— Je suis désolée, Muriel, je ne souhaitais pas que tu sois ainsi mise dans lembarras. Cela t’a-t-il vraiment choquée ?
— Choquée est peut-être un peu exagérée. Il est vrai que je ne m’attendais pas à cela.
— Pour en revenir à ma question, penses-tu que l’amour entre femmes est une perversion ? Et entre hommes ?
— Cela ne me semble pas être dans la nature des choses.
— Si tu savais comme la nature est souvent capricieuse. Il y a une ferme pas très loin d’ici. Il n’est pas rare de voir une vache monter sur une de ses congénères. Et j’ai bien dit une vache ! Pas un taureau ! Penses-tu que cette vache est perverse ?
— Ce n’est pas vraiment pareil, non ?
— Et pourquoi donc ? Sommes nous si éloignées des vaches en tant que Mammifères ?
Florence revient dans la pièce pour apporter la suite du déjeuner.
— Tout de même ma tante ! Je pense que nous comparer à des vaches un plutôt désobligeant.
— Pourtant, regarde comme Florence est un bel exemple de Mammifère….
Ma tante, de sa main, commence à soupeser le sein droit de Florence. Elle termine sa caresse en pinçant délicatement le téton qui se durcit rapidement.
Je commence à sentir mes propres tétons se durcir et je préfère baisser les yeux vers mon assiette.
— Puis-je te poser une question, Muriel ?
Mal à l’aise, je hoche doucement la tête ?
— Dans quels ouvrages as-tu fait connaissance avec le lesbianisme ?
Je rougis un peu.
— Allons, ne soit pas aussi gamine que ma sur !
— C’était un livre caché dans un des tiroirs du bureau de Papa. Je l’ai découvert il y a deux ans.
— Tu te rappelles du titre ?
— Oui, je crois qu’il s’agissait de « Vénus Erotica »…
— C’est un très beau livre. Ton père remonte dans mon estime, tu sais. Tu l’as entièrement lu ?
— Oui
— Tu as donc aimé ?
Je hoche la tête en murmurant « Oui »
— Et tu t’es caressée en le lisant, bien sûr !
Ce n’est pas une question. Je n’ai donc pas à répondre. Mais je ne peut nier non plus.
Nous finissons en silence le plat principal. Ma tante reprend alors la conversation.
— As-tu honte de te masturber ?
Je rougis et je hoche la tête.
— Pourquoi donc ?
— Je pense que ce n’est pas bien…
— Tes parents sont des catholiques pratiquants. Moi, je suis croyante, mais sans plus. C’est la Religion qui te fait avoir honte de te masturber ?
— Oui, je crois.
— J’ai vraiment l’impression de te confesser, ajoute ma tante en souriant. Je peux t’absoudre.
— Je me suis confessée à cause de cela.
Ma tante resta songeuse.
— Tu sais, Muriel, je plains et j’envie les prêtres. Ils sont normalement abstinents et c’est une raison de les plaindre. Mais ils doivent entendre de drôles de choses à confesse. Et pour cela, je les envie vraiment ! Et depuis la confession, tu ne t’es donc plus caressée.
Mes lèvres murmurent « Si »