Rappel de lépisode précédent :

Amandine Blenon, une notable proche de la quarantaine, et sa fille Laura, 18 ans, sont victime dun odieux chantage de la part dun homme daffaire richissime appelé David Angel qui les contraint à se donner à lui pour sauver leur famille lors dune avilissante soirée mais ce nest que le début de la déchéance pour ces jeunes femmes.

CHAPITRE 1

Une demi-heure après avoir pleinement profité du corps dAmadine, Angel congédia Laura pour rester seule avec sa mère quil avait faite sassoir sur un des canapés. S’il s’était rhabillé, il lui avait signifié de rester entièrement nue ; même s’il n’était plus question de la baiser, il ne comptait pas se priver de quelques menus plaisirs. En fait, il prolongeait sa présence dans cette demeure dans le but régler certains détails essentiels qui ne pouvaient attendre.

— Signe-ça, lui ordonna-t-il en lui tendant plusieurs documents.

Elle le fixa avec un air de chien battu qui aurait pu l’attendrir s’il avait eu un cur. Elle était encore sous le choc de ce qu’il venait de lui faire subir et ne comprenait plus vraiment ce qui lui arrivait.

— Ca ce sont les documents de cessation de la maison. Je veux que ta sur et sa famille aient vidé les lieux avant la fin de la semaine.

Encore cet air de chien battu, une envie de lui envoyer une baffe lui traversa lesprit mais il doutait de l’efficacité d’une telle méthode ; même lui devait de temps faire preuve d’un peu de tact de temps en temps.

— Ils vont certainement te haïr, reconnut-il, mais ils oublieront très vite en découvrant l’endroit où ils vont habiter désormais.

Il vit une petite lueur d’espoir apparaître dans son regard, c’était déjà ça mais le pire restait à venir.

— Celui est une attestation pour le juge des enfants qui certifie que tu renonces à ton autorité parentale sur Maria au profit de ton père. Un ami s’est déjà arrangé pour accélérer la procédure, elle pourra déménager elle — aussi avant la fin de la semaine.

— Maria… partie… , articula-t-elle, avant la fin de la semaine ?

— A moins que tu n’aies envie qu’elle n’assiste aux prochaines soirées de ce genre que je compte organiser… ou qu’elle y participe ?

Ce dernier argument porta comme un coup de massue, Amandine saisit son stylo et signa immédiatement. Angel était persuadé que la petite serait chez son grand-père dès le lendemain. Il pouvait partir l’esprit serein ; une bonne partie de son contrat était déjà remplie.

CHAPITRE 2

Assis à l’arrière de sa voiture, Angel sourit quand ils croisèrent le véhicule de la petite famille d’Amandine. Ils ne se doutaient pas de la mauvaise surprise qui les attendait.

Lhomme daffaire fit un signe à son chauffeur et celui-ci fit remonter la vitre de séparation. Il prit son téléphone pour contacter un des autres membres du club.

— Allô Juge, dit-il, la petite opération s’est passée de la plus belle des façons. Je vous ferais parvenir les documents de renoncements dans la matinée comme prévu.

— Superbe, répondit son interlocuteur, vous devez être ravi.

— Et vous le serez vous aussi. Laura est comme vous les aimez, jeune, belle et d’une docilité surprenante. Comme convenu, je vous ai préservé son illet anal.

— Vous êtes bien digne du club, répondit le juge. Nous nous reverrons donc à la réunion, rajouta-t-il avant de raccrocher.

Angel fit de même en souriant. Le Club avait changé sa vie.

CHAPITRE 3

Il s’agissait d’un groupe très fermé d’hommes qui avaient su se réunir autour de centres d’intérêts très particuliers. Un groupe de 4 hommes très riches et très puissants qui s’étaient rencontrés tous par hasard. En fait aucun ne pouvait dire exactement ce qui les avait conduits à former le club. En dépit de leur richesse, ils n’évoluaient pas tous dans les sphères.

Angel était un étranger à cette petite région. Devenu milliardaire grâce aux nouvelles technologies, il avait ensuite continué à prospérer dans des affaires diverses mais il avait fini par s’y ennuyer au point de laisser la gestion de l’essentiel de son groupe financier à des sous-fifres qui se contentaient de le faire vivoter. Il s’était ensuite lancé des dizaines de défis tous plus aventureux les uns que les autres à travers le monde mais même l’aventure finit par devenir lassante et c’était un trentenaire blasé qui avait échoué dans cette région avec l’impression que sa vie était terminée alors qu’elle ne faisait que commencer. Le club avait changé cela.

L’honorable juge Jules De Saint Servier était un personnage totalement différent, il est de loin le plus vieux des membres du club. C’est un notable influent, juge et officiellement politique de second rang mais en réalité véritable tête pensante du parti de droite, au pouvoir dans la région, il était l’un des hommes les plus puissants de la région. En apparence, c’était un homme bien dans sa peau mais en réalité c’était un géant qui bouillait de devoir vivre au milieu des fourmis, obligé de restreindre ses désirs à cause de l’éducation psychorigide qu’il avait subie. Le club lui avait ouvert de nouveaux horizons et permit d’oser enfin abuser de ce pouvoir si immense qu’il possédait à la seule fin d’assouvir sa perversion qui était sans limite.

Guillaume Uron était le plus jeune membre du club. C’était le fils cadet d’une des plus grandes fortunes de la région, sa plus grande honte aussi. Alcool, drogues, femmes et autres plaisirs réprouvés par la morale, il n’y avait rien que le jeune fils Uron n’avait pas essayé au point que son père l’ait totalement déshérité au seul profit de son aîné… mais c’était sans compter sur la providence qui a voulu qu’après la mort naturelle du père, un tragique accident de voiture ait conduit à celle du frère et de toute famille. Uron s’est retrouvé donc finalement millionnaire et s’est apparemment assagi. Apparemment seulement car en réalité, l’efficacité de son action et sa détermination avait attiré l’attention des membres du club qui lui avait offert un nouveau terrain de jeu plus à ce sa mesure.

Le dernier membre du club se nommait Guillermo Diaz et, contrairement aux précédents, il n’était pas issu de la haute société. C’était un immigré qui avait commencé sa vie à travailler sur les chantiers mais c’était aussi un homme d’une intelligence rare qui à force de détermination avait réussi à se forger un empire dans le monde des services. Désormais, le simple petit ouvrier commandait un vaste réseau qui fournissait à des milliers de clients des centaines de services à domicile allant du ménage à l’enseignement. Une véritable petite armée de petits serviteurs dévoués pour satisfaire les plus nantis de la société régionale… et autant de petits espions qui constituaient un mine d’information inépuisables pour découvrir tous leurs secrets les plus inavouables.

Comme Angel l’avait déjà dit le club avait changé leur vie à tous car il leur avait révélé une réalité. Ils étaient riches et puissants et pourtant tous se sentaient bridés, lassés pour la simple et bonne raison que ce monde était trop étroit pour eux. Ils avaient donc décidé de repousser les limites et de profiter de tous les plaisirs que la vie leur offrait car sils étaient puissants, il restait tant à faire encore dans cette région et ne satisferait que quand ils tiendraient la région dans le creux de leurs mains. Et puis il y avait le sexe.

Tous tant qu’ils étaient, ils n’avaient jamais eu de mal avec les femmes, l’argent et le pouvoir étaient de puissants aphrodisiaques, mais cela ne leurs suffisaient plus ; ils voulaient plus. Ils voulaient désormais des plaisirs plus absolus avec des femmes moins accessibles. Traquer une femme comme une proie lors une chasse pour finalement la contraindre à tout leur céder sans aucune limite : Voilà leur plaisir total.

Pour sceller officiellement la naissance du club qui n’était pour l’instant qu’un simple groupe d’amis, ils avaient donc décidé d’ouvrir leur cheptel de victimes. Chaque membre du groupe s’était vu fixé un liste de trois victimes à avilir. Il devait choisir lui-même deux des noms et l’un des autres membres lui imposant le troisième. Les règles étaient simples : interdit de les contraindre par la violence directe (pas question de les brutaliser pour les forcer à vous obéir) ni de les acheter ; ce serait trop facile. Pour le reste, tous les coups sont permis : chantage, mensonge et autres tricheries. Une fois les 12 victimes attrapées, le club se réunira pour fêter cela dignement.

Angel observa sa liste personnelle. Il pouvait rayer les deux noms d’Amandine et Laura Blenon, Laura ayant été sa « figure imposée » par le juge. Il reporta son attention sur le troisième nom : Christine Veron.

CHAPITRE 4

La journée était calme au centre d’hébergement. C’était à cet endroit que Christine, 31 ans, occupait le poste d’éducatrice spécialisée depuis des années. Sa fonction : assister les personnes qui vivaient en ce lieu dans leurs démarches administratives, leurs recherches d’emplois, de logements ou tout simplement pour les recadrer quand elles dépassaient certaines limites ou qu’elles connaissaient des passages à vide dangereux. Les gens qui vivaient en ce lieu, des hommes et des femmes en situation précaire majeure mais de tout âge avaient souvent besoin de tout cela et c’était souvent épuisant. Ce jour-là cependant, le centre était très calme. C’était le week-end, elle est assurait une permanence. Ces longues journées étaient pesantes pour cette jeune femme qui devait souvent les passer seule à attendre dans un centre vidé de ses résidents qui ne rentraient que dans la soirée. Heureusement, elle savait que bientôt ce genre dobligations ne seraient plus de son ressort puisquelle serait bientôt nommée au poste de directrice du centre. On pouvait penser quelle était bien jeune pour occuper une telle fonction mais quand on était la fille de Jacques Veron, le fondateur du réseau de centre daccueil pour sans-abris de la région de Lilleland et récemment disparu, et quon sinvestissait corps et âme dans son métier depuis la fin de ses études voici presque 10 ans, on ne pensait pas que cet honneur venait trop tôt.

On sonna à l’interphone et une voix d’homme qu’elle ne connaissait pas déclara qu’elle voulait réaliser une démarche pour être accueillie au centre. Elle lui ouvrit et vit un homme monter les escaliers qui conduisaient à son bureau. Par soucis de discrétion, elle ferma la porte derrière lui puis elle le fit s’assoir à son bureau avant de s’installer en face de lui.

Etrangement, elle se sentit mal à laise en présence de cet homme car il ne ressemblait pas du tout aux habitués de ce lieu. Il n’était certes pas habillé élégamment mais tout dans son comportement indiquait qu’il venait d’un milieu bien plus aisé qu’il ne voulait le faire croire. Elle eut alors langoisse de se retrouver en face dun malade alors quelle se retrouvait sans assistance. Cependant, l’homme ne montrait aucun signe de nervosité.

— Bonjour, dit-elle en tentant de cacher au mieux appréhension. Que puis-je pour vous ?

-Comme je vous l’ai dit, je me retrouve dans une situation délicate. La personne qui me logeait depuis quelques temps vient de me mettre à la porte et je me retrouve désormais à la rue et je ne sais pas où aller. Un ami m’a dit que je pouvais venir ici.

— Oui bien sûr, fit Christine qui se détendit devant ce discours qu’elle ne connaissait que trop bien. Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour vous mais avant je vais avoir besoin d’informations. Vous avez une carte d’identité ?

Pour toute réponse, l’homme sortit une petite enveloppe qu’il posa sur la table.

— Tout est là, fit-il laconique.

A Suivre…

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