Je ne sais pourquoi je commence ce récit. Peut-être la vanité brillante de mon siècle me gagne-t-elle et veux-je ajouter au fatras de mots creux produits par mes contemporains les miens ? Ce siècle que l’on dit de Lumières, où pourtant jamais lumière n’a produit ombre plus obscure, siècle de connaissances où l’obscurité a continué d’engloutir les femmes comme moi et à leur refuser leur part du Progrès tant chanté par nos philosophes.
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Elevée par une mère instruite et un père indifférent, dans la richesse d’une petite aristocratie, tout me destinait à la liberté et la connaissance. Dès mon plus jeune âge, je fus fascinée par nos philosophes, leurs idées, leur goût pour les arts et techniques, par l’ingénierie naissante promettant à notre peuple une industrie prospère source de bonheur. Alors que mon corsage n’était encore bien rempli, je lisais en cachette les ouvrages techniques du cabinet de mon père, consultais les écrits de Newton traduits par madame du Châtelet (sans bien comprendre, il est vrai) et m’intéressais fort aux ouvrages d’anatomie cachés derrière les fastidieux commentaires religieux d’obscurs prédicateurs.
Hélas, je compris vite que mon statut de fille entravait mon goût de connaissance : le dos me cuit encore des coups que je reçus pour avoir été surprise consultant les planches illustrées de l’anatomie masculine. Cet épisode m’apprit qu’il me fallait de la prudence dans mon éducation : ma mère, quoique manifestement désireuse de me voir instruite, ne soutenait pas mes ambitions devant mon père. Ce dernier ne s’intéressait qu’à mon frère aîné mais savait me faire sentir sa colère lorsqu’une imprudence ou impertinence dépassait la mesure.
J’en appelai alors à mon cousin Armand. Mon aîné de quelques années, vivant surtout à Paris mais venant régulièrement dans notre domaine campagnard, il m’avait prise en affection, telle une jeune sur turbulente, affection que je lui rendais bien. Ma gouvernante se débarrassait volontiers de moi auprès de lui lors de ces séjours avec nous. Il rirait bien de mes sottises et me conseillait raisonnablement, m’envoyait régulièrement ouvrages et journaux en secret, me faisant rêver de Paris, cette ville que l’on disait Lumineuse.
Mon cousin donc Cousin éloigné en fait, fils d’un cousin de ma mère. Mais il était pour moi un frère.
Lorsque la douloureuse punition de ma curiosité anatomique fut oubliée et mon corsage bien rempli par une gorge florissante, je commençai à m’inquiéter de mon avenir. J’étais fille, et le futur de toute fille était le mariage. Fort heureusement, mon père semblait avoir quelques difficultés à trouver un prétendant convenable. Cela me rassurait, peut-être finirait-on à la longue par oublier de me donner un mari et me laisserait-on en paix
Ma mère avait fait courir le bruit que les médecins avaient décrété ma santé fragile et qu’il fallait retarder le mariage et les grossesses qui s’ensuivraient, qui nécessitaient plus de robustesse que je n’en avais. Mon temps passé dehors au grand air (malgré les reproches de ma gouvernante, qui s’affolait de mon teint hâlé) à marcher, courir, monter à cheval ne me semblait pas signe d’une constitution faible. Mais peu importait, tant que ce prétexte me laissait libre.
Malheureusement, alors que je venais de fêter mes 18 ans, mon père finit par trouver le prétendant qu’il cherchait. Un vieux Comte, de plus de trente ans mon aîné, déjà marié deux fois, de réputation douteuse et qui acceptait une dot ridicule. La nouvelle me navra et je protestai vivement, mais mon père tout comme ma mère se montrèrent inflexibles.
J’écrivis donc à mon cousin, le suppliant de venir au domaine me conseiller. En attendant, je résolus de parfaire mon éducation. Je savais tout (pensai-je, avec l’orgueil de mes 18 ans) des sciences et de la philosophie, mais les adultes gardaient bien leurs secrets, y compris dans leur littérature, sur ce qui m’attendait après le mariage. Si ces épousailles se faisaient malgré moi, je tenais à ne pas arriver dans le lit de mon mari comme une oie blanche ne sachant qu’écarter les jambes. Je résolus donc de me renseigner, avec prudence cette fois.
La tâche ne fut pas difficile : la plupart du temps, il me suffisait de suivre mon frère Ce rustre, affichant des airs compassés de philosophe blasé, n’avait en fait qu’un verni de connaissance et en faisait usage pour séduire des filles qu’un éclat doré sur un bout de charbon brut impressionnait et qui voyaient à la place un diamant. Autant dire qu’il ne fréquentait ainsi que des péronnelles sans cervelle ou filles du peuple trop naïves pour penser qu’un homme de son rang leur prêtait une attention sincère.
Cela s’avéra pédagogique au début. Mon frère se montrait fort bavard une fois entre les jambes des filles, il les « besognait », les « sabrait »,les « foutait », les « vergeait », les « enconnait », à savoir qu’il plantait sa verge, son vit, son dard, son membre (il aimait bien le nommer et leur demandant en ahanant si elles sentaient bien à quel point il était long et fort) dans leur con. Certaines refusaient, de peur d’être engrossées. Celles-là, il les emmanchait, les pédiquait. Je ne l’entendis qu’une fois parler de sodomie, ce mot était manifestement trop savant pour ces demoiselles.
J’accrus donc mon vocabulaire. Hélas, l’absence d’imagination de mon frère m’empêchait de percevoir quelque variété que ce soit dans l’acte charnel, au bout de quelques semaines tout cela fut d’un terrible ennui. Il troussait une robe, sortait sa verge, pénétrait des cuisses écartées, besognait en ahanant et haletant une fille qui produisait quelques sons peu enthousiastes et se retirait pour répandre son foutre à l’extérieur manifestement, les filles espéraient de cette façon n’être pas engrossées.
Je me lassais donc de voir mon frère enconner.
Cet après-midi-là, je le regardais sans grand plaisir pétrir la gorge d’une fille de ferme, attendant la suite, espérant naïvement un peu de nouveauté. Un bruit derrière moi dans les fourrés me figea. Courbé sous les branchages et gagnant ma cachette, je vis arriver mon cher cousin.
Oubliant la situation, je me jetai à son cou. Heureusement, mon mouvement ne produisit aucun bruit. Mon cousin, qui m’avait promis de venir dès que possible, enfin! Il avait sans doute voulu me ménager la surprise en ne m’indiquant pas sa date d’arrivée. Il me serra contre lui en souriant. Je chuchotai :
– Et bien mon cousin, avez-vous fait bon voyage ? Quelles nouvelles de Paris ? Avez-vous enfin vu de Voltaire dont vous me parlez tant dans vos lettres ? Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenue ? M’avez-vous apporté quelques livres ? Et comment m’avez-vous trouvée ici ?
– Tout doux, ma cousine, tout doux J’ai bien sûr pour vous les derniers ouvrages à la mode dans mes bagages, de Voltaire ne quitte guère son domaine de Ferney, Paris est toujours aussi splendidement superficielle, le voyage fut excellent puisqu’il me conduisait auprès de vous, et je vous ai trouvée car vous m’avez indiqué dans vos lettres que vous meniez des « observations attentives du comportement animal de monsieur votre frère », et que je sais de longue date où il se rend pour ses « actions animales. » Je n’avais ensuite qu’à chercher le plus épais fourré, celui où il était le plus intelligent de se cacher (je rosis sous le compliment), et me voilà à vos côtés.
Je le serrai à nouveau contre moi, toute à la joie de le savoir là.
– Et bien ma cousine, me direz-vous ce que vous observez ?
Je rougis violemment, avant de chuchoter ma réponse : à part quelques taquineries, nous n’avions jamais fait qu’effleurer ce domaine d’étude.
– Mon cousin comme vous le savez, mon père a résolu de me marier à un homme âgé et sans doute expérimenté, mariage auquel je ne trouvai moyen d’échapper. Je souhaite m’instruire dans le seul domaine auquel on ne céderait pas à mon désir de savoir. L’observation de mon frère m’y aide.
Mon cousin sourit et s’allongea, m’invitant à faire de même.
– Observons donc ensemble, ma cousine. J’ai moi-même des connaissances approfondies sur le sujet, je pourrai vous donner quelques conseils et vous enseigner mon savoir, voire vous permettre d’expérimenter.
Je soutins son regard.
– Il me semble que c’est la démarche de nos philosophes, mon cousin, expérimenter, observer, réfléchir, déduire, puis enseigner, mais avant tout expérimenter.
– Tout à fait. Je suis ravi de constater que vous êtes en tout point une jeune femme éclairée. Mais commençons par observer, si vous le voulez bien, votre frère n’est pas vraiment un modèle en la matière.
Nous observâmes donc mon frère couché sur la servante. Robe et jupons relevés, jambes écartées, la fille s’ouvrait à lui, qui s’activait en elle, toujours habillé, ayant juste sorti son vit pour la posséder. Il bougeait d’avant en arrière, haletant comme lorsqu’il s’exerçait (fort mal) au fleuret. Il semblait plus doué à viser dans le cas présent que face à un adversaire armé, peut-être devrait-il placer des images de vulves sur ses opposants lors des duels
Je ne savais que faire. Je n’avais pas le sentiment d’apprendre grand-chose : c’était le même rituel qu’à l’accoutumée. J’avais déjà vu un étalon saillant une jument ; autant dire que j’avais mieux compris ce qui arrivait qu’en regardant mon frère et la servante empêtrés dans leurs vêtements et leur remuement sans harmonie.
Je me tournai vers mon cousin et vis qu’il avait trouvé comment s’occuper : il avait dénoué les rubans de sa culotte, détaché les boutons et sorti son membre pour le caresser doucement. Il perçut mon mouvement de tête et me fit signe de l’imiter. Il chuchota :
– Expérimentez, maintenant, ma cousine
J’hésitai.La vue de sa verge me troublait profondément, alors qu’il semblait tout naturel à mon cousin de la caresser devant moi. Je restai quelques instants à le regarder, attirée malgré moi par ce membre long, épais, de belle couleur, surmonté d’une partie plus foncée et renflée que j’avais irrépressiblement envie de toucher.
Mais ce n’était pas en restant timorée que je deviendrais une femme libre. Je relevai donc (difficilement) ma robe et les différents jupons qui recouvraient mes jambes et cherchai de ma main mon sexe, humide. En toute sincérité, je ne savais que faire. Mon cousin saisit mon autre main et la posa sur son membre, m’invitant à imiter son geste. Je sentis avec émotion la peau tendre sous mes doigts, et sous elle la dureté du vit bandé.
Je commençai alors à caresser son sexe, qui sous mes gestes prit encore plus d’ampleur. Son aspect me fascinait : il se dressait, énorme, au point que j’avais du mal à le serrer dans ma main, long, l’extrémité renflée d’une couleur rouge allant presque vers le pourpre. Je sentais la peau coulisser sous mes doigts. Mon cousin murmurait des mots inconnus jusque-là, m’indiquant ce que je touchais : son gland, sa hampe, le prépuce, le frein, le méat, les bourses
Lèvres entrouvertes, j’accélérai mon mouvement, ce qui fit gonfler davantage son vit. Mon cousin, se mordant les lèvres, glissa alors une main entre mes cuisses. Il trouva rapidement mon sexe et entama un pianotage délicat qui me fit haleter. Rapidement, j’eus l’impression que mon ventre s’enflammait, mon entrejambe devenant brûlant et réclamant des caresses jusque-là inconnues.
Haletante, perdue, je m’abandonnai complètement à mon cousin. Cuisses écartées, je bougeais mes hanches pour mieux accueillir ses doigts. Il acheva de m’allonger et, continuant de m’arsonner (il me chuchota que l’on disait ainsi), il vint placer son membre devant ma bouche. Je n’osai rien faire, même si cette magnifique érection me donnait une envie folle de la goûter. Il posa alors l’extrémité de sa virilité sur mes lèvres et poussa légèrement. Avide, j’ouvris légèrement la bouche. La douceur de son gland, coulissant en moi, me ravit. J’ouvris plus largement la bouche pour mieux l’accueillir. Il me pénétra alors plus profondément, le volume de sa turgescence m’écartant douloureusement les lèvres. Fort heureusement, il ne me mit pas toute la hampe : je n’avais avalé que la moitié de son sexe et je me sentais déjà étouffer
Mon cousin entama alors un mouvement lent et régulier de va-et-vient, en murmurant des indications sur la manière d’utiliser ma langue sur son membre. Désireuse de le satisfaire, je fis de mon mieux pour le lécher tandis qu’il s’activait dans ma bouche. Lorsqu’il pénétrait, je caressais son gland de ma langue ; je tâchais ensuite de l’enrouler autour de sa hampe quand il continuait à s’enfoncer. Lorsqu’il se retirait, je plaquais ma langue le long de son frein, appuyant autant que je le pouvais sur le relief, jusqu’à ce que je sentisse à nouveau le gland et le méat. La sensation de ce léger creux où je glissais l’extrémité de ma langue avant d’à nouveau caresser le gland m’enchantait. Fort heureusement, son membre me bâillonnait, étouffant les bruits de mon plaisir.
Mon cousin accéléra ses mouvements, harmonisant son rythme à celui de ses doigts qui me travaillaient. Mes hanches allaient à la rencontre de sa main ; je finis par ne plus parvenir à me concentrer sur sa verge, tant le plaisir s’emparait de moi.
Je saisis la main de mon cousin, l’incitant à m’enconner plus vigoureusement de ses doigts, tandis que sa verge étouffait mes gémissements prolongés. Il commença alors à me fouailler sauvagement, produisant des bruits mouillés entre mes cuisses, me faisant perdre tout contrôle. Je m’agitai convulsivement sous ses gestes, resserrant involontairement mes lèvres sur son membre, gémissant en continu, jusqu’à plaquer sa main en moi en m’arquant violemment. Je sentis au même moment, tandis que le plaisir me submergeait et me faisait perdre conscience de toute réalité, sa verge enfler. Il l’enfonça alors entièrement dans ma bouche, m’emplissant complètement. Un haut-le-cur me saisit, tant la longueur de son membre m’étouffait, mais mon cousin avait saisi ma tête pour se maintenir profondément enfoncé, ses bourses écrasées contre mon menton. Paniquée, j’essayais de respirer en tâchant de vaincre la nausée qui me gagnait.
Sa verge fut alors parcourue d’une pulsation rapide, montant de la base jusqu’au gland. Je sentis un liquide chaud envahir ma bouche. Immédiatement, une autre pulsation, davantage de chaleur liquide m’emplissant. Le goût âcre m’envahissait. Entre deux halètements, mon cousin murmurait :
– Allez-y, ma cousine, respirez, puis avalez, respirez, puis avalez, tout ce foutre est pour vous, tout ce plaisir est de votre fait, prenez-en votre part, goûtez ma jouissance
Je n’arrivai pas à m’y plier ; le foutre finit par déborder et s’échapper de mes lèvres, glissant sur mon visage, mon menton, mon cou.
Mon cousin finit de décharger, avant de se retirer. Il s’allongea quelques minutes en silence à mes côtés.
J’entendais toujours mon frère ahaner sur la servante, qui couinait sous ses efforts.
Mon cousin finit par s’asseoir et se rajuster. Il m’aida délicatement à essuyer le foutre qui avait coulé sur mon visage, me baisant de temps à autre les lèvres et le cou, puis il passa doucement son mouchoir entre mes jambes, humides de mon plaisir.
Nous finîmes par nous relever en silence et nous éloigner ; mon frère besognait toujours laborieusement, peinant à jouir : finalement, ses ébats s’avéraient sans intérêt, maintenant que mon cousin se chargeait de mon éducation.
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Les jours suivants, j’évitai soigneusement mon cousin. Encore pleine du plaisir coupable qu’il m’avait procuré, j’avais le sentiment que tout le monde pourrait le comprendre si mes yeux venaient à croiser les siens.
Je m’appliquai donc à obéir strictement à ma mère et ma gouvernante, à leur grand étonnement : habituellement, je contestais tout ce que l’on m’imposait. Là, j’acceptais tout, les fastidieuses séances de broderie, les flâneries ennuyeuses dans le jardin occupées à réciter avec ma gouvernante les Devoirs de l’Epouse, les laborieuses leçons de musique mon absence de talent les rendaient toujours nécessaires, à 18 ans passés.
Je finis par me reprendre : un tel changement risquait au contraire de rendre mon entourage méfiant. Je repris donc progressivement mes habites rebelles, au soulagement de ma mère, qui finit par me confier qu’elle m’avait cru tombée en mélancolie, et au désespoir résigné de ma gouvernante, qui manifestement attendait avec impatience mon mariage.
Mon cousin semblait avoir compris mon attitude. Voyant que je l’évitais, il n’avait pas insisté et avait passé du temps à chasser, parcourir la campagne, visiter les ouvrages en cours de réalisation que mon père s’enorgueillissait de mettre en uvre pour assainir les marais, discuter avec le maître d’uvre du barrage en construction
Au bout d’une semaine toutefois, il recommença à passer du temps en journée avec nous, ravissant ma mère par ses plaisanteries délicates et affirmant qu’il souhaitait jouir de notre compagnie, lui qui passait trop de temps dans les superficialités de la Cour. Il nous narrait les dernières anecdotes parisiennes et les nouveautés de l’esprit. Monsieur de Voltaire avait commis une nouvelle tragédie, encore plus larmoyante que la précédente dont il tirait un orgueil démesuré, mais on lui attribuait aussi, à mots couverts, une petite uvre bien rebelle et quelque peu polissonne sur un jeune homme naïf parcourant le monde à la recherche de sa bien-aimée, conte fantasque qui n’était pas dénué d’intérêt pour qui souhaitait s’instruire..
Ayant lu en secret le conte censuré (Candide) que mon cousin m’avait fait parvenir en secret voilà quelques mois, je souris et me mêlais de la discussion en affirmant au grand dam de ma mère que quelques polissonneries méritaient sans doute l’indulgence si l’ouvrage était instructif, et que cette cause produisant cet effet tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ma mère, perdue, abandonna le sujet. Mais je me souvenais parfaitement des premières pages du conte où le précepteur de Candide montrait « causes et effets » à une jeune femme dans les buissons du château ; le regard amusé et appuyé de mon cousin m’assura qu’il m’avait entendue.
Nous finîmes par nous retrouver dans un bosquet du jardin, alors que ma mère m’avait demandé de l’accompagner dans ses promenades pour « m’instruire » auprès de mon si lettré et savant cousin. J’avais souri avec innocence et enthousiasme, affirmant à ma chère mère devant mon cousin à quel point j’étais toujours avide d’apprendre.
A peine fûmes-nous à l’abri des arbres et buissons que je me jetai dans ses bras. Il m’embrassa, baisa ma bouche, mon cou, fit courir fiévreusement ses doigts le long de mon corsage et remonta hâtivement ma robe ainsi que mes jupons.
Je défis rubans et boutons pour saisir son vit, déjà en érection. Il m’enfonça ses doigts alors que je commençais à le paumoier. Nous étions toujours debout, nous dulcifiant l’un l’autre ; il mordillait mes lèvres par moment, je répondais en serrant davantage mes doigts sur lui, le faisant gémir. Il me guida, m’indiquant mieux comment procéder, me faisant changer de rythme, d’amplitude, me montrant aussi comment il parvenait à me donner du plaisir.
Je finis par chuchoter :
– Puis-je vous reprendre en bouche ? Je voudrais goûter encore votre eau-de-vit.
Il sourit à mon piètre jeu de mots et cessa de me doigter.
– Vous avez raison, ma cousine, c’est ainsi que procèdent les philosophes : en réitérant les expériences, pour assurer leurs connaissances. Qu’avez-vous donc déduit de notre expérience précédente ?
– Qu’une femme peut connaitre le plaisir sans l’aide d’une verge, qu’un homme peut se satisfaire d’une bouche et que vous avez la capacité de littéralement me noyer de plaisir, pour ne pas dire dans votre plaisir.
Mon ton de reproche ne lui échappa pas. Il rit et baisa affectueusement ma joue.
– Navré pour cela, chère cousine, votre habileté m’a fait décharger plus abondamment que je ne l’avais anticipé ; mais en vous entrainant à avaler plus vite vous éviterez toute noyade hors celle de la vague qui vous emportera dans l’océan du plaisir. Enfin, recommençons donc et apprenons, puisque c’est votre désir.
Je m’agenouillai et entrepris de lécher sa verge. Je commençai par les bourses, dont la texture et la consistance contrastaient étrangement avec celles de la hampe. Molles, de peau ridée, elles se laissaient prendre en bouche, se déformant légèrement lorsque je serrais mes lèvres sur elles. Mais lorsque je remontais sur la hampe, je ne rencontrais plus que dureté exigeante : mes lèvres ne pouvaient plus que caresser, et ma langue laper, lécher avidement, tantôt de la pointe, tantôt plus largement.
Mon cousin m’encourageait, me félicitant de mon habileté et mon inventivité, haletant occasionnellement, surtout lorsque je glissais mes lèvres sur son gland et m’attardais sur le méat. Je finis par l’engloutir avec délice et entamer un léger mouvement, sans oser le prendre complètement dans ma bouche.
Il me laissa faire quelques minutes puis se retira, la verge pourtant bien érigée.
Je le regardai, toujours agenouillée, perplexe et déçue. Lui aurais-je déplu ? Il me sourit.
– Vous êtes absolument parfaite, ma cousine ; il semblerait que vos aptitudes naturelles au plaisir rendent mon instruction inutile.
Je me figeai, interdite.
Il s’agenouilla à mes côtés.
– Inutile Du moins dans le domaine de ce que nous nommons fellation, ce délice que me procurent vos lèvres et votre langue. Toutefois, j’aimerais davantage vous instruire dans une autre forme de plaisir, si vous l’acceptez.
Je ne pus m’empêcher de sourire.
– Mon cousin, tout ce que vous pourrez m’apprendre est bienvenu ; mon futur époux ne sera que plus satisfait si je suis mieux en mesure de le contenter.
– Acceptez-vous donc de me laisser conduire la suite ?
Je ris.
– Bien sûr, pourquoi insister ainsi ?
– Hum, vous verrez Certaine, donc ?
– Il suffit mon cousin, je le veux, voilà tout. Cessez de me prendre pour une mijaurée et instruisez-moi vite.
Il se tut et, le regard brillant, m’allongea sur le ventre, me dénuda jusqu’aux hanches en relevant ma robe et mes jupons jusqu’à ma tête, écarta mes fesses et plaça l’extrémité de son phallus contre mon illet. Je tentais de le repousser : j’avais entendu les servantes que j’écoutais, cachée en cuisine, insister sur le terrible péché que constituait cet acte (ce dont, en libre penseuse, je me moquais bien), et surtout la douleur qu’il provoquait. Mon cousin insista, chuchotant :
– Ne craignez rien, vous allez apprécier ce moment.
Prisonnière de ma robe relevée qui gênait les mouvements de mes bras et m’étouffait un peu, entourée de mes jupons volumineux, je n’avais guère de choix. Je finis par le laisser faire. Sentant ma résistance cesser, il s’appuya franchement sur moi et me pénétra. La douleur se révéla fulgurante. Je me retins de crier : mon corps transpercé me paraissait en feu, il me semblait qu’il m’avait planté non son braquemart mais un cruel poignard. J’avais placé mes mains sur ma bouche pour ne pas crier.
Je croyais que mon supplice était accompli, mais non Mon cousin ne m’avait enfoncé qu’une partie de son vit, je le compris lorsque je le sentis pousser, écartant mes chairs endolories, son dard me déchirant alors que mes fesses le sentaient coulisser en moi. La pénétration fut longue : mon corps peinait à accepter son sexe, énorme et long comme j’avais pu le constater lors de la fellation ; je souffrais sous la dilatation. Au bout que quelques minutes toutefois, je sentis avec soulagement ses bourses contre ma peau : il m’avait entièrement emmanchée.
Il resta ainsi un moment ; la douleur se calma. Il haletait.
– Ma cousine, vous êtes divinement étroite Je sais que vous souffrez, mais vous apprendrez bien vite à goûter ce plaisir que l’Eglise nous interdit. Laissez-moi vous y conduire, laissez-moi vous instruire. Je ne vous ferai que du bien.
Il commença alors à s’activer doucement en moi. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer les servantes que mon frère soumettait. Je me figurais ma position, entièrement soumise aux mouvements et à la verge de mon cousin, besognée comme une domestique, en secret, étouffant mes gémissements. Cette pensée écarta la souffrance, je me pris à apprécier la pénétration et à répondre de mon corps à l’emmanchement désormais vigoureux que me faisait subir mon cousin. Haletant plus fort, il attrapa mes hanches pour approfondir la sodomie. Je tâchais de participer, ondulant maladroitement sous lui, toujours empêtrée de robe et jupons. Il poussait un halètement étouffé à chaque fois qu’il forçait son braquemart en moi, et murmurait en ressortant :
– Vous êtes plus brûlante qu’une catin Je voudrais vous posséder ainsi des heures Oh, serrez bien vos adorables fesses sur moi, ma cousine quel plaisir de vous emmancher ainsi
Je glissai une main entre mes cuisses, reproduisant le mouvement que m’avait appris mon cousin lors de notre première expérience. Je me mis alors à gémir, essayant tant bien que mal de rester silencieuse. Entendant mon plaisir, mon cousin accéléra, ravivant un peu la douleur. Il me besognait si fort que le bruit de son vit entrant et sortant couvrait ses halètements. Je me sentais dilatée à l’extrême, mais la souffrance avait disparu. Seul demeurait le plaisir de me sentir offerte à mon cousin, sa verge me possédant avec vigueur, son corps m’immobilisant sous lui.
Mes gémissements s’intensifièrent au point que mon cousin me bâillonna de la main. Ce faisant, il approfondit ses mouvements, jusqu’à ce que la sodomie devînt brutale. Je me laissai entièrement dominer par son rythme et son plaisir. Je finis par jouir, crispée sur mes doigts, criant de plaisir dans sa main qui me réduisait toujours au silence.
J’avais joui depuis un moment mais il continuait à besogner, ses halètements devenant ahanements. Il finit par agripper mes épaules et envoyer brutalement son bassin contre moi. Je sentis sa verge gonfler encore davantage, m’arrachant un léger cri, tandis que ses bourses pulsaient. Immédiatement après, un liquide brûlant se répandit en moi. Son foutre chaud me remplit, sa verge enflée l’empêchant de sortir par mon anus. Il ahana à nouveau, je sentis une nouvelle giclée. Cela dura longtemps. Il n’avait pas déchargé ainsi dans ma bouche la semaine précédente : visiblement, mon fondement lui plaisait davantage.
Je ne sais combien de fois je le sentis se contracter tandis que son vit pulsait en moi. Un cri étouffé ponctuait à chaque fois son plaisir, je lui répondais d’un léger gémissement, tirant plaisir de son plaisir, de savoir qu’il aimait à me verger ainsi et m’emplir de sa jouissance. Le foutre déborda, mon corps saturé de fluide n’en pouvait accepter plus.
Il finit par s’apaiser puis se retirer.
Je n’osai pas bouger : je sentais le liquide séminal couler hors de mon anus sur le bas de mes fesses, vers mes cuisses ; je craignais de tacher mes habits.
Mon cousin m’aida à me redresser, soulevant ma robe pour éviter toute souillure, et me fit accroupir. Mon corps relâcha dans un bruit mouillé une longue coulée de foutre. Mon cousin m’introduisit deux doigts dans le fondement pour l’élargir et faciliter l’écoulement. Je ne pus m’empêcher de haleter discrètement.
Au bout de quelques minutes, il me sembla que je pouvais me redresser sans crainte de salir mes jupons. Je regardais l’herbe sur la place où je m’étais tenue accroupie : elle était entièrement blanche du liquide poisseux.
– Veuillez excuser la durée et l’expansion de mon plaisir, chère cousine, mais les attraits de votre corps s’avèrent bien trop puissants pour mon âme : je n’ai su me réfréner, d’autant que je me suis tenu une éternelle semaine loin de vos charmes
Je me serrai contre lui, ravie.
– Mon cousin, c’est un tel bonheur de vous être agréable de cette manière Prenez tout le plaisir que vous voulez en moi, avec tout le temps qu’il faudra : j’aime à vous sentir vous répandre ainsi, à m’honorer de votre jouissance et de votre savoir dans un domaine où j’ai si peu d’instruction.
Il baisa délicatement mes lèvres.
– Vraiment, cousine ?
– Vraiment, cousin.
– Souhaitez-vous que nous poursuivions votre instruction ?
Mon cur bondit de joie. Je ne voulais que cela.
– Au plus tôt, s’il vous plait, mon cousin
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C’était désormais devenu une habitude. En milieu d’après-midi, je quittais le boudoir où mon maitre de musique me faisait pratiquer harpe et flûte ; le sot critiquait ma façon de placer la harpe entre mes jambes et celle de tenir l’instrument à vent contre mes lèvres, alors que mon cousin me disait la plus talentueuse pour écarter mes jambes sous lui et prendre son instrument à lui dans ma bouche. Ensuite, je prétendais aimer flâner dans la galerie puis dans la serre avant de rejoindre le petit salon du premier étage où ma gouvernante m’attendait pour la broderie.
En réalité, je courais jusqu’à un réduit obscur où m’attendait mon cousin. Debout, je me pliais face au mur, l’aidant à relever robes et jupons. Il m’enfilait presque tout de suite, son braquemart raide pénétrant mon oeillet, et s’activait puissamment en moi. J’avais compris comment le faire venir vite : je me contractai sur son membre (je l’entendais alors haleter violemment, se retenant de gémir) jusqu’à ce que son foutre gicle et me remplisse. Il se retirait ensuite, j’essuyais hâtivement son plaisir qui ne manquait de couler de mon anus. J’eusse aimé le garder un peu sur moi, mais l’odeur âcre eût été révélatrice de notre faute.
Parfois, il préférait me mettre à genoux et répandre son plaisir sur mes lèvres, après m’avoir vigoureusement vergé la bouche : j’avais appris à mieux accepter la longueur de son membre en moi, parvenant à le prendre entièrement sans nausée. Dans ce cas, il attrapait ma tête à deux mains et foutait mes lèvres comme il me sodomisait, activement, coulissant rapidement en moi, jusqu’à ce que sa semence jaillisse. S’il ne se retirait pas avant de décharger, j’avalais au mieux, même si généralement une partie s’échappait à la commissure de mes lèvres, m’obligeant à lécher le surplus.
Alors, il restait du temps pour qu’il active sa langue sur et en moi. Quelquefois, il dénudait ma gorge et baisait délicatement mes seins et tétins, jouant de sa langue sur les extrémités que mon plaisir dressait. Mais surtout, je me plaçais jambes écartées, il s’agenouillait et lapait activement mon entrejambe, jouant habilement de ses doigts sur moi, jusqu’à ce qu’à mon tour je plaquasse sa tête contre mes cuisses. Il plantait alors sa langue en moi, sensation qui me ravissait : il me fallait toujours mordre mes lèvres pour ne pas crier, le corps arqué contre cette tête, ces lèvres, cette langue, ces doigts qui me conduisaient à l’extase.
Ces moments de ravissements me faisaient oublier l’échéance que je redoutais : mon mariage, qui me semblait lointain mais ne cessait de s’approcher.