Cette femme à la silhouette parfaite, je la connais depuis presque 19 ans. Elle a su conserver sa beauté, celle de son adolescence.

  

 Elle porte un chemisier noué sur son nombril, un legging gris clair qui moule parfaitement ses jambes sublimes. Je la regarde, près de son fils, devant cette vitrine. Il me faut tout mon courage pour lui prendre la main, entrelacer ses doigts avec les miens. Cette femme me fixe, un petit sourire crispé. Ses yeux bruns brillent comme des diamants. Puis son regard plonge sur cette somptueuse robe de soirée.

  

   Elle te plaît ?

   Oui, énormément. Mais tu as vu le prix, c’est trop cher pour moi.

   Alors, viens, c’est moi qui vais te l’offrir.

   Mais tu es fou ! Et pis où t’as eu une pareille somme ?

   Ce sont des cours que je donne à côté de mon boulot, à la fille de mon patron.

   Mais, elle a quel âge ?

  Maman, c’est une gamine, elle n’a que huit ans ! Elle pêche en math, c’est tout. Allez, viens.

  

 C’est presque de force que j’entraîne maman dans cette boutique. Très vite, une vendeuse s’empresse de nous rejoindre devant la robe.

  

  Monsieur, Madame, cette robe vous intéresse ?

  Oui, c’est pour ma compagne, dis-je en désignant maman rouge de confusion. Vous comprenez, je la voudrais belle comme lors de notre première nuit.

  Mais parfaitement. Puis-je prendre vos mesures ?

  Euh oui, fait maman, toujours aussi rouge.

  Veuillez me suivre. Monsieur peut également nous accompagner.

  

 Derrière une épaisse tenture, maman se fait mesurer de partout. Durant tout ce temps, elle me fixe avec des yeux furibards. Et moi, je lui souris le plus tendrement du monde.

  

  Bien, 36 sera trop petit, mais un petit 38 vous ira comme un gant. Je pense qu’il faudra tout de même apporter quelques petites retouches à la taille et aux épaules. Je vous laisse vous dévêtir, je reviens avec la robe. La rouge, c’est bien ça ?

  Oui, la rouge, ajoutais-je fier de moi.

  Mais tu es complètement cinglé ou quoi. Merde quoi, je suis ta mère !

  Une mère qui a dix-neuf ans de plus que son fils, et alors ? Regarde, ils nous prennent pour un couple marié.

  Non, moi, ça me gêne.

  Maman, elle va revenir et avec la robe ! Faut te déshabiller.

  

 Contrainte et presque forcée, elle retire son legging, son chemisier. Je découvre à nouveau son corps qu’elle me cache depuis que je suis en âge de procréer. Devant moi, maladroitement, elle cache ses seins dans leur soutien-gorge. Je m’approche, dépose mes lèvres dans son cou.

  

  Oh pardon. Veuillez me pardonner !

  Ce n’est rien, Mademoiselle.

  Tenez, Madame, essayez-la pour que je vois si elle vous tombe bien. Attendez, je vous aide.

  

 La vendeuse dépose la robe sur maman. Je découvre ma mère, belle comme un cur, comme le jour où elle venait me montrer à ses parents. Je n’étais qu’un nouveau-né. Cette photo, elle trône sur ma bibliothèque, bien mise en avant.

  

  Parfait ! Il me faut juste l’ajuster sous les bras et elle sera parfaite. En plus, vous avez un corps splendide. Votre mari peut être fier de vos magnifiques formes.

  Oh ça, il l’est, ce vilain garnement.

  

 La robe retirée, la vendeuse nous informe en avoir pour une dizaine de minutes, tout au plus.

  

  Tu cherches quoi avec ton bisou dans mon cou ?

  À te faire comprendre que tu es une femme immensément belle.

  Mouais, mais ne recommence pas tes bisous, j’ai eu des frissons.

  Oooh ! Est-ce que je dois comprendre ? Que je t’ai fait du bien, ma petite maman.

  Je ne dis pas ça, c’est juste que j’ai eu des frissons, un point c’est tout.

  

 La vendeuse est revenue, la robe tombe comme un voile sur le corps magnifique de maman. Toutes ses sublimes formes sont mises en avant sous ce tissu. Je m’approche, je tente un coup de poker. J’enlace ma mère, ma bouche sur la sienne. Folie ou idiotie, sa bouche répond à mon doux baiser. Ses mains viennent caresser mon dos. Je bande de savoir ma mère ne pas me refuser ce moment de pure tendresse. Je relâche mon étreinte. Maman veut retirer la robe, je refuse tout net.

  

  Mademoiselle, auriez-vous, en 36, une paire de talons hauts ?

  Oui, tout à fait. Quelle hauteur pour les talons ?

  À votre avis ?

  Vu votre différence de grandeur, je verrais bien huit ou dix centimètres de talon.

  Va pour dix alors.

  Je reviens… fermées ou ouvertes, les chaussures.

  Ouvertes, ses pieds sont si jolis, ce serait gâcher que de les enfermer.

  Monsieur a bon goût, j’arrive de suite. Oh, métallique, les talons ?

  Si vous avez, oui.

  Mais à quel jeu tu joues ?

  À celui d’un jeune homme éperdument amoureux d’une femme sublime.

  Parce que…

  C’est-à-dire que… ben oui, je t’aime de tout mon cur, de toutes mes tripes. Voilà, comme ça, ben tu sais ce que ton gosse ressent devant la plus belle femme du monde.

  Ben mazette, tu cachais bien ton jeu.

  Un jeu cruel s’il en est.

  

 Je suis tombé sur cette chaise, dépité et presque honteux, à mon tour, d’avoir avoué mes sentiments profonds à ma mère. Oui je l’aime. Je sais, c’est complètement déraisonnable pour un presque adulte. Mais merde, elle est réellement belle. Je suis même jaloux quand un mec pose son regard vicieux sur son corps.

  

  Voilà, Monsieur, en 36, nous avons ces trois modèles ouverts.

  Mon amour, laquelle de ces trois paires te ferait plaisir ? Perso, je prendrais les trois.

  Celle du milieu, me dit maman, d’une voix exquisément douce.

  Tu veux bien les essayer toutes les trois.

  Oui mon grand.

  

 "Oui mon grand", maman semble avoir changé d’opinion à la regarder. Avec chaque paire, elle fait quelques pas. Punaise, je bande à me faire péter le pantalon. Aussi, c’est décidé, je prends tout. Maman veut remettre ses baskets.

  

  Non, ma douce, on rentre comme tu es. Tu verras, pas un homme ne pourra s’empêcher de t’admirer. Même les femmes seront jalouses de toi.

  Votre mari a cent fois raison, vous savez.

  

 Je regarde la vendeuse. Elle me fixe. Elle rougit. J’ai compris qui elle est en elle.

  

  Et vous, seriez-vous réellement jalouse ou seriez-vous envieuse, Mademoiselle ?

  Moi, c’est-à-dire que.

  Non, soyez franche, nous sommes seuls tous les trois.

  Eh bien, votre femme, j’ai envie de… de… l’aimer.

  Et mon mari ?

  Il est bel homme, mais d’une allure un peu jeune pour moi.

  Pourtant, il est capable de vous rendre folle quand il vous aime, vous savez.

  Il me semble aussi bien fait et bien mont… enfin vous me comprenez.

  Que trop bien. Tu vois mon amour, toi qui avais peur de ne pas plaire, cette superbe vendeuse te désire. Bien, combien vous dois-je ?

  Hein ? Oh oui, pardon, suivez-moi, je vous fais votre compte. Si je peux, vous formez réellement un couple magnifique.

  Merci, vous êtes aussi très belle. Surtout, ne doutez jamais de votre immense beauté. Que je lui rétorque de but en blanc.

  

 Je paye et nous quittons ce magasin. À peine dehors, maman lâche presque brutalement ma main. Si elle ne fait aucun esclandre, j’ai bien senti qu’une fois à la maison, j’aillais en prendre plein la poire. Dans le bus, elle ne cesse de me fixer avec son regard des mauvais jours.

  

 À peine la porte fermée, sa main se pose sur mon cou. Maman me plaque contre le mur du corridor. Son regard, je le connais depuis que je suis tout gosse. Pendant un long moment, elle me fixe. Je n’ose bouger, c’est maman, je lui dois le respect. Je vois son visage s’approcher du mien. Je crois bien que mes oreilles vont déguster.

  

  Toi, jamais plus tu recommences !

  

 Sa main droite me gifle. Ce n’est pourtant pas le genre de gifle à laquelle je m’attendais. Non, c’est même une caresse. Elle tombe à genoux, son visage dans ses douces mains.

  

  Tu m’as rendue folle d’excitation. Oh, mon fils, j’ai honte, si tu savais.

  Parce que j’ai dit que tu étais la plus belle au monde ? Non, s’il te plaît, ne pleure pas, mon amour, ma chérie.

  Oui et parce que tu m’as avoué le fond de ton cur. Et puis, il y a ton… ton baiser quoi. Il était si passionné, tellement… amoureux.

  Parce qu’il était comme mon cur, maman, sincère.

  Mais merde, je suis ta mère, ne l’oublies pas. Tu es la chair de ma chair, dit-elle presque horrifiée à l’unique pensée que nous fassions l’amour.

  Et alors, un fils peut aussi avoir des sentiments autres envers sa mère, de ceux qui dépassent l’amour d’un fils pour sa maman que je sache. Oh et puis merde quoi. Je t’aime, tu vois ça, j’aime ma mère comme j’aimerais cette vendeuse de la boutique. Je l’aime d’un amour qui me torture à chaque fois que tu te promènes devant moi. Je te trouve tellement sexy. Je te trouve tellement belle que tu n’arrives pas à comprendre que près de toi, je ne me sens plus ton fils, que je ne te vois plus comme ma maman, la merveilleuse femme qui m’a mis au monde l’année de ses quinze ans.

  

 Je me dirige vers ma chambre, désabusé, le cur brisé par cette colère chez ma maman. Devant l’escalier, en pleurs, je me suis assis.

  

  Oh mon grand, je suis désolée. Mon amour, ne sois pas triste. Dis-toi que tu as toute la vie pour te trouver une gentille femme.

  Des femmes ! Je n’en veux qu’une. Il n’y en a qu’une que je veux rendre heureuse. Elle est là, devant moi. Elle ignore ce que j’éprouve devant elle, devant ses pieds nus, devant son visage si jeune, si merveilleux quand il me sourit. Tu n’as pas idée de ce que je peux réellement ressentir. Si elle voulait me comprendre. Je ne lui demande pas de m’aimer, non, juste un peu plus de tendresse de temps à autre. La même tendresse qu’elle me donnait quand elle était triste comme moi. Celle que je lui donnais dans ses moments de cafard. Maman, je suis fou de toi à un point que je ne sais plus que te dire pour te faire comprendre mon amour.

  

 Ma mère, secouée jusqu’au plus profond de ses entrailles, ne sait comment réagir. Moi, penaud, je me redresse et grimpe, pas à pas, lentement, l’escalier. En haut, maman m’appelle, je ne m’arrête pas.

  

  Mon amour, attends !

  

 Elle a cru que je jouais à un jeu. Elle vient de se rendre compte combien j’étais sincère. Je suis sur mon lit, assis, je regarde le sol. Elle arrive, sublime dans sa robe rouge, sublime dans ses talons hauts ouverts. Je peux voir ses pieds superbes. Devant ses pieds aux ongles vernis d’un rouge semblable à sa robe, je ne peux que craquer. Je tombe à ses pieds, je me mets à les embrasser tendrement. Maman tente bien de me repousser. Mais elle met trop peu de force pour y parvenir. Aussi, d’une main, je la pousse et elle tombe sur mon lit, assise. Dès cet instant, elle ne pourra plus me repousser.

  

 Je saisis sa jambe droite, la redresse, la tends. Je me mets à l’embrasser tendrement. Parfois, je frotte ma joue dessus avant de continuer. Parvenu à la hauteur de ses si belles cuisses, maman tente une fois de plus de me repousser. C’est peine perdue, sa force n’est de loin pas assez puissante. C’est à se demander si elle ne le fait pas volontairement. Quand ma bouche effleure sa petite culotte, je sens son corps frémir de toute part, comme dans la boutique. Cette fois, je sens ses mains appuyer sur ma tête.

  

  Maman, laisse-moi t’aimer, je t’en supplie.

  

 Elle ne répond rien. Si ce n’est un long soupir. Comme ma petite amie, elle soupire longuement. Je sais faire la différence entre un soupir de bonheur ou celui d’un désabusement total. Celui que j’entends, c’est du bonheur. Je compte bien lui en donner au-delà de la raison. De ma bouche, je cherche à retirer ce bout de tissu qui me barre son sexe. Une fois parvenu à mes fins, je dévore ce sexe avec amour. Il est déjà très humide. Plus je le lèche, plus le corps auquel il appartient se met à onduler de bonheur. Je sens même cet orgasme qui grandit dans ce corps si jeune encore. Je me mets à défaire sa robe. Une fois ouverte, mes mains se posent sur ses seins globuleux. Je la sens vibrer. J’entends ses gémissements. Et puis, j’arrête tout. Je me lève. Je sors de la chambre. Je laisse maman en plan.

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