C’était une longue nuit d’hiver qui débutait dans une ville de France. Les nuances viraient doucettement vers le violet. Dans le grenier d’une maison quelconque, une adolescente était emmitouflée sur un canapé-lit. Une giboulée clapotait contre la vitre du toit. C’était agréable de n’entendre que ces gouttes contre la fenêtre.
L’adolescente s’appelait Kylie Asmine.
Kylie était une Asiatique de dix-huit ans, toute fine, et pas spécialement grande. Son visage au teint blanc comme la neige laissait penser qu’elle était Coréenne. Des cheveux noirs coupés à la garçonne tombaient jusqu’à ses épaules.
Emportée par l’ennui, elle consulta son téléphone pour se distraire. Son intimité, minutieusement soignée, était ornée d’une fine toison taillée en triangle. Cette zone attira toute la douceur de ses doigts lors du visionnement de quelques photographies sur son portable. Des photos d’une personne qu’elle aimait d’un amour foudroyant.
Le temps passa doucement et l’orage prit place.
Il devait être autour de dix-huit heures.
— Kylie ?! Eh ! Kylie !
La jeunette grommela tout de suite ; elle détestait être interrompue pendant ses activités intimes quotidiennes. La Coréenne savait pertinemment que son père allait encore lui demander de l’aider dans ses tâches qui n’intéressaient que lui. Planter des graines. Couper des bûches. Tailler les haies. Peu importe ! S’il y avait bien une chose dont il fallait s’occuper, c’était celle de calmer les pulsions journalières de son minou.
— Kylie, descends !
La fille réajusta sa jupe, se mit debout sur le lit et ouvrit la fenêtre.
— Oui, papa, je viens…
Une fois dehors, elle poussa la porte qui menait à l’arrière-cour.
— T’en penses quoi ? demanda-t-il.
— Quoi ?
— Regarde-moi cette plantation.
— Ah, ça ! Eh bien. C’est plutôt…
— Raté ?
— Les poiriers sont malades. Tu veux que je t’aide ?
— Non, ce n’est pas la peine. Je voulais te montrer ce désastre. Il faudra les retirer et en remettre dès demain. Au fait, ta copine… « Jaïda », c’est ça ?
— Oui ?
— Elle a appelé pour dire qu’elle passait te voir.
— Oh, cool. Merci de m’avoir averti.
— Évite juste de lui monter l’arrière-cour. Je ne veux pas passer pour un imbécile auprès de sa famille qui va raconter aux voisins qui eux-mêmes vont…
— Ça va, ça va, j’ai compris ! Ne t’inquiète pas pour ton potager ! rit-elle.
*
Jaïda pénétra dans la résidence de sa copine où la porte était déjà déverrouillée. Elle s’empressa d’aller dans la salle à manger, sans faire de bruit, et aperçut Kylie devant le réfrigérateur avec une main baladeuse sous la jupe pour finir ce qu’elle avait commencé.
— Tu ne pouvais pas t’en empêcher ! rit-elle.
Kylie, très surprise, retira sa main et répliqua :
— Jaïda ! Merde, tu m’as fait peur !
— Tu veux déjà que je parte ? dit-elle en faisant une illade.
— Hors de question ! sourit l’hôte.
Jaïda était une Marocaine de vingt-deux ans. La peau bronzée, les cheveux longs et bruns, un corps élancé, et un visage relativement enfantin. C’était ainsi que les autres la voyaient. Hormis les quatre ans d’âge qui les séparaient, la Maghrébine avait également une attitude assez différente de son amie : un certain laisser-aller. La Marocaine délaissait la traditionnelle tunique de son pays pour s’accoutrer dans des vêtements de banlieusarde. C’était peut-être moins glamour, mais ça apportait son lot d’excentricité.
Jaïda avait cependant un certain charme qui ne laissait pas Kylie indifférente. Cette poitrine et ce fessier étaient de bien jolis atouts pour la Maghrébine ; et Kylie, elle, aimait les atouts qui s’offraient à ses yeux.
— Tu as mis tes sandales à lanières ! remarqua-t-elle.
— Celles que tu aimes, Kylie, juste pour toi. On va dans ta chambre ?
— Passe devant, tu connais le chemin !
Jaïda lui prit la main et s’en alla vers les escaliers. Elles les prirent ensemble avant de s’enfermer dans l’alcôve et se jeter comme des gamines insouciantes sur le sommier.
Côte à côte, chacune couchée sur le flanc en se regardant dans les yeux, elles se contemplèrent. Jaïda savait très bien ce que sa jeune compagne voulait et elle comptait bien lui rendre la tâche difficile en disant des fariboles pour la faire languir.
Et ça marchait bien !
— Allez, montre-les-moi ! supplia l’Asiatique.
— De quoi tu parles ?
— Allez !
— Oh ! Tu parles de…
Jaïda retira ses sandales et les donna à sa copine qui les prit à toute allure. Aussitôt les chaussures dans les mains, Kylie inspira à pleins poumons les effluves qui la firent tournoyer dans une vague de bien-être.
— Alors, tu aimes ? dit-elle le coude appuyé contre le matelas avec la tête posée sur la main.
— Mets-toi sur le ventre !
— Non. Je décide de ce que tu dois me faire !
— Arrête de me narguer, sinon, c’est moi qui te plaque sur le ventre !
— Chiche !
Après une adorable bagarre entre deux jolies nymphes, l’Asiatique prit le dessus et coucha la Maghrébine sur le ventre qui se contenta de ricaner bêtement. Jaïda ne prit pas la peine de se débattre davantage et préféra étendre ses gambettes en guise de capitulation. Kylie sortit alors du lit et s’agenouilla sur le parquet, face aux pieds de sa copine, et commença à les palper l’un après l’autre. Après cette première exploration, elle approcha son nez pour profiter de tous les parfums qui émanaient de ces pieds de fée.
Jaïda adorait que sa chérie chouchoute ses petons. C’était peut-être une fanfreluche que de s’attarder sur ce genre d’attention, mais c’était un plaisir unique, au point qu’elle devait se caresser le clitoris pour calmer ses coups de chaleur. À mesure que la Coréenne reniflait inlassablement ses pieds, elle se masturbait avec toujours plus d’impulsivité.
*
Maintenant, le jeu de rôle pouvait commencer.
C’était son moment préféré.
— Tu sais, Kylie, la journée a été dure ! Je travaille comme une foldingue avec que des types autour de moi. Alors que toi, t’es là, comme un petit rat à m’attendre toute la journée pour avoir la chance de renifler mes belles sandales et jouer avec mes pieds.
— Je ne suis bonne qu’à ça. Tu le sais !
— Alors, petit rat, ils sentent bon mes pieds ?
— Je les adore, ma chérie, je les adore plus que tout !
— Et tu comptes les lécher quand, hein ?! Allez, nettoie-les, petite effrontée ! Je veux sentir ta langue humide palpiter sur eux !
Kylie se mit aussitôt à donner des léchouilles sur la plante des pieds jusqu’au bout des orteils avec une ferveur maladive. Elle était totalement soumise envers sa copine qui savait se servir d’elle comme d’une esclave.
Kylie ne ménageait pas ses efforts et mettait du cur à l’ouvrage pour explorer chaque pli et chaque rainure qui heurtait sa langue. C’était une sensation semblable à l’ivresse de sucer chaque orteil l’un après l’autre. C’était comme une fellation. Elle laissait une traînée de salive chaude à chaque passage et la Maghrébine commençait déjà à laisser une traînée de cyprine chaude sur les couvertures.
— Continue, petite salope, tu es née pour me servir !
La Coréenne, avec ses beaux yeux bridés, ferma les yeux et se laissa emporter par l’ivresse et la voix de sa dulcinée. Elle avait toujours rêvé d’être aux commandes d’une dominatrice et elle était terriblement heureuse d’appartenir à une somptueuse et cruelle jeune femme de l’Atlas.
— Je t’ai bien dressé, petite salope ! Qu’est-ce que tu serais sans moi, hein ?
— Je serais. Je…
— Ferme-la et continue de lécher ! C’est moi qui réponds à ta place. Tu serais une moins que rien. Une pauvre petite fille perdue à la recherche d’une femme forte qui sait imposer une discipline. Toi, Kylie, tu n’es rien.
— Oui, maîtresse, dit-elle timidement entre deux baisers.
— Tu es une salope prête à me servir. Une traînée prête à mettre un genou à terre pour satisfaire mes désirs quand je veux et où je veux. Quand je désire, tu t’exécutes.
La Coréenne se masturbait en même temps qu’elle tenait les chevilles de sa maîtresse pour plaquer les deux pieds côte à côte. Son souffle était saccadé. Elle ressentait une chaleur dans son bas-ventre et de délicieux frissons.
— Tu es ma petite pute adorée. Ta langue qui me caresse les orteils est si douce, si chaude et si humide ! Tu es docile comme une chienne. Oh, crois-moi, je n’aurais jamais cru que ça pouvait être si bon de t’avoir comme animal de compagnie.
— Je ne veux que ton bonheur.
Jaïda changea soudainement de position pour se mettre sur le dos et retira sa jupe trempée qu’elle jeta sur son esclave.
— Goûte-moi ça ! Tu aimes ?
— J’adore ta mouille…
— Grimpe sur le lit et approche-toi de mon string.
Sans attendre, l’Asiatique s’exécuta et Jaïda posa ses jambes sur les épaules de Kylie, puis écarta les cuisses. La vue sur le string trempé était terriblement excitante.
— Allez, approche, ma salope. Allez ! Tu vas faire comme toutes les chiennasses dans ton genre et me laper la chatte comme un gentil toutou.
— Je, je peux ? Vraiment ?
— Ce n’est pas que tu peux ; tu dois le faire. Exécution !
— Oui, maîtresse.
Jaïda s’amusait à malmener la petite Asiatique. Parce qu’elle en avait envie. Pour son plaisir. La langue de son esclave s’infiltra dans la vulve, elle la rendait folle ! Elle se demandait quel goût avait sa cyprine. Peu importe ! Elle n’avait pas à s’en préoccuper. Son esclave s’en contentait et faisait tout ce qu’elle lui ordonnait. Pour augmenter l’extase, la Marocaine ramena ses cuisses contre son ventre et exhiba ses jolis petons juste à côté de sa vulve.
Chaque coup de langue sur le petit bouton dur lui provoquait une sacrée vague de chaleur. La mouille était longuement sucée pour être absorbée et bien nettoyée. Il fallait que ce soit tout beau, tout propre ; pour sa maîtresse.
— Allez, allez ! Encore un effort, chérie, fais vite ! Très vite ! Sinon, je vais décharger encore une fois et tu auras du boulot !
À peine eut-elle prononcé cette déclaration qu’une nouvelle vague de liqueur se déversa dans la bouche de Kylie, sur les couvertures et sur les pieds de Jaïda. La soumise s’empressa de boire à la source ce précieux liquide qui devait absolument être absorbé jusqu’à la dernière goutte. Une fois terminée, elle lécha la cyprine qui avait coulé sur les orteils. Sa langue s’enroulait entre chacun d’eux.
— Putain, c’est dingue ! T’es assoiffée à ce point-là ou c’est juste que t’es une pute en manque ?!
— Je ne veux qu’obéir à tes ordres !
— Alors, ferme-la et continue de lécher ! Maintenant, presse ta langue contre ma chatte ! Oui, voilà, comme ça. De bas en haut. C’est bien. T’arrêtes pas. Voilà…
D’un geste brutal, Jaïda empoigna une touffe de cheveux de son esclave, et força la soumise à suivre le rythme effréné de la princesse. Quel bonheur était-ce que d’avoir une langue active pour stimuler son sexe…
Ce fut après une bonne minute d’intenses léchouilles que la Maghrébine se décida à interrompre Jaïda en proclamant :
— Assez, esclave ! ordonna-t-elle en remettant son string.
— Maîtresse ?
— Redresse-toi. Mets-toi à genoux sur le matelas.
— D’accord.
— Approche-toi…
L’Asiatique s’approcha de la dominatrice qui lui chuchota :
— Tu progresses vite, ma douce. La prochaine fois, tu devras ramper. J’apporterai un collier et une laisse. Tu seras ma chienne. À moi ; rien qu’à moi.
— J’irai partout où tu iras ! Tu le sais, Jaïda ! Je ne suis rien sans toi !
— Calme-toi. Je sais que tu n’es rien sans moi. Ne t’en fais pas ; je suis là pour t’éduquer. J’ai d’autres filles qui se mettent à genoux pour avoir l’honneur et le privilège d’avoir mes orteils dans leur bouche. Tu le sais, pas vrai ?
— Bien sûr ! Tes pieds sont ceux d’une Déesse !
— Et ça ne te dérange pas que je sois sexuellement libertine ?
— Non ! Tu es libre de faire ce que tu veux ! C’est normal que tu aies besoin de plusieurs esclaves. Tu es une Déesse qui doit être comblée et je suis fière d’être une de tes esclaves. Je n’ai que toi !
— Exactement, Kylie : tu n’as que moi. Cela doit rester ainsi. Compris ?
— Je suis sous tes ordres. Je ne veux que toi dans ma vie ; que toi.
— Donc cela ne te gêne pas que d’autres pétasses dans ton genre me lèchent la chatte et les pieds ? Tu es consciente que moi, en tant que maîtresse, je dois satisfaire mes désirs auprès de plusieurs gamines en perte de repères ?
— Je ne vois aucun problème, Jaïda. Tout ce que tu fais ne me dérange pas. Tu le fais pour assouvir ton bonheur, et ton bonheur passe avant le mien. Tu peux fréquenter qui tu veux. Je serai toujours prête à satisfaire tes désirs.
Jaïda peina à dissimuler un sourire narquois et répondit :
— Bien. Bien. Je peux maintenant dire que tu es ma pute préférée.
— C’est vrai ? Je suis ta préférée ?!
— Oui. Tu es contente, chérie ?
— Oh, oui ! Je suis plus que contente ! Alors, je suis la meilleure ?!
Jaïda se mit également à genoux sur le matelas et répondit :
— Je suis fière de toi, Kylie. Tu es une fille sage.
La Maghrébine lui caressa le haut de la tête et sortit un biscuit de la poche de son sweat-shirt.
— Tiens, c’est ta récompense. Montre-moi ton gosier.
Kylie ouvrit la bouche et sortit la langue en fermant les yeux. Jaïda glissa le biscuit dans cette bouche et la jeune soumise mâcha sa friandise avec un sourire craquant.
— C’est bon, hein ?
— J’adore les récompenses ! Je me sens tellement fière d’avoir le privilège d’être récompensée par toi !
— Tu le mérites, chérie. Tu veux un autre biscuit ?
— Oh, oui ! Je le veux !
Jaïda sortit une autre friandise, la mit dans sa proche bouche, la mâcha et demanda d’une voix autoritaire :
— Viens la chercher avec ta langue.
Kylie s’approcha de sa maîtresse et l’embrassa pour récupérer le cadeau mâché. Une fois qu’elle eût récupéré tous les morceaux, elle les avala avec un grand sourire en guise de réponse.
— Tu as l’air d’aimer !
— Ils ont meilleur goût avec ta salive, rougit-elle.
— Oh, Kylie, ma chère Kylie. Tu es tellement docile et bien éduquée ! Promets-moi de me rester fidèle jusqu’à la mort.
— Je le serai jusqu’à ton dernier souffle.
La Maghrébine sourit et, les joues pourpres, conclut d’une voix chaude :
— C’est bien. Tu es une brave fille. Je t’aime, Kylie…