Le soir, c’est là que les mecs y vont. Le Lokfa, ça s’appelle. C’est un bar-restaurant couleur locale qu’est le rendez-vous des minettes du quartier. Y en a des qui mangent ou boivent en papotant tranquilles. Y en a d’autres qui se jettent sur toi, surtout si t’es Blanc. Pour elles, une nuit dans un grand hôtel avec quelques billets, c’est le Jack-Pot. Elles hésitent pas à déballer la marchandise. T’as vite une main sous le t-shirt d’une coquine. L’autre entre deux cuisses. Elles te promettent le nirvana pour 10 000 francs CFA (15 Euros). Elles sont propres et gentilles. Moi, j’en vois une qui mange du poulet au curry à l’écart. Comme toutes, elle est vêtue ’à l’européenne’. Elle porte un petit gilet sans manche, assez décolleté. On y voit tout le dessus de ses seins comme des obus de 75. Son ventre, il est à l’air, avec un anneau en métal dans le nombril. En bas, elle a ce qui fut un blue-jean, mais qui est tout blanc à force d’être lavé depuis douze générations, et tout effiloché. Par une déchirure sur le derrière, je cherche après la culotte mais j’en vois pas, ou alors c’est un string.

    Un Chinois vend des fruits sur le trottoir d’en face. Faut bien qu’il ait une couverture, cet homme. Non, moi c’est juste une mangue que je veux. Une grosse et juteuse, qu’y me dit – tout en finesse orientale. Ca fera le dessert de la minette, que je pense. C’est pas trop lourdingue pour draguer. Elles ont toujours été devant et moi, j’ai toujours été derrière : je sais ce que c’est que courir après les filles. J’arrive près de sa table et j’y montre la mangue que j’ai achetée. J’y dis que c’est spécial pour elle. Elle est très contente vu que c’est son fruit qui est le préféré, elle jure. Elle dit que la mangue, elle vraiment juste mûre comme il faut. On pourrait la manger chez elle, c’est pas très loin. En marchant, j’arrive pas à parler. Elle me stresse trop, cette gamine. Je souris comme un con. Chez elle, c’est un cagibi dans une baraque en planches d’une ruelle d’Abidjan. On s’installe sur le lit qui prend presque toute la place. Y a une grande étagère au mur où s’entassent des tonnes de ses affaires, tout en désordre. Ca ouvre sur une cour avec un bac pour la lessive et la toilette, que la fille partage avec trois autres cagibis pareils. La tôle ondulée de la toiture me fait transpirer. Je me déshabillerais bien, mais la fille, elle parle pas de ça. Avec un grand couteau, elle coupe deux joues sur les côtés de la mangue qu’elle me donne pour les manger. Elle prend le restant pour elle, avec l’espèce de gros noyau qu’est là-dedans et qu’est pas bon. Elle épluche sa part et suce la chair avec des gros ’Slurp’. Elle se régale, pour sûr. Y a plein de jus qui coule sur ses doigts. Elle les lèche en me regardant d’un drôle d’air, je trouve. Mais en même temps, j’ai l’impression que c’est moi qui m’imagine ça.

    Dès que je l’ai vue au Lokfa, elle m’a plu cette fille. Je comprends pas pourquoi. Ce que je comprends, c’est que rien que la regarder, j’ai une éjaculation précoce. J’exagère pas tellement. C’est pour te dire dans quel état je me retrouve dans ce cagibi, quelques heures à peine débarqué du Boeing de Paris. Mon copain Fred, il dit que c’est le côté négresse de ces filles qui m’attire. Il me traite de colonialiste quand j’y dis que leur peau noire, elle m’excite. Mais en fait, si j’y disais que je les aime pas parce que c’est rien que des négresses, il me ferait encore le coup du racisme ordinaire. Je crois qu’il est un peu jaloux parce que c’est vrai que ma spécialité avec les filles, c’est les négresses. Mais j’y peux rien s’il veut pas coucher avec. Souvent, je me branle en fantasme une belle Africaine. Je pense à tout ce que je profite pas avec ma femme et que j’aimerais y faire. Je m’imagine en train de lui remplir la foufoune devant mon copain Fred, le doigt dans le cul et tout… Non, je rigole. Ce que je me dis en vrai, c’est qu’il faut pas que je me la gaspille cette fille, elle est trop top. Tu la verrais…

    Je suis côte à côte. Mais elle est si jolie que j’ose rien faire. Elle s’appelle Clotarisse et moi Eric. Je suis en Côte d’Ivoire pour six mois, à cause du travail. Oui, je suis marié. Ma femme, son prénom c’est Marylène. Elle est restée à Paris. Je suis à l’hôtel bien sûr, au Sheraton. Autrement, qu’elle me fait Clotarisse, vous pouvez coucher ici, ça me dérange pas. Je comprends pas si c’est sexuel ou si c’est l’hospitalité africaine. Peut-être, elle pense que je suis fatigué du voyage… Ca passe dans ma tête ces idées, sans que je fasse rien toujours. Alors au bout d’un moment, Clotarisse elle dit qu’on n’est pas obligés si je suis gêné avec ma femme et tout ça. Et puis, je suis habitué au luxe des hôtels. Sans doute, je trouve qu’y a des odeurs chez elle, trop de bruit. Les cloisons sont fines, on entend tout mais on s’habitue. Enfin, c’est comme je veux. Elle a un petit ami, dans son village, là-bas dans la brousse. Elle l’épousera l’année prochaine, quand elle aura vingt ans. En attendant, ça la gêne pas de coucher. J’aime bien les Blancs comme toi, elle me dit. Tu me plais beaucoup, regarde… Sur ce, elle déboutonne son jean. Elle a un culotte finalement, genre brésilien, mais elle est transparente ! On y voit son porc-épic à travers. Sur le tissu, y a une grosse coulée glaireuse dont elle est toute fière… Jamais j’avais vu ça ! J’en suis presque désolé, jamais je serai à la hauteur, je pense. Mais elle est très buccale, la fille. C’est par le bouche-à-bouche qu’elle m’amène à l’amour. Elle m’embrasse en bavant d’envie, avec des succions de la langue…

    Finalement, tout nus sur son lit, ça se fait comme par sorcellerie. Elle a ses grands yeux noirs qui m’excitent, ses seins noirs qui m’excitent et puis ses poils crépus du bas qui sentent la sueur qui m’excitent aussi. Elle me dit qu’elle m’aime, qu’elle ne peut pas s’empêcher d’aimer les Blancs. Moi, j’aime quand on m’aime et ça m’excite encore tellement davantage que j’éjacule complètement tout de suite. Ca m’étonne pas. Quand Clotarisse se rend compte que c’est déjà fini, j’ai la honte. Je gémis, qu’elle prenne pitié de la pauvre petite chose molle et gluante que je suis devenu… Surtout, qu’elle pense à autre chose qu’à l’orgasme que je lui ai pas donné, parce qu’elle a pas joui bien sûr (ou alors, elle a tout fait pour qu’on entende pas). Mais elle semble pas fâchée. Elle se lave la foufoune dans une bassine d’eau avec un gant de toilette. Elle explique qu’elle a été avortée trois fois. Elle dit ça comme si c’était vraiment pas grand-chose. J’ai tellement la gêne que j’y dis que ça se voit pas. C’est vrai, elle est comme neuve et toute mignonnette. Et puis on dort ensemble. Pendant quelque temps, y a des conversations derrière les cloisons, avec des ressorts qui grincent, des éclats de voix et des cris. Et puis, plus rien que le bruit intermittent de jets d’urine dans un seau métallique.

    Je me réveille avec mon érection matinale. Clotarisse paraît contente que je sois là. Je lui demande si je peux la lui mettre une seconde fois, parce que j’ai beaucoup à me faire pardonner. Elle dit pas non. Elle se laisse faire comme je veux, bien soumise. J’y dis des cochonneries, qu’elle est une salope et tout. Elle est d’accord. Et puis voilà que ses yeux se tournent à l’envers. Elle pousse des gémissements rauques. Honnêtement, je sais pas si je la fais jouir autant que ça, mais elle crie beaucoup. Des moments, on dirait qu’elle sait plus que je suis dans son trou. Elle s’occupe tout entière à crier de plaisir. Moi, que ça y fasse plaisir comme ça, ça me fait plaisir aussi. J’y flanque de grands coups pour voir si qu’elle peut crier plus fort. Toujours ce côté extraverti des Africaines. Tout le village doit savoir qu’elles profitent. Notre corps à corps, y pourrait durer longtemps mais y faut que je parte. Alors, j’y mets toute ma dernière énergie. Clotarisse, elle monte bien, elle se cabre… Subitement, elle éclate en pleurs… Je me retire. Clotarisse essuie ses larmes. Pendant que je rhabille, elle me dit :

    – Vous revenez quand ?

    – Ecoute, je vais te donner un numéro, tu pourras m’appeler…

    Dans la cour, y a des gens. Une fille frappe à la porte. Elle dit bonjour, oh ! excuse, je savais pas qu’y avait quelqu’un… Elle regarde bien quand même. J’ai envie de rester, de voir comment on vit là. Je dormirais sous la tôle, je me laverais tout nu dans la cour, je sortirais Clotarisse au Lokfa et je la baiserais fièrement derrière de minces cloisons. Mais il est temps que je rentre au Sheraton. Je sors mon portefeuille et tend 20 000 francs CFA à Clotarisse. Elle m’embrasse en frappant des mains. Je vous appelle, elle promet. Et je pars sous le regard curieux des voisins.

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