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I – Liaisons dangereuses – Chapitre 51




Nous arrivons bientôt à la fin du séjour, Jenny doit parler lors du dernier jour et elle décide, avant cela, de s’offrir une journée relâche hors de Montréal. Si elle voulait initialement aller aux chutes du Niagara, il s’avère que le timing est bien trop court et nous nous sommes donc rabattus sur une autre chute, celle de Montmorency, dans la province de Québec ; chute moins connue que celles du Niagara mais quand même splendide à admirer selon ses dires. Nous avons donc loué une voiture afin de nous rendre sur place.

Je compte profiter de cette occasion pour tenter de voir jusqu’à quel point Jenny et moi sommes proches car si sexuellement, tout se passe à merveille, Jenny, avec sa retenue légendaire pour tout ce qui a trait aux sentiments plus profonds, ne laisse rien transparaître si ce n’est, parfois, des moments d’oublis pendant lesquels elle semble attendre quelque chose d’autre. Je pense être prêt à lui offrir ce quelque chose malgré ma rupture relativement récente d’avec Marion car depuis que nous avons renoué des liens solides, je me rends compte à quel point je tiens à elle et à quel point j’ai, parfois, envie de la serrer dans mes bras simplement pour le plaisir de l’avoir tout contre moi ; pour l’instant, je me contente de faire cela quand on couche ensemble mais ça n’a pas la même saveur ni la même signification pour moi.

Je suis tenté de prendre les devants, de faire le premier pas, mais j’ai néanmoins besoin d’avoir une sorte de signe de sa part et pas simplement un regard ou un geste fait pendant le sexe. Il faut dire que l’on a une relation particulière : on est très amis, on couche ensemble, on bosse ensemble et c’est ma patronne donc ça demande quand même de prendre quelques précautions pour ne pas tout gâcher car j’ai bien plus à perdre dans l’histoire que de simples parties de jambes en l’air !

Durant cette journée, je compte bien la tester en faisant en sorte de faire dans la finesse car le but n’est pas de la mettre mal à l’aise ou de lui donner l’impression que je la mets au pied du mur ; je ne veux pas gâcher notre seule journée de détente dans ce cadre magnifique en étant trop insistant.

Je me contente de rester proche d’elle physiquement parlant en lui laissant tout loisir de parcourir les derniers centimètres pour se blottir contre moi, ce qu’elle ne fera pas. À un autre moment, lors d’une séance crapahutage pour atteindre un beau point de vue, je lui tends la main pour l’aider à grimper, et une fois en haut, je garde sa main dans la mienne ; elle la retirera rapidement. La seule chose que j’ai obtenue d’elle qui sorte un peu de l’ordinaire, tout du moins de « notre » ordinaire, c’est un selfie où l’on est côte à côte avec les chutes derrière nous. Sur cette photo, nous sommes certes proches, mais sans avoir une proximité qui pourrait être assimilée à celle qu’aurait un vrai couple. La première chose qu’elle me dira après que cette photo soit prise, c’est de ne pas la mettre sur les réseaux sociaux ; mais elle me demandera quand même de la lui envoyer, ce qui n’est pas si mal.

Pas si mal, mais pas suffisant pour que je me dise qu’elle attend autre chose de moi. C’est peut-être trop tôt après tout, ou c’est peut-être, simplement, qu’elle ne veut rien de plus que la relation que nous avons déjà. En tous les cas, nous avons passé une super journée, très intense, surtout physiquement si j’en juge par le fait que Jenny s’est rapidement endormie une fois que nous avons pris la route du retour.

Le lendemain, c’est le jour J pour Jenny. La conférence dans laquelle elle doit parler se déroule en milieu d’après-midi et après une petite grasse mat histoire de nous remettre d’aplomb après la journée d’hier, notre programme est bien différent. Jenny tient à être au top et elle compte bien se préparer comme elle l’entend, et pour ça, elle m’a bien fait comprendre qu’elle ne veut pas m’avoir dans ses pattes, je décide donc d’aller me détendre un petit moment à la piscine de l’hôtel. J’aurais bien aimé qu’elle vienne avec moi car de la voir en bikini avec l’eau qui dégouline sur son corps doit être très agréable à admirer !

Une fois ma baignade terminée, je remonte dans la chambre car je dois, moi aussi, me préparer. Jenny est dans la salle de bains, porte close.

— Jenny ? T’es là ? Dis-je en toquant à la porte.

— Ouais, qu’est-ce que tu veux ?

— Me préparer.

— J’ai pas fini, va dans l’autre salle de bains. Elle est payée après tout, autant s’en servir !

— Je veux bien mais j’ai toutes mes affaires ici.

Après quelques secondes, la porte s’entrouvre et Jenny me tend ma trousse de toilette.

— Merci. T’en as encore pour longtemps ?

— Un certain temps.

— Euh, d’accord.

Je prends ma douche et me prépare tranquillement. Une fois prêt, je retourne dans l’autre chambre et trouve, cette fois, la porte de la salle de bains entrouverte ; je rentre et je ne peux m’empêcher de lâcher un long sifflement en voyant Jenny. Elle est face au miroir, en train de se maquiller, elle porte une magnifique robe noire dos nu qui dessine ses courbes à merveille, elle descend jusqu’à ses chevilles mais est fendue d’un côté jusqu’à son genou. Elle finit par se retourner, de petits strass discrets ornent les contours du tissu au niveau de son décolleté qui reste assez sage, sa longue chevelure noire est ondulée et brillante, entourant joliment son visage qu’elle vient de finir de maquiller ; elle a insisté sur le contour de ses yeux pour rendre son regard plus intense et ses lèvres sont recouvertes d’un beau rouge à lèvres brillant.

Elle est somptueuse.

— Wahou, et bien… tu es… superbe Jenny ; lui dis-je en la détaillant du regard.

— Merci, c’est gentil ; dit-elle en me souriant. T’es pas mal non plus, à part peut-être…

— Quoi ? Dis-je en me regardant.

Elle s’approche de moi, elle est perchée sur des talons hauts, ce qui fait qu’elle est, à une dizaine de centimètres près, à ma taille. Une fois à mon niveau, elle porte ses doigts à mon cou et commence à défaire ma cravate.

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Je refais ton nud de cravate.

— Qu’est-ce qu’il a mon nud de cravate ?

— Il est de travers.

Son odeur douce et agréable m’entoure, son visage est à portée de lèvres du mien et je n’ai qu’une envie à cet instant, c’est d’aller l’embrasser. Au lieu de ça, je me contente de poser mes mains sur ses hanches.

— Oublie tout de suite ce que tu as en tête ; me dit-elle en esquissant un sourire.

— Quest-ce que tu en sais ce que j’ai en tête ?

— Je te connais, c’est hors de question de saloper ma robe et de ficher en l’air cette coiffure qui m’a coûté un bras.

— En même temps, quelle idée d’être aussi sexy.

— Tes flatteries ne me feront pas changer d’avis, gros malin.

J’enlève mes mains en soupirant alors qu’elle continue de sourire, le regard concentré sur ce qu’elle fait.

— Depuis quand tu sais faire les nuds de cravate ?

— Depuis très longtemps, c’est ma mère qui m’a appris à les faire, c’est elle qui les fait à mon père presque tout le temps. Pour elle, c’est quelque chose qu’une femme doit savoir faire pour son mari.

— Ah d’accord.

— Comme si j’allais me faire chier à faire des nuds de cravate à mon mec tous les jours si j’en avais un ; dit-elle en ricanant.

— Ben pourquoi tu me le fais alors ?

— Parce que tu vas m’accompagner et un nud de cravate mal fait, c’est le genre de détail qui attire l’il, surtout le mien.

— Oh, je m’en voudrais de te perturber.

Elle dessine un nouveau sourire de ses lèvres joliment maquillées.

— Voilà, c’est fait ! Dit-elle avant d’arranger le col de ma chemise.

— C’est bon, ça convient à Madame ?

— Ça ira très bien !

Après avoir déjeuné sur le pouce, nous nous rendons dans la salle on va se dérouler la conférence ainsi qu’une sorte de grand apéritif dînatoire qui servira de clôture à cette convention ; la salle est bondée et la pression monte chez Jenny, je m’efforce donc de la rassurer. Elle finit par aller prendre place à l’arrière de la tribune avec d’autres personnes et quant à moi, je m’assois au premier rang pour ne rien louper du spectacle.

Les intervenants défilent quand vient enfin le tour de Jenny, elle se place derrière le pupitre et me jette un petit regard ; je lui souris en lui lançant un clin d’il tout en serrant le poing. Son discours se passe très bien et comme lorsqu’elle s’adresse à des clients, elle parle de manière assurée, sans bafouiller et sans stresser outre mesure. Je ne comprends pas forcément tout ce qu’elle dit car mon anglais est bien moins complet que le sien, mais de toute manière, je préfère me contenter de la regarder ; de la voir dans la lumière comme elle l’est actuellement, je ne peux m’empêcher de me dire, encore, que c’est vraiment une nana très spéciale et que j’ai une chance énorme d’avoir la relation que j’ai avec elle, même si elle n’est pas aussi complète que je le voudrais.

Et à ce moment précis, j’avoue avoir très envie que Jenny soit mienne, pour de bon.

Une fois toutes les interventions finies, enfin, la bride est lâchée et tout le monde est invité à profiter de l’immense buffet présent. Une profusion de mets très raffinés et de boissons alcoolisées nous est offerte et c’est avec gourmandise que je parcours les différentes tables en piochant tout ce qui me met l’eau à la bouche.

Jenny a fait bonne impression et beaucoup de personnes viennent la voir, notamment un homme qui finit par l’approcher ; la quarantaine, vraiment beau mec, sourire ultra-brite et tiré à quatre épingles. Il accapare Jenny en se présentant comme le dirigeant d’une grosse société de comm située en Californie, Jenny fait de même avant de me présenter à lui comme son bras droit ; l’homme m’avise et semble rasséréné par le fait que je ne sois rien d’autre, à ses yeux, qu’un vulgaire « assistant ». Voilà sans doute le genre de mec pour qui être inférieur à une femme, peu importe le domaine, constitue une hérésie ; pour lui, une femme ne doit probablement être bonne qu’à répondre à ses appels, lui servir le café ou, au mieux, lui tailler une pipe après une longue journée de travail.

Il ne s’occupe même plus de moi après m’avoir serré la main bien plus fort que nécessaire et se tourne notoirement vers Jenny pour commencer à déblatérer dans un français teinté d’un fort accent américain. Jenny me jette un coup d’il et je lui fais une petite grimace amusée en retour ; elle écoute ce que le golden-boy lui raconte, un laïus rempli de paroles à double sens à base de « collaboration étroite », de « réunions de travail en tête-à-tête » ou de « profondes relations », bref, on sent qu’il veut s’attirer ses faveurs mais s’il était déjà mal parti en s’y prenant de la sorte, il l’est encore plus lorsque ce dernier se permet d’aller poser innocemment une de ses mains sur la hanche de Jenny. Elle regarde discrètement ladite main avant de légèrement se décaler pour rompre ce contact inopiné tout en faisant en sorte de garder son calme.

Je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire car je connais Jenny et malgré ce qu’on pourrait penser, c’est loin d’être une femme facile avec qui on peut tout se permettre. Ça paraît peut-être gros que je dise ça d’elle après l’avoir sauté dans son bureau au tout début de notre histoire, mais s’il y a bien une chose que je sais qu’elle déteste, ce sont les gens dédaigneux qui se voient trop beaux et qui pensent être irrésistibles. La seule chance qu’a ce m’as-tu-vu à ce moment précis, c’est qu’il y ait beaucoup de monde et que Jenny doive faire preuve de retenue car sinon, ça fait un moment qu’elle lui aurait broyé les couilles assez fort pour les faire ressortir en un smoothie bien pulpeux par son urètre.

Et ouais mon gars, t’as beau sans doute avoir l’équivalent du PIB d’un pays du tiers-monde sur ton compte en banque et être fringué avec un costard en poils de cul de furet, c’est très loin d’être suffisant pour faire succomber MA Jenny ; je ne ressens même pas de frustration en voyant sa manuvre pitoyable pour tenter de la séduire vu à quel point je sens Jenny bouillir intérieurement. Il finit son discours et prend congé enfin non sans avoir donné à Jenny sa carte de visite, qu’elle prend par pure politesse, en l’invitant expressément à l’appeler au plus vite pour « se rencontrer dans un contexte plus intime », le tout suivi d’un clin d’il. Là, pour le coup, il ne s’est même pas embêté à faire de double sens.

— Eh ben, je crois que t’as une touche, Jenny ; lui dis-je en regardant s’éloigner l’homme d’affaires.

— Je sais mais il n’y aura jamais assez de place dans sa vie pour son ego et moi réunis.

Elle échange ensuite la carte de visite contre une coupe de champagne.

— Quelque chose me dit que son but n’était pas forcément de te marier.

— Je me doute bien mais je ne vais pas te faire tenir la chandelle, ça ne se fait pas.

— Ne te gêne pas pour moi surtout, fais-toi plaisir ! Je vais bien arriver à retrouver la blonde de l’autre jour ; dis-je en balayant l’immense salle des yeux.

— Va voir aux toilettes, elle y tient peut-être un atelier pipe.

— Oui, ou dans le local d’entretien, il paraît que c’est aussi un endroit réputé pour ce genre de choses, dis-je en lui jetant un petit regard mutin.

Jenny esquisse un sourire avant de boire une lampée de champagne.

Alors que nous discutons du fait de mettre les voiles tant nous commençons à nous ennuyer, Jenny se fait interpeller.

— Jenny ! Je savais que c’était toi quand je t’ai entendu parler !

— Alexa, ça alors ! s’écrie Jenny avant de prendre une jeune femme dans ses bras.

— Je voulais pas en croire mes yeux quand je t’ai vu tout à l’heure ! Comment tu vas depuis le temps ma chérie ?

— Ça va super merci, et toi ? J’ai essayé de t’appeler quand j’ai su que je devais venir ici mais impossible de te joindre.

— Ouais je sais, on m’a piqué mon cellulaire y a quelque temps de ça et j’ai paumé tous mes numéros, dont le tien.

— Je me disais aussi.

— Wahou, t’es canon dis donc ! Dit Alexa en détaillant Jenny des yeux. Fringuée comme ça, tu vas encore ramener au moins 4 ou 5 chums ce soir, comme à l’époque, hein coquine ?

Sur ces mots, Jenny prend un air gêné ; j’étouffe un petit rire en tournant la tête pour regarder ailleurs, faisant mine de ne pas avoir entendu la remarque de son amie.

— Euuuuuuh, Alexa, je te présente Florian, il travaille avec moi dans la société que j’ai fondé avec mon frère !

— Oh, salut Florian ! Me lance Alexa avant de venir me faire une petite bise de manière très naturelle.

— Salut Alexa, ravi de te connaître.

— Bon, et toi alors, poursuit Jenny pour changer de discussion. Qu’est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu voulais bosser dans la restauration.

— Ben c’est le cas ! Vous aimez ce qu’il y a dans le buffet ?

— Oui, c’est excellent ! Lançai-je en gobant un énième petit four.

— Et bien tout ça vient d’un des meilleurs traiteurs de Montréal, et devinez qui est le sous-chef ?

— Wouaaaah, la classe ! s’exclame Jenny.

— Eh oui !

— Et à part ça, toujours avec ton chum de l’époque ?

— Oulah non, il a changé depuis, pas longtemps après que tu sois rentrée en France d’ailleurs !

— Ah d’accord, et ça se passe bien ?

— Très bien, on doit se marier l’année prochaine et puis j’ai eu une petite fille en début d’année.

Jenny ouvre de grands yeux.

— C’est pas possible, t’es maman ? Félicitations à toi ! Dit Jenny avant d’aller de nouveau enlacer son amie.

— Merci ma belle ! Et toi alors, t’en es où ?

— Pas de gamin pour moi.

— Ah ben c’est sûr que si t’as gardé l’habitude d’avaler ta progéniture, ça risque pas de changer !

Jenny se met instantanément à rougir alors qu’elle lance un regard dur à Alexa.

— Oups, désolé Florian ! Dit cette dernière en se tournant vers moi, amusée.

— Pas d’inquiétude Alexa, j’ai l’habitude !

Elle éclate de rire alors que Jenny se tourne vers moi pour me toiser sévèrement.

— Continue à faire le malin et tu vas rentrer en France à la nage !

Je rigole à mon tour en lui faisant un petit clin d’il.

— Bon, et sinon vous rentrez quand ? Demande Alexa.

— Demain soir ; répond Jenny.

— Quoi ? Déjà ?

— Eh oui, désolé Alexa.

— Ah merde alors. Et ce soir, vous avez prévu quelque chose ?

— Euuuuh, ben non, on comptait sans doute aller manger au resto mais après ça, pas grand-chose d’autre.

— Ah ben écoute, on passe la soirée ensemble alors, ça vous dit ?

Jenny se tourne vers moi pour m’interroger du regard.

— Aucun problème pour moi ! Dis-je.

— Super ! S’exclame Alexa. Je dois encore rester un peu pour m’assurer que tout roule et ensuite on décolle, ça marche ?

— Pas de soucis ! Dit Jenny.

En attendant qu’Alexa ait fini son boulot, Jenny m’en dit un peu plus sur son amie. Elle l’a connu lorsqu’elle est venue ici pour ses études, c’était la meilleure amie de la fille des parents chez qui Jenny logeait, et puis au final, elles sont devenues très proches aussi. D’après ce que Jenny m’en a dit, elles sont un peu pareilles toutes les deux, très franches et très libérées, ce qui explique qu’Alexa se soit permis ses quelques petites réflexions graveleuses à son endroit. Elles en ont fait pas mal toutes les deux mais aujourd’hui, Alexa s’est un peu rangée même si on sent que son côté coquine est bien présent. C’est une jolie femme, plutôt séduisante et un peu plus petite que Jenny mais à ceci près qu’elle est bien plus ronde.

Une fois qu’Alexa a fini de régler ses affaires, nous partons rejoindre des amis à elle avant d’aller commencer la soirée dans un bar où se produisent de jeunes humoristes qui font du stand-up ; on y passe un excellent moment.

Je remarque un jeune homme d’une vingtaine d’années dans le groupe d’amis d’Alexa et au fur et à mesure que la soirée avance, je vois bien que ce dernier est particulièrement sous le charme de Jenny. C’est un beau brun, plutôt beau gosse, il discute beaucoup avec elle, la draguant assez subtilement il faut bien l’avouer, et il semble que Jenny soit plutôt sensible à sa manière de faire. Si j’ai su reconnaître, tout à l’heure, qu’elle n’a clairement pas apprécié l’approche assez bourrin du golden-boy, ici, je vois bien qu’elle prend du plaisir à flirter tranquillement ; et je ressens alors quelque chose d’étrange tout en les regardant faire tous les deux, du coin de l’il. Je sirote verre sur verre tout en commençant à bouillir intérieurement de voir un gamin faire des avances à Jenny, et surtout de voir qu’elle joue le jeu. Je ne dis rien, bien sûr, je fais en sorte de garder ce sentiment pour moi, sentiment nouveau d’ailleurs car je n’avais jamais vraiment ressenti de jalousie par rapport à elle malgré le fait que je l’ai vu dans les bras de bien d’autres hommes, mais là, c’est différent.

On finit par bouger afin de se rendre dans une petite boîte de nuit pour continuer la soirée. Les boissons recommencent à s’enchaîner, Jenny est assise en face de moi avec son garde du corps toujours à côté d’elle, bien plus proche maintenant. L’alcool aidant, il semble bien plus désinhibé qu’auparavant et il ose à présent l’entourer d’un de ses bras ; il lui parle au creux de l’oreille, chose obligatoire tant la musique est forte, Jenny sourit et rigole innocemment puis elle vient à croiser mon regard. Il est scotché sur eux depuis un long moment, j’ai chaud, très chaud, je fulmine de la voir marivauder de la sorte et elle doit sans doute s’apercevoir que je suis plutôt tendu vu qu’elle non plus, à présent, ne me lâche plus des yeux. Elle semble s’amuser de la situation et alors que le jeune homme à ses côtés continue de lui susurrer des mots à l’oreille, il se met à poser innocemment une main sur sa cuisse puis, voyant qu’elle accepte ce contact, il commence doucement à faire se promener sa main sur sa jambe tout en se mettant à poser ses lèvres dans son cou. Jenny, mieux que de l’en empêcher, penche la tête pour lui faciliter la tâche alors que sa main se pose sur celle de son jeune prétendant pour suivre ses mouvements.

Des canons à fumée embrument l’air, l’ambiance est entêtante à cause de la forte musique qui nous entoure, mais malgré la puissance des watts crachée par les enceintes, je ne suis concentré que sur Jenny. Je crève d’envie de me lever pour aller balancer ce petit con de l’autre côté de la piste de danse mais j’arrive encore à me contrôler ; jusqu’à quand ? Ça, je l’ignore. Jenny continue de me fixer en savourant les contacts de plus en plus appuyés de son amant d’un soir tout en se mordillant discrètement la lèvre inférieure puis, après quelques minutes de ce petit jeu de séduction, elle va à son tour lui dire quelque chose à l’oreille. Le jeune homme paraît étonné par ce qu’elle lui dit et une fois qu’elle a fini, elle vient déposer un petit baiser sur sa joue avant de se lever tout en me jetant un regard discret. Il la regarde s’éloigner, un peu hébété, mais il ne bouge pas, au contraire de moi qui me lève pour suivre Jenny, quelques pas derrière elle.

Nous sortons de la boîte et elle reste debout sur le trottoir ; je me place à ses côtés, sans rien dire, puis elle lève le bras pour faire signe à un taxi qui vient s’arrêter devant nous. Nous montons dans le véhicule chacun de notre côté et Jenny commande au chauffeur de se rendre à notre hôtel ; nous sommes assis chacun à une extrémité de la banquette, on ne se regarde pas mais je sens une certaine tension entre nous. Le chauffeur de taxi, alerté par l’accent de Jenny, se met à discuter avec nous, ou plutôt avec elle ; elle lui explique d’où nous venons, pourquoi nous sommes ici, que nous aimons beaucoup l’endroit, bref, une discussion tout ce qu’il y a de plus banale dans un taxi, surtout au Québec où les gens sont particulièrement avenants et amicaux.

Nous arrivons à l’hôtel, il est assez tard et c’est très calme ; nous marchons côte à côte, en silence, pour nous rendre à l’ascenseur que nous attendons religieusement. Une fois celui-ci arrivé, nous grimpons dedans et au moment précis où les portes se referment, simultanément, nous nous jetons au cou l’un de l’autre, nous mettant à nous embrasser avec une passion débordante, passion amplifiée de mon côté par la frustration que je ressens depuis tout à l’heure. On rebondit sur tous les murs de la cabine en s’enlaçant frénétiquement, nos mains parcourent nos corps, nos langues se mêlent, des soupirs s’envolent puis la porte contre laquelle je bloque Jenny finit par s’ouvrir et nous bondissons hors de l’ascenseur, toujours enlacés, bousculant au passage un homme qui attendait là.

— Bon sang, pouvez pas attendre d’être dans vot’ chambre pour ça, osti d’câlisse ! s’écrie-t-il.

— Pardon, désolé Monsieur ! Dis-je en retenant Jenny pour éviter qu’elle ne tombe.

Je marche dans le couloir à pas pressés en tirant presque Jenny par la main et une fois que nous avons passé un angle, elle me retient et vient à son tour me plaquer contre le mur pour m’enlacer.

Nous mettons cinq bonnes minutes pour parcourir les quelques dizaines de mètres nous séparant de notre chambre, alternant baisers et caresses fougueuses, et si je ne peux pas déshabiller Jenny, elle a déjà commencé à dénouer le nud de ma cravate qu’elle avait si bien fait elle-même et à défaire ma ceinture. Arrivés devant la porte, j’arrive à mettre, je ne sais comment, la carte de déverrouillage à son emplacement pour l’ouvrir et une fois dans la chambre, la porte fermée, plus aucune retenue.

Jenny arrache littéralement ma chemise et ma cravate, dévoilant rapidement mon torse qu’elle se met à embrasser tout en me griffant le dos de ses ongles alors que je m’efforce de descendre la petite fermeture éclair de sa robe. Une fois fait, je fais rapidement glisser cette dernière à terre et Jenny se retrouve seins nus, simplement vêtue d’un joli tanga en dentelle noir. Je plonge mon visage dans sa poitrine tout en continuant à la faire reculer jusqu’à ce qu’on finisse par être arrêtés brusquement par la baie vitrée ; elle défait rapidement mon pantalon et passe tout aussi vite sa main sur mon boxer. Mon sexe n’a pas attendu ses caresses pour être tendu tant je suis copieusement excité.

— Alors, ça t’a plu de flirter avec ce petit con ? Lui demandai-je entre deux baisers.

— Hmmmm, ouais, il m’a bien excité ; dit-elle dans un souffle.

— T’as aimé m’allumer pas vrai ? T’as aimé que je te mate pendant qu’il te caressait ?

— Han, oui, j’ai aimé que tu me regardes.

— T’aimes te faire mater alors ?

— Oui, j’adore ça !

Sur ces mots, je retourne Jenny et l’appuie fermement contre la baie vitrée ; je descends brusquement son tanga puis mon sous-vêtement. Elle est toujours perchée sur ses talons hauts, ce qui fait que je n’ai quasiment pas à me baisser pour promener ma queue entre ses fesses jusqu’à trouver l’entrée déjà trempée de son intimité et je me mets à la prendre en levrette.

Ses gémissements s’envolent alors que je la maintiens contre la vitre, la poitrine comprimée contre cette dernière. Elle cambre bien ses hanches pour ressentir du mieux possible ma pénétration.

— Tiens, regarde dehors !

J’agrippe ses cheveux et tourne sa tête vers le carreau en approchant mon visage de son oreille.

— T’aimerais que des gens te matent pendant que je te baise, pas vrai ?

— Han, han, oui, j’aime ça, vas-y plus fort !

Je relâche ses cheveux pour attraper ses fesses entre mes doigts et me mettre à appuyer mes ruades, d’elle-même, elle reste bien collée à la vitre. Il fait nuit noire à l’extérieur, seules les lumières de la ville luisent ; je ne saurais dire si du monde est en train de nous regarder mais si c’est le cas, j’espère que le spectacle qu’il voit les contente !

Après un moment à se délecter de mes assauts, ostensiblement appuyée sur la baie vitrée pour offrir la plus belle vue qu’elle peut aux potentiels curieux, elle se retourne et cette fois, c’est elle qui me fait reculer jusqu’à ce que je trébuche sur le matelas. Sans me laisser le temps de me redresser, elle vient me chevaucher et me plaque au lit en posant ses deux mains sur mon torse ; elle crispe ses doigts pour enfoncer légèrement ses ongles dans ma peau et elle sourit en me voyant frémir.

En représailles, je viens claquer ses fesses en agrippant, tout comme elle, fermement sa peau, ce qui a le don de la faire gémir alors que ses ongles s’enfoncent un peu plus dans mon épiderme. J’attrape ses poignets et j’écarte rapidement ses mains, ce qui la fait basculer sur moi. Auparavant comprimée contre la vitre, sa poitrine est cette fois en train de rouler sur mon torse, et après avoir de nouveau placé ma queue en elle, je maintiens fermement ses mains dans son dos en me mettant à la pilonner. Complètement appuyée contre moi, j’entends ses cris qui résonnent à quelques centimètres de mes oreilles, elle vient ensuite entourer la peau de mon épaule de ses dents, m’enserrant d’abord doucement, puis de plus en plus à mesure que j’accélère mes coups de reins, et plus elle me mord, plus j’accélère. Je serre les dents, je ne veux pas craquer, et c’est elle qui finit par relâcher la pression pour se mettre à hurler sa jouissance.

Je calme mes mouvements car je sens que je ne suis pas loin de craquer mais je veux encore lui en donner plus ; je la laisse, elle aussi, se calmer, dégustant le mouvement de ses seins sur moi et la chaleur de sa peau qui recouvre entièrement mon corps. Je me mets à l’embrasser dans le cou, pinçant légèrement sa peau avec mes dents et me délectant de sa saveur légèrement sucrée, puis elle se redresse, je suis toujours en elle et elle se met à faire délicieusement onduler ses hanches, lentement, très lentement, tout en me fixant intensément. Elle se caresse elle-même, effleurant sa peau de ses doigts en gémissant presque imperceptiblement, de manière très sensuelle. Elle se met ensuite à sautiller plus franchement sur moi en mettant les mains sur le haut de ses fesses tout en basculant la tête en arrière.

C’est un spectacle idyllique que je suis en train d’admirer, je me régale de chacun de ses mouvements qui participent à faire monter un peu plus mon plaisir à chaque seconde. Je ne résiste pas à l’envie d’aller caresser ses seins et ce contact lui fait redresser la tête pour me regarder et elle finit par m’emprisonner entièrement en elle pour se mettre à faire onduler rapidement ses hanches. C’est si délicieux de sentir mon sexe, tendu au maximum, se faire masser dans le fourreau qui l’entoure ; mon plaisir bondit encore d’un cran, ma respiration et mes gémissements s’accentuent et juste avant que je ne jouisse, Jenny se relève pour libérer ma queue et se recule prestement pour continuer avec sa bouche. Elle gobe d’une traite ma bite bien raide et la fait aller et venir entre ses lèvres expertes, puis elle se met à me branler en fixant mon gland, attendant de voir jaillir ma semence, ce qui ne met pas longtemps à arriver, et au moment où une giclée s’échappe, elle vient de nouveau emprisonner ma queue dans sa bouche. Je ne peux m’empêcher de lâcher un gémissement long et puissant en sentant sa langue tourner autour de mon pieu qui tressaille à chaque jet de foutre qui lui inonde le gosier. Je trouve la force d’ouvrir les yeux pour l’admirer en train de me sucer la queue, ses lèvres laissant échapper le résultat de ma jouissance qui vient enduire ma tige ainsi que mon pubis.

Elle se délecte de jouer avec mon sperme, de venir me le lécher à même la peau avant de s’en enduire les lèvres à l’aide de sa langue ; elle reste un long moment comme ça à se servir de mon sexe qui ne semble pas vouloir redescendre comme d’une succulente sucette. Je la laisse faire sans la lâcher des yeux.

Cette dernière soirée à Montréal fut très intense et, comme la veille de notre venue ici, nous avons passé une bonne partie de cette dernière nuit à baiser, visitant chaque recoin de la vaste chambre.

Si, sentimentalement parlant, notre relation reste désespérément au point mort, sexuellement, c’est tout le contraire ; on a une complicité unique qui se renforce au fur et à mesure que nos ébats s’enchaînent.

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