6.

Je me réveillai doucement, avec létrange sensation de plus savoir où jétais ni quand jétais. Petit à petit, les souvenirs remontèrent à la surface. La partouze de la veille, lamour que jai fait avec Jean-Charles puis Isabelle. A lérection matinale sajouta lérection provoqué par ses souvenirs de plaisirs partagés. Je décidai de calmer la douleur qui sétait emparée de mon membre par une bonne branlette sous la douche. Je mhabillai et descendit prendre un café à la cuisine.

Une femme, brune, était assise dans un fauteuil du salon et ce ne pouvait être Isabelle qui était châtain clair, presque blonde.

— ah, Nicole, me dit-elle en me voyant entrer dans la pièce.

Je la dévisageai.

— Jean-Charles ?

— Charlène, je préfère. Et oui, il ny a pas que toi qui shabille en fille. Bon, pour tout te dire, tu nes pas la première à passer entre les mains dIsa. Seulement la deuxième. Allez, on va prendre un café.

Je suivis Charlène donc jusquà la cuisine. Elle était perchée sur des escarpins à bride aux talons vertigineux, les jambes gaines de bas couture noirs, une jupe trop courte qui laissait deviner la lisière des bas et parfois lattache dune jarretelle. Sa perruque sarrêtait en milieu du dos, sur un chemisier noir transparent ne cachant rien de son soutien-gorge.

Lorsquon sinstalla je jetai un coup dil à sa poitrine plutôt volumineuse et mattardai sur son visage un peu trop maquillé, sans faire pot de peinture.

— Isabelle a toujours fantasmé sur les travestis. Me demande pas pourquoi, je nen sais absolument rien et elle non plus, je pense. Moi, cest une chose qui ne mavait jamais traversé lesprit. Bien sûr que jaime les dessous chics, mais de là en porter ! Cest venu bêtement. Un jour que je la regardais mettre ses bas, elle sarrêta et me fixa.

— pourquoi tu nen mettrais pas aussi ? me dit-elle. Je suis sure que ça tirai très bien.

— ça va pas non ? Cest bien plus joli sur toi. Et surtout bien plus excitant.

— et qui te dis que ça ne mexciterait pas de te voir porter de la lingerie ?

Je tombai sur le cul.

— tu es sérieuse ?

— oui mon chéri, mon amour. Lidée de voir un homme habillée en femme me fait mouiller comme tu nimagines pas.

— nimporte quoi !

— vérifie ! Tu verras.

Elle sapprocha, prit ma main et la plaqua sur sa chatte. Et effectivement, elle était trempe.

— là je ne fais que fantasmer. Imagine le jour où je te verrai en fille !

Ma transformation a commencé ce jour-là. Je posai une semaine de congé pendant laquelle Isabelle dépensa une fortune en vêtements et en patience pour faire de moi une femme acceptable. Lorsque vint le week-end, je me préparai toute seule et entrai dans la chambre. Quand je me suis penché sur sa chatte, elle coulait littéralement. On a baisé pendant trois heures. Depuis, dès que je reviens, je deviens Charlène. Je vis en femme, je sors en femme, je baise en femme ou je me gouine en femme. Et le lundi, je redeviens Jean-Charles, DG de la branche française dune multinationale. Voilà, tu sais tout. Ou presque.

Je restai silencieux, -cieuse. Javais encore du mal à parler de moi au féminin.

— tu es très belle, dis-je.

— merci. Tu le seras aussi, crois-moi. Viens, il est temps de franchir une nouvelle étape. Isa nest pas là ce matin et elle ma demandé de te coacher.

On revint dans ma chambre. Charlène montait les escaliers comme si de rien nétait. Les talons de douze centimètres au moins ne la gênaient pas. Je me lavai les dents et pendant ce temps, Charlène avait posé une nouvelle tenue sur mon lit.

Pas beaucoup de changement, un jean qui semblait plus serré, une blouse blanche, mes bottines étaient replacées par des ballerines noires. Mais ce qui me sauta aux yeux, cétait lensemble de lingerie en dentelle blanche et une boite sur laquelle la photo de deux seins en indiquait le contenu.

— déshabille-toi. Je vais taider. Apres, tu apprendras à mettre le soutien-gorge, etc, etc.

Je me laissai faire. Son parfum menivrait. Je mourrai denvie de le, la prendre dans mes bras pour lembrasser et faire lamour comme la veille. Mais ce nétait pas moi qui décidai où et surtout quand. Mais je ressentis la même envie chez Charlène lorsquelle caressa mon sexe.

Elle me passa la culotte, déposant un bisou sur ma queue et laissant une trace de son rouge à lèvres, attacha le soutien-gorge dont je ressentis aussitôt la gêne du carcan que cétait, ajusta les faux-seins bonnet C. Jenfilai le jean, effectivement plus serré et qui sarrêtait juste au-dessus de la cheville, et le chemisier blanc dont le boutonnage inversé me surprit.

— attends, dit Charlène alors que je glissai mes pieds dans les ballerines. Après.

Elle sapprocha de ma coiffeuse, prit le flacon de vernis et approcha la chaise du lit.

— assied-toi et donne-moi tes pieds, me dit-elle.

Elle sinstalla, prit mon pied et le caressa, puis le porta à sa bouche et mit mon orteil dans sa bouche. Une pratique bizarre dont javais déjà vu des images dans des films mais que je naurais jamais imaginé subir. Visiblement, cela excitait Charlène dont la jupe qui ne cachait rien de ses cuisses était déformée par une bosse.

Elle peignit mes ongles en rouge foncé, presque noir. Puis ceux des mains dans un rouge vif. Une couche, puis une deuxième.

Elle me fit ensuite asseoir sur la chaise et entreprit de me maquiller. Fond de teint, poudre, crayon, mascara, rouge à lèvres. Elle maspergea de son parfum et me tourna vers le miroir.

Il me sembla quon maurait donné un coup de poing dans le ventre. La transformation, bien que basique, était saisissante. Comme quoi, cétait fou ce quon pouvait faire avec un peu de maquillage.

— alors ? me demanda Charlène.

— jen reviens pas !

— tu te plais ?

— je je ne sais pas. Mais cest très féminin.

Elle me lança un objet qui savéra être des mi-bas en nylon. Elle me montra comment les mettre sans les filer et chaussai enfin mes ballerines. Javais limpression de marcher pieds nus. Je me regardai dans le grand miroir mural sous tous les angles. Je me trouvai jolie, presque sexy. Mon sexe frémit.

Je me tournai vers Charlène. Elle caressait son sexe par-dessus sa jupe trop courte.

— tu veux que je te suce ? osé-je demander.

Je métonnais moi-même. A peine quelque jours plus tôt, je naurai fait une telle chose que par contrainte. Aujourdhui, cest moi qui demandai. Mais que marrivai-t-il ?

— cest gentil. Jen meurs denvie, je te lavoue. Mais non. Pas maintenant ! Ce soir, on aura tout le temps pour ça. Elle sapprocha et nos lèvres seffleurèrent. Elle prit mon rouge à lèvres et se refit une beauté. Nos redescendîmes au rez-de-chaussée. Isabelle était rentrée et lisait le journal. Elle toisa son travesti de mari, le gratifia de « salope », me toisa à mon tour et me félicita pour ma tenue et mon maquillage.

— tu es superbe Nicole. Très féminine et très sexy pas comme cette pute vulgaire de Charlène.

Sur le coup, ces mots me choquèrent. Isabelle et Charlène éclatèrent de rire.

— ne tinquiète pas. Cest juste un jeu entre nous. Jadore quand elle est habillée comme ça. Et si je mécoutais, je la violerai sur place.

— ah, daccord. Ben faites comme chez vous ! dis-je en méclipsant.

Isabelle rit de nouveau.

— cest tentant mais jai du travail. Charlène, si tu sors, change de jupe. Je nai pas envie de venir te chercher au poste comme la dernière fois.

— on va sur le front de mer ? me proposa Charlène.

— euh, si u veux. Tu crois que je peux passer pour une fille ?

— sans problème ! Attends-moi deux minutes.

Elle revint avec une jupe plus longue et des escarpins à talons beaucoup moins hauts. On alla dans le garage et Charlène déhoussa une voiture. Jouvris des yeux comme des soucoupes en découvrant une Aston-Martin Vantage.

— mon péché mignon, mavoua Charlène. Monte ! Non pas de ce côté, me dit-elle en souriant. Cest encore trop tôt pour que je te donne les clés. Cest une anglaise, et comme les anglaises, elle a la conduite à droite.

Je minstallai à gauche, déboussolé dêtre coté conducteur mais ans la volant.

Charlène me fit faire un grand tour, me montrant les performances du bolide. Puis on sarrêta en ville. Ma première vraie sortie en fille. Je nen menai pas large, mais Charlène semblait être très laise. Ce qui mencouragea.

On marcha un moment puis on sinstalla à la terrasse dun café déserte à cause de la météo peu clémente. Le garçon vint prendre note commande. Jétais fébrile, mais il ne sattarda pas.

Puis on rentra.

Laprès-midi se passa tranquillement entre discussion et télé. Je faisais désormais partie de la famille, même si je nétais quun salarié. Igor était absent, passant son dimanche dans sa famille.

— et si on reprenait là où on sest arrêté ce matin, me dit Charlène.

Charlène sempara de mes lèvres quelle fouilla consciencieusement. Isabelle avait relevé sa jupe et suçait sa queue dressée.

— tu vas laider ?

Je me mis à ses genoux et joignait ma bouche à celle dIsabelle autour de sa queue. Parfois on labandonnait pour sembrasser entre filles.

Quelques minutes plus tard, Isabelle mallongea sur le dos sur le tapis. Charlène me pénétra et Isabelle vint au-dessus de ma bouche. Je pus vérifier leffet que faisais les travestis chez cette femme. Sa chatte coulait vraiment et javais toutes les peines à boire le jus. Je jouai avec ses lèvres gonflées, son clitoris proéminent. Charlène me pilonnait. Je connus ma première jouissance sans toucher mon sexe. Quelques gouttes de sperme coulèrent sur mon ventre.

Puis on changea de position : je pénétrai Isabelle tandis que Charlène sactivait toujours en moi. On prit Isabelle toutes les deux ensemble. Moi dans sa chatte, Charlène dans son cul.

Lorsquon se sépara, Charlène navait toujours pas joui. Elle mallongea à nouveau sur le tapis, vint au-dessus de moi tête bèche et me présenta son sexe. Je le gobai aussitôt et elle en fit autant avec le mien.

— celle qui jouit en premier a perdu, lança Isabelle.

Jétais quasiment sure de gagner. Mais Charlène était redoutable. Elle avait une endurance à peine croyable, digne des plus grandes stars du porno.

Je cédai la première, me vidant dans la bouche de Charlène qui ne fit aucun geste pour se dégager. Puis juste après moi, elle en fit autant. Javais déjà gouté le sperme dIgor, un peu à contre cur et malgré moi. Mais je bus la semence de Charlène avec un réel plaisir. Cétait fou leffet quelle me faisait. Elle avait un charisme, un magnétisme qui me rendaient folle et me coupaient tous mes moyens.

Elle se retourna et membrassa. Nos semences se mélangèrent puis on partagea ce qui restait, le goût en fait avec Isabelle.

— vous étiez superbes toutes les deux. Mais je suis un peu lésée. Nicole, baise-moi encore.

Le couple me suça pour me redonner de la vigueur, puis je pris Isabelle en levrette pendant quelle pompait son mari.

Je pris mon temps, variant la cadence ou lamplitude de mes pénétrations. Et visiblement, Isabelle appréciait.

Charlène bloqua la tête de son épouse sur sa queue, étouffant son orgasme dans un flot de sperme. Je me retirai précipitamment et déchargeai ma semence sur son dos, semence que Charlène se fit un plaisir de lécher pour loffrir à Isabelle dans un dernier baiser.

— ma chère Nicole, je ne regrette pas le moins du monde de tavoir fait entrer le jour où tu as sonné chez nous. Et je ne regrette pas non plus de pas avoir écouté Igor qui voulait te mettre à la porte. Et dailleurs, en parlant dIgor, il a maintenant un concurrent, non, une concurrente sérieuse. Merci à vous trois de me donner autant de plaisir.

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