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L'héritage de Franck ou Histoire de Famille. – Chapitre 26




Antoine espérait que Charlotte fasse partie de ces femmes curieuses qui aiment écouter les conversations qui ne les concernent pas. Il avait remarqué chez un grand nombre de ses conquêtes un certain goût pour ce style d’activité : écouter la conversation de la table voisine quand elles sont au restaurant. Charlotte, au début de leur relation, quand il l’emmenait au restaurant, elle n’avait d’yeux que pour lui et se moquait de ce qu’il pouvait bien se dire aux tables voisines, mais la dernière fois qu’ils sont sortis, elle lui a demandé en sortant s’il avait prêté attention au propos de la table voisine et lui en donna le sujet. Cela les avait fait rire, mais Antoine y avait vu aussi un bon augure pour son plan. Sur le chemin qui menait à son logement, il ne pouvait ne pas y repenser. Il espérait qu’elle était mure et qu’elle serait intriguée de la venue de Marc.

En entrant chez lui, ils s’embrassèrent de suite. Il avait laissé le sac de Charlotte dans l’entrée et avait dirigé sa compagne vers le salon. Ils s’écroulèrent plus qu’ils se posèrent sur le canapé, Antoine embrassait, caressait et déshabillait Charlotte. Elle était entièrement nue quand on sonna. Les vêtements étaient éparpillés dans tout le salon, elle paniquait.

–    Tu attends quelqu’un ?

–    Non

Antoine joua aussi la surprise, mais se leva pour aller ouvrir.

–    Je vais m’en débarrasser le plus vite possible. Prends tes affaires et va dans la petite pièce à côté.

Il lui montant une petite alcôve  sans porte. Elle ramassa ses vêtements et s’y réfugia. Elle s’est assise à même le sol, le dos appuyé contre le mur, de telle façon qu’on ne puisse la voir du canapé.

–    Je suis assez pressé.

–    Tu as une coquine et tu ne veux pas me la montrer ?

Charlotte n’eut aucune peine à reconnaitre la voix de Marc. Si jamais il l’a trouvé là, que dirait-il ? Il informerait certainement sa mère et elle connaissait assez sa mère pour savoir qu’elle ferait tout ce qu’elle peut pour empêcher sa fille de revoir Antoine.

Antoine jouait à merveille l’homme embarrassé qui n’arrive pas à se défaire de son visiteur.

Ils parlèrent un peu boulot, blaguèrent beaucoup et Charlotte, ne pouvait faire rien d’autre que rester là à attendre et à écouter.

 Petit à petit, ils amenèrent la conversation là où il voulait. Marc moqua son ami sur ses goûts.

–    On se connait depuis assez longtemps pour savoir qu’elle type de femme tu aimes.

Charlotte en les entendant discuter des anciennes maitresses d’Antoine sentit monter en elle une petite pointe de jalousie. Elle savait pourtant qu’elle n’était pas la première et quelque part, elle en profitait, elle avait la chance d’avoir un homme, un vrai qui sait comment prendre une femme, comment la satisfaire et lui offrir du plaisir. Elle est certaine, même si elle n’a jamais essayé, qu’un jeune homme de son âge et sans l’expérience d’Antoine ne saurait lui offrir la même chose.

–    Oui je sais, toi, tu adores éduquer, tu aimes qu’une femme ne sache pas trop comment s’y prendre pour t’occuper de son éducation.

Charlotte écoutait les propos d’Antoine au sujet de Marc.

–    J’avoue, j’adore et moi je sais que tu es tout l’inverse, une femme sans expérience, tu as toujours trouvé cela d’un véritable ennuie tu veux qu’elle étonne, te surprend et sache prendre les choses en main.

Marc entrait parfaitement dans son personnage, celui qui aime éduquer et faisait, comme convenu entre les deux compères, jouer le rôle du mec qui aime les femmes déjà bien « dégourdies » à Antoine.

–    M’ennuie, non ce n’est  pas le terme, mais c’est vrai qu’une femme bien au fait de la chose, cela fait gagner du temps et permet à chacun d’y trouver son plaisir.

Ils continuèrent sur ce thème et avec le même rôle pendant un petit moment. Charlotte les écoutait et prenait conscience qu’elle devait un peu décevoir Antoine par son inexpérience, même s’il semblait lui montrer le contraire.

–    En fait, il faudrait que je les dégrossisse pour te les offrir.

Plaisanta Marc. Ils s’amusèrent ensuite sur cette proposition en la déclinant sous plusieurs formes. Ils délirèrent en sachant très bien que Charlotte entendait tout ce qu’ils disaient et en espérant que cela lui donne l’idée de suivre cette voie.

Marc se décida enfin à partir et Charlotte se retrouva enfin seule avec Antoine. Elle s’approcha du canapé pour rejoindre Antoine, mais celui-ci lui proposa de continuer dans la chambre.  Les propos d’Antoine étaient prévenants tout comme son comportement. Elle ne put s’empêcher de se remémorer les anecdotes qu’Antoine avait partagées avec Marc et elle se maudit de ne pas savoir vraiment comment s’y prendre pour lui faire vivre des émotions aussi intenses dans ses bras.

Antoine l’ignorait encore pour l’instant, mais son plan fonctionnait à merveille. Elle n’avait pas encore pris la décision de prendre Marc comme professeur, mais se demandait quand même comment se dévergonder suffisamment pour être à la hauteur de ses attentes. Ils avaient dans leur discussion bien insisté sur le fait que Marc serait un excellent professeur. Sans la nommer, elle, ils avaient l’un et l’autre imaginé des situations où Marc initierait au goût d’Antoine une gourgandine en devenir, mais Antoine savait que cela ne suffirait pas, ensuite, Marc devait montrer son talent de comédien, non pas pour séduire Charlotte, mais pour lui faire comprendre qu’il serait l’homme de la situation. Mais cela serait pour plus tard pour l’instant, il profitait du weekend et s’amusait de voir Charlotte s’évertuer à se faire impudique et polissonne.

Pendant ce temps, Chantal se retrouvait avec Alain. Le trajet fut loin d’être de tout repos pour elle, Alain laissait aussi souvent que possible sa main trainer sur les jambes ou la poitrine de Chantal. Il lui demanda même de le masturber pendant qu’il conduisait, mais elle n’a pas accepté de le faire, ni d’ailleurs de le sucer, comme il lui a proposé à un moment. Quand il doublait un camion, il lui demandait de remonter suffisamment haut pour montrer sa petite culotte, elle refusa plusieurs fois, mais devant l’insistance d’Alain, finit par le faire une fois. Le routier les remercia d’un gros coup de klaxon.

 A peine était-il arrivé dans sa maison de campagne, qu’il proposa à Chantal de faire quelques courses. Sa valise posée, ils étaient donc repartis en voiture. Elle fut surprise quand elle vit qu’il laissa le supermarché et continua sa route jusqu’au centre-ville. Là ils prirent quelques petites ruelles et entrèrent finalement dans un petit magasin, qui de l’extérieur ne payait pas de mine.

Mais, à peine était-elle à l’intérieur qu’elle eut envie de fuir

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