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Police polissonne – Chapitre 58




La conduite de Sonia sur la route du retour est nettement plus agressive. Elle s’amuse à faire hurler les pneus dans les virages tout en observant Marc qui ne dit rien, mais se cramponne à la poignée de la portière. Il l’informe que la voiture possède, tout en lui montrant comment s’en servir, un détecteur de radars parfaitement illégal.

Alors mon chéri, comment trouves-tu ma conduite ?

Rapide, très rapide… C’est ce qu’on t’a appris à la formation de conduite ?

Oui, et même plus que ça ; j’adore cette conduite, pas toi ?

Si, si, il faut le temps que je m’habitue. Mais le plus important est que ton mec soit convaincu ce soir.

Je vais tout faire pour qu’il me prenne.

Tout ?

Enfin tout de correct, ne t’imagine surtout pas que je vais coucher avec lui ; j’ai bien l’intention d’imposer mes règles. Et si ça marche, que va-t-il se passer, on va me surveiller ?

Ne t’inquiète pas, tu seras placée sous très haute surveillance, l’enjeu est énorme. En clair, nous espérons que tu ailles partout où ils se ravitaillent. Surtout, ne prends aucune initiative, n’utilise pas ton téléphone, et n’essaie pas d’entrer en contact avec moi ni avec personne. Je te le redis, il y aura toujours quelqu’un à proximité prête à intervenir si besoin. Pour ce soir, nous verrons où il t’emmènera ; s’il le faut, un hélico te suivra à distance tout en restant invisible. Dernière chose : quand tu rentreras, ramène la voiture à l’atelier et je te raccompagnerai chez toi.

Je te fais confiance, et moi je vais le trouver ce con.

Elle dépose Marc au centre de la police scientifique et après un long baiser d’adieu chargé d’émotions et de sentiments ; elle prend la direction de son rendez-vous.

17 heures 50, elle est en avance. Elle stationne la voiture juste avant la porte d’entrée du « Lido », de là, elle peut aisément surveiller ce qu’il se passe ; pour le moment, la rue est déserte. À cette heure-là, les gens sont plus occupés à rentrer chez eux que d’aller en boîte de nuit.

17 heures 57, un homme sort de la boîte ; c’est son homme. Après avoir scruté les alentours, il s’approche de la voiture, en fait le tour, la regarde sous toutes les coutures et finit par ouvrir la portière passager ; il s’installe.

Salut ma jolie, Humm… t’es aussi belle que ta voiture ; je pense que nous allons bien nous entendre…

Bonjour, il me semble que nous sommes là pour faire un essai de conduite, non ?

Oui, mais on peut faire plus ample connaissance ; moi c’est Mike et toi ?

Sonia …

Sonia comment ?

Sonia tout court.

Hum, pas très bavarde…

Non, mais je pense qu’on va mettre des règles en place ; mes règles.

Tes règles ? Comme tu y vas…

Oui, je me suis toujours fixé des règles pour tous les boulots que j’ai faits et à plus forte raison pour celui-ci.

Vas-y, raconte.

C’est simple, j’en ai que trois :

— Règle numéro une : Je ne donne ni mon nom, ni mon adresse et encore moins mon téléphone. Si tu veux me contacter, puis qu’on se dit « Tu », tu me donneras un téléphone.

— Règle numéro deux : Personne ne me touche et je ne couche avec personne, le premier qui essaie, je lui explose les couilles.

— Règle numéro trois : Tu me paies à chaque livraison et tu paies aussi l’essence et les casse-croûte.

Eh bien, tu sais ce que tu veux, cela dit, avant que tu arrives à m’exploser, je pense qu’il coulera de l’eau sous les ponts…

Pourquoi, tu doutes ? Sors, je te fais une démo tout de suite.

Oh, calme-toi ; tu me plais et si tu es aussi agressive sur la route que tu l’es en ce moment, je pense que nous allons bien nous entendre. Maintenant, tu vas me montrer ce que tu sais faire.

OK, on va où ? dit-elle en démarrant le moteur et en activant le détecteur de radar.

Humm, joli bruit ; et ça, c’est quoi ? Un détecteur de radar, je suppose.

Belle déduction…

Tu prends la direction de Lyon par l’autoroute.

Reçu Mike.

Elle enclenche la première et la voiture s’ébranle. Mike qui continue à inspecter l’intérieur de l’auto, complimente Sonia :

Je vois que tu sembles bien aimer ta voiture elle est parfaitement bien entretenue et en plus, ça sent bon.

Oui, au prix où je l’ai payée, oui, je l’entretiens.

Place d’Aix, point de départ de l’A7, elle s’y engage et roule à une vitesse suffisamment rapide, mais raisonnable pour ne pas se faire repérer par la police, car la circulation est dense à cette heure-là et les contrôles fréquents.

Mouais ! Ce n’est pas vraiment la bonne heure pour sortir de Marseille.

Je crois que ce n’est jamais la bonne heure pour sortir ou entrer dans cette ville. Bon, je peux avoir des infos sur ce qu’on va faire à Lyon ? Car je suppose qu’on ne va pas brûler de l’essence uniquement pour aller voir la basilique Notre-Dame de Fourvière ?

Je te trouve bien curieuse, alors disons qu’on va chercher du thé ; comme ta bagnole est grande, je pense qu’on va charger grave ! Pour aller, tu fais gaffe de pas te faire piquer par les keufs, mais au retour, il va falloir bombarder.

OK, mais c’est quoi le thé ? Car je suppose qu’on ne va pas au supermarché. Bon et pour l’instant, je « bombarde » assez ?

T’occupe de ce que tu vas transporter, moi, je te paie pour conduire et non pour baver. Tu peux pousser un peu que je vois ce que ta caisse a dans le ventre.

Elle n’en attendait pas moins pour s’amuser un peu. Elle appuie doucement sur l’accélérateur, le régime du moteur monte aussi vite que l’aiguille du compteur qui affiche 160 kilomètres/h ; comme la circulation est devenue plus fluide, elle se place sur la file de gauche. Un coup d’il dans le rétro et sur les côtés de l’autoroute, pour débusquer d’éventuels chasseurs d’excès de vitesse équipés de jumelle laser, puis allume les six phares au xénon et enfonce la pédale d’accélérateur. Dans un vrombissement sourd, le régime moteur monte en flèche, elle passe la sixième, jette un il sur son passager qui vient de saisir la poignée de maintien située juste au-dessus de la portière et cramponne le siège de l’autre ; l’Audi vient de dépasser les 200 kilomètres/h. L’homme regarde alternativement le compteur et la route dans le rétro de droite, après avoir abaissé son pare-soleil, et grâce au miroir de courtoisie, il observe aussi ce qu’il se passe derrière ; imperturbable Sonia fonce. À l’approche des radars fixes, elle lève le pied pour laisser la vitesse redescendre, l’autoroute est déserte alors elle écrase la pédale ; cette fois, elle se rapproche de la vitesse maximum de son bolide. Elle jubile en tenant fermement le volant, d’autant que son passager n’en mène pas large à côté d’elle, il est crispé sur son siège et ne dit pas un mot. Sonia sent une poussée d’adrénaline qui lui tord le bas-ventre, c’est une grande jouissance qu’elle est en train de vivre ; elle est à la limite de l’orgasme.

Alors, convaincu ? demande-t-elle.

Putain, elle en a dans le ventre ta caisse. Je parie qu’elle est trafiquée pour avoir de telles accélérations.

Elle l’est, j’ai un pote qui fait du rallye et un jour, il m’a dit qu’il pouvait lui donner quelques chevaux en plus ; j’ai accepté et il l’a un peu débridée, comme il m’a dit.

Ah ; oui et de combien, il a augmenté sa puissance ?

J’sais pas trop, il m’a dit qu’elle devait faire dans les 300 cv ou peut être un peu plus.

Humm, je pense qu’elle doit faire beaucoup plus, mais c’est intéressant à savoir ; il faudra que tu me le présentes un de ces quatre.

Tout en discutant, Sonia appuie encore, elle se trouve face à une ligne droite qui, d’après le GPS, doit faire pas moins de dix kilomètres.

C’est le moment ! dit-elle en écrasant l’accélérateur.

Cette fois, Mike s’accroche, car il sent la poussée presque similaire à celle d’un avion au décollage le coller à son siège. Il regarde l’aiguille du compteur qui grimpe inexorablement de 250 kilomètres/h vers la limite du compteur qui est de 340 kilomètres/h, la voiture semble voler sur la route ; plus le moteur monte dans les tours et plus il semble rugir.

À Marseille, dans les locaux de la police scientifique, Marc s’est installé à côté de l’opérateur qui surveille l’écran de contrôle où le point matérialisant la puce GPS implantée dans le dos de Sonia se déplace en direction d’Orange.

Putain, elle a l’air d’aller très vite, s’inquiète Marc.

Attends, je fais un zoom … Ah oui, elle approche des 320 kilomètres/h ! Heureusement qu’il n’y a pas de patrouilles de prévues aujourd’hui, et elle va où comme ça ?

Je ne sais pas, nous ne pouvons pas communiquer et de toute façon, je lui ai demandé de ne pas prendre son téléphone.

Oui, c’est une bonne idée, reprend le commissaire qui est venu spécialement pour voir comment se déroule cette première phase de surveillance.

Le chef du service de recherche suggère :

Oui, sauf qu’on ne sait rien de ce qu’il se passe dans la voiture ; je pense que nous prenons trop de risques à la laisser seule avec ce lascar qu’on ne connaît pas. Moi je pense que si elle arrive à convaincre ce mec, il faudra mieux équiper la voiture.

Il faudrait installer une autre balise GPS sur la voiture et également un émetteur avec un micro et une caméra dans l’habitacle. Nous venons de mettre au point un système invisible et indétectable, et très rapide à installer, je pense qu’il faudra la prévenir pour qu’elle se sente rassurée ; elle pourra aussi nous donner des indications.

Vous avez entièrement raison, attendons qu’elle revienne et nous équiperons la voiture, car moi, je crois en elle. Vous vous rendez compte du temps et de la précision que nous allons gagner ! À chaque arrêt, nous devrons tout noter et ensuite envoyer des équipes en reconnaissance.

Mais que voulez-vous faire exactement, Commissaire ?

Bon, je suis obligé de vous dévoiler nos intentions…

Nos intentions ? interroge Marc.

Oui, nos. J’ai eu le ministre de l’Intérieur hier qui veut que nous profitions de cette opportunité pour repérer le maximum de points de ravitaillement en drogue et peut-être en arme. Si nous avons la chance que Sonia aille à l’étranger comme l’Espagne, la Belgique ou la Hollande ; nous travaillerons alors avec les polices de ces pays de façon à porter un coup fatal à tout ce trafic.

Oui, sans oublier qu’il faudra faire tomber les têtes, et qu’elle trouve son fameux Boss ; n’oublions pas qu’elle y met un point d’honneur, souligne Marc.

Oui, nous devrions demander au ministre de nous autoriser à l’équiper un peu comme un espion, propose le chef de service.

Pas besoin de lui demander, nous avons carte blanche, confirme le commissaire.

Dans ce cas, suivez-moi, je vais vous montrer quelque chose.

Sur l’autoroute, Sonia est obligée de ralentir à cause d’un bouchon causé par un accident à Valence. Mike commence à râler et à trépigner dans la voiture.

Putain, y font chier ces cons à ne pas savoir conduire, je te préviens, s’il y a un barrage de flics, tu le forces, car je n’ai pas envie de me faire gauler.

Quoi ! Parce qu’en plus, t’es recherché ?

Non pas vraiment, mais je n’aime pas les keufs, d’ailleurs je les renifle à cent mètres, et là-dessus, je suis infaillible.

Bon…, dans ce cas, je peux rouler tranquille, répond-elle à la limite du fou rire, et reprend : tu sais ce qu’il nous faudrait ?

Non, mais tu vas me le dire.

Tout simplement un gyrophare bleu des flics et un deux-ton.

Mais t’es complètement barrée ! Tu veux qu’on se fasse serrer au premier barrage avec cette bagnole !

Pas du tout, d’abord pour cette bagnole comme tu dis, j’ai vu un reportage à la télé où les flics utilisaient des voitures saisies aux trafiquants ; ils avaient même un Porche Cayenne. Alors nous, avec l’Audi et du bleu on passera partout.

Tu m’as l’air bien renseignée, pourquoi tu regardes ce genre d’émission ? Tu es du côté des flics ; fais gaffe à ce que tu fais, dit Mike en élevant le ton.

Mais t’as vraiment rien compris, en regardant ce genre d’émission je m’informe sur leurs méthodes de travail, c’est tout. Tache de te maîtriser, car j’ai horreur qu’on me gueule dans les oreilles.

Bon, excuse-moi, mais je suis à cran, et je n’ai pas l’habitude de travailler avec une gonzesse.

Le ralentissement passé, il prend son téléphone, numérote :

Ouais, c’est moi, je passe prendre le thé avec ma nouvelle copine dans …, disons trente minutes.

Et il faut que tu me trouves un bleu…

Oui, un gyro bleu pour une bagnole.

Tu te démerdes, il me le faut ; OK.

Et il raccroche.

Eh bien Mike, ça n’a pas l’air d’être la bonne ambiance chez tes potes, et pour la copine, tu ne me touches pas… Vu ?

Ah, mais pas de soucis, c’était pour qu’ils ne posent pas de questions ces cons. Bon, il va trouver un gyro, j’espère qu’on ne va pas se faire gauler avec ton idée à la con.

On en reparlera…, on arrive à Lyon ; je fais quoi ?

Je te guide.

Elle se laisse diriger et atterrit dans un des pires quartiers de Lyon, comparable aux quartiers nord de Marseille ; celui de la Duchère. Mike reprend son téléphone et appelle :

Je suis là dans deux minutes pour le thé, tu ouvres le rideau qu’on entre la bagnole.

J’te demande pas d’explications, je t’ai dit d’ouvrir, il raccroche et s’adresse à Sonia : putain, il ne comprend rien, toi tu te places en marche arrière et dès que tu peux entrer, tu rentres en t’arrangeant qu’ils ne puissent pas refermer le rideau. Ensuite, tu déverrouilles le hayon arrière et surtout tu ne bouges pas du volant.

Ah, parce que je ne peux même pas aller pisser !

Non, on s’arrêtera sur une aire de repos, mais la prochaine fois, tu préviens avant.

Pour prévenir, il aurait fallu que je sache que la pause, c’était sans pipi. Vous les mecs, vous n’en avez rien à foutre : vous pouvez pisser n’importe où.

Bon OK, tu pourras y aller si tu verrouilles les portières à l’avant et qu’on ne puisse pas faire démarrer la voiture.

Pour, ça pas de soucis.

Tiens, c’est là, mets-toi à cul.

Elle manuvre, au moment où l’arrière de la voiture se présente devant le rideau, celui-ci s’ouvre ; elle respecte la consigne, en déverrouillant le hayon et en fermant l’avant.

Sonia, les chiottes c’est la porte blanche là-bas, dit Mike en désignant du doigt l’endroit.

Elle s’y dirige, vu la dégaine des mecs qui commencent à charger sa voiture de gros ballots bien carrés qu’ils serrent les uns contre les autres. La porte d’un blanc sale lui laisse présager une mauvaise surprise à la découverte des « chiottes ». Le spectacle qui s’offre à ses yeux est loin de ce à quoi elle s’attendait, l’endroit est immonde et ça pue ; pour ne pas rentrer dans les détails, c’est pire qu’une porcherie. Elle trouve malgré tout une cuvette de w.c. à peu près propre malgré la crasse ; résignée, elle fera debout. Elle, qui a par le passé connu la misère et l’insalubrité, est révoltée devant ce laisser-aller ; en sortant, elle ne peut s’empêcher de faire la réflexion :

Putain, les mecs, ça ne vous dérange pas de vivre dans la merde ?

T’as qu’à le faire, fille de pute ! braille un des mecs.

Qui a dit ça ! hurle Mike en sortant son flingue. Le premier qui bronche, je le fume, je vais voir ça avec votre chef… Sonia, on bouge.

Sans attendre, ils montent dans la voiture et Sonia démarre. Sur la route du retour, elle évite d’aborder le sujet pour éviter de monter en stresse, car cette fois, elle a besoin de tous ses moyens pour maîtriser sa voiture qu’elle sent bien chargée.

Dis-moi, tu lui en as mis combien, parce qu’elle est lourde et elle flotte un peu.

Merde, j’avais dit pas plus de cinq cents kilos, dit-il en se retournant et en comptant les ballots. Ouais, ils ont dû mettre au moins six cents kilos ; les cons !

Bon, ce n’est pas grave, par contre on va devoir faire le plein dans pas trop longtemps.

OK, Valence, c’est bon ?

Oui, et j’ai faim et soif.

On va te trouver ça, mais après tu bombardes.

Je pourrais casser la croûte le temps de faire le plein ?

Oui, mais à côté de la voiture.

Mike prend son téléphone et donne les instructions à la voiture ouvreuse pour l’opération ravitaillement, puis indique à Sonia qu’ils sortiront à l’aire de Valence Sud. La nuit est tombée, la circulation fluide alors Sonia en profite pour accélérer un peu, l’Audi survole le bitume à plus de 200 kilomètres/h ; Mike ne dit rien, car : un, il se cramponne, et deux, il est en connexion permanente avec ceux qui vont assurer le ravitaillement. L’aire est annoncée, il lui fait signe de ralentir.

Tu vois l’Opel grise à la station ? Tu te mets à sa gauche et tu laisses le moteur tourner.

À peine arrêté qu’un premier homme ouvre le bouchon du réservoir et le second tend les casse-croûte à Mike. Sonia mord à pleines dents dans le jambon beurre industriel et boit une grande gorgée d’eau pour faire descendre le pain de mie aussi compacte que du béton. Les litres d’essence s’écoulent depuis plus de cinq minutes quand enfin le claquement de la pompe se fait entendre, mais aussi la portière de Mike s’ouvrir.

Du bleu, y a du bleu qui arrive ! s’exclame l’homme au pistolet de remplissage.

Merde, manquait plus que ça, Sonia démarre et tous feux éteints.

Vite, vite ils arrivent sur l’aire !

Sonia embraye et cette fois, les 300 chevaux hurlent, à la fin de la voie d’accélération, elle atteint les 160 kilomètres/h ; sans feu, Sonia fonce dans la nuit.

C’est bon, ils n’ont rien vu, tu peux allumer, on n’y voit rien !

Sonia reste muette et fonce à plus de 240 en direction de Marseille, puis sur les ordres de Mike ; elle lève le pied pour éviter de se faire flasher.

[À suivre]

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