Je sens tout son corps contre le mien, on est sur la banquette, la soirée suit son cours.
— Tu ne l’aimes pas hein ?
— Non. J’ai une règle de base.
Elle rit.
— Je ne pensais pas que tu avais des règles toi.
— Et bien si tu vois.
On rit.
— Donc : je n’aime pas les petites bites égoïstes qui ne pensent qu’à leur gueule. Et je parle dans la vie en général en au lit aussi. Un homme qui ne pense qu’à son plaisir et pas à celui de sa partenaire n’a rien compris à rien.
— Parce que toi tu ne penses pas à ton propre plaisir ?
— Bien sûr que si. Je n’ai pas dit ça.
— Mmmm… tu as sans doute raison.
— Il ne te traite pas bien Manon, et tu n’as aucune obligation à rester avec lui.
— Je ne sais pas.
— Ce n’est pas un mec bien. Et encore, s’il te faisait jouir.
— Arrête. Il me fait…
— Oui ?
— Non, rien.
— Largue-le.
— Et toi tu traites mieux les filles peut-être.
— Je ne mens jamais aux femmes Manon. Jamais.
— Ah bon ?
— Demande-moi tout ce que tu veux, je te le dirai. Je n’ai aucun intérêt à mentir ou à faire des promesses. Soit dit en passant, je n’ai pas besoin de ça pour me faire plaisir.
— Sans doute oui.
— Et toi non plus ma belle. Tu n’as pas besoin de te raconter des histoires pour prendre du plaisir et être heureuse.
— C’est-à-dire ?
— Tu restes avec lui pour quoi ? Par habitude ? Pour les convenances ? Parce que tes parents le trouvent sympa ?
— Pfff, même pas. Ma mère le trouve faux-cul.
— Ah ah. Ecoute ta mère alors. Et tes copines.
— En parlant de mes copines ?
Je ne dis rien. Moment clef.
— C’était bien avec Élise ? Tu semblais apprécier de l’embrasser ?
— Oui. J’avoue. Difficile de ne pas apprécier d’embrasser une jolie fille non ?
— C’est vrai. Je n’ai pas aimé.
— Je sais. Je crois que c’est un peu pour ça qu’on l’a fait aussi.
— Je sais.
— Ah ?
— Elle me dit tout.
— Coquines.
Manon tourne un peu la tête vers moi et me sourit. Un sourire mélancolique qui me fait fondre.
— Mon Dieu que tu es belle, Manon. Ça ne m’est pas arrivé souvent de tenir une aussi belle femme que toi dans mes bras et de ne pas l’embrasser tu sais.
— Mais de tenir une aussi belle femme dans tes bras ça t’est arrivé souvent ?
— Une fois.
— Et tu l’as embrassée ?
— Pas encore.
On se sourit, et on rit de cette mauvaise réplique.
— Et Sophie ?
— Oui ?
— Tu la trouves comment ?
— Tu es sûre de vouloir poser ces questions-là Manon ?
— J’en ai besoin Isaiah.
— Elle suce très bien.
Manon ne bouge pas, ne dit rien. Je resserre un peu mon étreinte.
— Elle m’a dit que tu avais eu l’air d’apprécier.
— Putain, mais vous vous dites vraiment tout.
— Oui… Et toi tu n’as pas menti.
— Je t’avais prévenu.
— Merci.
Long silence. On est bien, je pense tous les deux. Des gens dansent dehors, dedans, d’autres sont dans la piscine. Manon finit par lâcher ma main et la pose sur mon torse. Ma main libre en profite, je la pose sur son visage et la fais se tourner vers moi. Je la regarde dans les yeux. Je l’embrasse, doucement, mes lèvres goûtent les siennes, puis ma langue vient chercher la sienne. Manon se redresse, se colle encore plus à moi, sa main est posée sur moi. Elle sent mon cur battre, elle sent le désir en moi. On se roule une pelle langoureuse, qui semble durer des heures.
— Hey les amoureux, on a des glaçons si vous voulez.
C’est Élise qui a dit cela, nous sortant de ce moment dans une bulle de sensualité. Elle nous regarde tout sourire. Sophie est à ces côtés et sourit également. Derrière elles apparaît Greg, qui découvre alors Manon dans mes bras, ses lèvres encore arrimées aux miennes.
— Putain, je le crois pas. Non mais c’est une blague.
Manon le regarde, sans vraiment le regarder, elle ne se détache pas de moi. Moi je lui souris.
— Quelle salope !
— Pardon ?
Là c’est moi qui ai parlé.
— Quoi, tu veux quoi toi.
Je prends Manon par les épaules et la décale un peu pour me lever, je me tourne vers elle et lui dis tout bas :
— Tu m’excuses une minute ma belle.
-… Oui…
Je me lève. Je me dirige vers Greg, Sophie et Élise me regardent tout sourire. Il pense que je vais lui en coller une, je pourrais mais ça n’aurait aucun intérêt ; cela dit ce n’est pas l’envie qui me manque. Du coup, il va pour me mettre un coup de poing. Bon, il n’a pas dû se battre souvent ; je bloque son poing d’une main, lui tords le bras que je passe derrière son dos. Avec cette clef de bras, de mon autre main je prends le col de son polo et je soulève l’animal ainsi. Je porte le paquet sous les rires et les applaudissements des deux copines de Manon, mais aussi d’autres gens. Je traverse la maison. Élise m’a suivi, elle me devance pour m’ouvrir la porte d’entrée.
— Ah, merci mademoiselle.
— Mais de rien, c’est bien normal.
Je jette le Greg par la porte. Il s’étale par terre.
— Et ce n’est pas la peine de revenir.
Élise n’en pouvait plus. Elle referme la porte sur ces mots. Elle me sourit.
— Merci.
— C’est bien normal.
— Quel tocard, enfin débarrassés de lui !
— A ce point.
— Oh oui.
— Et, on en reparlera plus tard, mais je ne suis pas mécontente d’avoir ma journée en cadeau.
— Pfff, tu laisses rien passer toi.
— Rien. Profite de la soirée beau gosse.
On retourne dans le jardin. Sophie est avec Manon, elles discutent. Manon est calme. C’est Sophie qui parle :
— Merci Isaiah.
— Désolé Manon, mais on était à une insulte de trop.
— C’est lui le con qui m’insulte et c’est toi qui es désolé.
— Bon, je ne suis pas vraiment désolé en fait.
Manon me regarde, elle me sourit.
— Bon, on va danser ?
Eh oui, les clichés sont vrais, beaucoup de blacks dansent bien. Je danse bien. Très bien même. Et Manon aussi. On s’amuse bien, on se serre l’un contre l’autre, on s’embrasse. On parle, on raconte des bêtises. Je reste soft dans mes mouvements, et j’essaie de me retenir de promener mes mains partout sur elle, pour l’instant.
Élise est avec Sophie dans le jacuzzi. Et un mec sympa et sa copine. Sympa aussi. On les rejoint.
— Salut les amoureux !
C’est Élise qui a dit ça dans un grand sourire.
— Arrête.
— Ben quoi. En plus c’est vrai, vous faites un beau couple.
Je regarde Manon, on se sourit. Je lui avais dit.
— Bon, vous nous faites une petite place.
On se glisse dans le jacuzzi. On discute et on rigole bien. Les gens sont vraiment cool. Surtout maintenant qu’on s’est débarrassé de l’autre nul. A un moment, l’autre couple sort pour aller danser.
— Bon, donc tu as embrassé Élise, Sophie t’a taillé une pipe, avec moi tu comptes faire quoi ?
— Je t’ai embrassée aussi je te rappelle.
— Mouais…
— Vous vous racontez vraiment tout, et sans aucun souci.
— Je ne dis pas que j’ai pas fait un peu la gueule quand Sophie m’a dit.
— Un peu ???
— Oh ça va. Tu venais de sucer mon mec.
— Ton mec ?
— Le mec que je voulais, c’est bon, c’est pareil.
— Ah, donc tu me voulais ?
Manon a joué les fausses gênées. Et on s’est embrassé.
— On s’aime vraiment, donc quand on fait un truc ou une connerie, quelque chose que l’une des trois n’aimerait pas, on se le dit, et on s’explique.
— Et si je ne t’avais pas dit pour Sophie ?
— Greg serait encore là.
— Oh non !!!!
Le cri du cur d’Élise !
— OK c’est noté. Au fait, j’ai un peu soif moi, pas vous les filles.
Élise et Sophie répondent en chur :
— Oh oui !!! Manon ?
— Oh, vous abusez, je suis bien là.
— Oui, nous aussi. Allez !!!
Manon cède et sort du jacuzzi, se penche au-dessus de moi et m’embrasse. Elle s’éloigne.
— Bon, puisqu’on se dit tout, va falloir vous calmer les filles.
— Nous calmer ?
— J’aime beaucoup Manon, elle me plaît, j’ai envie d’elle, j’ai envie de temps avec elle. Mais vous êtes toutes les deux vraiment jolies aussi et sexy, et de ce que j’ai pu en juger, pas farouches. Donc il faut qu’on s’entende sur le fait de ne pas déraper.
— Mmmmm, OK. Mais ce serait quoi déraper selon toi ?
Je sens le pied d’Élise qui vient se glisser entre mes cuisses.
— Ah ah, ça par exemple.
— Tu n’aimes pas.
— Je pense que tu sens très bien si j’aime ou pas.
— En effet !
— Et moi, tu n’as pas aimé tout à l’heure.
— Bon OK, foutez-vous de moi.
— OK OK Isaiah, t’inquiète. Tout va bien aller.
— OK. Je suis un mec, il m’est difficile de ne pas céder à la tentation.
— Et quelles tentations !!
— Exactement.
Manon revient. Élise retire son pied. On trinque.
— Vous avez parlé de moi ?
— Non, de nous.
— De vous ?
— Oui de nous trois. Isaiah proposait qu’on se fasse un truc à trois à l’occasion.
— Vous déconnez ?
— Oui, elles déconnent. Si on faisait un truc ensemble un jour, ce serait à quatre ma belle, t’en fais pas.
— Ah, je préfère ça.
— Embrasse-moi.
On s’embrasse. Je lui murmure que j’ai envie d’elle, de la goûter, de la faire jouir. Elle frémit et me sourit. Elle se tourne vers Élise, et n’a même pas le temps de parler.
— Vous savez où est ma chambre. Je vous la laisse.
On sort et Manon me prend par la main. Je la suis. Cette fois elle ne me laisse pas le choix et avec un clin d’il, prend l’escalier en première. Quelle vue magnifique sur son petit cul parfait. Je me demande lequel est le plus parfait entre le sien et celui de Sophie, il faudra quand même que j’arrive à comparer un jour. On arrive dans la chambre, la porte à peine fermée, on s’embrasse fougueusement, puis tendrement, mes mains parcourent son corps, se posent sur ses fesses et je la soulève d’un coup, comme avec Élise plus tôt.
— Mmmmm, là où je rêve d’être depuis une semaine.
— Ah oui ?
— Oh oui !
Je la porte jusque sur le lit, elle est allongée sur le dos, je suis sur elle, je l’embrasse, la caresse, l’embrasse dans le cou, lui ôte le haut du maillot et découvre sa jolie poitrine, que j’embrasse, que je caresse, je m’attarde sur ses tétons, qui durcissent magnifiquement, elle se cambre et gémit de plaisir, je descends sur son ventre, je l’embrasse aussi, mes mains ne s’arrêtent pas, passant de ses cuisses à ses seins, parfois dans ses cheveux. Je me glisse jusqu’à son visage pour l’embrasser de nouveau, mes doigts se glissant entre ses cuisses, je la caresse doucement à travers le bas de son maillot. Puis je redescends, lui retire ce bas de maillot et découvre sa chatte, bien épilée, magnifique aussi. J’embrasse l’intérieur de ses cuisses, son ventre, je prends mon temps, mes mains s’activent sur ses seins, ses tétons, ses cuisses, puis je passe ma langue sur son clito, je joue avec, je sens sa mouille qui prend le pas sur l’eau du jacuzzi, j’embrasse ses lèvres, je la goûte, je la savoure.
Parfois elle tend ses bras en arrière, tantôt elle plante ses mains sur mon crâne. Elle ne cesse de gémir, d’exprimer sa satisfaction, de me supplier de ne pas m’arrêter. Je ne m’arrête pas, jamais avant d’avoir donné un orgasme au moins. Je la lèche, ma langue s’invite en elle, je l’aspire, je joue avec son clito, je lèche sa chatte, elle finit par jouir et ne peut se retenir de crier.
— Ahhhhhh putain… C’est pas vrai… Ahhhhhhhhhhhhh
Je continue le cunni, je ne m’arrête pas juste après l’orgasme, tendrement je la lèche encore pour qu’elle redescende un peu. Puis je remonte tout contre elle et l’embrasse.
— Je n’avais jamais joui comme ça. Avec la langue et la bouche juste.
— Je ne t’avais jamais léchée il faut dire.
— Ouiiiiiiiiii
On s’est embrassés tendrement.
— Je te veux Isaiah.