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INITIATION PERVERSE – Chapitre 6




"INITIATION PERVERSE"

Suite (6)

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Date: Sat, 05 février 2013 :22h40 +0000

De: [email protected]

objet: Re: Correspondance privée

A: [email protected]

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Très chère Joelle.

Oserais je avouer que j’ai relu plusieurs fois votre dernier envoi et qu’à chaque fois j’y ai pris un plaisir insensé. Serais je devenu moi aussi pervers pour jouir ainsi de votre innocence bafouée

J’en ai honte mais vous en redemande encore

Vite Joelle , la suite!!!!

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De : c joelle <[email protected]>

À : Ph B <[email protected]>

Envoyé le : Mardi 7 février 2013 : 22h36 Objet : RE: Correspondance privée

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cela dura tout septembre, puis octobre: avec alternance de grande séance (chez eux) et petite (à la gare) . Terrorisée, j’obéissais à tous leurs désirs, je mentais à mes parents pour passer la soirée chez eux, j’étais dans une impasse et dans la déchéance, car les rapports entre eux et moi étaient toujours dans la violence et l’humiliation. L’énumération de ce qui conviendrait plus, d’appeler des sévices que des jeux érotiques serait lassante (sachez cependant qu’à chaque fois, je découvrais quelque chose de nouveau…….. une sorte de longue descente aux enfers jusqu’au jour……

Un vendredi soir de novembre, je rentrais à la maison, sans être passée par la case cagibi de la gare. Dés mon arrivée, je sentis un malaise: Si papa m’accueillit avec chaleur, me questionnant sur ma journée de lycée, Maman ne desserrait pas les dents et me jetait des regards assassins. je m’éclipsais donc rapidement dans ma chambre ne revenant que brièvement pour le dîner. Le samedi matin , j’avais entendu mon père partir à la chasse ou à la pêche. et je m’apprêtais à une grasse matinée confortable quand j’entendis une voiture s’arrêter devant le portail et peu de temps après un impératif "dépêche toi de te lever et de descendre" qui me ramena aux inquiétudes de la veille. M’éternisant pour différer "l’ engeulade" à venir ( soupçonnant la découverte de quelque mégot oublié ou d’une trahison en rapport avec ça), j’attendis le 2ème appel. Le ton n’incitait cependant pas à en rajouter. En robe de chambre et trainant des pantoufles je pénétrai donc dans la cuisine.

Tout de suite je sus que l’on n’ était pas dans une histoire de cigarettes ou de joint. Ma mère était assise, raide comme un piquet, lèvres pincées et surtout, je découvris mon frère, blanc comme un mort, mâchoires crispées, appuyé après le radiateur.

Mon frère Jean Pierre, colosse de 1m90, étudiant en école d’ingénieur à Bordeaux, rugbyman de haut niveau, dont le principal amusement consistait à se mettre des peignées avec des collègues de son acabit , au cur des mêlées les dimanches de match. Protecteur autoproclamé et un peu lourdingue de sa petite sur et de ses copines, les jours de fêtes et les soirs de bal et dont un seul regard décourageait les prétendants qui ne lui plaisaient pas.(hormis les rugbymen, personne ne lui plaisait d’ailleurs). Il revenait une fois par mois de son école, ou quand il n’y avait pas de match, soit avec un il au beurre noir soit avec quelques ecchymoses sur le pif et ce jour là il n’aurait pas du être là! Si l’on avait rapatrié en urgence la terreur des bacs à sable (comme je l’appelais) c’était comme l’on dit maintenant que "c’était du lourd" L’absence de l’autorité parentale suprême m’intriguait et me rassurait cependant un peu (Il n’y aurait pas de décision irrémédiable sans lui) je comprenais cependant, petit à petit (ou plutôt à toute vitesse) qu’on venait sans doute d’apprendre ma liaison avec un homme marié et que ça allait chauffer .Hélas, j’étais en dessous de la vérité!!!!

Je regardai en fanfaronnant mon frangin :

– "Qu’est ce que tu fais là?"

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il bondit en avant me balançant une monstrueuse paire de baffes qui me fit traverser la moitié de la cuisine. A partir de là , ce fut un déchainement de hurlements: moi le traitant de tous les noms en essuyant mon nez ensanglanté, maman hurlant après lui et après moi……

Quand tout fut calmé , maman me tendit une lettre: l’horreur absolue!!!!!

Reçue par courrier, Roméo( car c’était de lui) y décrivait ma débauche en des termes les plus crus et surtout, (je comprenais maintenant la fureur de mon frère) concluait par deux paragraphes totalement inventés, précisant d’une part, qu’il m’avait "prêtée" plusieurs fois à des copains et qu’ils en étaient très satisfaits et surtout que j’avais dit que ma mère était encore plus salope que moi et que j’aimerais qu’il nous baisent toutes les deux dans le même lit……..J’étais à deux doigts de l’évanouissement, quand elle me montra , en coup de grâce, une cassette audio en disant:

-"Tu veux que je la fasse écouter à papa et lui fasse lire la lettre"

Je m’effondrais , tombant à genoux en pleurant. et hurlant

-"C’est pas vrai, c’est pas vrai". Elle ne répondit que par deux mots:

-"Qui c’est?".

Au milieu des sanglots, surveillant mon frère du coin de l’il, craignant le pire (car ils se connaissaient très bien) je murmurai Roméo T……. Mon frère bondit , je fonçai vers ma mère , accueillis par deux autres claques mais protégée de la fureur fraternelle. Je dus faire une crise de nerf car maman me serra bien vite dans ses bras en me consolant. Mon frère se calma d’un coup et annonça d’une voix blanche, en prenant son blouson :

-"Je vais régler ça.

Nouveau concert de cris, de pleurs et de hurlements. nous le cramponnions avec maman car nous imaginions aisément comment il allait régler le problème. Moi je voyais le scandale, Maman imaginait déjà les gendarmes à la maison

Tout ce calma petit à petit, je jurai que je ne retournerais plus le voir, je suppliai de ne rien dire à papa ( il aurait appris cela et surtout lu la lettre, j’étais expédiée, au mieux, en internat religieux a régime sévère, au pire cela pouvait se terminer en drame avec passage à tabac du Roméo voire exécution sommaire)

Cette scène est difficile à décrire mais c’est à peu près comme cela que ça s’est passé.

Je passai la journée dans ma chambre à pleurer , finalement, et vous n’en serez pas surpris, c’était de joie, la joie d’être délivrée. Tard le soir, maman vint me voir, me serra longuement dans ses bras, sans rien me reprocher, me disant simplement

-" C’est fini , ne t’inquiète pas"

Nous pleurâmes longtemps toutes les deux enlacées (quand je pense à sa bonté ce jour là, j’en ais encore les larmes aux yeux)

Je ne sais pas ce qui s’est passé, je n’ais jamais écouté la cassette, je ne sais pas s’il y avait des photos. Je ne sais pas ce qui a été raconté à mon père, comment ils ont justifié la présence de mon frère, ce qu’il a fait avant de repartir.

En tout cas dés le lundi, j’ai compris qu’il s’était passé quelque-chose: Roméo me fuyait, baissait les yeux, ne me parlait pas .J’étais si heureuse car j’étais persuadée que mon frère ou mon père lui avait rendu une visite et lui, si violent, si méprisant à mon égard s’était dégonflé et avait peur de moi.

Je pense aussi que les copines avaient été dument mandatées pour des missions d’observation et de délation (Que n’auraient elles pas fait pour plaire au beau JP ?) .et que lui et moi étions sous très haute surveillance avec retour immédiat du rugbyman en cas de dérive.

Peu à peu J’ai repris une vie normale, j’ai eu des petits copains, j’ai eu mon bac C avec mention l’année suivante. Je suis partie à la fac.

J’ai oublié cet épisode de ma vie jusqu’à ces jours derniers . J’avais sans doute envie de le raconter à quelqu’un pour m’en débarrasser définitivement . Mon mari (tout le monde…… en fait) ne connaissant qu’une partie de la vérité.

Rassurez vous je ne suis pas traumatisée, je suis heureuse dans mon couple et ma libido. Nous vivons , avec mon mari, une sexualité épanouie, nous avons gouté un peu au libertinage mais il y a toujours de l’amour et de la tendresse entre nous; même si quelques secrets (n’est ce pas) permettent d’entretenir la flamme.(on ne se refait pas)

PS: j’ai cru comprendre par la suite que ma mère et mon frère s’étaient rendus le jour même au domicile des pervers: l’une parlant de poursuites judiciaires pour détournement de mineure, l’autre, restant dans son domaine de compétence et parlant probablement de tout casser en commençant par les deux tortionnaires. Je crois que mon père n’a jamais rien su , tout au moins la "vraie" vérité……………………Je n’ais jamais voulu le savoir

Le couple a déménagé l’été suivant (mutation ? personne ne sait….moi je sais: j’ai une intuition, elle me vient des tripes, du fond de ma douleur et je sens qu’elle est vraie…… je suis sure qu’ils ont eu peur . une peur terrible!!!!!!.)

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