Voici la suite tant attendue. Il y aura une fin, mais pas tout de suite. Soyez fidèles à cette saga pour en connaître le dénouement. Merci encore à vous et à vos messages.
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Je ne vous cache pas que ma relation avec ma mère était tendue pendant quelques temps après cet après-midi passé ensemble au cinéma, sans savoir qui nous étions réellement. Le soir même je me suis bien gardé de tenter de dire quoique ce soit, mais avec le temps j’ai essayé de la dérider envers moi, sans vraiment y parvenir. Elle m’évitait. Faisait n sorte que nous ne soyons pas seuls dans à la maison, ou pas trop longtemps, ou pas dans la même pièce.
Je comprenais qu’elle m’en voulais, et pourtant c’était elle qui avait fixé les règles du jeu lors de nos échanges par mail. Aussi, je ne savais sur quel pied danser. Seuls mon petit frère, la famille en général, et ses copines la faisaient sourire et s’exprimer comme d’habitude. J’imagine d’ailleurs qu’elle avait du parler de nos échanges de mails aux filles et qu’elles ont du lui demander comment était le rendez-vous, mais cela m’étonnerait beaucoup qu’elle leur en ait parlé, puisqu’elle refusait d’aborder le sujet avec moi.
Cette situation me rendait mal à l’aise. Comme elle, je n’étais bien que quand j’étais dehors, à la cité universitaire, ou en ville avec des amis. Avec le temps, je m’habituais à cette relation restreinte au minimum et faisait en sorte d’être dans ma chambre et de m’occuper complètement de mes affaires, notamment de mes vêtements (les laver, les repasser, les ranger), bref, tout faire pour qu’elle n’ait pas de raison supplémentaire de me faire la tête.
Je m’habituais donc à la situation, et je sortais davantage aussi. Cette vie, plus active qu’avant, me fis rencontrer une fille, un peu plus âgée que moi et plus grande aussi. Je l’avais rencontrée à la bibliothèque universitaire. Nous cherchions tous deux des livres dans les mêmes rayons. Des simples regards, nous avons fini par échanger des paroles, puis se fréquenter au même endroit, s’asseyant autant que possible à la même table. Nous approchions à grand pas de la fin d’année, en période de révision pour les partiels, et nous nous entraidions, malgré que nous n’étions pas dans la même filière. Moi en Histoire, elle en Droit. Il y avait pourtant des passerelle entre ces deux matières ce qui nous rapprochait.
Je l’invitais enfin à se détendre et se libérer l’esprit. Nous allions régulièrement dans un bar, pas très loin et souvent fréquenté par des étudiants. Notre complicité s’affirmait de plus en plus. Arrivés la veille du début des examens, elle m’invita chez elle, dans son studio, en ville. Après, avoir passé du temps au bar avec nos amis, je la suivais jusque chez elle. Une fois entrés, elle se lâcha complètement, et pour la première fois, elle m’embrassa sans me prévenir. Nous passions une soirée merveilleuse, dans les bras l’un de l’autre. Nous avions bien sûr fait plus que juste nous embrasser, puisque nous avions couché ensemble et fait l’amour. Sa façon à elle de me remercier de l’avoir accompagnée au cour de ses révisions, comme elle me disais après que j’ai joui en elle.
Depuis plusieurs semaines, quand je rentrais chez moi, c’était avec le sourire, alors qu’auparavant j’étais plutôt triste, vu que je rentrais avec en tête que j’allais encore passer des moments compliqués vis-à-vis de ma mère qui m’ignorait. Pourtant, elle ne me rejetait pas complètement. Elle devait forcément se rendre compte du changement qui s’opérait en moi. Quand je fut rentré après avoir passé mon premier partiel, elle m’adressa quasiment ses premiers mots depuis ce fameux après-midi.
— Tu étais où hier soir ?
J’étais surpris !
— Chez une amie ! On se détendait juste avant le début des examens, et je suis resté dormir chez elle.
— Tu aurais pu prévenir.
— Désolée maman !
Après cet échange, elle me tourna le dos, et me fit de nouveau la tête. Je n’y prêtais pas attention dans l’immédiat et allais dans ma chambre, attendant un texto de ma belle. Je lui avais signalé quand j’en avais terminé de mon côté. Nous n’avions pas les mêmes horaires. Je passai le temps sur mon ordinateur quand enfin elle me répondit qu’elle avait fini aussi pour la journée. Nous nous étions convenu de dormir à nouveau ensemble chez elle une fois les examens terminés, ce qui ne nous empêchait pas de nous revoir à la bibliothèque pour quelques révisions finales, s’embrasser par moments, flirter, passer un peu de temps avec nos amis entre-temps.
Le lendemain, en rentrant chez moi, je remarquais l’attitude de ma mère qui semblait m’épier discrètement. Elle devait vraiment se demander ce qu’il se passait dans ma vie, en dehors des cours et des examens dont elle savait qu’ils avaient lieu en ce moment. Dans la soirée, j’y repensai et une idée me vint à l’esprit. Ne serait-elle pas jalouse ?
Je n’avais toujours pas mis fin à mes échanges avec le jeune homme dont je vous ai déjà parlé, qui m’avait raconté sa relation particulière qu’il avait avec sa propre mère. Je lui avait parlé de cette fille, dorénavant ma copine, et lui parlais donc de cette pensée subite que je venais d’avoir.
— Cela ne m’étonnerait pas qu’elle le soit. Me dit-il. Si je suit bien tout ce que tu m’as raconté sur son attitude envers toi et le silence sur cette histoire de sexe au cinéma, ça me paraîtrait même logique.
— Tu es sûr ?
— Oui, j’ai peu de doute là-dessus. Après, je peux me tromper, mais il y a de grande chance qu’elle soit effectivement jalouse de ta relation avec ta copine, même si tu ne lui en as quasiment pas parlé.
— Si tu dis vrai, ça me met dans une sacrée situation.
— C’est clair !
— Tu me conseille quoi ?
— Laisse-moi réfléchir ! Je te dirai ce que j’en pense dès que possible.
— Ok !
Après cet échange, nous discutâmes d’autre chose.
Les jours passaient. Les examens s’enchaînaient sur deux semaines. A la maison, je faisais face à la même problématique. Arrivé la veille de mon dernier partiel, Marc me contacta dès qu’il me vit connecté.
— Salut ! J’ai réfléchi à ton problème. J’en ai même parlé à ma mère, comme je lui ai déjà parlé de ton fantasme et de ton histoire. On est tombés d’accord sur le fait qu’il faudrait que lui témoigne quelques attentions, mais discrètement d’abord. Va pas lui rentrer dedans comme un bourrin, elle va te rejeter direct.
On a discuté un bon moment sur le sujet, à savoir quels types d’attention lui faire. Il en résultat ce qui suivra.