J’appelle ça « la malédiction du meilleur pote ». Ou quand tu n’en peux plus de désirer une personne, mais que tu ne l’auras jamais parce qu’elle te considère comme son meilleur ami, et que si tu lui avouais la vérité, tu n’obtiendrais que le contraire de l’effet escompté : qu’elle s’éloigne de toi, irrémédiablement, déçue, furieuse après elle-même de n’avoir rien vu venir.

Le confident

Cette malédiction, j’en ai fait l’amère expérience pour la première fois à la toute fin du lycée, avec Amandine, une brune pulpeuse et délurée qui s’était subitement prise d’affection pour moi, sans doute pour mon côté gros nounours inoffensif. J’étais tellement en dessous de ses standards, avec mes kilos en trop et mes bonnes joues couperosées, qu’elle devait penser que toute méprise quant à la nature de nos relations était exclue. Et de fait, malgré le désir incommensurable qu’elle m’inspirait, j’étais, tout du long de notre relation de quelques mois, toujours resté à ma place, comme un chien bien éduqué qui sait que les délicieux plats sur la table ne sont pas pour lui…

Elle faisait fantasmer tous les mecs Amandine, avec ses jupettes et ses gros seins. Mais elle ne sortait qu’avec des garçons plus âgés. Nous étions des jeunes majeurs, à un mois des épreuves du bac, ses flirts, eux, possédaient leur propre voiture, un emploi et un appart. Ils venaient la chercher à la sortie des cours ces sacrés veinards, pour l’emmener vers on ne savait quelle destination secrète et certainement pas pour réviser.

Malgré la frustration et les moqueries (« – Alors Stéph’, tu crois qu’elle va finir par te dépuceler ? – Vous êtes trop cons les mecs ! – Oh allez, fais pas la gueule, sur un malentendu tu as tes chances ! »), être son bon ami n’était pas dénué d’avantages. Ainsi, elle me faisait parfois entrer dans sa chambre, l’après-midi, lorsque ses parents n’étaient pas là. Assise en tailleur sur son lit, elle me faisait part de ses états d’âme. Ce n’était pas très palpitant, car toujours à sens unique. Mais pendant ses longs monologues, je pouvais laisser vagabonder mon esprit ou regarder à loisir sa petite culotte. Les autres avaient beau rigoler, je savais que la plupart d’entre eux auraient donné cher pour pouvoir profiter d’un tel spectacle !

Parfois, Amandine me laissait seul, pour aller répondre au téléphone. J’en profitais pour inspecter ses tiroirs et admirer ses dessous. Elle « chaussait » du 85D et possédait déjà, à dix-huit ans seulement, de fort jolies dentelles. Dans sa table de nuit, derrière un fatras de petits objets sans importance, elle dissimulait des préservatifs parfumés et un vibromasseur rose… Mais c’est lors de nos virées à la plage qu’elle m’affola le plus. Je pouvais en effet l’y admirer en maillot ou, les jours les plus brûlants, jouir du privilège de lui enduire d’huile le dos et l’arrière des cuisses. Cerise sur le gâteau, il lui était arrivé – une fois, une seule fois de se changer devant moi, sans se cacher, en continuant à me parler comme si de rien n’était. Suite à cette vision de rêve, je m’étais souvent masturbé en essayant de me remémorer tous les détails de son corps de déesse : le triangle noir que formaient les poils humides de son pubis, ses gros nibards d’anthologie, naturels, mais qui avaient l’air d’avoir été refaits, son cul haut et ferme dans lequel j’aurais volontiers enfoui ou mon visage ou autre chose, un grain de beauté sur une de ses fesses, un autre à côté d’un de ses tétons…

Sur de cur

Toutefois, c’est avec une autre fille que j’ai le plus morflé. Rien à voir avec ce que j’avais enduré avec Amandine, car cette fois-là, désir charnel et amour tendre étaient étroitement liés.

J’avais fait la connaissance de Carine à l’université, la deuxième année. Nous étions tous les deux des caricatures d’étudiants en sciences humaines, vaguement rebelles, préoccupés davantage par les rave party et la défonce que par les livres complexes qu’on nous demandait de lire. Comme moi, Carine portait l’uniforme de la tribu : des vestes militaires, des grosses grolles en cuir et des piercings. Mais malgré tout cet attirail, elle demeurait très féminine. Elle affectionnait les bijoux, les petites jupes et les shorts très courts, les collants sexy, les hauts en dentelles ou en satin. Plus d’une fois, alors qu’elle rentrait seule tard le soir, des sales cons l’avaient traitée de pute ou lui avaient carrément proposé de l’argent pour qu’elle les accompagne dans un coin sombre. Il n’y avait guère que ses coupes de cheveux qui étaient somme toute assez ordinaires : elle les portait courts, teintés en noir ou en blond. Parfois, elle se les rasait à blanc, ne laissant courir des mèches que sur son front ou sur sa nuque.

Elle était vraiment très belle Carine avec son adorable petite frimousse et ses yeux gris bleu lumineux. Quand elle souriait, c’était le mot « fraîcheur » qui venait à l’esprit. Ses lèvres étaient charnues et ses dents parfaitement blanches – malgré toutes les saloperies qu’elle s’envoyait. Elle était petite et mince, dotée de seins presque inexistants, mais d’un cul rond et ferme et d’une paire de jambes que les garçons adoraient. Elle avait l’air sensible, fragile et vulnérable. Une petite biche, égarée dans un univers sans doute trop dur pour elle…

A vingt ans seulement, elle avait flirté avec une quantité impressionnante de garçons.

— J’ai commencé très jeune. M’avait-elle avoué. A une certaine époque, c’était un mec tous les samedis. Aujourd’hui, je me suis vraiment calmée…

Il fallait vraiment le savoir ! En dehors de quelques courtes périodes de stabilité, elle changeait d’amant tous les mois et continuait d’accumuler les rencontres d’un soir…

Elle m’avait expliqué que ces aventures étaient sans doute un moyen de lutter contre l’angoisse perpétuelle qu’elle éprouvait. Ce n’était peut-être pas une théorie complètement farfelue, car même si elle couchait dès le premier soir, il était évident, pour quiconque la connaissait, qu’il était davantage question de tendresse et d’affection que de sexe pur. Ainsi, certaines pratiques la révoltaient :

— Lui, je ne lui parle plus ! S’était-elle un jour emportée contre une de nos connaissances communes. Tu sais ce qu’il m’a proposé : un plan à trois avec son pote ! Non mais il me prend pour qui ce pervers ?

Malgré toutes ces expériences, Carine demeurait étrangement pudique. Nous avions beau être comme frère et sur, elle ne s’était jamais déshabillée devant moi. De la même façon, quand nos copines parlaient de sexe, jamais Carine n’intervenait. Je ne savais donc rien de ses pratiques sexuelles, ni des performances des garçons avec lesquelles elle passait la nuit.

Dans notre milieu, parfois très décadent, multiplier ainsi les partenaires ne choquait pas grand monde et je n’ai jamais entendu quiconque traiter Carine de salope ou ricaner dans son dos. Cela dit, tout le monde savait qu’elle et moi étions très liés et que parler d’elle ainsi en ma présence n’était pas forcément une bonne idée.

Au tout début, la relation que Carine et moi entretenions était dénuée d’ambiguïté. A l’époque à laquelle nous avions fait connaissance, elle était très amoureuse d’un gentil garçon et moi d’une étudiante turque avec laquelle je faisais mes premières armes. Il n’était donc pas question de ressentir l’un pour l’autre autre chose que de l’amitié pure.

Cet état de grâce dura plusieurs mois. Je voyais souvent Carine dans les bras d’autres garçons sans que cela ne me fasse grand-chose. Jusqu’à cette fin de soirée au cours de laquelle j’ai commencé à éprouver pour elle plus que de l’affection…

Un gros câlin

Nous venions de passer la soirée chez Vince et Linda, des amis qui venaient de s’installer ensemble. J’avais raté de peu le dernier bus, mais aucun souci : Carine allait m’héberger une fois de plus.

Bien que dans un état second, nous marchions d’un bon pas vers son petit appartement, lorsque soudain, elle s’arrêta tout net et se pencha en avant, les mains posées sur ses cuisses. Je crus instant qu’elle allait vomir, mais elle se redressa en soufflant.

— C’est juste un coup de fatigue. Déclara-t-elle. On se pose un peu ?

Elle se dirigea vers un banc public, me fit asseoir et vint s’installer confortablement sur mes genoux en lançant ses bras minces autour de mon cou. Elle me sourit d’un drôle d’air avant de m’embrasser sur la joue. Un baiser prolongé, tendre comme jamais…

— Je t’aime à un point, mais tu n’imagines même pas !

Elle était coutumière de ce genre de câlins, mais étrangement, celui-ci me fit un effet terrible. Etait-ce la douceur de son baiser ? Celle de sa voix ? Son souffle léger dans le creux de mon oreille ? Ce soir-là, Carine portait une jupe en jean très courte et des collants noirs déchirés sur lesquels je posai bientôt ma main. De l’autre, je lui caressais le dos, sous son blouson, à travers son haut. Elle m’embrassa à nouveau et mon sexe se mit à durcir contre ses jolies guibolles. C’était la première fois que je touchais ses cuisses : elle avait la peau fine et soyeuse, aussi délicate que tout le reste de son être. Puis elle se releva brusquement, toute joyeuse, inconsciente, j’en étais certain, de l’émoi qu’elle avait provoqué.

— On y va Steph’ ? Proposa-t-elle en passant ses mains dans ma tignasse…

— Comme tu veux…

Elle se pencha pour déposer un dernier baiser dans mes cheveux. Dans mon slip, ma bite, tendue à l’extrême, me faisait un mal de chien.

Une fois chez elle, je m’affalai sur le canapé, en caleçon et en tee-shirt. Carine se glissa tout habillée dans son lit, un matelas posé à même le sol. Sous sa couette, elle enleva sa jupe, puis ses chaussettes et ses collants. Elle les posa non loin de son adorable petite tête. J’eus très envie d’aller la rejoindre, de frotter mes jambes nues contre les siennes, de me faire à nouveau dorloter.

Je passai le reste de la nuit torturé par une érection monumentale. Impossible de m’assoupir ou même de me détendre. Et cette fois, inutile de me mentir, je ne bandais que pour ma meilleure amie. A l’aube, je décidai d’en finir. J’entrai dans la salle de bains, extirpai mon sexe et me branlai en pensant à ma jolie petite Carine, à ce qui aurait pu se passer sur le banc si nous avions été amants… et seuls au monde. Je l’aurais caressée sous sa jupe pendant qu’elle m’aurait tripoté la queue en s’extasiant : « – Elle est grosse dis-donc ! Et qu’elle est dure en plus ! » J’aurais fini par lui écarter les jambes pour lui lécher tendrement la chatte, agenouillé sur le macadam, à ses pieds, au propre comme au figuré. Puis nous aurions baisé comme des malades en nous disant des mots d’amour, encore à moitié habillés, le pantalon sur les chevilles pour moi, les collants explosés et la culotte à mi-cuisses pour elle, par-devant puis par-derrière, comme le font les chiens dans les festivals, aussi fort, aussi frénétiquement… Elle m’aurait supplié de jouir en elle et en aurait pris plein la fente, une belle décharge de foutre chaud… « – Et si tu tombes enceinte mon bébé ? – On le garde, bien sûr ! »…

Je giclai dans le lavabo, étouffant une plainte. Puis je me rinçai, avant de retourner m’allonger, enfin soulagé.

Moitié femme moitié tekno

Suite à cet épisode peu glorieux, mes sentiments pour Carine ne furent plus jamais totalement dénués d’amour et de désir. Et plus le temps passa, plus il me devint insupportable de la voir fréquenter d’autres mecs, de songer à ce qu’ils lui faisaient dans l’intimité de leurs chambres poussiéreuses ou sur leurs sofas miteux. Nous étions les meilleurs amis du monde. Nous nous étions vus dans des états seconds, vomir, délirer, pisser, nous avions pleuré ensemble, l’un contre l’autre, et pourtant, j’osais à peine me toucher en pensant à elle. Et quand je cédais à la tentation, je n’imaginais que des rapports très tendres, conventionnels, dénués de toute pornographie. Quand je l’embrassai entre les jambes, ce n’était que pour son plaisir à elle, quand je la remplissais de sperme, ce n’était que pour lui faire un gosse. Si je lui déchirais ses collants, il n’était nullement question de bestialité, mais d’un trop-plein d’amour. Et si je me masturbais parfois en sentant ses strings bon marché, il fallait le comprendre comme un hommage à sa féminité.

Tandis que d’autres, des salauds, des vicieux, qui dissimulaient leur perversité derrière des airs nonchalants et qui auraient pu tout aussi bien baiser d’autres filles, lui enfonçaient leur sexe entre les cuisses, dans la bouche… et peut-être même ailleurs. Ils la doigtaient, ils lui léchaient le clitoris, ils jouissaient en elle en grognant, ils la faisaient gémir, couiner, ils me la souillaient ces pourritures… Et avec son consentement en plus… c’était insupportable !

Je me souviens avoir vécu des moments terribles.

Le coup classique : une soirée, Carine fait s’affoler les aiguilles de l’électromètre : moitié femme moitié tekno, le short en cuir à peine plus gros qu’un slip, les collants résille qui remontent jusqu’à son nombril à l’air, de la quincaillerie plein les bras, le cou, des bottines en cuir… Elle se fait draguer toute la nuit, finit par s’en aller avec un de ses prétendants et me laisse deux jours sans nouvelles…

Je me rappelle aussi d’un début de soirée, dans une ancienne carrière. J’étais occupé à conditionner dix grammes de speed à l’arrière d’une bagnole. A proximité, trois copines discutaient. Elles parlaient fort, en s’esclaffant :

— Moi les filles, je suis désolée, mais je trouve qu’il y a une taille limite ! Quand c’est trop gros, c’est trop gros !

— Comme Seb par exemple, ah mais putain il me faisait mal ce con !

— Ah c’est clair, il est énorme !

Seb, c’était un grand costaud pas facile, un garçon qui approchait la trentaine, bagarreur, ombrageux. Le fait d’apprendre qu’il était particulièrement bien membré m’aurait été bien égal… si Carine n’était pas sortie avec lui pendant plus d’un mois !

— Il faudrait demander à Laurence ce qu’elle en pense. Gloussa une des filles. Elle a passé le week-end dernier chez lui.

— Ou à Carine. Ajouta une autre. Elle a tenu un moment avec lui. Un mois je crois.

La sensation d’un piquet en acier dans la poitrine aurait sans doute été préférable à ce que je ressentis en entendant ces mots. Un flash : ma tendre chérie seulement vêtue du mini-porte-jarretelles panthère qu’elle cache au fond de son armoire, empalée sur une bite énorme, les cuisses aussi écartées que les lèvres de son sexe. Mais elle crie ma princesse, elle aime ce qu’on lui fait, et c’est loin d’être un supplice…

— Comme quoi, ce sont parfois les petits formats les plus résistants !

Et les trois filles de hurler de rire.

Un peu plus tard, voilà Carine qui se pointe, blouson rose, cartouchière à la ceinture, minijupe en cuir et collants arachnéens. Elle fend la foule, me sourit et m’enlace :

— Tu as l’air tout bizarre mon chéri. Constate-t-elle en m’embrassant avec tendresse, juchée sur ses grosses bottes compensées.

J’ai envie de lui demander si ce qu’on raconte à propos de la bite de Seb est vrai, si elle a eu mal, et comment elle a fait pour tenir un mois. Mais déjà, des emmerdeurs nous appellent :

— Seb, tu l’as mis où le speed ?

— Carine, Mike te cherche !

Mike, cet extraterrestre avec ses longs cheveux blonds et ses lunettes de ski sur le crâne et qui ce soir-là t’a eu pour lui…

Le pire, c’est qu’au bout d’un moment, elle s’est mise à choisir ses amants de plus en plus mal.

Un tox d’abord… Il n’était certes pas désagréable comme garçon, mais il avait le teint livide et de toute évidence grand besoin d’une sacrée cure de jouvence. Ensuite, elle fréquenta un type de plus de trente ans qui avait tout vu, tout fait, tout connu… Je ne pouvais pas l’encadrer et ce n’était certainement pas le genre de mec qu’il fallait à ma chérie.

Le suivant fut sans conteste le plus abominable des trois : un grand costaud, balafré, camé. Malgré sa peau basanée, on le surnommait « Zombie » : tout un programme ! Bien qu’en apparence assez calme, c’était un type peu fiable, capable des pires coups tordus. Savoir que ma Carine passait ses nuits dans sa couche un matelas dans un camtar pourri, couvert de tags et immatriculé dans le 9.3 – me rendait malade. Que pouvait-elle bien lui trouver à cet affreux ? Elle avait parfois couché avec des connards qui ne la méritaient pas, mais jamais avec des craignos de cet acabit. D’ailleurs, n’était-elle pas en danger ? Et si l’autre finissait par la convertir à la shooteuse ? Ou par lui refiler ses maladies ?

Une de nos copines partageait mes craintes. Au cours d’une soirée, elle aborda le sujet en ma présence, avec une nana destroy qui n’avait pas l’air très fute-fute, mais qui connaissait Zombie :

— Moi honnêtement, je trouve que ce mec il craint ! Voir ma copine avec, ça m’emmerde.

Réponse de l’autre déglinguo :

— Ouais enfin essaye-le au lit avant de dire ça, et tu vas comprendre pourquoi ta pote elle reste avec : il te prend, et il te nique putain, mais quelque chose de bien ! Et il ne fatigue pas en plus ! Une fois, deux fois, trois fois… Et tu crois qu’il va s’arrêter mais non, hop, il remet ça ! Et dans toutes les positions ! Je suis sortie avec lui un mois et j’ai perdu trois kilos à force de baiser. Il a tourné dans des films de cul le mec, bon, c’était avant qu’il commence à déconner, avant qu’il fasse de la taule, mais il a quand même de sacrés restes.

J’en aurais vomi et chialé comme un gosse. Il allait me la rendre dans quel état ma petite chérie cette ordure ? Il ne se rendait pas compte qu’elle était en porcelaine, qu’elle n’était pas pour lui, qu’il y avait erreur de casting ?

L’aveu

Mais, contre toute attente, la malédiction a fini par prendre fin, subitement… et de quelle belle manière !

Deux semaines s’étaient écoulées depuis la soirée de cauchemar que je viens de relater. J’avais eu beau rester cloîtré chez moi et ne plus appeler personne, pas une seule seconde je n’avais cessé de penser à Carine et de l’imaginer en train de se faire mettre « une fois, deux fois, trois fois… Et dans toutes les positions » par l’autre ordure. Et je vous garantis que ce n’était pas des images mentales qui me faisaient beaucoup bander, parce qu’accroché à la grosse queue qui la tringlait à mort, il y avait l’autre affreux, avec ses tatouages de merde et ses dents pourries.

Et puis, un midi, le téléphone sonne… Carine ! Je savais bien que malgré son nouveau Jules, elle n’allait pas m’oublier aussi sec. Quel plaisir de l’entendre !

— Alors Steph’, tu fais le mort ? Personne ne sait ce que tu deviens.

Je m’efforçai d’avoir l’air cool :

— Non, non, tout va bien, et toi, ça roule ?

— Bien… Dis, ça te dirait qu’on se fasse une petite soirée juste toi et moi ce soir ? En fait ça me ferait super plaisir…

— A moi aussi ! Chez toi ?

— OK… Alors je m’occupe de la bouffe et toi des boissons… Tu me manques tu sais…

— Pareil ma belle…

Elle avait vraiment le don pour me faire fondre.

23 heures, le même jour. Nous étions dans le canapé, occupés à planer au son d’un vieil album des Wailers. Elle était adossée à un des accoudoirs, ses jolies jambes allongées au-dessus des miennes. Elle portait une courte robe à fleurs et des collants à rayures noires et blanches. Je lui caressais les cuisses l’air de rien : un geste de tendresse en apparence innocent, mais qui me faisait frétiller le sexe. Nous étions tranquilles dans notre petite bulle, toutefois, je décidai soudain d’aborder le sujet qui risquait de ruiner l’ambiance, parce que tant pis, j’avais trop morflé :

— Et avec « Zombie », ça marche ?

— Oh non, c’est fini, c’est un connard ce mec en fait. Le plan pourri qu’il m’a fait ! S’exclama-t-elle agacée.

— Ah bah je suis content de te l’entendre dire. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait mal de te voir avec ce genre de type. Tu as une sacrée part d’ombre ma cocotte, on en a déjà parlé. Je pense que ce n’est pas un gars comme ça qui va t’aider à l’empêcher de prendre le dessus… Et puis je m’inquiétais pour toi, il est violent… Et camé pire que nous.

— Je suis contente d’avoir un pote qui s’inquiète pour moi…

Il m’était insupportable de laisser les choses en l’état. Elle allait sortir avec qui ensuite ? Un dealer ? Le gourou d’une secte ? Je ne pouvais plus laisser faire ça :

— Et pour être honnête, j’en ai marre de te voir enchaîner les mecs, ça me rend de plus en plus… jaloux…

Elle me regarda fixement, puis passa ses mains dans mes cheveux, ses beaux yeux verts à quelques centimètres des miens.

— Jaloux, toi ? Tu es jaloux des autres garçons ? S’étonna-t-elle en lançant ses bras autour de mon cou.

Elle m’embrassa subitement, avec tendresse, du bout des lèvres d’abord, puis à pleine bouche. S’agissait-il d’une stupéfiante manifestation d’amitié ? Je finis par entrouvrir mes lèvres, en guise de test. Elle glissa aussitôt sa langue dans ma bouche et m’embrassa comme jamais. Elle me roula des pelles sensuelles, ne s’arrêtant que pour déposer des baisers sur mes joues, dans mon cou, derrière mes oreilles qu’elle mordillait ensuite. Bientôt, mes mains fébriles s’attardèrent sur ses fesses, puis je fis glisser la fermeture de son pull et les bretelles de son mini-débardeur sur ses frêles épaules. Elle se retrouva les seins à l’air. Je n’en avais jamais vu d’aussi petits. Presque une poitrine de garçon, à ceci près qu’elle avait les tétons roses, longs et pointus. Elle me laissa les sucer et les mordre tendrement jusqu’à ce que je la fasse basculer presque violemment.

— Eh bien, quelle surprise. Soupira-t-elle. Et quelle fougue !

Elle avait l’air très émue.

— J’en avais envie depuis un moment. Lui avouais-je, au bord des larmes.

— C’est vraiment mignon, ça me touche, mais grave.

Elle m’embrassa ardemment. Puis elle baissa son short en me souriant amoureusement, avant d’enlever tout le reste, son débardeur, ses collants, son tout petit slip noir. Je me déshabillai moi aussi, sans la quitter des yeux. Mon sexe avait pris des proportions jamais égalées : presque dix-huit centimètres de barbaque, dure comme de la viande congelée.

— Carine, je veux que tu saches que ce qui va se passer est très important pour moi.

— Pour moi aussi, qu’est-ce que tu crois ? Murmura-t-elle, en tournant la tête sur le côté.

J’embrassai à nouveau sa poitrine, ses tétons effilés, son ventre plat puis son sexe, presque entièrement épilé à l’exception d’un tout petit triangle de poils clairs.

Elle me laissa la lécher et aspirer sa mouille, puis réclama ma queue. Le temps d’enfiler une capote et je me glissais en elle. Carine ferma les yeux. Elle fit courir ses doigts sur ma peau nue, me faisant frissonner de plaisir.

— Oh mais Steph, tu es un super bon coup en fait ! Gémit-elle soudain.

— Et toi donc ma chérie !

Et à nouveau des baisers passionnés, des mots tendres, des promesses d’éternité un peu ridicules. Je ne me lassais pas d’admirer son corps blanc et nu, empalé sur mon pénis, d’observer mon sexe coulisser dans son adorable petite chatte trempée. Floc ! Floc ! Elle haletait doucement, poussant, de temps à autre, des petits cris d’animal en détresse.

De l’autre côté du mur, on entendit le bruit sourd d’un meuble que l’on déplace. Carine sourit :

— Mon voisin. Je crois qu’il aime beaucoup m’écouter…

— Et il a souvent l’occasion de le faire ?

— Pas souvent, me rassura-t-elle, je… Je ramène rarement des garçons ici. Il a plus souvent l’occasion de mater mes petites fesses dans l’escalier. Conclut-elle en partant d’un petit rire mutin.

Je me mis à bouger plus vite, plus fort, plus profond, au son de sa douce voix :

— Oh oui mon chéri, continue, c’est bien…

Son voisin devait bander comme un âne, aussi dur que moi sans doute. Je l’avais croisé à plusieurs reprises : c’était un homme d’une quarantaine d’années, amical et courtois. Etrangement, j’éprouvai pour lui une certaine forme de sympathie : il devait lui aussi fantasmer sur Carine, mais ses chances de coucher avec elle étaient inexistantes.

Soudain, ma queue glissa hors du sexe dégoulinant de mon amie. Elle en profita pour se redresser et se mettre à quatre pattes, présentant ses fesses sublimes…

— Tu veux bien me les câliner un peu ?

Je ne me fis pas prier pour lui lécher la raie et le trou, avant d’y mettre un doigt, puis un autre…

— Oh Carine, tu as vraiment un cul superbe !

— Merci mon ange. Et toi tu t’en occupes très bien !

— Tu aimes te faire prendre par les fesses ?

— On me les a déjà caressées, mais non, je ne l’ai jamais fait… En fait…

Elle s’interrompit pour reprendre son souffle…

— En fait, je me disais toujours que je garderais mon petit trou intact, pour un garçon qui compterait vraiment plus que les autres…

— Et serais-je l’heureux élu ?

Le doux visage de Carine s’empourpra :

— Hé bien, je ne sais pas : tu aurais envie de… de me… de me sodomiser ?

— Bien sûr…

— Alors dis-le, dis-moi ce que tu as envie de me faire. Me demanda-t-elle d’une voix presque éteinte.

Je le lui murmurai dans le creux de l’oreille, en lui mordillant la nuque au passage :

— J’ai très envie de te sodomiser Carine.

— Alors vas-y mon amour, sodomise-moi.

Elle posa sa petite tête sur l’oreiller et tendit sa croupe vers moi, en écartant ses fesses étroites avec ses mains. Je la pris par les hanches et m’enfonçai en elle, d’abord le gland, puis la moitié de la bite. Elle étouffa une plainte. Si j’avais eu plus d’expérience je me serais rendu compte que pour une fille qui n’a jamais eu de rapport anal, elle était étrangement dilatée : je m’étais glissé en elle avec pour seul lubrifiant sa propre mouille sur le préservatif, sans difficulté, alors que j’étais loin d’être affublé d’un micropénis.

— Je te fais mal ? Parce que si oui, on arrête tout !

— Non, mais sois tendre… Et dis-moi des choses…

— Ah Carine, tu as un super cul, super étroit !

— Qu’est-ce que tu me fais ? Dis-le moi ! Cria-t-elle.

Nouveau bruit sourd de l’autre côté du mur… Le pauvre…

— Je te sodomise Carine, je te prends par le cul !

Elle se mit à pousser des gémissements qui devaient s’entendre chez tous ses voisins. Elle était vraiment somptueuse ma petite Carine. Ses cheveux ras, teintés en noir : coupe de mec ! Sa peau diaphane de rouquine ! Sa petite lune sur laquelle j’avais tellement fantasmé et que j’étais en train de forcer ! Et quelles sensations au niveau de mon pénis ! Je sentais son anus pulser autour de ma queue comme une petite bouche édentée mais vorace. Et bientôt ce fut l’orgasme, simultané et d’une puissance phénoménale, démultiplié par le THC et l’amour intense que nous éprouvions l’un pour l’autre… Cris de plaisir et avalanche de foutre dans la capote… Un « pop », comme un bruit de bouchon qui saute… Un liquide translucide qui s’écoule depuis les profondeurs de son trou du cul béant…

Nous nous effondrâmes côte à côte, terrassés.

— Carine, il y a tout de même un truc : je crois que maintenant, pour moi, ça va être un peu dur d’être seulement ton pote…

Elle se mit à rire et me caressa gentiment le visage, en souriant franchement…

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