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La supérette de quartier – Chapitre 1




Jai tardé à faire mes courses et je me retrouve un vendredi soir dépourvue de dentifrice ! Cela peut paraitre nêtre quun détail, mais cest en réalité très ennuyeux. Jai prévu de retrouver quelques amies vers vingt-deux heures pour ensuite partir en boîte de nuit. Cest mon terrain de chasse favori pour débusquer des célibataires en manque daffection et de cajoleries. Qui plus est, cette soirée na rien dordinaire, car mes amies et moi fêtons lacquisition de mon livre « Une prof sous chantage » par une grande enseigne de produits culturels située dans lagglomération. Cest une occasion unique pour moi de faire découvrir mon travail dauteure au plus grand nombre. Pour célébrer la chose, je compte emmener avec moi quelques « partenaires dun soir » sur la piste de danse, dans les toilettes et sûrement sur le parking de la boite de nuit. Cest pourquoi, je ne peux décemment pas my rendre sans mêtre au préalable brossé les dents. Cela reviendrait à faire du sport sans déodorant ou faire du shopping sans carte de crédit. Cest inconcevable !

Je me suis déjà préparée pour la soirée. Aussi, je suis contrainte denfiler un imperméable par-dessus ma robe minimaliste pour quitter mon appartement et me rendre à la supérette du quartier. Les rues sont pratiquement vides de tous quidams à une heure aussi avancée dans la soirée. Je ne croise quune poignée de personnes avant de franchir les portes du petit magasin en faisant tinter une petite cloche.

La supérette est encore plus déserte que les rues du quartier. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que je suis la seule cliente. Habitée des lieux, je ne perds pas de temps à déambuler dans les rayons et me dirige directement vers les produits dhygiène. Je fronce les sourcils en constatant quil ny a plus un seul tube de dentifrice dans la marque que jaffectionne. Je joue de malchance, mais je ne suis pas disposée à laisser cette petite contrariété entamer ma bonne humeur. Tant pis, songé-je en haussant les épaules ! Une marque de dentifrice en vaut bien une autre et je ne suis venue ici que pour un dépannage de dernière minute.

Aussi, je me penche en avant pour lire les étiquettes des autres tubes de dentifrice. Je porte mon choix sur un produit mentholé à bas prix lorsquune voix sexclame : « Joli train-arrière ! » Surprise, je me redresse promptement pour faire volte-face. Le propriétaire du magasin se tient devant moi, un gros carton coincé sous chaque bras. Un sourire malsain accroché aux lèvres, il me jauge de la tête aux pieds avant dajouter : « La carrosserie avant nest pas déplaisante non-plus ! Que puis-je faire pour vous ?

— Je suis seulement venue chercher du dentifrice, me contenté-je de répondre, prise en dépourvu.

— Mouais Cest tout de même une drôle de tenue pour faire des courses.

— Quoi ? »

Je baisse les yeux et constate à mon grand désarroi que la ceinture de mon imperméable sest dénouée lorsque je me suis penchée en avant. Par conséquent, le commerçant possède une vue presque complète sur ma robe-bustier à dos nu. Daspect métallisé, celle-ci est maintenue par une large bande de tissu cousue de perles nacrées et passant derrière ma nuque. Létoffe brillante est froissée sur les côtés pour souligner ma taille gracile et descend jusquau milieu de mes cuisses. Cest incontestablement une tenue faite pour séduire. Je rougis instantanément et me hâte de refermer les pans de mon imperméable. « Vous me gâchez mon plaisir, se lamente aussitôt le commerçant ! »

Une émotion étrange mêlant colère et humiliation menvahit soudainement. Les lèvres pincées et les sourcils froncées, je dévisage cet hommes quelques instants avant de le menacer du tube de dentifrice en répliquant : « Je napprécie guère la manière dont vous vous adressez à moi !

— Sil ny a que la manière qui vous dérange, je peux faire preuve davantage délégance envers vous, mademoiselle.

— Prenez donc votre plaisir de la main droite et foutez-moi la paix, memporté-je !

— La proposition est tentante, mais comme vous pouvez le constater, jai les mains prises. Peut-être vaudrait-il mieux que vous maidiez, non ?

— Pour qui me prenez-vous ?

— Si ce nest pas pour allumer les mecs, pour quelle raison vous êtes-vous habillée de la sorte ? »

Je dois bien avouer quil na pas tort à ce sujet. Son arrogance minsupporte, mais je dois reconnaitre que cest un homme perspicace. Aurait-il deviné mes projets pour la soirée dès mon entrée dans son magasin ? Puisque que je me suis préparée à une partie de chasse nocturne, autant affuter mes armes dès à présent. Gardant mon air renfrogné, je mapproche du commerçant, plongeant mon regard dans le sien. Sans autre forme de préambule, je magenouille lentement devant lui et entreprend douvrir la braguette de son pantalon. Une part de mon être est convaincue que cest une folie, tandis que lautre part mincite à poursuivre pour satisfaire ma brusque envie de le sucer. Jenfonce une main dans son caleçon pour en faire sortir un pénis dune taille appréciable. Ni trop grand, ni trop petit, ce sexe possède une épaisseur des plus satisfaisantes.

Un carton sous chaque bras, le commerçant est incapable de me repousser. Je suis dailleurs convaincue quil nen éprouve aucunement lenvie. La formidable érection dont il est victime en est la plus belle preuve. Encouragée par cette tacite acceptation, je gobe son gland décalotté entre mes lèvres. Je le suçote quelques instants avant de lécher le phallus sur toute sa longueur. Un grognement appréciateur séchappe des lèvres du commerçant et je le reprends immédiatement en bouche. Je le suce nerveusement, tandis que je fais maintenant rouler ses testicules dans ma main.

Ma langue agile lamène bientôt au point de non-retour. Mon mouvement devient langoureux et dans la minute qui suit, ma bouche est brusquement remplie dun sperme tiède et visqueux ! Je mapprête à le cracher sur le carrelage lorsque le tintement de la cloche minforme quun nouveau client vient dentrer dans la supérette.

Apeurée, je me remets vivement debout en rangeant le sexe ramolli du commerçant dans son caleçon. Mon regard fait la navette entre les rayons à la recherche dun quelconque gobelet ou mouchoir. Nen trouvant pas, je me résigne à avaler la semence malodorante. Une grimace de dégout déforme les traits de mon visage.

Les joues rougies par lémotion, le propriétaire de la supérette me sourit longuement avant de poser les cartons et de refermer lui-même sa braguette. Sans se départir de son sourire, il me lance : « Je vous fais cadeau du dentifrice pour faire bonne mesure avec le bain de bouche que vous venez de me voler. » Sur ces mots, il éclate dun rire gras et je mempresse de quitter le magasin sans me retourner.

Et dire que la soirée ne fait que commencer ! Il faudra que je pense également à déposer quelques exemplaires de mon livre dans cette supérette. Compte-tenu de la situation, je ne crois pas que le propriétaire des lieux me refusera cette faveur.

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