avait laissé courir, comptant sur les occupants pour entretenir la demeure en attendant. Ils avaient commencé à faire le tour du domaine quand un vieux papy dà peu près soixante-dix ans, au dos voûté et sappuyant sur une canne sest approché.

Bonjour Messieurs ; je peux vous aider ?

Oui. Je me présente : Richard Vernel, et voici mes associés. Je suis le propriétaire des lieux.

Ah, cest vous… Je me doutais bien quun de ces quatre matins vous passeriez la porte. Venez parler, jai du café chaud.

Avec plaisir.

Une fois à lintérieur, le papy qui avait compris que leurs jours dans cette demeure étaient comptés se présenta comme étant le beau-père de lhomme qui sétait suicidé. Dans cette maison vivaient Julia, la fille de lhomme en question, et ses cousins Marc et Mathieu, deux adolescents jumeaux. Cette famille avait essuyé bon nombre de catastrophes, et le peu qui en restait sétait réuni dans cette grande demeure par solidarité. De temps à autre un jeune artiste peintre (un peu raté, mais il ne fallait pas le lui dire) passait pour peindre dans ce cadre qui linspirait.

Cétait une situation difficile, mais Richard nétait pas labbé Pierre. Cette demeure lui appartenait et il avait un projet à réaliser. Voulant en savoir plus sur la situation de chacun, il lui demanda sils avaient un point de chute, une solution de logement pour plus tard, quelles étaient leur ressources Il comprenait leurs difficultés et ne souhaitait pas les mettre dehors comme des malpropres. Ils ont débattu durant un long moment, jusquà entendre une voiture arriver. Cétait un vieux tacot acheté doccase, conduit par Julia, qui était allée chercher ses cousins au collège.

Julia était une charmante brune de 21 ans, étudiante en commerce international. Au moment du suicide de son père, les seules ressources de la famille ne consistaient plus quen la faible retraite du grand-père. Du coup, elle avait pris sur elle de tout abandonner pour trouver un travail et ainsi subvenir aux besoins de ses proches. Dans cette histoire, Julia était donc la seule héritière en ligne directe. Nétant pas au courant de la dette de son père, elle avait accepté lhéritage, espérant sauver le manoir, obtenir un petit quelque chose comme un capital dassurance-vie par exemple, mais elle sétait retrouvée avec un cadeau empoisonné.

Richard avait les tenants et aboutissants de cette histoire. Tout ce quil pouvait leur proposer, cétait de travailler pour lui dans lhôtel et pouvoir y être logés. Malheureusement, la demeure ayant besoin de travaux de rénovation, personne ne pourrait y vivre durant plusieurs mois, presque un an.

Richard naimait pas devoir les mettre dehors, mais il était dans son droit. Sachant quils nétaient plus chez eux, ils auraient dû être partis depuis longtemps, dailleurs. Julia, la principale concernée, étant lhéritière directe de son père, avait tenté de lamadouer en faisant appel à son humanité ; mais compte tenu des enjeux, Richard ne pouvait se résoudre à abandonner son projet. Cest après avoir fait un tour du propriétaire de lintérieur du bâtiment que Richard prit congé de cette famille en leur laissant sa carte au cas où ils auraient soudain une idée miracle pour sen sortir, ou sils acceptaient de travailler en tant quemployés dans le futur hôtel, Richard étant prêt à leur offrir la formation si besoin était.

Julia nen démordait pas ; pour elle, il était impensable de perdre ce manoir qui était dans la famille depuis au moins la Révolution française et qui constituait lunique vestige de leur histoire. Elle devait tout tenter pour le préserver. Chaque jour elle donnait tout ce quelle pouvait pour gagner plus et tenter de redresser la barre. Elle ne pouvait se résoudre à penser que toutes les concessions quelle avait dû faire nallaient, au final, servir à rien.

Ayant bien remarqué que Richard lavait regardée avec un air gourmand et un sourire coquin mais discret, Julia pensait pouvoir le charmer et essayer de trouver une solution avec cet homme qui, au final, lui était apparu comme quelquun de raisonnable. Elle se prépara une tenue aguichante avec un petit chemisier et une minijupe, un maquillage élégant mais pas provocateur. Sans dire aux autres où elle allait et ce quelle allait tenter, elle partit pour Paris, direction le bureau de Richard dont ladresse était mentionnée sur la carte quil leur avait laissée.

Après plusieurs heures de train et un trajet en métro éprouvant, elle arriva enfin devant ladresse : un immeuble dun quartier huppé style 19ème siècle. Une fois dans la société immobilière que Richard avait montée afin de gérer ses acquisitions et tous ses projets, lhôtesse daccueil lannonça, et elle patienta le temps quon vienne la chercher. Quelques minutes plus tard, elle reconnut Richard dans le couloir. Toujours dune élégance rare comme à son habitude dans son costume italien, chemise blanche immaculée et cravate en soie, il arriva avec un large sourire, la salua et lui demanda de le suivre dans son bureau. Une fois assise en face de lui, Julia commença à lui expliquer son argumentaire comme quoi elle pouvait travailler pour lui en dessous du tarif réglementaire, faire des heures sup non payées, quavec le début de formation quelle avait commencé elle pouvait laider dans de houleuses négociations, tout ça en lui faisant son numéro de femme fatale avec des poses lascives et ne laissant aucun doute quant à leur interprétation.

Elle avait bossé son argumentaire, cétait indéniable ; mais Richard nétait pas dupe et avait bien compris son manège. En venant habillée comme ça, il savait quelle voulait le charmer, et son aide dans de « houleuses négociations » laissait supposer quelle était prête à jouer les séductrices afin de faire baisser leur garde à ses interlocuteurs. Il était tenté daccepter, mais cette méthode lui posait un problème moral. Il navait jamais forcé personne à coucher avec qui que ce soit, même pour lui. Par exemple, toutes ces étudiantes qui sétaient succédées dans son lit et qui lui avaient offert leurs faveurs lavaient fait délibérément, selon un accord consenti entre eux.

Écoutez, Julia, je vais être direct. Même si jacceptais de vous faire travailler selon vos conditions, ça vous prendrait toute une vie pour rembourser. Est-ce que ça en vaut la peine ?

Pour moi, cest un souvenir de mes ancêtres depuis plus de deux cents ans qui senvole.

Je comprends, mais il va falloir vous faire une raison Dites, cest pour moi que vous vous êtes habillée de manière aussi provocante ?

Disons juste que jaime plaire.

Vous êtes ravissante, mais je trouve dommage den venir à de telles extrémités.

Richard se leva de son fauteuil pour se retourner et ouvrir le coffre qui se trouvait derrière lui ; il louvrit pour en sortir des papiers. Par inattention de sa part, la fenêtre de son bureau reflétait laffichage de lécran digital du coffre, et elle put y lire la combinaison : 3647A. Il commença à lui montrer lacte de propriété du château ainsi que la reconnaissance de dette signée par lui et son père sous contrôle dun notaire. Il avait tout pour justifier ses exigences. Elle voyait quelle était coincée, et réalisait quil ny avait plus de chance pour elle dy arriver quand lassistante vint chercher Richard. Un des créanciers dun immeuble en rénovation quil avait acheté contestait une facture et lutilité de tels ou tels travaux inclus dans la facture. Il reprit ses papiers, les renferma dans le coffre et partit rejoindre lhomme que tout le monde entendait hurler, laissant ainsi Julia seule quelques minutes dans son bureau après sêtre excusé, promettant de revenir dici peu.

Julia était seule et avait en face delle le coffre dont elle avait lu la combinaison. Elle pourrait louvrir, y prendre les papiers, le refermer, repartir chez elle, et ainsi cet homme bien quil ait été courtois ne pourrait plus prétendre à quoi que ce soit. Elle savait que cétait illégal et dangereux. Durant de longues minutes, un conflit moral lavait assaillie : « Jy vais, jy vais pas Jy vais, jy vais pas » Sans sen rendre compte, après avoir décidé de finalement ne pas le faire, elle se rendit compte quelle se trouvait devant le coffre, porte ouverte, avec les papiers quelle convoitait dans les mains. Cest au moment où elle décida de les remettre à lintérieur quelle entendit la porte de bureau claquer. Elle était tellement focalisée sur le coffre et la possibilité de pouvoir récupérer les papiers quelle ne sétait pas aperçue que le brouhaha provoqué par le créancier de Richard avait cessé et que Richard venait de la surprendre dans son bureau, les mains dans son coffre.

Ça va ? Je ne vous dérange pas trop ?

Je

Quest ce que vous avez là ? Ah, daccord, je comprends mieux… En fait, cétait votre but depuis le début : me séduire ou me distraire pour me subtiliser la reconnaissance de dette de votre père dès que jaurais le dos tourné ?

Non, je

Vous quoi ? Nessayez pas de me raconter des histoires : les faits sont là. Bon, jappelle la police.

Non ! Sil vous plaît… dit-elle en tentant de lui prendre le combiné.

Alors quil commençait à composer le numéro, elle arracha les fils du téléphone. Elle ne pouvait se permettre de risquer la prison ; cétait elle qui faisait vivre la maison, et sans elle son grand-père et ses cousins nauraient plus rien. Richard sortit alors son téléphone portable, quelle lui prit pour le balancer par la fenêtre. Il était à tel point étonné de sa détermination quil décida de reprendre leur discussion.

Le moins que lon puisse dire, cest que vous êtes motivée !

Sans moi, ma famille est dans la merde. Je mexcuse encore pour ce que vous avez vu. Javais vraiment décidé de les remettre dans le coffre, je vous le jure. Tenez, je vous implore à genoux : sil vous plaît, ne prévenez pas la police…

Richard nétait pas homme à mettre les gens dans la merde, mais elle avait commis une faute qui méritait réparation. Cest quand Richard se pencha pour la relever, la trouvant ridicule de shumilier de la sorte, que Julia saperçut que son visage allait sapprocher à quelques centimètres de la braguette de Richard. Du coup, voulant absolument se faire pardonner pour sa maladresse, elle sauta sur loccasion et se jeta sur la fermeture Éclair pour tenter den sortir ce qui se cachait derrière et espérer se faire pardonner par une petite gâterie. À la fois surpris et ravi par cette initiative quil nattendait pas, Richard comprit la manuvre. Il retourna donc sasseoir dans son fauteuil et, si elle était toujours aussi motivée, linvita à le rejoindre.

Durant quelques minutes, Julia donna tout ce quelle pouvait pour lui faire la meilleure fellation possible. De son côté, Richard, un sourire béat aux lèvres, lui promit alors de garder le silence sur sa « maladresse ».

Pfouuu ! Cétait parfait. Jai vraiment passé un délicieux moment.

Merci. Alors cest bon, vous ne direz rien ?

Je ne dirai rien. Bien évidemment, ce que vous venez de moffrir nefface pas la dette de votre père ; vous en êtes bien consciente ?

Malheureusement oui.

Bon, écoutez ; je vais tout de même tenter de trouver une solution.

Oh merci, vraiment. Merci beaucoup !

Ne vous emballez pas. Rien nest fait. Il est fort probable que je narrive à rien. Mais si par chance jy arrive, il est à parier que dun côté comme de lautre des sacrifices devront être consentis.

Je suis prête à faire ce quil faut.

Jen ferai de même. Cest dingue, quand même, lacharnement que vous mettez dans la préservation de cette maison…

Cest mon héritage et lhistoire de ma famille. Jy tiens plus que tout au monde, et je suis prête à tout pour le préserver.

Je vois ça. Je reviendrai vers vous dici une dizaine de jours. Gardez à lesprit que si rien nest possible, vous devrez déménager dans les plus brefs délais.

Jai compris. Merci de mavoir reçue, en tout cas. Au revoir.

Cest alors quelle repartait chez elle que Richard imagina une solution pour elle, mais surtout pour lui. Et pour cela il contacta son ami de toujours, Henri. Cet homme (ceux qui ont lu « Anaëlle, ou l’histoire d’une domestique » du même auteur sauront qui cest) directeur fondateur dun labo pharmaceutique qui conçoit et fabrique des produits et autres lotions principalement pour lindustrie du sexe, était parvenu, après le décès de son épouse et grâce à sa nouvelle gamme de produits, à séduire et soumettre sa jeune et belle femme de ménage, Anaëlle, et à la mettre dans son lit. Étant sans enfants et se pensant stérile, il lépousa quand elle est tombée enceinte et se mit en tête depuis lors de devenir le patriarche dune famille nombreuse.

Allô, Henri ? Cest Richard. Tu vas bien ?

Mmm, oui, ça va Mmm Et toi ?

Parfaitement, comme toujours. Cest bizarre, on dirait que je te dérange ?

Mmm Non, penses-tu. Mon vieux copain ne me dérange jamais Mmm

Ôte-moi dun doute : ta femme ne serait pas en train te faire du bien, dis-moi ? Jai limpression dentendre des bruits de succion.

Mmm On ne peut rien te cacher Mmm

Hé-hé ! Cest que je commence à te connaitre, mon vieux ! Tu veux que je te rappelle ?

Non, attends, ça vient Aaahh Ouuuh Pfffff ! Voilà, cest bon. Excuse-moi ; je suis tout à toi.

OK. Dis-moi, je voulais savoir : la pommade qui fait grossir les seins, tu sais, celle qui provoque des montées de lait, elle existe toujours ?

Euh, oui. Pourquoi ? Tas une nouvelle copine ?

Une future cible, dirons-nous plutôt.

Elle existe, mais je te rappelle quon envisage den faire des granulés pour lalimentation bovine.

Hein ?

Bon sang, tu fais partie du conseil dadministration. Tu ne lis jamais les comptes rendus ?

Pas toujours. Cest vrai que dernièrement jai été très occupé.

À tamuser avec de jeunes et jolies étudiantes, sûrement. Bon, passons. Donc je disais quon va en faire des granulés pour vaches comme complément alimentaire pour déclencher et faciliter la production de lait.

Ah, OK. Mais du coup, ça veut dire quon en trouve plus en pommade?

Ce nest pas ce que jai dit. Nos ingénieurs sont parvenus à la transformer. Il y a six mois, ils ont réussi à cumuler plusieurs principes actifs dans un gel-douche, dont la fameuse molécule responsable de la lactation.

Cest cool, ça ; il suffit quune femme prenne sa douche pour quelle absorbe la substance et se retrouve avec une poitrine plus ronde ? Intéressant.

Malheureusement, ça met un peu plus de temps pour que les effets soit visibles : cinq à six semaines suivant les cas. Nos ingénieurs ont ainsi conçu une toute nouvelle gamme de produits, et on vient de recevoir notre agrément du ministère de la santé. Avec Anaëlle, on samuse en les testant nous-mêmes.

Ah, ta femme, la belle Anaëlle Je me souviens du jour où tu nous lavais amenée au conseil dadministration pour nous prouver lefficacité de la précédente gamme de produits. On avait tous la trique devant sa magnifique poitrine dénudée. Ensuite, tu as fait venir plusieurs prostituées une pour chacun des membres du conseil dadministration que tu avais payées pour quelles testent elles aussi la pommade

Oui, je me souviens que vous étiez tout heureux quand elles sont passées sous les tables. Bon, passons. Tu veux que je tenvoie un catalogue à jour ? Après, tauras plus quà passer commande sur la rubrique e-shop de notre site.

Oui, merci. Jy jetterai un il. Bon, je vais te laisser ; je suppose que ta femme doit tattendre ? Embrasse-la de ma part. Bonne bourre !

À la suite de cet appel, Richard avait le sourire rien quen pensant à ce quil prévoyait. Ça faisait plusieurs mois quil était seul, et il voyait en Julia sa nouvelle future compagne. Intérieurement il se disait : « Je vais peut-être perdre du pognon avec labandon de mon projet dhôtel, mais je sens que la jolie Julia va me faire passer de délicieux moments. » Restait pour lui à ne pas la brusquer pour quelle sépanouisse elle aussi dans cette relation. Il allait falloir la jouer fine, mais il comptait beaucoup sur sa volonté de préservation de son patrimoine familial pour quelle accepte la nouvelle future condition quil lui prédestinait : celle de soumise.

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