Mon nom est Karine. L’histoire que je vais vous raconter est vraie et c’est mon histoire. En ce mois de novembre, elle se poursuit toujours. Je vais omettre ou modifier certains détails pour conserver mon anonymat bien sûr. Si je vous la raconte, c’est à la demande de Madame qui veut que j’occupe mes temps libres lorsqu’elle ne peut s’occuper de moi. Alors voici comment tout a commencé…
J’ouvre les yeux tout doucement. Il est 7h15, même si c’est lundi 4 avril, je commence une de mes journées de congé, car je suis une professionnelle de la santé qui travaille sur des horaires variables. Je me dirige vers la salle de bains, et après avoir soulagé la pression qui grandissait dans ma vessie, je me prépare un copieux petit-déjeuner.
Assise à la table, sirotant mon café bien chaud, j’observe le parc devant moi en cette journée radieuse d’avril. Puis mon cerveau s’emballe, mes pulsions secrètes m’envahissent. J’avais prévu de les assouvir en fin d’après-midi, mais la tentation est trop forte. Je dépose rapidement mes couverts sur le comptoir et me dirige vers ma garde-robe où je range tous mes jouets.
Sur le plancher du salon, je dépose ma boîte temporelle. J’y insère la clé de mes menottes et ferme le couvercle. Je règle la minuterie sur 1h00. Oui… je vais juste me faire une petite séance pour pouvoir patienter jusqu’à celle que j’ai prévue cet après-midi, qui sera bien plus exaltante et difficile.
Je retourne dans ma chambre près de la fenêtre. Je m’étends sur le plancher, et j’insère dans mon vagin un petit vibrateur préprogrammé avec l’aide de mon téléphone intelligent afin qu’il puisse me fournir des sensations de façon aléatoire et de diverse durée.
Puis je me ligote les chevilles et les genoux avec de la corde. Hum ! Le vibrateur fait déjà sentir sa présence en m’honorant de quelques vibrations. Je place dans ma bouche un bâillon boule; celui-ci est muni d’une boule creuse et perforée, il a l’inconvénient de laisser s’échapper beaucoup de salive, mais il me permet de mieux respirer lors de mes séances.
Ensuite, je me prive du sens de la vue grâce à un bandeau.
Enfin, je place mes poignets derrière mon dos et les relie ensemble grâce à mes menottes. Clic… Clic et voilà ! Si je veux me libérer, je devrai parcourir la distance qui me relie à la boîte temporelle et attendre que celle-ci se déverrouille, pour avoir accès à la clé qui me libérera.
Je commence donc à ramper à l’aveuglette sur le plancher comme un ver de terre.
De temps en temps, le vibrateur se déclenche et me procure de douces sensations. Je me cogne sur un meuble, oui, c’est le coin de mon bureau, je suis tout prêt de la porte de ma chambre. Finalement, je réussis à sortir de celle-ci.
Oups ! Je n’y pensais plus, mais j’avais placé plusieurs pinces à linge sur le plancher du couloir qui mène au salon. Je dois les traverser, tantôt sur le ventre, tantôt sur le côté, je traverse péniblement cette partie. Chaque pince qui s’enfonce dans ma peau me procure une douleur à la fois pénible et merveilleuse, oui, merveilleuse. Il faut dire que je suis maso.
Après plusieurs minutes de traversée de ce couloir de l’enfer, j’arrive enfin au salon.
Combien de temps s’est-il écoulé depuis le début ?
Soudain, je bute sur la boîte temporelle. Je me retourne pour pouvoir essayer d’ouvrir le couvercle avec mes mains qui sont liées dans mon dos. Mais rien à faire, le temps n’est pas encore écoulé. Je vais devoir patienter encore plusieurs minutes avant de pouvoir ouvrir cette boîte libératrice.
Il ne me reste plus qu’à attendre tout en savourant les délicieuses vibrations qui se produisent à l’intérieur de mon corps. Parfois, cela est décevant, car en approchant de la jouissance, le vibrateur s’arrête tout à coup, puis quelques minutes plus tard, il reprend du service. Je suis à la merci de la programmation aléatoire initiale.
Après plusieurs essais, je réussis enfin à ouvrir la boîte. J’y prends la clé des menottes et dans un temps record, mes poignets sont libérés. Oui, cela est rapide, car je suis une habituée à ce genre de jeu.
J’ai rangé tous mes jouets à leurs places. Avant d’aller me doucher, je passe devant le grand miroir de ma chambre. Je m’observe nue de la tête aux pieds, et le spectacle que je vois m’excite terriblement. Sur mon corps, il y a plusieurs marques de cordes et une multitude de rougeurs causées par les pinces à linge. Cela me donne un air sexy à mes yeux. Je rêve tellement de domination. Malgré mes 26 ans, je n’ai jamais trouvé de dominant pour en être sa soumise.
Alors que je me contente d’autobondage que je pratique dans tous mes temps libres. Cela m’obsède et me ronge de l’intérieur. J’ai tellement envie d’être prise en charge par une tierce personne, une personne qui pourrait me comprendre et me dominer sans pitié.
Après ma douche, j’y pense tout à coup. Je n’ai pas encore regardé mes mails d’aujourd’hui. Alors je m’installe à l’ordi et comme d’habitude, j’efface une foule de courrier d’homme qui me sollicite pour devenir mon maître. Ils sont tous amateurs et sans intérêt. On voit bien que leur seul objectif est de profiter de moi pour une relation sexuelle, enrobée dans un pseudo bdsm.
Mais soudain, l’objet d’un courriel attire mon attention…
Je pense que nous nous sommes trouvées…
J’ouvre le courriel, car son titre est différent de tous les autres, sans allusion à la domination. Je commence à lire :
Bonjour,
Je suis une dominatrice qui cherche son complément. Tout comme toi, je désire une relation à long terme basée sur la confiance et le respect. Je suis consciente que chacun a sa vision du monde bdsm et j’espère que tu es celle qui partagera ma vision. Alors, si tu cherches toujours une dominatrice pour te prendre en main, appelle-moi immédiatement à ce numéro: 45-XXX-XXX.
Maîtresse Liane.
J’étais figé par ce courriel, enfin un courriel qui avait un certain potentiel. Cela faisait des mois que j’étais déçue par les mails ou biens par certaines rencontres que j’avais initiées. Je me souviens encore de mon annonce que j’avais placée, il y a de cela, maintenant 3 mois :
Bonjour à vous,
Je suis une femme de 26 ans qui cherche une Maîtresse autoritaire et sévère qui voudrait bien me posséder. Je suis de type plutôt maso et obéissant. J’aimerais une relation exclusive à long terme. Je suis prête à tout pour vous servir. Je veux devenir votre objet, votre chose, votre esclave sans condition. Je vous cherche désespérément.
Salope pour vous.
Jusqu’à présent, je me suis contentée de me faire des séances d’autobondage en m’inspirant sur les sites bdsm du Net, et plus le temps passe, plus j’ai besoin d’intensité. J’ai besoin que l’on me prenne en main. Je veux être dominée par une femme d’une grande autorité et m’abandonner complètement à elle. Je veux que notre relation soit privilégiée et dans un climat de confiance. Je veux appartenir à quelqu’un sans condition, cela est ancré très profondément en moi.
Un torrent de frissons a parcouru mon corps lorsque j’ai lu cette annonce. Est-ce que je venais de trouver ma Maîtresse, celle avec qui j’entreprendrais une relation à long terme, celle qui m’utiliserait à sa volonté et pour qui je me dévouerais ? Bien sûr, cela faisait partie de mes fantasmes et la réalité pouvait bien être autre. Après tout, j’avais déjà initié bien des rendez-vous qui n’avaient rien donné, mais il faut foncer pour le savoir. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai fait le numéro…