CHAPITRE 2
Gérard
La ferme, située dans un bourg nommé Plomelin, était à quelques vingt kilomètres de Quimper.
Ce dont je me souviens surtout de mes précédents séjours, c’est de l’Odet et de nos promenades, de nos baignades aussi dans la baie de Kerogan. Le bâtiment en lui-même ne m’avait pas laissé d’images en mémoire. De toutes les manières, je ne risquais pas de me reconnaître. Il faisait grand nuit quand la guimbarde est entrée dans la cour. J’étais attendue ! Toute la maisonnée a vite entouré la voiture et la séance de bises a commencée !
Des "Mon Dieu que tu es grande !", des "C’est pas possible que tu sois devenue une aussi belle jeune fille !" et je ne sais quoi encore, j’en ai entendus jusqu’à ce qu’on rentre dans la maison.
Eux tous n’avaient guère changés en fonction du souvenir que j’en avais gardé. À la lumière de la suspension de la grande cuisine, j’ai pu constater que Georges avait un peu grossi, que sa femme, Huguette, restait la splendide femme que j’espérais devenir un jour mais qui commençait à avoir quelques cheveux blancs. Patrick, l’aîné, était devenu un fort gaillard du haut de ses dix-sept ans avec des yeux vifs et un tantinet arrogants. La benjamine, Sophie, n’était plus la petite fille effacée mais une petite demoiselle de seize ans qui promettait d’être assez jolie et qui m’est apparue comme beaucoup, beaucoup moins timide que voilà deux ans !
– Gérard n’est pas là ? Ai-je demandé, surprise de ne pas voir le garçon qui avait passé le plus clair de son temps à me faire enrager et à qui je devais une première expérience, MA première expérience, dont je garde un souvenir encore très présent, étrangement situé entre l’angoisse et l’envie.
– Non, ma chérie ! Mais rassure-toi, il sera là demain, dans l’après midi !
Je ne savais pas si je devais m’en réjouir ou espérer qu’un contre-temps le retarde encore un peu ! Espérons qu’il soit devenu un peu plus raisonnable. Gérard n’était pas leur fils mais un gamin recueilli qu’ils avaient élevé comme s’il avait été le leur. Il leur rendait bien. En dehors que son caractère taquin pour ne pas dire très coquin, c’était un très gentil garçon, dévoué et courageux.
– Monte donc dans ta chambre. Tu te souviens ? La deuxième à ta gauche. Tu verras. Je n’y ai presque rien changé.
Effectivement, le passé me revenait à la figure d’un coup en entrant dans cette petite pièce décorée simplement mais avec la tendresse qu’Huguette manifestait en toutes occasions.
Me revenait aussi cette fameuse "première expérience sexuelle" avec Gérard !
Il a fallu que je m’assois sur ce lit pour que remontent les moments de cette chaude après-midi de juillet où, enfermée avec ce brigand de Gérard, j’avais découvert (sans véritablement le vouloir) le mécanisme des fonctions reproductrices des garçons et leurs conséquences directes ! J’en souris aujourd’hui mais je me souviens très bien avoir été très impressionnée par ce que j’avais provoqué sans le savoir. Gérard, de son côté, n’avait pas été peu fier de me faire connaître le résultat inévitable des jeux de l’amour. Je l’entends encore rire de me voir totalement paniquée par le sperme qui, coulant de ma bouche restée grande ouverte, ruisselait sur ma petite poitrine nue de cette époque.
Des ondes de plaisir me parcourent encore l’échine. Je ne pouvais oublier l’extase qu’il m’avait fait connaître avant de me faire faire, à ce qu’il m’avait dit à juste raison, ce que les mecs adorent entre tout.
Entre la résurgence des ces vieux souvenirs et mon aventure de cet après-midi, j’avais la tête toute embrouillée et une impression de vide dans ma poitrine. Je mélangeais tout dans un imbroglio d’images fugaces et imprécises. Le visage de William prenait la place de celui de Gérard et inversement.
Une fois couchée, c’était encore pire. Il fallait que je me caresse en m’efforçant de croire que c’étaient les mains de l’un ou l’autre. J’aurais donné cher pour qu’ils soient là, tous les deux si possible, m’embrassant et me pénétrant tour à tour !
J’ai dû m’endormir mais mes pensées ont fait place aux rêves et mes fantasmes se sont poursuivis toute la nuit. Au petit matin, j’étais crevée ! Mon lit entièrement défait témoignait de mon agitation nocturne.
Je devais avoir une tête à faire peur !
La maisonnée était silencieuse.
J’ai fait ma toilette puis je me suis habillée. Jean, pull, clark’s, histoire d’être en harmonie avec les lieux.
La grande pièce à vivre, une sorte de salle à manger mais sans fioriture où trônait une table immense et un buffet antédiluvien, était déserte mais un bruit de casserole venant de la cuisine m’informa que je n’étais plus seule sur cette planète.
– Ah, te v’là, ma grande ! T’veux dont quoi pour ton petit déj’ner, Café, thé … ? me dit-elle dans son accens tellement charmant.
– Je veux bien du thé, mais je peux m’en occuper.
– T’es mon invitée ! Ci-bas, tu fais rin sauf si c’est moi qui t’le demande, d’accord ma puce ?
– Merci cousine Huguette !
– V’là ti pas q’tu r’commence avec tes "cousin, cousine" !
– Excuse-moi ! Je n’ai pas l’habitude.
– Alors, moi, c’est Huguette un point c’est tout sinon, gare à touai !
M’a-t-elle menacée en riant.
– Je me suis levée tard, n’est-ce pas ?
– Pour nous, sûr que oui, mais c’est que tu d’vais en avoir besoin ! Pour nous, c’est pas pareil ! Six heures, c’est tous les jours, mêm’cinq des fouais! Ça dépend de la tâche à faire, tu comprends ?
– Oui, bien sûr ! C’est dur, non ?
– C’est question d’habitude ! J’crois que pourrais pas m’lever à midi comme certaines !
J’ai jeté par réflexe un coup d’il à la pendule accrochée au mur. Il était dix heure trente-cinq.
– En temps ordinaire, je suis plus matinale. Le voyage, sans doute !
– Tu comptes faire quouai à c’t’heure ?
– Eh bien, je ne sais pas encore. Je crois que je vais me familiariser avec les environs, voir ce qui aura changé depuis la dernière fois.
– T’vas pas voir grand chose alors ! Tu sais, ici, les choses ne changent pas trop !
– Tant mieux ! J’ai de très bons souvenirs de mon derniers séjour !
Je ne pouvais pas lui dire la nature de mes si bons souvenirs mais il m’a semblé lire sur son visage une sorte d’assentiment, de compréhension, comme s’il elle en savait plus qu’elle ne voulait m’en dire.
À la campagne, tout fini par se savoir mais j’espère bien que nos fredaines, Gérard et moi, sont restées notre secret à tous les deux ! Je le vois mal aller se vanter de ses exploits avec sa cousine, quoique …
Le temps n’était pas au beau mais il ne pleuvait pas. Il faisait même relativement chaud. J’ai donc pris le parti de faire le tour de la propriété, histoire de faire renaître les souvenirs des dernières fois où j’avais passé quelques semaines ici.
L’échelle qui permet de monter au-dessus de la grange était toujours là. Combien de fois sommes nous allés nous cacher dans la paille avec Gérard mais aussi avec Patrick et même Sophie qui n’avait alors que quelques années. Huguette nous appelait mais nous ne répondions jamais ! Le clapier était là, lui aussi, avec ces gros lapins roux que j’aurais voulu voir courir dans les champs s’il n’avait été que de moi, plutôt que de les savoir promis à une mort certaine !
En m’approchant de ce qu’on appelle ici "la remise", j’ai entendu des cris, presque inaudibles, comme retenus, étouffés. Intriguée, je me suis approchée sans trop faire de bruit. Il faut avouer que je suis une incorrigible curieuse ! Pour une fois, ma curiosité a été récompensée, ce qui n’a pas été toujours le cas !
J’ai juste passé ma tête dans l’espace laissé par la porte coulissante mal refermée. Là, un spectacle cocasse s’offrait à moi. Une jeune femme, nue, entièrement nue, chevauchait hardiment Jeannot, le tâcheron que je connais bien. Il était allongé sur un banc, tout habillé.
La fille, à califourchon au-dessus de lui, guidait d’une main la pénétration du sexe de Jeannot, dépassant de sa cotte bleue. Elle s’est empalée dessus dans un soupir et la chevauchée a commencée.
J’étais bien placée mais je suis malgré tout entrée dans la grange et me suis cachée derrière un vieux tonneau. La fille y allait de bon cur. Il n’y avait qu’à l’entendre pousser ses petits cris de plaisir. Les efforts qu’elle faisait lui arrachaient aussi d’autres cris, plus rauques, venant du fond de sa gorge. Les bonds que Jeannot lui faisait faire hachaient ses gémissements et les mots crus que le plaisir lui inspirait.
Soudain, Jeannot s’est levé. En deux ou trois gestes précis, il a fait prendre à la donzelle une position adaptée à ses nouveaux projets.
Je ne sais pas si la nana avait envisagé ce qui était sur le point de lui arriver !
Jeannot, d’une manière autoritaire, la maintenant fermement sur le banc, venait de lui planter sa bite dans le cul sans la moindre préparation.
Je n’ai aucune expérience à ce sujet mais je sais quand même la différence qu’il y a entre l’entrée de mon vagin et celle de mon anus ! Ou bien la fille, par une longue pratique de cette façon de baiser, avait l’accès facile ou alors elle devait déguster ! À mon avis, en fonction des hurlements qui avaient fait place à ses petits cris d’extase, la deuxième solution devait être la bonne ! Jeannot n’en avait cure ! Il l’a défoncée jusqu’à jouir en elle en grognant son plaisir.
Il était temps pour moi de m’éclipser discrètement !
Tout en marchant sur le chemin qui longe la ferme, j’ai dans la tête les images de Jeannot en train d’enculer la demoiselle. Dire que cela ne m’avait pas émoustillée aurait été un vilain mensonge. Je ressentais une irrésistible envie de me toucher. Même mes seins, devenus durs, me gênaient à chacun de mes pas, frottant les tétons dressés sur mon corsage. Ça m’apprendra à ne pas mettre de soutien-gorge mais ce matin, il faisait si chaud, que j’avais opté pour une tenue la plus allégée possible !
La cabane de Jeannot, comme mise là à mon intention, m’est apparue comme la solution au problème qui me préoccupait.
Personne ne m’a vu entrer. Un moment indécise, j’ai pris parti de m’installer sur la brouette qui lui sert à transporter le bois. Contrairement aux brouettes classiques, celle-ci, ancienne, en bois, avait des ridelles que Jeannot avait enlevées et qu’il avait posées sur le sol à côté.
Allongée, adossée assez confortablement, les jambes posées sur les brancards de la brouette, je me suis fait jouir. L’orgasme m’a fait pousser des cris que je n’ai pas estimé nécessaire de retenir, étant à cent mètres de la ferme. Bon sang, comment ça m’a fait du bien !
Encore toute essoufflée, je me suis convaincue que je devrais nécessairement connaître cette façon de faire l’amour.
La fille, tout à l’heure, passé le moment de surprise et de l’introduction plutôt virile du jardinier, avait eut l’air de prendre un sacré pied ! C’est certainement pas pour rien qu’elle gueulait à pleine gorge des :
"Oh putain !", des : "Oh oui ! Encore !" ou des : "C’est ça ! Encule-moi ! Plus fort ! Ouais !!!"
J’ai peur que ça me fasse mal mais je suis bien décidée à le faire tout de même ! Reste à savoir avec qui !!!! En tout cas, pas avec Jeannot ! Tu parles d’une brute, ce mec ! Dommage que le gars du train n’ait pas eu cette idée là !
Ce petit intermède bien agréable ne m’avait pas pris plus d’une petite demi-heure. J’ai poursuivi ma promenade, apaisée, libérée de cette mystérieuse envie de me retrouver allongée sur le banc à la place de la demoiselle. Au fait, c’est qui, cette nana ?
Je suis repassée devant la porte de la grange redevenue silencieuse. Je me suis glissée à l’intérieur. Le banc était toujours là. Dessus, une large trace humide marquait l’endroit où il avait baisé le cul de la fille.
D’ailleurs, l’odeur de sperme flottait encore dans les lieux.
Il était temps de rentrer. Certainement que Huguette avait préparé un plat de campagne comme elle sait si bien en faire. J’ai d’excellents souvenirs à ce sujet moi qui ne suis pas très portée sur la nourriture.
Effectivement, aux abords de la maison flottait une agréable odeur de frichti comme j’en ai rarement senti.
On aurait dit que tout le monde m’attendait !
Toute la famille était là autour de la table comme impatients que je me décide à rentrer.
– Tu as faim j’espère ! Me demanda ma cousine. J’ai fait un petit extra en ton honneur.
– Je l’ai senti de loin ! Ça a l’air appétissant.
Ça l’était et nous n’avons pas tardé, tous autant que nous étions, à plonger le nez dans notre assiette.
Vers la fin du repas, au moment où Huguette apportait un plateau de fromages, un bruit de moto s’est fait entendre. Presque aussitôt après, la porte de la salle à manger s’ouvrait sur Gérard.
Nos regards se sont croisés. J’ai su à ce moment précis que nous allions faire l’amour tous les deux, c’était écrit dans ses yeux. Ça devait l’être dans les miens !
– Delphine ! Ma grande Delphine !
Il avait appuyé sur le "grande" pour bien marquer la différence entre la demoiselle d’il y a deux ans et la jeune femme que j’étais devenue.
– C’est à cette heure que tu arrives, toi ? Tu ne devais pas venir plutôt en fin de journée ? Rouspéta Huguette.
– C’est que j’avais hâte de la voire, la cousine ! Je ne suis pas déçu de mettre dépêché !
– Tu n’as pas changé, toi ! Ai-je dis juste avant de l’embrasser. Toujours aussi flatteur ! J’espère que tu t’es un peu assagit !
– Tu parles ! Assagit ! Lui ! Tu ne sais pas tous les tours qu’il me joue ! Il va me faire mourir, oui !
– Mam ! Tu n’exagères pas un peu ?
– Non Monsieur ! Tu seras bien content quand tu auras eu ma peau, hein ?
Nous avons tous bien ri. Il est venu s’asseoir juste en face de moi. Un trouble incontrôlable m’a envahi dès qu’il a braqué ses yeux sur moi.
La fin du repas s’est transformée en cauchemar.
Je ne parvenais pas à me concentrer sur ce que je faisais. J’étais maladroite au point d’en faire tomber mon couteau et, par dessus le marché, de renverser mon verre ! En me faisant ainsi remarquer, mon trouble ne faisait que s’accentuer. Lui, un sourire malicieux au coin des lèvres, m’observait comme un chat guette une souris. C’était épouvantable. Ce qu’il voyait de moi ne pouvait que l’amuser mais ce qu’il ne voyait pas, heureusement d’ailleurs, c’était la révolution dans ma poitrine, le feu dans mon ventre, dans tout mon corps, en fait !
Si, à deux mètres de lui, je me mets déjà dans cet état, qu’est-ce que ça va être s’il me prend dans ses bras ! J’aime mieux ne pas y penser !
– Tu prendras un café, Delphine ?
Ma réponse a été tellement spontanée que j’ai eu le sentiment de m’être découverte.
– Oh non ! Je suis bien assez nerveuse comme ça !
Dans les yeux de Gérard, comme écrit en lettres majuscules de un mètre de haut, j’ai cru lire : "J’AI LE REMÈDE POUR TE CALMER !"
Ironiquement, il a fait écho à ce que je venais de dire en répondant, ses yeux toujours rivés dans les miens :
– Si tu as du tilleul, je crois qu’elle préférera ça au café !
– Occupe-toi donc de toi, grand nigaud ! Va plutôt ranger ta moto que tu as, comme toujours, laissée au beau milieu de la cour. Tu vas voir qu’un de ces jours, Jeannot va l’écraser avec le tracteur !
– Qu’il essaie un peu !
– Va, je te dis !
Gérard est sorti en bougonnant non sans m’avoir lancée une illade coquine.
C’est plus que sûr ! Jamais je n’aurai la force de l’empêcher de faire de moi ce qu’il voudra. Il a déjà gagné la partie avant même qu’elle ne commence ! Ce qui m’anéantit, c’est qu’il sait que je le sais et qu’il s’en délecte par avance !
J’ai profité de son départ pour m’échapper avant qu’il ne revienne. Le coeur encore tout en révolution, j’ai pris le chemin de ce matin pour prendre un bain de nature. C’est reposant. Peut être même que j’arriverai à en oublier Gérard !
L’abri à bois : combien de fois j’ai pû m’y cacher si bien qu’ils avaient fini par comprendre, Patrick et lui et je m’y faisait prendre systèmatiquement.
Ça y est ! Je recommence à avoir Gérard dans mes pensées ! C’est terrible. Je le sens partout autour de moi, derrière, là devant au détour d’un sentier. C’est tout juste si je ne retrouve pas son visage dans les nuages ou dans les fondaisons des arbres au loin. Il est en moi, virtuellement dans ma tête, dans mon ventre avant d’y être physiquement, aujourd’hui, demain , n’importe quand, quand il le décidera !
Je suis allée jusqu’au petit bois où nous péchions des grenouilles dans le petit étang à l’abri des grands chênes. Je me suis assise au bord de l’eau et j’ai fermé les yeux. Vous savez qui était assis à côté de moi ? Lui ! Encore lui !
Alors je suis repartie en espérant que son fantôme ne me suivrait pas !
De retour dans les bâtiments du corps de ferme je me suis retrouvée en bas de la grande échelle de bois, toujours appuyée depuis des lustres sur le rebord de la lucarne du grenier à foin. Comme quand j’avais dix ans, je n’aie pû resister au plaisir d’y monter une nouvelle fois.
Ce grenier, c’était notre repère, là où il y avait peu de chance qu’on y soupçonne notre présence.
Même quand Hugette nous appelait, nous nous gardions bien de répondre ce qui aurait éventée notre cachette !
Là-haut, rien ne pouvait avoir changé. Il y avait toujours du foin, du foin par gros tas où nous adorions plonger dedans, nous y rouler, chahuter, nous battre quelques fois. Il y avait aussi toujours des pommes, la réserve pour l’hiver. Ça sentait bon !
Soudain, j’ai entendu l’échelle vibrer sur le rebord de la lucarne ! Quelqu’un montait !
Paniquée, j’ai cherché à me cacher. A quoi bon ! Je savais sans aller voir qui gravissait lentement chaque échelon de l’échelle ! Ma poitrine n’était pas loin d’éclater et mes jambes se refusaient de me porter plus longtemps ! Alors, je me suis laissée tomber sur le foin, tremblante, une suée perlant sur mon front, coulant dans mes yeux, troubant ma vue.
La silhouette imposante est venue progressivement envahir la surface aveuglante de l’ouverture, plongeant le grenir dans une relative pénombre.
– Je t’ai vue monter ! Je me suis dit que tu étais venue là pour m’y attendre ! Je n’ai pas voulu te faire languir plus longtemps !
Si, en raison de ma vue troublée par la sueur je ne distinguais pas ses traits, c’était bien sa voix. Je ne m’étais hélas pas trompée. Gérard était là dans le grenier venu chercher ce que je lui avais implicitement promis voilà deux ans !
– Va-t-en ! Va-t-en, je te dis ! Je ne suis plus la petite gourde prête à faire tout ce que tu veux !
– Non, effectivement ! Tu es devenue une très jolie fille, majeure et vaccinée, du moins j’ai tout lieu de le penser aux vues des capacités dont tu avais eu la gentillesse de me montrer un échantillon.
– Comme si j’avais eu le choix !
– On a toujours le choix ! Tiens, par exemple, là, maintenant !
– Quoi, maintenant ?
– Eh bien, moi, j’ai le choix de m’en aller ou de rester et toi
– Moi, quoi ?
– Toi ? Tu peux rester là comme une idiote, assise dans ta paille ou venir me montrer que tu as fait des progrès depuis la dernière fois !
– Certainement pas !
– Certainement pas que tu reste assise ou certement pas que tu viens me faire une pipe comme je t’ai apprise à les faire ?
Le diable en personne se serait montré plus magnanime seulemnt, Gérard, le diable, il s’en moquait. Lui, ce qu’il savait depuis qu’il m’avait revue, c’est que j’allais venir comme un toutou chercher ma caresse et lui démontrer tout mon amour à grand coup de langue !
Quelle force m’a fait sortir de mon tas de foin et m’approcher, sur les genoux, de Gérard qui se tenait debout, droit comme un I, jambes légèrement écartées.
– Tiens ! Je vais même te mettre à l’aise. Tu vois, je mets mes mains sur la poutre au-dessus de ma tête et je te fais la promesse que je ne les enlèverai que quand tu m’en donneras la permission. Ça te va ?
C’était encore pire sous cette fausse mansuétude de sa part ! Cela impliquait que j’allais devoir, de ma propre volonté, lui défaire son pantalon, lui baisser son slip et lui faire ce pourquoi il était monté me rejoindre sans même qu’il ait à bouger le petit doigt ! Il était très fort ! Machiavélique, et moi, la pire des andouilles !
Je suis venue jusqu’à ses pieds sans oser le regarder dans les yeux. Je me sentais bien assez soumise comme ça !
J’ai débouclé son ceinturon, déboutonné un à un les boutons de sa braguette.
J’ai tiré sur son jean pour le faire descendre jusqu’à ses genoux.
Malgré le peu de lumière, la bosse qui tendait son slip m’informa de l’état d’exication dans lequel il était déjà avant même que j’officie !
– Tu vois un peu ce que tu fais de moi ! Je compte sur toi pour y remédier et, si ce n’est pas trop te demander, en y mettant tout ton coeur !
J’enrageais. J’enrageais non contre lui mais contre moi, incapable de l’envoyer se faire sucer ailleurs. Pire encore ! J’attendais ce moment depuis que j’avais mis un pied à la ferme !
Et puis, il s’est passé un truc bizarre !
J’ai soudainement chassé de ma tête comme par enchantement toutes ses idées de soumission, de toutou et d’idiote. "Mon" gérard était là et j’allais en profiter, me faire plaisir, lui faire plaisir et c’était la seule chose qui importait à cet instant.
J’ai caressé ses jambes, ses cuisses, ses fesses en prenant tout mon temps, en m’efforçant de rendre mes caresses les plus agréables possible.
Et puis j’ai caressé son sexe, à travers le tissu, en suivant la forme oblongue qui marquait en biais tout la face de son bas-ventre. J’avais gardé en mémoire (comme l’oublier d’ailleurs) l’aspect de sa bite qu’il m’avait présentée à embrasser, à téter, à sucer, moi qui n’en avait jamais vu une, même pas en photo !
Là aussi j’ai pris mon temps ! C’était trop bon ! Je guettais le bruit de sa respiration. J’étais sur le bon chemin ! Silencieux jusqu’alors, il commençait à respirer plus fort, assez pour que cela s’entende.
Pas question de lui baisser son slip si tôt ! Je l’ai embrassé, léché, l’obligeant à écarter un peu plus ses jambes pour me permettre d’atteindre ses couilles. Le tissu s’imbibait de ma salive et commençait à devenir un peu transparent et plus moulant ! Parfois, je glissais mes mains sur ses fesses, à même la peau, les malaxais, les écartais, lui faisait sentir mes ongles.
Gérard ne disait rien mais son corps parlait pour lui ! De petites vibrations à peine perceptibles, des contractions reflex de ses abdominaux ou de ses cuisses trahissaient les efforts qu’il faisait pour rester stoïque, ses mains toujours à plat sur la poutre maitresse du grenier.
J’étais assez fière du résultats après un petit quart d’heure de ce régime là !
Le sexe de Gérard réclamait de l’espace, voulait s’échapper de sa prison, prison qui commençait à avoir bien du mal à le contenir. J’ai malicieusement fait exactement ce qu’il fallait pour que l’extrémité parvienne à montrer le bout de son nez en forçant la ceinture élastique. Un tout petit bout du gland décaloté est apparu. Oh, presque rien mais quel régal ! Ma langue ne connaissait plus que lui, ce petit resquilleur qui cherchait de l’air !
Résultat ! La poitrine de Gérard se gonflait et se vidait à un rythme bien plus rapide qu’au début et le bruit de sa respiration s’en ressentait nettement.
Il était temps de calmer le jeu et de passer à autre chose !
Alors, je me suis mise debout. S’en était fini de mes émotions qui me paralysaient, de mes doutes qui me rendaient gauche et stupide. Je n’avais plus qu’une seule ambition : lui faire savoir qui j’étais devenue. Pas la peine de lui dire qu’il y a seulement 24 heures j’étais encore pucelle ! William avait fait de moi une femme et j’entendais bien le lui faire savoir à ce jeune mâle qui se croiyait plus fort que moi. C’était comme si le dieu de l’amour m’avait touché du doigt !
J’ai fixé Gérard, droit dans les yeux. Nos regards se sont affrontés un instant mais je n’ai pas baissé les yeux, certainement pas !
– Cela t’a plu jusqu’à présent ? Lui ai-je dit avec une certaine arrogance.
– T’as drôlemnt fait des progrès, ma vieille ! J’ai hâte de voir la suite !
– En attendant, tu restes comme ça sinon je redescends et tu te finiras à la paluche, compris ?
Je n’en revenais pas de mon culot ! Je me sentais bien, très bien même !
Gérard avait une chemise. Tant mieux ! Cela me donnait plus de temps pour le dénuder à mon rythme, lent, cajoleur, sensuel. Toutes les occasions étaient bonnes pour que j’effleure sa peau d’une main paraissant occupée à autre chose comme ses tétons que je caressais délicatement du dos de ma main tout en déboutonnant sa chemise. Je l’ai vu se mordre les lèvres et je me suis dit :
" Tu n’as pas fini mon gars ! Je compte bien ne te faire jouir que dans une heure ou deux, pas avant !"
– Baisses tes bras que j’ôte ta chemise mais n’oublies pas de les relever aussitôt, c’est bien d’accord ?
Docile, Gérard s’est laissé déshabiller et, comme promis, il a reposé ses mains sur la poutre. Ça avait même l’air de l’amuser !
Mon petit coeur commençait à me jouer des tours !
Son odeur, ses muscles, son haleine, le tout mélé, mélangé, brassé dans l’air terriblement chaud emprisonné sous la toiture du grenier, agissaient insidieusement sur mes sentiments, sur ma détermination. Il ne fallait pas que je me détourne de mes résolutions !
En passant derrière lui, j’ai solutionné une grande partie de mon problème.
Je n’avais plus son regard qui suivait chacun de mes gestes.
Je n’avais plus son souffle dans mon cou ou sur mon visage qui m’en disait bien trop sur son état d’excitation, état qui risquait de devenir rapidement contagieux !
Je ne voyais plus non plus son sexe qui palpitait dans son boxer devenu véritablement ridiculement trop petit pour le contenir en entier dans sa forme actuelle ni ce petit bout de gland apparent qui m’appelait de tous ses voeux.
J’ai pris un temps assez long pour le regarder, l’examiner devrais-je dire.
Le jeune homme encore fin et élancé d’il y a maintenant deux ans était devenu un homme, charpenté, musclé, fort. Il avait pris du poils, pas trop, un peu sur les cuisses, aussi dans les reins et probablement sur les fesses mais ça, je me le réservais pour plus tard !
Ah, ses fesses ! Belles, rondes, fermes, des fesses comme je voudrais bien en avoir.
Ils ont de la chance les mecs ! On ne peut pas garder un cul comme cela passés quinze ans, et encore, pas toutes ! C’est pas juste !
J’ai repris mes caresses, presque collée à son dos, son derrière en contact par moment avec mon ventre. Des épaules puissantes en passant par ses aisselles mouillées de sueur et discrètement poilues, de ses omoplates jusqu’en bas de ses reins, pas un centimètre carré de m’a échappé. Je prenais un plaisir incroyable à parcourir son corps, attentive aux imperceptibles vibrations de sa peau sous mes doigts caressants. Et puis mes bras l’ont ceint pour aller chercher ses pectoraux. A vrai dire ce n’étaient pas tellement eux qui m’attiraient mais plutôt ses tétons. Les nôtres sont sensibles mais j’ai vite pu constater que les siens l’étaient aussi. Quel pied j’ai pris à les pincer, les tordre, les piquer de mes ongles sachant que, quoique je fasse, Gérard ne laisserait pas échapper un gémissement, pas même un soupir. Sûr qu’il devait profiter que je ne puisse le voir pour grimacer sous ma tendre torture. Cependant, bien qu’il fasse tout pour n’en rien laisser paraître, je sentais sous mes mains battre son coeur.
Et il en faisait un ramdam !
Ayant à mon avis assez martyrisé ses seins, mes mains sont parties à l’aventure, allant ça et là, buttant sur son nombril qu’il me plaisait de triturer du bout du doigt, sur son ventre où j’éssayais de lire comme en braille le relief de ses abdominaux.
Je ne l’ai pas fait volontairement (juré!) mais en furetant par là, je suis entrée en contact avec l’extrémité de son sexe qui, m’a-t-il semblé, s’était un peu plus aventurée hors de son slip. C’était trop tentant pour ne pas m’abandonner à le titiller un peu. J’ai fait tant et si bien que le gland tout entier s’est retrouvé à l’air libre, entièrement décalloté, lisse et doux comme la peau d’un bébé.
Je suis venue brièvement recueillir un peu de salive sur le bout de mes doigts pour rendre ma caresse encore plus excitante.
Cette fois, Gérard n’a pas pu tenir sa langue.
– Petite salope ! Tu vas finir par me faire jouir avec tes agaceries !
– Shuutttt ! Reste concentré et laisse-moi faire !
J’ai pensé qu’il était temps de libérer le fauve, de faire sortir le loup de sa cage comme il disait Johnny ! Il me suffisait de glisser mes deux mains sous l’élastique et jouer tendrement avec ce que mes doigts rencontraient pour que le sous-vêtement prenne, tout doucement, le chemin qui l’aménera à abandonner son maître, si toutefois, j’en décide ainsi ! Ce faisant, ma bouche collée dans ses reins, je le couvrais de baisers, principalement là où ce fameux élastique abandonnait progressivement du terrain. Bientôt, la naissance de sa raie m’est apparue, attirante, délicieuse, envoutante.
De l’autre côté, j’ai rapidement rencontré un problème. Pas possible de descendre plus bas, son sexe tendu s’y opposant formellement.
Je ne peux pas exprimer le bonheur que j’ai ressenti en empoignant le membre dure, raide, nerveux, pulsant sous mes doigts ressérés sur lui, pour lui faire "sauter" l’obstacle !
Quand je l’ai lâché, je l’ai entendu claquer contre son ventre, tellement il était soulagé d’être enfin libre ! Du coup, la tension de la ceinture s’est nettement relachée et j’ai découvert d’un coup la moitié de son postérieur.
J’avais vu juste ! Une douce fourrure un peu frisottante couvrait bien son derrière. C’était tellement mignon que je n’ai pu me retenir de lui embrasser les fesses l’une après l’autre avant que le boxer décide de lui même de nous abandonner !
J’avais réussi l’exploit de faire l’inverse de ce qui s’était passé il y a deux ans. Cette fois, c’était lui qui était nu, entièrement nu et moi, toute habillée !
Ma position, accroupie un genou à terre, me procurait un point de vue exceptionnel ! Deux testicules pendant entre des cuisses légèrement écartées dans les bourses longues et peu poilues dont je n’aie pu faire autrement que de m’en saisir. Une nette contraction des ses muscles fessiers et un sursaut de surprise, telles ont été les seules réactions de Gérard, décidément très maître de lui.
Voyons un peu s’il peut tenir encore longtemp à faire l’indiférent !
En passant ma main droite entre ses jambes je suis allée "cueillir" le sexe tendu de Gérard pour l’amener jusqu’à moi. Avec mon autre main, j’ai entrepris de lui malaxer les couilles, remontées de forces contre ses fesses. Cela l’a fait se pencher un peu vers l’avant ce qui ne faisait que me faciliter l’approche.
J’avais jadis pu le constater et le temps n’avait fait qu’emplifier sa taille, le sexe de Gérard gros et long n’avait aucune peine à dépasser de ses cuisses pour que je puisse le prendre dans ma bouche sans avoir à tirer sauvagement dessus.
C’est bien la première fois que je fais une pipe dans cette position ! Me suis-je dit en souriant.
Ça présente bien des avantages ! D’abord la vue. Son joli petit cul me ravissait les yeux ! Je pouvais aussi le caresser tout en lui pompant délicieusement le gland. J’ai même failli le doigter mais je n’ai pas osé, me disant que ce n’était pas raisonnable et que j’aurai certainement l’occasion de voir ça une autre fois.
Mon mâle stoïque était en train de se fissurer, de craquer, de prendre l’eau !
Tout d’abord, c’est son cul qui m’a fait savoir que Gérard en avait marre de faire l’indiférent. Ses contractions, son léger déhanchement, les petites ondulations de ses reins qui remontaient tout au long de sa colonne vertébrale, autant d’indices qui me prouvaient que je ne faisais pas tout ça pour rien !
– Delphine ! Bordel ! Tu vas me rendre fou ! J’en peux plus !
– Si tu baisses les bras, tu sais ce que je t’ai dit !
– T’es vraiment une salope !
– Ça te va bien de dire ça ! Et quand tu m’as obligée à te faire une pipe, toute nue dans ma chambre, hein ! C’était qui le salaud ?
– Il n’empêche que ça t’a bien plu, non ?
– Là n’est pas la question ! (C’est vrai que cela ne m’avait pas déplu !)
Je me suis relevée et lui ai fait face. Sa bite jouait les métronomes mais pas de gauche à droite, de haut en bas. Je n’avais jamais vu une trique pareille !
– Tu ne bouges pas d’un centimètre et si tu es bien sage, tu auras ta récompense.
J’ai pris tout mon temps en m’assurant de bien être dans le carré de lumière qui entrait par la lucarne. Je me suis mise toute nue en jouant certainement assez maladroitement les effeuilleuses. C’est pas trop mon genre ces fantaisie !
Les yeux dans les yeux, je me suis approchée de Gérard qui, croyez moi, ne débandait pas, loin s’en faut !
J’ai passé mes bras autour de son cou. Me dressant sur la pointe des pieds, j’ai posé mes lévres sur les siennes. Nous nous sommes embrasés longuement, mes seins écrassés sur sa poitrine, sa bite redressée sur mon ventre. Elle continuait à pulser bien que prise entre nous deux me transmettant d’une manière étrange ses impulsions dans mon propre ventre.
Tout en poursuivant un baiser passionné, j’ai jeté mes jambes en avant pour lui ceinturer la taille.
Nos lèvres à quelques millimètres les unes des autres, je lui ai murmuré :
– Maintenant, je t’autorise à baisser tes bras. Tu vas me prendre sous les fesses, tu vas me soutenir et tu vas me baiser jusqu’à ce que j’en pleure de bonheur.
– Delphine, ma chérie, je t’aime !
Il m’avait dit cela en même temps que son sexe s’engageait dans mon vagin. Je l’ai senti s’enfoncer en douceur, me posséder, m’envahir, me combler, buter sur le fond de ma matrice. Aucun mec n’avait réussi à aller aussi loin, aussi profondement en moi. Nous sommes restés ainsi de longues minutes chacun de nous appréciant cet immence bonheur que nous échangions à cet instant.
C’est moi qui ait pris l’initiative de rompre le charme en me réhaussant légèrement en tirant sur mes bras.
Gérard à fait l’inverse, se dégageant de moitié de mon puit d’amour.
Alors a commencé ce que je garderai pour toute ma vie comme la baise la plus torride qu’il m’ait été donné de vivre jusqu’à ce jour. C’est vrai qu’il devait bien faire 40° dans le grenier mais, même s’il avait fait -40°, cela n’aurait rien changé !
Après m’avoir fait sauter sur sa queue pendant je ne sais combien de temps, nous nous sommes écroulés dans le tas de foin qui nous tendait chacun de ses brins de paille pour qu’on s’y roule, qu’on s’y aime, qu’on y jouisse jusqu’à n’en plus pouvoir.
Il faisiat nuit quand j’ai repris mes esprits. Quelle heure pouvait-il être ?
Gérard, les bras en croix, dans une position pour le moins "exposée" n’avait pas de montre. Moi non plus !
J’ai tout de suite pensé à la tante Huguette qui devait se faire du mauvais sang de ne pas me voir revenir pour souper.
Quelque soit l’heure je ne pouvais décemment me pointer à la ferme sans une bonne explication or, la seule que je pouvais donner ne serait probablement pas du goût de ma chère tante ! Sans compter que je ne savais même pas quelle tête j’avais ! Ce qui était sûr, c’est que j’empestais le foutre à cent mètres, que je devinais des dégoulinades de sperme séché sur mes joues, mon front, mes seins. Quand je passais mes doigs dans mes cheveux j’avais l’impression de peigner une tête de loup, ce truc horrible pour attraper les toiles d’araignée.
J’étais totalement désamparée.
– Gérard, mon chéri ! Je t’en prie, réveille-toi !
Après quelques bourrades énergiques et bon nombre de gromellements peu aimables, Gérard à refait surface.
– Hein ! Quoi ! Ah oui ! C’est toi ! Tu vas bien, ma belle ?
– Oui ! Oui ! Mais le problème n’est pas si je vais bien ou non ! Tu as vu l’heure ?
– Heu ! Non ! Mais il est tard.
– Ça, tu vois, je l’aurais dit sans toi vu qu’il fait nuit noire !
Sans s’inquiéter de sa tenue, Gérard est allé jusqu’à la lucarne.
– Il est un peu plus de minuit à une demi-heure près !
– Comment tu peux dire ça ?
– La lune, les étoiles je les regarde tous les jours et si je te dis qu’il est entre minuit et quart et minuit et demi, tu peux me croire !
– Je te crois ! Et on fait quoi maintenant ?
– Je t’en remettrais bien un petit coup !
– Idiot ! Tu veux bien être sérieux cinq minutes !
Et bien on va aller se coucher dans ma chambre et on touvera bien un moment pour réfléchir à ce qu’on dira demain matin !
Avec Gérard, tout paraît tellement simple !
S’agissait maintenant de retrouver nos affaires dans une obscurité totale. Gérard a largement profiter que je sois à quatre pattes en cherchant à tatons ma culotte, mes chaussures et puis tout le reste pour me tripoter le derrière à chaque fois que le hasard me mettait à sa portée.
– Tu vas me ficher la paix, oui ? Mais cela n’avait aucun effet sur ce coquin de Gérard qui est parvenu malgré tout à me doigter l’anus en me bloquant contre le tas de cageaots de pommes. Il s’en est fallu d’un rien que je retombe en pamoison ! Je venais de mettre la main sur une de mes clark’s et je m’en suis servi pour lui asséner un bon coup sur le bras.
– Eh ! Tu m’as fait mal, chippie !
– Tu n’as qu’a me laisser tranquille, espèce de monstre lubrique !
– Tu vas voir le monstre lubrique ce qu’il va te faire !
– Oui ! Et bien pas maintenant ! Allez ! Dégage !
Enfin habillée tant bien que mal j’ai entamée la descente de l’échelle. Pas si simple dans le noir. Paralysée, j’ai préféré remonter.
– Qu’est-ce que tu fous ? Tu remontes ?
– Oui ! J’ai peur ! Passe devant et attends-moi, s’il te plaît.
– Ah ! Les gonzesses !
Lui devant, enfin, en-dessous, j’avais moins peur, allez savoir pourquoi ?
Mais nous n’étions pas encore couchés !
La maison était fermée ! Rien d’étonnant à cela mais je ne l’avais pas envisagé.
– Et on fait comment maintenant ?
– Pas de panique, j’ai la solution seulement, il va faloir que tu te bouges ton gros cul, ma vieille !
Je lui aurais bien mis un baffle pour "le gros cul" mais ce n’était pas le momment.
– Alors, c’est quoi ton plan "B" ?
– Il faut passer par le toit du garage et par la fenêtre de la buanderie.
– Et on fait comment pour monter sur le toit ?
C’est là qu’il faut que tu
– Bon ! Ça va ! S’il était aussi gros que ça, tu ne serais pas aussi friand de lui, non ?
– Pas faux ! Allez, viens !
Ça n’a pas été aussi accrobatique que Gérard le laissait entendre et puis, je n’ai pas les deux pieds dans le même sabot ! La fenêtre de la buandrie étant comme toujours ouverte, nous étions dans le couloir des chambres bien plus vite que je le redoutais.
Je n’ai pas véritablement eu le choix ! Gérard m’a prise par le poignet et m’a fait entrer dans SA chambre. Il ne pouvait en être autrement ! J’en avais au moins autant envie que lui.
Trente secondes, même pas, et nous étions enlacés entièrement nus. Il m’a fait balculer sur le lit et la nuit s’est écoulée comme dans un rêve entre baisers et caresses, soupirs et g&e