Avez-vous déjà ressenti un lien fort envers une personne que vous ne connaissiez pas ?
C’est l’histoire d’Eloïse et d’Alexandre. Deux âmes errantes dont la rencontre donnera un nouveau sens à leur vie.
Alexandre, un trentenaire, était livreur depuis des années. Sa vie n’avait jamais vraiment eu de but et il s’était toujours contenté de ce que sa modeste paye lui accordait. Oh bien sûr, il aurait pu faire un autre métier, mais il appréciait d’être toujours sur la route. Cela lui donnait l’impression de fuir ses problèmes et l’espoir que son existence pourrait changer au détour d’un virage. La vie, il n’y était pas attaché. Le suicide, il y avait pensé. Mais sa curiosité du lendemain avait toujours été plus forte que l’envie d’en finir. C’est pourquoi il était toujours là.
Un jour alors qu’il se rendait au travail, quelque chose attira son regard. Sur un pont tristement connu pour les suicides, il vit quelqu’un assis sur le rebord. La circulation était presque inexistante, car il était encore très tôt. Mais les premières lueurs du jour firent de l’homme le témoin d’un acte imminent de désespoir. Alors il s’arrêta pour tenter de raisonner le malheureux.
En s’approchant, Alexandre réalisa qu’il s’agissait d’une jeune femme. Celle-ci regardait le vide qui se présentait sous ses pieds. Des larmes perlaient sur ses joues et elle ne s’était même pas rendu compte que quelqu’un s’approchait d’elle. C’est lorsque l’homme s’est assis lui aussi sur le rebord qu’elle remarqua sa présence. Comme il eut enfin son attention, il se mit à parler:
Ce que tu t’apprêtes faire, j’y ai pensé des dizaines de fois. La mort te semble être la solution à la vie. Pourtant la vie n’a jamais été un problème. Je ne vais pas te faire un long discours, mais plutôt agir. Je vais choisir la vie encore une fois et t’expliquer pourquoi. Mais je ne sais pas parler aux morts. J’espère donc que tu vas faire le même choix que moi.
Intriguée par cette lueur d’espoir que suscitait cet homme, la jeune femme descendit à son tour et rejoignit celui qui lui devait désormais des explications.
Tu es encore jeune. Tu n’as pas assez vécu pour te dire que tu as déjà tout essayé. Si tu avais choisi la mort, tu aurais doublement perdu. Mais tu as choisi de vivre. Et parce que tu as fait ce choix, je vais maintenant faire mon possible pour que tu ailles mieux. On ne se connaît pas, mais j’ai envie de te faire confiance.
Ils ne le savaient pas encore, mais cette rencontre était le point de départ d’une nouvelle vie pour eux deux.
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J’imagine sans effort la douleur qui te tient.
Comme moi, tu as connu ton lot de chagrins.
Aujourd’hui c’est fini, tu n’as plus rien à craindre.
Près de mon cur, le tien n’aura plus à se plaindre.
Sur Terre, le simple fait de vivre est un combat.
Et le manque d’amour provoque tant de dégâts.
Aujourd’hui c’est fini, je vais sécher tes larmes.
T’aimer de tout mon cur et déposer les armes.
Qui découvre l’Amour vit pour l’éternité.
C’était l’indifférence qui fut mon bouclier.
Aujourd’hui c’est fini, je peux m’en séparer.
Car je sens que l’on ne se quittera jamais.
Tu as perdu l’espoir que quelqu’un pense à toi.
N’aie plus peur ma chérie, viens au creux de mes bras.
Aujourd’hui c’est fini, oublie ce monde fou.
Tu ne comptes pas pour eux, pour moi tu seras tout.
Je vais m’engager à te redonner confiance.
Veillerais sur toi durant ta convalescence.
Aujourd’hui c’est ton choix, je tends la main vers toi.
Aie la force d’ouvrir ton cur une dernière fois.
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Eloïse était dans son année du Bac. Elle avait toujours été très bonne élève, mais sa rencontre cette année-là avec un garçon de sa classe, lui avait fait perdre la tête. C’était la première fois qu’elle se sentait amoureuse. Le jeune homme était charmant et le fait qu’il s’intéressait à elle, lui fit beaucoup d’effet. Douée avec les devoirs, Eloïse ne l’était pas du tout avec les garçons. Alors quand ce jeune homme lui annonça son intention de faire d’elle sa petite amie, Eloïse s’engagea avec lui sans méfiance.
Au cours d’une "soirée révision" avec lui, Eloïse connut la fameuse première fois que tous les jeunes redoutent et espèrent. La douleur de cette fameuse nuit, ne fut rien comparée au lendemain, avec l’annonce de leur rupture. Eloïse était amoureuse de ce jeune homme. Mais leur idylle n’était apparemment que la conséquence d’un pari entre copains. Devenue la cible des brimades et rongée par la honte, elle ne tarda pas à décider de se rendre sur le fameux pont que tous les désespérés de l’île connaissent.
Mais ce choix fut heureux, car elle y retrouva de l’espoir.
Alexandre la raccompagna chez elle, ou plutôt chez sa mère. Cette dernière dormait encore, car elle devait récupérer de son service de nuit à l’hôpital.
Personne n’a été témoin de ce qui s’est passé ce matin. Personne ne le saura non plus. Je sais maintenant à quel point ta situation est difficile, mais focalise-toi sur ton Bac. C’est le seul moyen pour toi de surmonter cette épreuve. Et quand tu l’auras, tu auras en même temps tiré un trait sur cet événement.
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Eloïse et Alexandre devinrent très bons amis. La jeune femme avait un nouvel espoir auquel s’accrocher et lorsque les brimades faisaient rage, elle voyait plus loin. "Plus que quelques mois et tout serait fini." Peu à peu, elle remontait la pente et lorsqu’elle avait besoin de parler, Eloïse se confiait à son nouvel ami. Echanger avec un homme plus âgé n’était pas si mal. Les perspectives et les confrontations de deux points de vue sur un même sujet enrichissaient souvent le débat et ils pouvaient discuter pendant des heures.
Mais quelque chose de plus profond liait ces deux êtres. Une affection particulière qui se dévoilait peu à peu. Ainsi, pour fêter le dix-huitième anniversaire d’Eloïse, Alexandre l’invita dans un restaurant dont la jeune femme lui parlait souvent. Elle en avait de bons souvenirs, car quand son père était encore là, celui-ci les y emmenait elle et sa mère. Eloïse en fut ravie et passa une agréable soirée.
Et d’un commun accord, l’homme et la jeune femme finirent la soirée chez Alexandre. La mère d’Eloïse étant au travail, celle-ci ne se rendrait pas compte de son absence.
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Une fois chez lui, Alexandre fit une autre surprise à Eloïse. Un bon gros gâteau d’anniversaire surmonté de dix-huit bougies. Et bien qu’appétissant, c’était d’autre chose dont ils avaient faim…
Leurs regards se croisèrent et peu à peu, l’homme et la jeune femme se rapprochèrent. Alexandre enlaça Eloïse et l’embrassa. Tout leur était permis désormais.
Les baisers de l’homme glissèrent lentement sur le cou d’Eloïse, pendant que ses mains flattaient son corps. Voilà comment la jeune femme avait espéré sa première fois, dans la douceur et le respect. Lentement, Alexandre dénudait la jeune femme et s’émerveillait devant sa jeunesse. Eloïse se laissa aller à des caresses elle aussi et ouvrit la chemise de l’homme. "Un trentenaire n’était pas si mal après tout." Et sa main se mit à jouer dans les poils du torse de son partenaire.
Elle avait décidé de faire confiance à nouveau. De se donner, à elle et à la vie, une autre chance. Eloïse ne regretta rien de cette nuit-là. L’homme l’a prise progressivement, jusqu’à ce qu’elle en demande bien plus. Alexandre accéléra alors le rythme et alla profondément en elle. C’était si excitant de se voir offerte ainsi et de se donner sans retenue ! Voir le visage satisfait de cet homme lui faisait du bien. Eloïse était désormais une vraie femme, quoi qu’on en dise. C’était le début d’une belle histoire d’amour qui n’aurait pas de fin.
Avant de rentrer chez elle, Eloïse a tenu à manger de son gâteau. Elle s’est assise sur les genoux d’Alexandre et se servit une belle part. Cette séance d’amour lui avait ouvert l’appétit. Elle savait qu’elle pouvait tout confier à cet homme et qu’elle lui devait toute la vérité. Quand elle eut fini, elle se tourna vers ce dernier et lui tendit…
A suivre…
