Sur ta peau
Sur ta peau, ce midi, je veux trouver le repos.
A Ithaque je terminerai mon chemin,
Cheminant par toutes les voies qui mènent à ta voix.
J’étoufferai tes cris de mes doigts langoureux,
Suspendu au désir qui marque mon cur
De te savoir à moi, juste pour quelques heures.
Car ce vent qui me pousse, ne s’éteindra jamais
De te savoir à l’autre je te pardonnerai ;
Ce que ne peut et ne pourra jamais
Tu t’étendras bien seule et ça, je le sais.
De mes doigts tendus au-dessus de ton esprit,
J’aspirerai ta voix, j’expirerai de dépit
Ne touverai le repos que dans ton extinction,
La rupture de ta voix ou sa disparition,
S’épuisant à te regarder jouir sous moi puis te cabrer,
La faim de toi ne fait pas la fin,
Je m’extasie de toi à en crever.
Je trouve que je vais exploser,
En toi sur toi m’époumoner.
Seule ta vie me donne de l’espoir,
Mes doigts vont saisir tes doigts, tes pieds
T’écartelant, de ma force, de mes idées,
J’ai le souffle court de te pilonner.
Toute la bête qui sommeille en moi,
Se met en branle et ton éclat
S’amenuise ou s’agrandit
Comme le phare de ta vie.
Ne trouvant les mots pour te dire
La rage le rang de tes soupirs,
Je ne peux me ranger qu’à l’état de la société,
La bien-pensance, la pureté
De mes envies ne fait pas de doute ;
Mes idées tu les aimeras toutes.
Sois je meurs, sois je vis,
Sois en certaine, de toute ma folie, tu as été mienne
Et tu le seras par l’esprit,
Nul autre ne t’a aimé de ses doigts
Comme les miens ont vu la marée de la vie
S’escrimant à dire non, à dire oui.
Je gouterai le sel de ta peau
Et ton regard d’en bas vers le haut.
Mais rompons là ! Tout désir se satisfait
De sa présence et non des faits,
Du moins on le voudrait !
Les bas
Sur les aiguilles de tes repères,
Se perdent mes yeux.
Et nos pères et nos aïeux
Se perdent en conjectures sur le pourquoi
Le mais qui fait de ces bas des sommets ;
Un voile fin couvre tes jambes,
Et dévoile le rythme de la vie :
Un pas, un autre, je grandis ;
Tu files en aiguille et tu ralentis,
Un regard en arrière, je suis séduit ;
Un pied, un autre, toujours à deux
Mais se mouvant seul
Sur les chemins de nos désirs
Se rencontrent les mains, les bras, les soupirs.
Ils mènent aux dieux ou au trépas,
Serrés s’écartant déjà
Sitôt passé le voile qui mène à l’Eglise
Me criant « Vas-y », me disant « Non, pas là »
Je vacille telle une tour de Pise.
Je ne saurai jamais qui du haut de ces montagnes
Me toise du regardsauf si je m’égare.
Le mandrin
Je vais, je viens je pilonne
Comme un Roulletabille je claxonne ;
Je n’en ai pas fini avec toi
Car je ne permettrai jamais
Qu’on me dise « Stop » s’il en est
Des directions je connais ;
Une seule me remplit le cur,
Une seule me satisfait
Celle qui fait dire « Encore ».