Chapitre 13 : Marine

J’approche, la porte s’ouvre, Marine apparaît, me fait signe d’entrer et de la suivre à l’étage, sans bruit. L’ex copine de Cécile gravit les marches devant moi. Tout à coup, la conseillère inventive qui m’a accueilli chez elle hier, à mes yeux devient une femme, existe par elle-même. Avant je ne m’intéressais pas à elle. Elle courait avec Cécile, c’était une sportive, un point c’est tout. Depuis son offre de café et son écoute attentive de la veille elle était une confidente capable de m’ouvrir les yeux et de bâtir une stratégie pour me défendre contre les entreprises de Léo et les manigances de Cécile. Elle me conseillait notamment de me défaire de l’infidèle et de recommencer une autre vie, sans les tourments d’une jalousie chronique. Soudain mon regard sur elle change.

Dans cet escalier monte un être différent, un être de chair, une femme avec un beau corps en mouvement vu de dos. Je peux dans ce rapide instant remonter des escarpins aux mollets finement musclés par le sport vers le pli du genou puis vers le bas d’une jupe où se meut une croupe dansante, surmontée de la ligne parfaite des dorsaux, avant d’atteindre les cheveux blonds coupés en carré Je n’avais jamais prêté attention à ces détails physiques de Marine. Ce port de tête naturel et la souplesse de l’allure ne m’avaient pas intéressé, mais comme par magie deviennent remarquables. J’arrive tout ému sur le palier, Marine s’est retournée. Elle me fait face, me sourit et me tend les bras pour une accolade amicale, destinée à me consoler et à m’encourager. Nos joues se rencontrent, ses mains vont et viennent dans mon dos, Je hume un doux parfum. Elle me serre sur sa poitrine. Je suis encore plus ému.

Elle souhaite entendre ce qui s’est passé depuis notre entrevue d’hier. Je lui raconte mes propositions malhonnêtes à Léo : la vente des charmes de ma femme et ma promesse de fermer les yeux ou de me conduire en spectateur pendant qu’il la troussera devant la télé. Je m’amuse à narrer ma façon d’annoncer à Cécile les rumeurs qui courent sur elle et Léo – rumeurs en parties inventées par moi en partant du journal intime de ma femme – Je me réjouis du résultat : à savoir la résolution obtenue de Cécile d’imposer à Léo un délai de réflexion avant de répondre à ses demandes. Je dis aussi ma terrible déception devant le pubis rasé de Cécile. Je déplore enfin l’état de son sexe déformé par l’action de la verge trop grosse de son amant. J’avoue à Marine avoir failli sur un point à ma résolution de fatiguer sexuellement Cécile à cause de mon dégoût. Je me suis trouvé dans l’impossibilité de pénétrer ses petites lèvres désormais pendantes. Je reconnais le soulagement de la traîtresse quand j’ai annoncé renoncer à l’accouplement en attendant le retrait de son stérilet et le retour de ses lèvres intérieures entre les grandes lèvres de sa vulve. Marine applaudit :

— Le résultat est formidable, tu obliges les amants à temporiser. Ils ne pourront plus se montrer ensemble pendant huit jours. Mais Cécile tiendra-t-elle ses promesses?

— Non ! Hélas. Dès ce matin elle a reçu Léo. Je veillais. J’ai assisté sans me montrer à une terrible et pénible scène de sodomie. Il m’arrivait de penser que le journal de Cécile relatait ses fantasmes. Désormais je sais parce que j’ai vu, de mes yeux vu.. Lorsque enfin je me suis montré après de grands bruits pour les avertir de mon retour, j’ai fait constater à Cécile son premier manquement à ses engagements. Les deux ont essayé de me servir des excuses pour finalement m’annoncer leur souhait de procéder un mariage blanc. J’ai rallongé le délai de réflexion, attendu le départ de l’amant et mis Cécile devant les définitions sur intérêt du mariage blanc et du mariage gris. Je savais que l’annonce de ce mariage blanc viendrait. J’ai pris mes précautions afin de ne pas passer pour l’idiot de service ; Voici un chèque de 5000 et deux promesses signées par eux de mettre fin à leur union dès l’obtention d’un permis de séjour et de la naturalisation de Léo.

— Bravo !

— Mais si je compte sur un divorce, je devrai patienter. Légalement le permis est délivré pour un an et la naturalisation accordée après trois ans. Ce chèque de Cécile, une avance faite par sa future à Léo, montre à quel point ce mariage, outre le fait qu’il est consommé, n’a rien d’un mariage blanc véritable. C’est la volonté de Cécile d’épouser vraiment Léo; qu’elle me quitte, mais sans espoir de retour.

— Donc tu la laisses partir avec Léo. Si elle renonçait à ce mariage ou si elle rompait avec Léo, ou encore si Léo disparaissait, que ferais-tu ?

— Tu le sais, ma décision est prise : Cécile a déjà rompu nos accords et ce projet de mariage qu’elle appelle blanc est l’injure suprême envers moi. Donc c’est fini. Elle partira librement, je ne faciliterai pas ses démarches, mais je la chasserai si nécessaire

— Avec ces promesses de mariage blanc destiné à installer Léo en France, tu pourrais dénoncer leur intention de violer la loi.

— Je m’en servirai uniquement pour les obliger à respecter le délai de réflexion ou pour contraindre Cécile à aller vivre sous le même toit que son "mari". Le jour de son mariage elle quittera définitivement notre domicile.

— Eh ! Bien. Tu es dur en affaires. Je te voyais affligé, victime d’une intrigante. Tu as su redresser la tête. Puis-je te poser une question un peu indiscrète ? Renonceras-tu à une nouvelle union, ne voudras-tu pas rejeter toutes les femmes?

— Ce peut-être une tentation. Combien de fois Cécile a-t-elle pris un amant sans être prise ? Je dois au hasard la découverte de son aventure présente; mais son habileté à dissimuler me pousse à croire à un système bien rodé. Je suis dégoûté.

-Toutes les femmes ne sont pas des Cécile ! J’en connais au moins une qui serait enchantée de vivre avec toi. Peut-être est-ce trop tôt,; mais je serais ravie de faire partie de celles parmi lesquelles tu choisiras ta future épouse.

— Épouse ? Tu connais mon aversion ancienne pour le mariage.

— Seuls les imbéciles ne changent pas d’idée. Moi, je ne me donnerai qu’à l’homme qui m’épousera officiellement…. Mais il est l’heure d’accompagner Cécile. A ton retour, arrête-toi, je te prépare un repas et j’ai quelques idées à te soumettre.

Cécile m’attend, fébrile, craint d’arriver en retard au travail, elle se montre désagréable, a failli partir sans moi, et ne m’attendra plus la prochaine fois. En route, elle voudrait savoir pourquoi je lui ai conseillé la lecture sur Internet des articles relatifs au mariage blanc :

— Tu espères me faire renoncer à cause des sanctions, 5 ans de prison et 15 000 d’amende? J’ai promis mon aide, je tiendrai ma promesse malgré les risques, c’est une question d’honneur.

— Ce pourrait être dissuasif. Évidemment si tu es amoureuse de ce garçon, tu n’as rien à craindre. N’appelle plus ton mariage "un mariage blanc" dans ce cas. Ne suis-je pas le seul homme sur terre auquel tu puisses faire pareille confidence ? Les autres te feraient immédiatement juger et condamner. Épargne-moi , marie-toi avec l’homme que tu aimes, ne me joue pas la comédie du service rendu.

— Mais, mon amour, comment peux-tu penser que je sois amoureuse de Léo. C’est un ami, juste un ami qui a besoin qu’on l’aide. L’homme que j’aime refuse de m’épouser depuis des années ! Léo ne sera jamais mon vrai mari. Ce mariage ne comptera pas.

— Je ne partage pas ce point de vue. Nous avons deux semaines de réflexion pour décider. Fourbis tes arguments, je réfléchis également. Et comme c’est notre habitude nous confronterons nos idées et déciderons au terme de ce délai de réflexion.

Ne voit-elle pas l’ironie de ce rappel à la règle de notre couple ? Apparemment, non, autre chose la préoccupe, elle s’inquiète pour Léo :

— Faudra-t-il vraiment laisser Léo dans l’incertitude aussi longtemps ? Deux semaines c’est long.

— Si tu avais agi comme promis hier soir, tu n’aurais pas fait entrer Léo, Je ne vous permettrai pas de vous marier, si vous ne respectez pas ce délai de réflexion. Je détiens des papiers compromettants, vous les avez signés, un procureur pourrait vous poursuivre. Vous aurez encore le temps de faire publier les bans, si tu tiens absolument à me quitter.

— Je te quitterai provisoirement, tu le sais. Allons, je t’aime, pourquoi te faire du souci inutilement. A propos, le papier que j’ai signé, prouve que tu es au courant de notre intention de faire un mariage blanc. Nous pourrions nous trouver en prison tous trois. Bien, me voilà arrivée. A ce soir, mon chéri. Réfléchis bien de ton côté.

Oh ! La garce, elle ment mais se met à manier la menace de me faire condamner pour complicité. J’aurais pu lui répliquer qu’une dénonciation avant le 19 décembre aurait un effet contraire, je ne serais pas complice. Je garde mes atouts pour la fin du jeu et pour la bonification accordée au gagnant du dernier pli.

Marine me demande de patienter, le repas sera prêt dans quelques minutes. En attendant elle reçoit le compte rendu de ma conversation avec Cécile. Il y a quelques jours elle n’aurait rien demandé et rien appris. Elle est indignée par le petit chantage mesquin et maladroit de Cécile :

— L’amour la rend folle et débile. Elle ne vit avec toi que par intérêt dans l’attente de son mariage. Tu es décidé à lui rendre sa liberté, ce n’est pas une raison de tout lui permettre. Elle mérite une punition.

— Je partage ce sentiment. Que faire pour lui imposer un minimum de respect ?

— Après le repas conduis-moi chez toi. J’ai une journée de congé. Nous allons préparer la réplique.

Nous visitons notre maison. Marine s’étonne :

— Votre deuxième chambre n’est pas meublée ? Aurais-tu les moyens d’acheter une deuxième chambre à coucher ?

— Oui, mais cela ne nous paraissait pas utile.

— Qu’importe. A l’avenir tu feras chambre à part. Pourquoi ? Pour permettre à Cécile de réfléchir dans un climat neutre. Du moins est-ce l’explication à lui fournir. Elle ne fréquente pas Léo, tu trouverais injuste de l’influencer en lui faisant l’amour. Les cinq mille euros du couple peuvent servir à payer les frais que tu dois supporter à cause de leur projet. Ne t’encombre plus de scrupules. De toute façon si Cécile avait l’intention de te revenir, elle disposerait des achats effectués avec l’argent du chèque. A elle de régler ses comptes avec Léo, l’acheteur de femme.

— Faire chambre à part ? Bonne idée. Cela me permettra aussi de cacher ma répugnance pour son sexe défoncé à la massue depuis un mois.

— En route, allons dépenser.

A quinze heures la chambre à coucher est livrée et montée par les employés du magasin, Le lit est fait. Marine ne traîne pas. Elle est intéressée, mais plus je la regarde, plus je lui trouve de qualités en plus de l’attrait physique qu’elle m’inspire depuis que les écailles sont tombées de mes yeux de cocu aveugle. Nous sommes satisfaits du résultat. Il a fallu dégager vers la cave la machine et le panier de repassage ainsi que le tas de linge à repasser accumulé depuis que Léo occupe mon lit avec Cécile le matin. Marine déclare :

-On ne peut pas batifoler et repasser en même temps. Il est plus enthousiasmant de se faire culbuter par son amant que de repasser les chemises de son homme. Là encore on constate que ta femme a choisi.

Marine a l’humour vache, mais si près de la réalité. Je le relève :

— Tu n’aimes pas le repassage ?

— Pour toi je le ferais avec joie.

Ses yeux brillent, sa déclaration spontanée la surprend autant que moi. Je lui ouvre les bras, elle vient, marque une seconde d’hésitation puis se jette sur ma bouche et m’embrasse. Plusieurs baisers se succèdent avant un long baiser à bouches ouvertes unies. C’est un baiser d’amants. Marine embrasse et commence à déboutonner ma chemise puis soupire :

— Donne cette chemise chiffonnée, je la laverai et la repasserai. donne aussi ton maillot de corps.

— Mais pourquoi défais-tu ma ceinture ? Ne baisse pas mon pantalon. Marine tu ne dois pas. N’oublie pas ta déclaration :"Moi, je ne me donnerai qu’à l’homme qui m’épousera officiellement…. " Je n’ai pas promis de t’épouser,

— N’as-tu pas entendu l’autre partie : "Seuls les imbéciles ne changent pas d’idée. " ?Je suis amoureuse de toi.. Avant je me disais: "Ah ! Si je pouvais trouver un mari comme Jean, le compagnons de Cécile ". Maintenant tu es libre et je préfère l’original aux imitations. Je t’aime, aime-moi.

Mon pantalon chute, Marine se baisse et accroupie devant moi fait tomber mon slip avant de découvrir ma virilité et de plaisanter ::

— Vraiment Cécile est dingue. Il y a dans mes mains tout ce qu’il faut pour rendre une femme heureuse. Et encore, ta verge se déploie ! Merci mon Dieu de chasser mes derniers doutes. Voilà l’homme qu’il me faut.

Elle dépose un bisou sur mon érection, caresse du bout des doigts mes bourses, se relève, m’embrasse puis retire un à un ses vêtements. Elle improvise pour moi un strip tease excitant avec une impudeur stupéfiante. Elle dévoile des seins jeunes, plantés haut, . Ses tétins sous mon index durcissent et s’assombrissent au milieu d’aréoles de petite taille. La touffe de poils frisés qui orne son pubis me réjouit : cette fille n’a pas peur de se montrer telle qu’elle a été créée. De nouveaux baisers m’étourdissent. J’y prends goût et je rends hommage à sa beauté en l’embrassant partout. Nos corps se rapprochent, se communiquent leur chaleur. Mon sang se met à battre plus fort, je lis dans le regard de Marine la montée du désir. Mon désir gonfle ma verge. Debout nous nous apprenons avec les yeux, avec les mains aussi.

Ce plaisir de toucher une femme je l’ai connu et pourtant j’ai l’impression de le découvrir pour la première fois. Marine se prête à toutes les caresses, à la curiosité de mes doigts. Pour s’offrir elle s’ouvre à l’exploration de ses parties intimes, heureuse d’être le centre de mon attention. Mais elle n’est pas en reste, se fait caresse sur mes joues, sur ma poitrine, dans mon dos. Elle est visiblement rassurée sur mon aspect physique que l’intérêt de Cécile pour Léo avait dévalué. Collés ventre à ventre en position verticale, nous nous étreignons longuement, nous ne cessons pas de nous embrasser et de chercher dans le regard du partenaire la satisfaction d’être ensemble, de se sentir compatibles, aimants et aimés. Qui des deux dirige nos pas vers le lit ? Bien malin qui le désignera.. Elle le souhaite, je le veux tout autant. Dans cette chambre sans souvenirs d’un passé moribond, à l’ameublement tout récent, nous sommes neufs, amants nouveaux, elle femme heureuse de voir s’accomplir ses voeux, moi comblé par sa beauté et sa bonté.

D’un coup de main leste et précis Marine repousse drap et couverture et dit en se couchant sur le dos.

-Jean, je t’aime. Viens, prends-moi. Je veux être ta femme, ta compagne ou ton épouse comme tu voudras. Je veux recevoir de toi amour et plaisir et te les rendre sans compter. Je serai tienne et tu seras mien pour toujours.

Elle dit, remonte ses talons, forme un berceau où me recevoir. Je m’installe dans l’angle de ses cuisses, j’embrasse la peau de ses membres, le sexe qui s’impatiente. Lorsque je m’allonge sur elle, Marine s’empare de ma verge et la dirige vers son vagin. Elle semble vouloir ignorer les jeux de la porte et supplie :

-Prends-moi, mon amour.

Ces mots sont neufs pour mon oreille et si doux à entendre. Je pénètre son corps.

A suivre.

Related posts

Oh! Je suis une putain ! – Chapitre 6

historiesexe

Exhibitions -b – Chapitre 1

historiesexe

Carole – Chapitre 1

historiesexe

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte .