Je n’ai pas été seule une seconde. C’est l’évènement du jour! Et tout le monde est aux petits soins avec moi, au point que j’en arrive a déclarer en riant que je suis enceinte, mais pas malade ! Même Denise Maimiti m’a proposé un cocktail sans alcool. Faudrait quand même pas déconner
Le seul qui ne partage pas le plaisir et les félicitations, c’est Alex. Il est médusé. Il est éberlué. Je comprends sa surprise et il me tarde de me retrouver seule avec lui pour lui expliquer certaines choses qui me rendent perplexe. Mais jusqu’à tard dans la soirée, c’est impossible, car Tahiarii a tenu sa promesse et nous a fait très aimablement un menu spécial « jeunes mariés » C’est gentil mais un peu exagéré. Bien sur, j’adore Alex, mais même avec Antinea, je n’ai jamais vraiment songé à me marier. Et c’est sous les bons vux et les sourires que nous nous éclipsons assez tôt avec comme excuse ma grossesse toute neuve.
Nous devons courir jusqu’à notre fare car le temps est devenu exécrable. La pluie de fin d’après-midi s’est transformée en averses diluviennes et je ne sais pas pourquoi, j’ai senti les propriétaires de L’hôtel un poil tendus, pour ne pas dire inquiets. Mais je n’ai pas le temps de gamberger car à peine le seuil franchi, Alex se lance. Il n’en peut plus le pauvre !
— Christine, explique moi, je ne comprends pas. Je croyais que tu étais stérile, que tes ovaires n’étaient pas fonctionnels. Et d’ailleurs çà ne peut pas être moi, puisque je ne produit pas de spermatozoïdes. Et puis as-tu pensé à la responsabilité que tu endosses ? Ton enfant sera d’entrée du troisième cercle ! Tu aurais du en parler à Kostia et
Je lui pose la main sur la bouche pour mettre un terme à son flot de paroles.
— Arrête idiot, je ne suis pas enceinte, dis-je en souriant. C’est le seul truc qui m’est passé par la tète sur le coup.
— Mais, mais mais alors que s’est-il passé cet après-midi?
— Quelque chose d’étrange. Et tu es dans le coup.
— Hein ? Moi ? Pourquoi ?
Je m’assieds sur le lit. Alex ne cache pas sa perplexité. Et puis je vois une forme de soulagement dans ses yeux, mais avec comme une pointe de regret. Alex, serais-tu déçu ?
— J’ai eu des sensations bizarres dés que nous sommes entrés sur le marae J’ai cessé de voir l’instant présent pour voir d’autres choses, comme des images du passé. Sur ces esplanades vides, j’ai vu apparaître des grandes maisons, avec des toits de feuillage. Au bord du lagon, j’ai vu d’anciennes pirogues traditionnelles, identiques à celles que l’on voit sur les gravures rapportées par les anciens explorateurs. Ces visions étaient tellement intenses que j’ai perdu le contact avec la réalité. Et puis il y avait des gens, des hommes, des femmes, des enfants, d’anciens Polynésiens qui allaient et venaient, vaquant à des taches quotidiennes. C’est comme si j’avais été sur une scène de film avec les acteurs et les décors tout autour. Mais soudain, ils ont pris conscience de notre présence. Si, je te jure ! C’était comme des esprits, invisibles pour tous sauf de moi et qui nous regardaient. Et je les ai vu se rassembler prés de nous, je les ai vu s’agenouiller respectueusement et ils regardaient dans ta direction.
— Quoi ? Vers moi ??? Mais pourquoi ?
— Et le plus fort, c’est que j’ai entendu leurs voix. Ils répétaient le même mot tout le temps, un truc comme ta’aroa, taroa ou tangaroa, quelque chose comme çà. Ça veut dire quoi ?
Sur le coup, je vois Alex se reculer légèrement.
— Tangaroa, ou Ta’aroa est le dieu suprême dans la mythologie polynésienne, fils des divinités primordiales Rangi et Papa, reprend-il. C’est un mythe bien entendu puisque Ouranos n’a engendré que sept grands dieux tutélaires. Les Amériques, l’Afrique, l’Australie et le Pacifique n’en ont jamais eu, et les dieux survivants se sont partagés ces contrées. D’après la légende, il a créé les îles avec leurs plantes et leurs animaux, oiseaux et poissons. Il y a pas mal d’histoires qui courent dans tout le pacifique, comme quoi il leur a appris la navigation, la culture, le feu, etc.
— Mais alors, pourquoi ces esprits te regardaient-ils en t’appelant « Tangaroa » ?
— Je ne sais pas Christine, je ne sais vraiment pas, je ne comprends pas, dit-il décontenancé.
Il est sincère, je le sais. S’il y a quelqu’un en qui je fais pleinement confiance, c’est bien lui. Il est abasourdi. Comment des esprits que j’ai été seule à voir peuvent ils le saluer du nom d’un personnage imaginaire ? Ça ne colle pas. Quel est ce nouveau mystère ?
Je n’en dors pas une partie de la nuit. Je regarde dormir mon Alex. En quoi est-il dépositaire sans le savoir de quelque nouveau secret ? Je passe et repasse dans ma tète tous les évènements survenus depuis Digne. Cette fois j’en suis certaine, cette mission que m’a confiée Gaïa n’est qu’un prétexte à A quoi ? Je l’ignore, mais tout a été fait pour que je me retrouve ici, à cet endroit précis, à ce moment précis. Et quelque part, l’idée de m’être faite « téléguider », çà m’énerve
De plus le temps vire à l’exécrable. Le bruit de la pluie vire au grondement, celui du vent au rugissement. Et soudain plusieurs coups rapides sont frappés à la porte. Putain, quelle heure est-il ? Cinq heures ??? J’ai à peine le temps de passer un paréo autour des reins. Qui donc ?
— Ohana ???
— Pardon de vous réveiller ainsi, lance la rae-rae précipitamment. Mais il y a urgence. Faites vos bagages très vite et rendez-vous dans la grande salle. On a reçu l’ordre de vous évacuer avec tous les autres estivants.
J’en reste interloquée deux secondes. Elle est détrempée. La pluie se déverse en cataractes. Le vent secoue dangereusement les cocotiers. Il fait noir comme dans l’âme d’un politicien mais on devine des nuages épais qui défilent à grande vitesse au-dessus de nous. Putain…
— Qu’est-ce qui se passe ? Lance Alex.
— Un cyclone répond Ohana. Il s’est formé il y a quelques heures à l’Est et il vient droit sur nous, sur Raiatea.
— Oh merde
Nous avons obéi sans discuter. Nous enfilons short et tee-shirt en quatrième vitesse. Le temps de gagner la grande salle de l’hôtel, nous sommes trempés jusqu’aux os. Tahiarii et Denise nous accueillent et nous réconfortent avec un café chaud. Et Tahiarii prend un micro.
— Désolé pour ce qui arrive les amis. Oui, c’est bien un cyclone qui vient vers nous à grande vitesse et la préfecture a déclenché l’alerte cyclonique sur Raiatea et les îles environnantes. Nous avons reçu l’ordre de conduire les résidents vers des centre conçus pour affronter les vents violents. Le bus de l’hôtel vous attend devant l’accueil pour vous conduire à Uturoa. Pour vos bagages, prenez seulement vos papiers, vous pouvez laisser les valises ici. Le bâtiment a été conçu pour résister à des vents de trois cent cinquante kilomètres heures. Ils y seront en sécurité. Maintenant allez, et suivez bien les consignes qui vous seront données.
J’échange un regard avec Alex. Un cyclone… Voilà autre chose. Je sais qu’ils sont rares en Polynésie, mais peuvent être meurtriers. La dernière vague date de 2010. J’ai un pincement au cur en pensant aux maisons, aux arbres aux forêts et aux gens qui vont subir de lourdes pertes. Ah ! Si je pouvais
« Reste… »
Je me fige de surprise, la bouche ouverte. Une voix a résonné dans ma tète. Qu’est-ce que je rêve ou quoi ? Je suis interloquée, je n’ai pas le réflexe de réfléchir. Je ne sais pas d’où vient ce message cérébral, mais je sais que je vais avoir maintenant des réponses à mes questions. Je bascule en mode action !
— Alex et moi nous restons avec vous ! Dis-je soudain. Vous allez avoir besoin d’aide pour sauver tout ce qui peut l’être. N’est-ce pas Alex ?
— Oui, on reste avec vous, fait Alex avec un sourire amusé et interrogatif. Pas de problème.
— Non les amis, reprend Tahiarii, j’ai des ordres, je dois
— Vos ordres on s’en fout, personne ne peut nous obliger à évacuer contre notre gré. Je signe un décharge tout de suite s’il n’y a que çà.
— Mais Christine, dans ton état ?
— Quoi mon état ? Te biles pas pour moi, je gère !
— Dans ce cas, je reste aussi, lance un autre courageux estivant. Christine et Alex ont raison. Et puisque ce bâtiment est construit pour braver un cyclone, nous sommes autant en sécurité ici que dans un autre centre.
— Moi aussi, dit un autre.
— Alors je reste aussi, conclut le médecin en soupirant. Parti comme c’est vous allez avoir besoin de mes services
Finalement, nous sommes prés d’une quinzaine a décider de rester. C’est beau la solidarité ! Tahiarii se résigne
— Merci les amis, j’accepte votre aide de grand cur, mais je ne veux pas qu’il y ait des blessés. Alors faites exactement ce qu’on vous dit et ne prenez aucun risque.
Pendant un long moment, nous nous mettons à l’ouvrage. Sous une pluie battante, nous mettons à l’abri ce qui peut l’être, arrimons le reste. Mais je frémis en voyant les farés commencer à être secoués par le vent qui monte progressivement. Des noix de coco commencent à se décrocher des palmiers. Alors Tahiarii lance l’ordre de repli. Ça suffit à présent, çà devient dangereux. Nous nous retirons dans le bâtiment central. Les volets roulants métalliques sont descendus, les portes blindées fermées. Nous nous installons du mieux que nous pouvons. Ça risque d’être long.
C’est alors que je surprend des bribes de conversation entre Tahiarii, Denise, Oronui et Ohana « Ne fais pas çà C’est trop pour toi Je ne supporterai pas de la perdre, je dois essayer… ». Qu’est-ce qu’il se passe encore ? Et je vois Tahiarii s’éclipser discrètement en direction des cuisines. Je sais qu’il y a une porte qui donne sur l’extérieur. Ou va t-il ?
« Suis-le… »
La voix a résonné une nouvelle fois dans ma tète. Putain ! Qui s’adresse à moi ainsi ??? Je lance un coup de coude à Alex.
— Tahiarii est sorti pour je ne sais quoi. C’est pas normal, je le suis, je dois savoir pourquoi.
— Ah ? Bon Et si on demande ou vous êtes passés ?
— Ben dis-leur qu’on est parti s’envoyer en l’air pour passer le temps !
Je profite d’un semblant de confusion pour m’éclipser directement. Je sors rapidement. Putain ! Quel temps de merde ! Et allez, encore une Christine trempée de la tète aux pieds ! Moi qui commençait à peine à sécher Ou est-il ? Je distingue alors la silhouette du colosse qui s’éloigne en suivant un des sentiers qui desservent l’hôtel. Il avance rapidement. Je me lance à ses trousses. Aucun risque qu’il m’entende le suivre, le vent dans les arbres en est au stade du rugissement !
Il atteint le bord de mer, à l’écart de l’hôtel et des ses dépendances, un endroit ou commence un espace de mangrove. Au loin, des vagues monstrueuses se brisent sur la barrière de corail. Je le vois retirer sa chemisette, se planter face à la mer dans une attitude de défi, et il se met à parler d’une voix puissante, grondante, comme pour menacer l’ouragan :
— Le manu Samoa ia manu le fai o le faiva. Ua ou sai nei ma le mea atoa. O lou malosi ua atoatoa.
La e faatafa ma e soso ese ! (*)
J’en crois pas mes yeux ! Il vient d’exécuter un haka ! Il défie l’ouragan ! Il lui déclare la guerre ! Et alors
Alors, la vague d’énergie est ahurissante ! Jamais depuis que j’ai fait la connaissance d’Ouranos, je n’ai ressenti une telle puissance sauf peut être de la part du Cheikh Hussein ! C’est démentiel, il est au moins du cinquième cercle. Il rugit, il gronde lui aussi. Malgré moi, je frémis en sentant les vagues d’énergies qui se déversent dans l’espace. Je les sens onduler, fusionner avec celles du cyclone. Putain ! Il est en train d’essayer de détruire l’ouragan !
Mais il n’y arrivera pas, je le sens Ce cyclone est un monstre, bien au-delà de la ridicule petite tempête que j’avais calmée naguère dans les monts de l’Altaï
« Aide-le… »
Pour la troisième fois, la voix a retenti dans mon esprit. Alors tout se bouscule dans mon esprit, tout ce qui s’est passé depuis notre départ de Digne. Tout çà pour cet instant A pas lents, je viens à mon tour au bord de l’eau, m’arrête à coté de lui. Il me découvre avec étonnement
— Je vais t’aider, dis-je.
Et pour la première fois depuis des jours, je laisse éclater mon énergie Tahiarii se fige de surprise. Il semble hébété, mais se reprend rapidement. Je sens son énergie se déployer à nouveau, fusionner avec la mienne. Et L’addition de nos énergies décuple leur puissance ! Nous cherchons le cur de l’ouragan, nous le pénétrons, nous entamons une lutte à mort avec les éléments déchaînés
Deux ou trois heures plus tard, dans un même mouvement, nous relâchons notre étreinte Nous avons tué le cyclone. Le vent est tombé et seule reste cette pluie tropicale continue tellement habituelle et anodine. Les météorologues ne comprendront pas pourquoi le cyclone a soudainement perdu de sa puissance. Tahiarii et moi nous dévisageons. Chacun regarde l’autre avec un il nouveau, d’un cote le colosse Polynésien, de l’autre la frêle naïade blonde.
Je suis saoule d’énergie. Trop longtemps, je l’ai laissée enfermée au fond de moi même, j’ai besoin de l’évacuer. Je me débarrasse sèchement de mon tee-shirt, déboucle et jette mon short par terre. Je baisse brusquement celui de Tahiarii éjectant une queue déjà pleine de vigueur. Je passe mes bras autour de son cou, je l’escalade, noue mes jambes autour de sa taille. Je m’empale. Oh putaiiiiin !
J’en suffoque. C’est énorme. Je marque un temps d’arrêt. Tahiarii me soutient, attend que ma dilatation soit suffisante. Dés qu’il sent mon vagin se relâcher, il me soulève et me laisse retomber en cadence, m’arrachant des gémissements de plaisir et de douleur mêlés. Je ne pèse rien pour lui, je ne suis qu’un jouet entre ses mains. Je me crispe, le serre nerveusement contre moi, enserre ma taille entre ses cuisses pendant que son sexe énorme coulisse dans mon vagin, va loin, très loin, bute sur mes fondements, me faisant grimacer. Mais je m’en fous, je gronde, je rugis, je veux baiser, je veux jouir !
La jouissance est arrivée brutalement, fulgurante. Putain, c’est trop bref ! Tahiarii me repose à terre, mais j’en veux encore, j’en veux plus, je veux qu’il me prenne comme une bête. Mon désir d’immortelle est resté enfermé trop longtemps, il se venge ! Je me met à quatre pattes, les genoux et les mains dans un mélange de sable et de vase. Je jette un regard suppliant par dessus mon épaule. Il a joui, je suis sure qu’il a joui. j’espère qu’il a de la ressource. Sa queue reste raide comme du bois et il s’agenouille derrière moi.
Il me pénètre brutalement. Ouiiiii, putain, défonce-moi ! Fais moi mal ! J’ai oublié toute humanité. Il n’y a aucune trace de sentiments dans cet instant, il n’y a plus que deux êtres primitifs s’adonnant à un plaisir bestial. La pluie continue s’abattre sur nous, mes jambes s’enfoncent dans la vase, mes mains glissent. Je me laisse aller sur les coudes, le visage a quelques centimètres de la boue. Mes cheveux trempent dans la fange, et je m’en fous !!! Il m’écrase, il me domine, je tombe à plat ventre, je m’enfonce dans la boue, mais il continue impitoyablement à me pilonner. Je jouis ! J’en hurle à me faire mal à la gorge, je couvre le bruit de la pluie, putain, non ! Encore !
Il s’est retiré, le con ! Je passe sur le dos, l’agrippe. Vite, vite, tant que je suis au bout de ma vie, je le retiens, le force à me violer. Je jouis ! Encore, encore, et encore, putain, je jouis pratiquement en continu ! Il se vide, me remplit, çà déborde, tout tourne, je perds conscience
Je reprends lentement mes esprits, allongée dans l’herbe. Il est là à coté de moi. Il m’a sortie de la mangrove et a trouvé un petit espace herbu. Je me roule avec délice dans l’herbe tiède, encore agitée de frissons qui ondulent dans tout mon corps. Je m’étire comme une chatte à son réveil. La pluie est drue, mais douce. Elle lessive lentement les coulures gris-brun qui me maculent. Putain J’ai mon compte. Enfin !
— Qui es-tu Christine ? Lance t-il soudain. Tu es une déesse du quatrième cercle autant que je puisse en juger, une olympienne de la maison de Zeus d’après ton énergie. Mais je sens autre chose en toi, quelque chose d’unique, que je n’ai jamais ressenti.
Je me redresse, étonnée. En trois phrases, il m’a percé à cur. Inutile de lui cacher quoi que ce soit. Je choisis la franchise.
— Je suis née homme il y a soixante dix sept ans, dis-je. A mon insu, j’étais devenu un héros, mais je ne le savais pas. Par un hasard unique, les Olympiens m’ont insufflé leur essence d’immortel sans qu’il la détectent. Je vis sous un aspect féminin, et oui, c’est vrai j’ai atteint le quatrième cercle.
Je me plante devant lui.
— Mais toi ? Dis-je. Tu connais les olympiens, tu connais Zeus. Je perçois ton énergie et elle n’a rien de connu. Tu n’es pas un olympien, ni un Asgardien, ni un hindou, tu n’appartiens a aucune des lignées divines que j’ai appris à connaître. Tu n’as rien de l’essence commune de toutes ces lignées, rien qui te rapproches du du créateur. Mais qui es-tu ?
Le colosse garde le silence quelques secondes.
— Je suis le protecteur des îles du grand océan et de leurs habitants, dit-il. Je suis le dieu tutélaire du Pacifique. Je suis Tangaroa, le roi-requin
Épisode à suivre.
(*) Je vous met ici la traduction du haka, telle qu’on me l’a vendue. NDLA :
(Guerriers des Samoa que votre mission réussisse. Je suis prêt, complètement préparé. Ma force est à son comble. Poussez-vous, écartez-vous !)