Chapitre 7
Mardi soir, les enfants enfin couchés, assise devant son PC, Nicole effectue des recherches sur les sites de vêtements. Il est temps de changer sa garde-robe, les achats faits avec Eléanore ne suffisent pas. La séance de la veille l’a tellement perturbée que sa nature de femme a pris le dessus : être désirable, plaire aux hommes, peut-être aussi à Eléanore…
Elle tombe sur un ensemble tailleur de cuir noir. "Ca devrait plaire au boss, pour sortir… mais non ma vieille, pourquoi voudrait-il te sortir, il est ton boss, le directeur de l’entreprise, tout ce qui l’intéresse chez toi, c’est te tripoter, te baiser. Et peut-être pour travailler… non, quand même, ce serait bien trop provoquant, et puis je n’aurais plus d’autorité sur mes collègues, ils ne s’intéresseront qu’à mon cul… mon cul, mais enfin, pourquoi je pense souvent à ces mots sales ?".
Puis des sites de bas, des résilles, des rouges, des bleus. "Non, il ne veut que des bas fins et unis, noirs, gris clair, couleur chair, a-t-il dit. Je dois rester élégante, classe". En continuant les recherches, elle tombe sur un collant, sans renfort au niveau de la vulve, transparent. Sur la photo on voit bien les poils de la femme qui le porte. "Ca pourrait lui plaire, les autres jours que le lundi", se dit-elle. "Il verra mes poils, il n’aura qu’à le baisser, ce sera facile pour me… Il faut que j’arrête, ce n’est pas possible, je deviens folle, je ne pense plus qu’à ça".
Le soir, dans son lit, elle ne peut plus s’endormir sans s’être auparavant masturbé, imaginant les pires scènes de sexe où elle en est l’héroïne.
Avant de se coucher, elle retourne sur internet, hésite, puis finit par commander deux paires de ce collant qu’elle avait repéré, couleur taupe. Commande livrée sous 48 heures, lit-elle. En comptant bien, elle devrait les recevoir jeudi soir. Il lui faut aussi des bas tops. Mardi soir elle retournera aux Nouvelles Galeries en acheter, et puis peut-être ce tailleur de cuir noir.
Devant le miroir de sa penderie, elle s’est examinée. "J’ai vraiment de grosses fesses, et mes seins, ils sont gros, trop peut-être…". Elle finit par se trouver belle "pour une ménagère de moins de cinquante ans, je suis quand même pas mal faite" pense-t-elle en souriant, fermement décidée de plaire aux hommes, de tout faire pour leur plaire, pourvu qu’un d’entre eux, ou plusieurs, s’occupent de son corps.
* * * * * * *
Le lendemain, journée de travail, son boss est absent jusqu’à vendredi. Nicole n’a pas cessé d’être interrompue par des demandes sans grand fondement, prend du retard. Elle ne prend pas le temps de déjeuner, une idée fixe la taraude : sortir tôt pour se procurer ce dont elle rêve aux Nouvelles Galeries.
Le travail terminé, elle file au grand magasin, essaye un tailleur de cuir noir, celui dont elle rêve depuis la veille. La seule veste disponible est un peu trop ajustée au niveau de la poitrine, mais la vendeuse la rassure. La jupe, elle ne doit pas être trop courte. Alors que la vendeuse insiste pour en prendre une vraiment trop courte : debout, le haut des bas top est entièrement découvert, assise c’est bien pire, on lui voit entièrement les cuisses, la peau nue jusqu’à l’entre-jambes. Excédée elle finit par expliquer ce qu’elle veut :
— J’ai l’air d’une pute, on voit tout ! Ca ne va pas du tout !
— Oui, en effet, on voit la culotte, répond la vendeuse, un sourire narquois aux lèvres.
— Il faut que la jupe soit suffisamment longue pour cacher le rebord des bas lorsque je suis debout, voyons. Assise, on ne doit deviner que le haut des bas, pas plus. Arrangez-moi ça !
— Ah, je vois, réplique la vendeuse.
Nicole essaye une deuxième jupe, trop longue. Puis une autre, la bonne longueur cette fois-ci, elle s’arrête au-dessus des genoux, sans découvrir les cuisses. Elle s’assoie, vérifie dans le miroir. On devine à peine le haut des bas. Elle croise les jambes, un morceau de chair appârait, mais bon, il faudra faire attention. "Surtout ne pas croiser les cuisses trop haut. Quoique… les hommes vont aimer ça, surtout le boss, et Patrick le consultant qu’elle trouve séduisant, et… ", se dit-elle. Elle imagine la scène, assise dans le fauteuil face au boss, le consultant près d’elle dans l’autre fauteuil, tous les trois parlant travail. De temps en temps elle sent le regard des deux hommes lorgnant ses belles cuisses. Elle fait semblant de ne rien remarquer, les yeux baissés sur son dossier, les cuisses croisées, un peu trop haut…
Elle reprend ses esprits, vérifie la qualité du cuir. Il est différent, plus fin, plus agréable à la vue et au toucher. Elle se regarde dans le miroir. "Mon dieu, elle moule vraiment beaucoup mon derrière". Elle réfléchit, tourne, se regarde encore, puis finit par se décider.
— C’est bon, je la prends.
Elle cherche des culottes fines, transparentes, blanches, noires. "On va voir mes poils à travers", c’est vraiment si fin. Puis quatre paires de bas tops. "Il me faut des paires de rechange, comme l’a recommandé Eléanore, au cas où… ", se dit-elle, un sourire aux lèvres. Puis trois autres paires de bas fins pour le porte-jarretelles, deux en nylon, un en soie, couleurs gris clair, taupe, et noir. "Pour lundi prochain, porte-jarretelles day… je suis complètement folle ! "
* * * * * * *
Vendredi soir, rentrée dans son appartement, elle tourne en rond. Son boss ne s’est pas montré, en voyage avec le consultant depuis mardi. Elle est énervée, tous ces achats effectués, et pas l’ombre d’une opportunité pour les porter. Il faut dire que la masse de travail qui lui est tombée dessus ne lui a pas laissé une minute de temps libre.
Chaque soir, elle s’est masturbée, c’est devenu une habitude. Mais frustrée de ne rien sentir dans sa chatte à part ses doigts, elle a eu du mal à trouver le sommeil.
En tee-shirt et pantalon de jogging, elle observe les nouveaux vêtements éparpillés sur son lit, les bas, les porte-jarretelles, les collants, les jupes, le tailleur. Ses enfants ne sont pas là, elle les a déposés chez son ex-mari pour le week-end.
Espérant se calmer, elle met un CD de blues, va dans la cuisine, sort un avocat, un concombre… "Il est vraiment gros celui là", se dit-elle en souriant. Dring, la sonnette d’entrée.
"Qui cela peut-il être, il est 19h, encore une assoss qui veut de l’argent". Elle s’approche de la porte, regarde par l’oeilleton… un bouquet de roses, blanches et rouges, c’est tout ce qu’elle peut voir.
Méfiante, elle entrouvre la porte.
— Monsieur Picard ! Mais…
— Bonsoir ma chère Nicole, je vous dérange peut-être, dit-il en lui tendant le bouquet de fleurs.
Il sait bien qu’il la dérange, qu’il empiète son intimité.
— Je… merci mais… non… je ne suis pas présentable, je…
Elle rougit, se sent honteuse d’être vue dans ce jogging sans forme.
Il la regarde, toujours souriant, les yeux plantés dans ceux de Nicole. Toujours immobile sur le seuil, elle lui barrant le passage, il dit doucement :
— Dois-je rester planté sur le pas de votre porte ? Ou peut-être partir ?
— Je… non… réplique-t-elle un peu trop précipitamment, euh… entrez.
— Merci Nicole. J’ai appris que vous êtes seule un week-end sur deux, alors j’ai pensé, peut-être aimeriez-vous sortir, un diner avec moi, dans une brasserie qui pourrait vous plaire.
— Mais… je ne peux pas sortir comme ça !
— Et bien, prenez votre temps, allez donc vous changer…
Elle file dans la salle de bains, se douche rapidement, puis fébrilement se maquille, s’enduit les lèvres d’un rouge intense, se parfume. "je ne lui ai même pas proposer de boire quelque chose", se dit-elle. 20 minutes plus tard, elle se rue dans la chambre. "Le tailleur en cuir, c’est vraiment le moment de le mettre… des bas, lesquels, hum, couleur taupe, en nylon, ça se mariera bien avec le noir. Le porte-jarretelles ? Blanc bien entendu. Un petit haut… non le chemisier blanc". Elle enfile les bas, la jupe, frémissante d’excitation, les escarpins noirs, les plus hauts. Vite, un collier de perles. Elle saisit un soutien-gorge. "Trop couvrant celui-ci". Finalement elle le retire, choisit celui qu’elle a acheté mercredi soir, très fin, transparent, il soutient les seins, laissant nue la partie haute des globes. Elle enfile rapidement le chemisier blanc, vérifie son maquillage devant le miroir, les cheveux bien coiffés couvrant les épaules. Elle s’observe une dernière fois, se trouve belle, désirable. "Il manque quelque chose… ah oui, les boucles d’oreille !" Elle en choisit une paire, très classe, achetée la veille.
— Voilà, je suis prête, dit-elle en entrant dans le séjour.
Les talons des escarpins claquent sur le parquet, la démarche est légèrement chaloupée, les nichons ballotent au rythme des pas. Elle percoit le regard percant de l’homme qui l’examine des pieds à la tête. Fière du résultat elle pense "Ouf, je lui plais".
— Nicole, vous êtes… absolument ravissante ! "Bandante, pense t-il". Quelle classe, vous me gâtez, je suis fier d’être en présence d’une si belle femme, dit-il lorsqu’elle entre dans le salon.
Tremblante, elle sent son regard monter des jambes à son visage, puis redescendant vers les cuisses, les jambes, les escarpins.
— Merci monsieur… voulez-vous… il doit me rester du champagne au frigidaire, et…
— Parfait, ma chère Nicole, ce sera parfait.
Elle fait demi-tour, se dirige vers la cuisine. Il admire son cul, parfaitement moulé par le cuir fin de la jupe, perchée sur ses escarpins, les mollets bien galbés. A son retour, il admire les seins ballotant au rythme de sa démarche. Elle en est presque indécente, oui elle l’est, le collier de perles s’arrêtant juste au début du sillon des deux globes. "La salope, pense-t-il, elle m’exhibe ses nichons… elle est bandante, ma DAF, quel changement, et tout ça grâce à Eléanore !"
Deux flûtes dans une main, la bouteille dans l’autre, elle la lui tend.
— Voulez-vous l’ouvrir s’il vous plait.
— Avec plaisir, dit-il en se levant.
Elle s’assoit dans un fauteuil, profond, face au canapé. Il la sert, en profite pour lorgner le décolleté du chemisier exhibant le haut des gros seins, renverse quelques gouttes du liquide.
— Vous me troublez, dit-il en riant.
Alors elle croise les jambes, les paupières légèrement entrouvertes, en montant un genou plus qu’il ne le faudrait. Le haut des bas apparaît, les attaches des jarretelles, la peau nue…
Devant le spectacle des cuisses découvertes, le boss sent sa queue durcir, coincée par le slip, à l’étroit dans le pantalon.
Ils trinquent, bavardent de choses futiles. Les yeux de l’homme ne cessent de parcourir le corps de Nicole, se régalant de ce qu’elle lui offre complaisamment.
L’alcool la détend, elle rit, croise et décroise les jambes avec indécence, la jupe remonte un peu plus encore, découvre franchement le haut des cuisses, des morceaux de peau nue.
Trainant sur le sol, il remarque un pistolet à eau, un jouet d’enfant. Il l’observe, le tourne dans ses doigts, puis prit d’une idée lubrique, il vise et… en asperge le chemisier de Nicole. Surprise, elle baisse les yeux. Son chemisier est trempé, le tissu colle à sa peau, moulant les gros seins. Le soutien-gorge ne cache rien, il est tellement transparent. Les pointes apparaissent nettement, par transparence l’eau rend bien visible la peau des globes lourds.
Elle comprend… le salaud… Un frémissement d’excitation court le long de son échine. "Quel pervers, il a vraiment des idées d’une lubricité inouïe !", se dit-elle.
— Ma chère Nicole, vous êtes d’une impudeur !
— Mais… c’est vous qui…
Il la coupe :
— Vous avez une paire de nichons superbes, ils valent largement vos jambes, vous êtes ravissante, délicieusement excitante et… bandante !