La tête entre les cuisses de la "bonne" fée Morgane, Jean-Édouard n’avait pas encore vraiment réalisé toute la gravité de la situation, profitant, malgré les circonstances, de ce moment de pur bonheur fait de saveurs et de senteurs épicées… vrai plaisir des sens, même pour un bélier !
Il aurait opté pour "Rêve Indien" de chez FRAGONARD, même s’il en était pas tout à fait sûr… Il se fit même la réflexion qu’il devait bien être le seul mouton au monde à reconnaitre le nom d’un parfum… à moins que la "bonne" fée Morgane n’en soit pas à son coup d’essai et ait déjà transformé beaucoup de personnes avant lui en ovin ?!
D’autre part, la sensation de se faire chopper par les cornes et d’être utilisé comme un vulgaire sex-toy était certes bizarre mais pas du tout désagréable, bien au contraire… Pour être même tout à fait honnête, cela avait particulièrement excité Jean-Édouard d’être l’objet sexuel de sa fée protectrice… au point de sentir son sexe se tendre jusqu’à avoir une féroce érection !
De fait, Jean-Édouard avait énormément apprécié cette première expérience sexuelle dans la peau d’un bélier !
C’est donc seulement quand il se retrouva seul dans le salon, à essayer vainement de se gratter une couille avec une de ses pattes avants… que notre beau et valeureux prince charmant comprit que son conte de fée s’était transformé en cauchemar. Il prenait enfin conscience de la réalité ! Plus jamais de voitures de sport, de voyages aux quatre coins du monde, de haute gastronomie, de fêtes endiablées, de luxe… tout ça envolé à cause d’une malheureuse petite phrase, de quelques mots de malheur !
Terminée également l’ambition de devenir le "prince héritier" de la grande famille BUISSET DE BOMPANA, de mettre la main sur l’immense fortune amassée par le père, mais aussi par les générations précédentes… Et pourtant, combien de fois s’était-il imaginé comment, une fois marié avec Éléonore, il se débarrasserait avec l’aide de la "bonne" fée Morgane, de tous les autres prétendants à l’héritage ?! Combien de fois s’était-il imaginé sinstallant dans le château familiale à peine ses beaux-parents malencontreusement décédés, pour le transformer en un immense lieu de sexe et de luxure… en un lupanar pour toute la haute société, dans lequel il voulait organiser des orgies sexuelles géantes et sans fin ?!
Mais non ! Tout s’écroulait d’un seul coup… Sa vie toute entière s’était arrêtée en cette belle journée d’avril ! Jean-Édouard se morfondait face à son triste sort… quand Éléonore arriva dans leur villa, fermant la porte d’entrée derrière elle et l’appelant…
— Édouard chéri, tu es là ?! Tu es rentré de Londres ?
— …
— Doudou adoré ! Tu ne croiras jamais qui j’ai rencontré hier soir, au GLAM !
Jean-Édouard se remit difficilement sur ses quatre pattes pour aller à la rencontre de sa bien-aimée qu’il n’avait pas vu depuis trois jours… mais…
— Bonjour, Tante Morgane ! Jean-Édouard n’est pas là ?
— Venez dans le salon avec moi, Éléonore… j’ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer !
A lintonation même de sa voix, comme si elle portait toute la misère du monde sur ses épaules, Jean-Édouard comprit que la "bonne" fée Morgane sortait le grand jeu pour tenter d’expliquer sa propre disparition ! D’ailleurs, qu’allait-elle raconter comme bobard… il était fort impatient de l’entendre !?
— Asseyez-vous, ma belle jeune princesse !
— Qu’y a-t-il ? Il est arrivé un accident ?… Dites-moi !? Il est mort ?!?
— Non ! Rien de tel… Vous a-t-il dit qu’il recevait des nouvelles de votre cousin Hubert ?
— …
Il y eût un blanc… Éléonore restait bouche bée ! Quant à Jean-Édouard, sa tête et ses cornes dépassant à peine du dossier du canapé du salon, il pouvait voir les deux femmes debout de l’autre côté de la pièce…
— Non… il ne m’a jamais parlé de quoi que ce soit concernant mon cousin… C’est quoi, la chèvre, là, dans mon salon ?! Il est où, cousin Hub’ ?! Et mon Doudou ?!…
— Ce n’est pas une chèvre, ma chérie… c’est un beau et jeune bélier, plein de vigueur !… Tu sais, ma belle… Jean-Édouard se posait beaucoup de questions, ces derniers temps…
Tante Morgane s’était rapproché d’Éléonore pour la serrer dans ses bras et lui caresser les longs cheveux roux… Elle l’embrassa sur la joue pour sécher une larme qui venait de couler…
— Il est parti rejoindre votre cousin Hubert dans un ashram au fin fond de l’Inde… Il a laissé un courrier dans lequel il explique tout… pourquoi il est parti… ses peurs, ses obsessions, la révélation qu’il a eue il n’y a pas longtemps et lui ordonnant d’aller là-bas ! Les autres courriers, ce sont ceux de Hubert… que je viens de retrouver dans les affaires de Jean-Édouard !
Tante Morgane tendit plusieurs courriers à la jeune femme qui paraissait complètement désemparée et incrédule ?
Jean-Édouard, par contre, comprit tout d’un seul coup ! Il réalisa où était réellement le cousin Hubert… et quel horrible sort la "bonne" fée Morgane lui avait lancé il y a maintenant trois ans en arrière ! Bien que ne l’ayant jamais vraiment apprécié, il eût pour le cousin Hubert un sentiment d’effroi et de compassion !
Vraiment, il en était maintenant intimement persuadé, la "bonne" fée Morgane était la pire des salopes ! Il fallait absolument qu’il fasse comprendre et découvrir la vérité à sa bien-aimée !!!
— Mais pourquoi, Tante Morgane ?!… Nous allions nous marier… nous nous aimions !… Je lui aurais donné de beaux enfants !
— Tu sais, jeune fille, les hommes sont des lâches, la plupart du temps… et puis, ils ne savent pas exprimer leurs sentiments ! Ils préfèrent fuir comme l’ont fait ton cousin Hubert et ton Jean-Édouard chéri…
Elle caressait toujours Éléonore mais avec ses deux mains maintenant et celles-ci ne se limitaient plus seulement aux cheveux de sa partenaire, descendant le long de tout le corps de la jeune femme ! La "bonne" fée Morgane approcha son visage et posa délicatement ses lèvres contre celles de la belle et jeune princesse… qui se laissait faire, comme si elle était paralysée !
Jean-Édouard, pendant ce temps, s’était rapproché des deux femmes et regardait la scène avec une colère intérieure d’être l’oublié de la partie, mais également une pointe dexcitation face à cet érotisme féminin !
Il sapprêtait à retourner se coucher derrière un fauteuil du salon pour ne pas continuer à voir l’insoutenable quand la "bonne" fée Morgane l’interpella…
— Et bien, mon petit bélier adoré… ne pars pas comme ça ! Viens t’amuser avec tata Morgane et la jolie princesse !…
Et puis, s’adressant à Éléonore :
— Des fois, quand je vois la lâcheté des hommes, je préfère encore l’instinct primaire d’une bonne bête… avec une bonne queue bien dure et pas d’états d’âme pour la ramollir au mauvais moment !
— …
— …
Tant Jean-Édouard qu’Éléonore semblaient déconcertés, chacun bien-sûr avec les éléments d’expression liés à sa propre condition !
— Tu as entendu, mon joli petit bélier… viens nous montrer ce dont tu es capable, si tu ne veux pas que je te transforme en descente de lit ! Ou non ! Plutôt en godemichet… comme ça, je pourrais toujours t’utiliser !
— Mais, tante Morgane, vous n’êtes pas sérieuse ?! Et puis, en plus, il ne peut pas vous comprendre, le mouton !?
Mais, bien sûr que si ! Il avait bien tout compris, le mouton… même qu’il s’était posé la question de ce que pouvait être la vie d’un godemichet ?! L’animal en avait d’ailleurs conclu que de passer du temps dans de belles petites chatounes ou de jolis petits culs n’avait d’intérêt que si on en avait conscience… ce dont il doutait fortement pour un morceau de caoutchouc ! Et puis, le risque de finir oublié au fond d’un tiroir était vraiment trop grand…
Jean-Édouard s’approcha donc des deux femelles qui s’embrassaient maintenant à pleine bouche ! La "bonne" fée Morgane avait défait et fait glissé vers le bas des jambes le pantalon de sa jolie partenaire qui n’avait plus qu’un très fin shorty en dentelle. Les deux corps se collaient, se frottaient l’un contre l’autre… les caresses étant quant à elles de plus en plus appuyées et suggestives.
Éléonore sursauta néanmoins quand Jean-Édouard passa sa langue rapeuse et pointue sur l’intérieur de ses cuisses ! Seulement, comme tante Morgane s’acharnait maintenant sur les seins de la jeune femme, les pinçant, les mordillant, les suçant… celle-ci commençait à s’abandonner et ne s’opposa pas à l’incursion de la langue de l’animal vers son intimité. Elle eût même tendance à écarter progressivement les jambes au fur et à mesure que les caresses labiales du bélier se faisaient plus pressantes !
C’est alors que la "bonne" fée Morgane décida de faire se mettre à genoux devant le canapé la belle et jeune princesse, de lui retirer complètement sa culotte et de la faire se pencher en avant. Éléonore, qui avait sans doute compris la suite du programme qui lui était destinée, regardait avec inquiétude le bélier lui-même dans un état second et halluciné, de la bave au niveau de la bouche et le sexe gonflé d’excitation ! Elle se mis malgré tout en position…
Instinct primaire ou pas, il ne fallu pas longtemps à l’animal pour monter sur le dos d’Éléonore, la "bonne" fée Morgane l’aidant juste à poser ses deux pattes avants sur le canapé du salon. Malgré des coups de reins désordonnés et saccadés, Jean-Édouard pénétra assez rapidement son sexe dans le vagin de la jeune femme et commença à la pilonner frénétiquement…
La princesse criait tout ce qu’elle pouvait, de jouissance… Elle en voulait encore… et encore ! Plus profond ! La fée s’est donc placée derrière le couple et poussa l’arrière-train du bélier afin que le sexe de l’animal rentre au maximum… En même temps, elle s’était mise à califourchon sur le dos du mâle et elle se frottait le clitoris sur le lainage rêche, lui tirant à elle-aussi de petits cris de plaisir ! Quant au quadrupède, tout en continuant à faire des vas-et-vient, il essayait de parler dans l’oreille de sa partenaire… mais seuls des borborygmes sortaient de sa gorges !
Éléonore eût plusieurs orgasmes successifs mais le dernier dépassa les autres en force et en puissance… elle était au firmament ! Jean-Édouard choisit le même moment pour lâcher sa semence, avec un bêlement de bonheur et de jouissance !
— Mais !!! Mademoiselle Éléonore !… Vous avez perdu la raison ?!…
C’était Luna, la femme de ménage, qui se tenait à l’entrée du salon… outrée de voir sa jeune patronne en train de se faire sauter par un bélier !