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III – À corps perdu – Chapitre 25




Une grande sérénité accompagne Typhaine et Florian durant les longues heures du vol retour ; leur pari est réussi et ce voyage n’aura pas été vain. Durant l’escale, Fred a appelé Typhaine pour lui raconter l’appel de Nick Burns. Il lui a aussi expliqué que son père n’était pas aussi enjoué que lui, car il soupçonne un coup fourré. Il ne comprend pas à quoi est dû ce revirement soudain de situation, et ça l’inquiète, ce que, dans le fond, pense aussi Fred, mais ce dernier préfère ne retenir que le côté positif de la chose.

Ils arrivent à Marseille en fin d’après-midi et Typhaine raccompagne Florian chez lui.

 Merci, Typhaine. Sans toi, et aussi sans Shama, je n’aurais rien réussi du tout, dit Florian.

 Tu as aussi eu ton rôle à jouer, tu sais.

 Mouais à part foutre le bordel dans un resto et me prendre un pilier en pleine tronche, je n’ai pas fait grand-chose, marmonne-t-il.

 Je te ferais remarquer que si tu n’avais pas pris ce pilier, nous n’aurions pas rencontré Peter, ni sa sur, et on n’aurait donc pas appris tout ce qui nous a permis de piéger Stover. Donc oui, je confirme que tu as eu un rôle déterminant !

 Vu comme ça, sourit Florian, merci encore en tout cas.

 De rien. Allez, file, tu dois avoir hâte de revoir Jenny.

 Tu rentres chez toi ?

 Pas de suite, Fred est chez ses parents et je vais le rejoindre là-bas.

 D’accord. À plus tard alors.

Florian monte chez lui et jette son sac dans un coin du salon. Il prend une douche, et moins de vingt minutes après, il enfourche sa moto pour se rendre à l’hôpital.

Arpentant les couloirs à pas pressés, il a déjà le sourire aux lèvres avant même d’avoir revu sa belle. Une fois entré dans la chambre, le soulagement de la revoir est intense et un frisson lui parcourt le corps ; il s’approche d’elle sans la lâcher des yeux. Il dépose un baiser sur son front tout en prenant sa main dans la sienne. Son visage est apaisé, comme si elle était simplement en train de faire un somme et qu’elle allait se réveiller d’un instant à l’autre. Elle est débarrassée de nombreux plâtres, sauf une de ses jambes, encore emprisonnée. Il sent que sa peau exhale une légère odeur du parfum qu’elle a l’habitude de mettre, ce qui l’intrigue.

 On m’a dit que le globe-trotter était de retour, entend-il soudain.

Magda, souriante, entre dans la chambre.

 Bonjour Magda ! Oui, j’ai atterri tout à l’heure.

 Dans votre dernier mail, vous disiez que vous rentriez aujourd’hui et comme je me doutais que vous alliez venir, je me suis permis de lui brosser les cheveux et de la parfumer un peu.

 Ah, je me disais aussi !

 Alors, ce voyage a fourni les résultats que vous espériez ?

 Oui, tout s’est bien passé. Il ne manque plus qu’elle se réveille pour parfaire le tableau.

Magda s’approche de lui pour chuchoter.

 Alors normalement, je ne devrais pas vous dire ça, car les médecins ont peur des faux espoirs, mais ils sont confiants pour un réveil d’un jour à l’autre. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques, mais elle montre des signes cliniques qui vont dans ce sens.

 Ah, c’est super ! s’exclame-t-il en regardant Jenny, j’espère qu’ils ont raisons.

 J’en suis certaine !

 Merci d’avoir été là pour elle.

 Pas de problèmes.

 Elle a reçu de la visite pendant mon absence ?

 Oh oui, beaucoup d’amis, ainsi que sa mère. Elle est venue presque tous les jours.

 D’accord.

Florian reste silencieux quelques secondes.

 Et son père ? Et son frère ? demande-t-il ensuite.

Magda répond d’un signe de la tête négatif.

 Pas une seule fois ? insiste-t-il.

 Non, je suis désolé.

Florian pousse un grognement de colère.

 Bon, je crois qu’il est temps d’avoir une réunion de famille, histoire de mettre certaines choses au clair, dit-il.

Il se penche vers Jenny.

 Je reviens vite, mon cur. Je t’aime, chuchote-t-il avant de déposer ses lèvres sur les siennes.

Florian quitte l’hôpital, direction la maison de ses beaux-parents. Il n’a pas pris de pincettes avec Stover et il compte bien faire de même avec Fred et son père. Il y a des comportements qu’il n’est maintenant plus question pour lui d’accepter sans rien dire.

Il arrive rapidement à destination. Dès que Typhaine croise son regard, elle comprend qu’il n’est pas venu pour un simple coucou.

 Que faites-vous ici ? Je croyais vous avoir dit que je ne voulais plus vous revoir, dit Jean-Pierre.

 Vous m’avez dit de ne plus remettre les pieds au boulot, nuance.

 Que voulez-vous ? s’agace-t-il.

 Comme j’ai entendu dire que vous aviez des doutes, je venais vous confirmer que le chantage dont a été victime la société est définitivement terminé, annonce Florian.

 Cela ne vous regarde plus ! tonne le patriarche.

 Mais comment tu es au courant ? lui demande Fred.

 Je suis au courant tout simplement parce que c’est moi, avec l’aide de ta femme, qui ai mis fin à toute cette merde.

Hélène, Jean-Pierre et Fred ouvrent de grands yeux étonnés ; Fred lance un regard à sa femme qui se contente de le dévisager.

 Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Expliquez-vous ! exige Jean-Pierre.

 Typhaine a retrouvé l’origine du mail. Il venait de Californie, et nous sommes donc allés là-bas pour mettre la main sur l’auteur de ce chantage. C’était un businessman qui avait remarqué Jenny lorsque nous étions à Montréal. Il lui avait fait des avances qu’elle avait repoussés et il faut croire que ça a suffi pour qu’il veuille lui voler son entreprise. On a donc cherché un moyen de le piéger et on a réussi.

 De quel droit avez-vous fait ça sans nous en parler au préalable ?

 Parce que votre seule obsession était l’argent alors que pour moi, la seule chose qui comptait, c’est que Jenny ne se fasse pas voler ce qu’elle s’est levée le cul à créer !

 Si la société avait été vendue, ma fille n’aurait eu qu’à s’en prendre à elle-même. Sans ses perversions, tout ça ne serait jamais arrivé !

Jean-Pierre Dutellier vient de tendre une perche monumentale à Florian et ce dernier l’attrape à pleines mains.

 Ses perversions, souffle Florian, parlons-en, de perversions, tiens ! Et les vôtres, Mr Dutellier ?

 Pardon ? s’étonne-t-il.

 Oui, les vôtres ! Inviter des putes de luxe pour les baiser en forçant sa femme à regarder pour la rabaisser et l’humilier, on en est à quel niveau de perversion ?

Jean-Pierre Dutellier est scotché, tout comme Hélène, dont le visage a viré au rouge en une fraction de seconde. Florian continue.

 Vous, qui prônez une morale à toute épreuve et qui n’êtes même pas foutu de la respecter ! Et vous vous permettez de juger les pratiques de votre fille ?

 Mais mais mais, balbutie le patriarche, son visage passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

 Et toi, Fred, lance-t-il en se tournant vers lui, toi qui as été si prompt à condamner ta sur et à la mettre plus bas que terre pour les photos coquines qu’on t’avait envoyé, pourquoi n’assumes-tu pas ce que tu es réellement ?

 Mais de de quoi tu parles ?

 Je parle de ton homosexualité ! Voilà des années que tu mens à tout le monde, que tu manipules ta femme et que tu t’inventes une vie bien rangée d’hétérosexuel alors qu’il n’y a rien qui t’excite plus que de te faire polir le nud par un mec !

C’est au tour de Fred d’être paralysé, à peine a-t-il la force de tourner la tête vers Typhaine ; elle le regarde avant de baisser les yeux.

 Tous les deux, dit-il en les montrant du doigt, vous n’avez de cesse de juger la vie sexuelle de Jenny alors que s’il y a deux personnes qui peuvent s’abstenir de ça, c’est bien vous ! Vous savez comment on a piégé son maître-chanteur ? Lui aussi cachait des choses qu’il ne voulait pas divulguer et qu’on a réussi à découvrir. Et au final, c’est Jenny, qui n’a jamais fait souffrir personne avec ses envies, qui se retrouvent la plus impactée par tout ça, c’est un comble, non ? L’un comme l’autre, vous n’avez aucune leçon à donner, ni aucun jugement à porter !

Jean-Pierre Dutellier se tend comme un arc.

 Comment osez-vous me parler de la sorte sous mon propre toit ! explose-t-il soudain, sortez, sortez d’ici tout de suite !

 Ne vous inquiétez pas, je ne comptais pas rester. Je retourne voir Jenny, vous vous souvenez d’elle, au moins ? Votre fille, dit-il en regardant le père, et ta sur, lance-t-il à Fred, à laquelle aucun de vous deux n’a été foutu d’aller rendre visite à l’hôpital depuis le jour de son accident !

Florian sort de la maison.

                                                                                  ***********

Après quelques instants pendant lesquels le patriarche n’a cessé d’arpenter son salon de long en large en hurlant toute sa colère, Typhaine quitte à son tour la maison. Sur le point de monter dans sa voiture, Fred la rejoint.

 Typhaine, attends !

Ils se regardent silencieusement.

 Tu tu es au courant depuis quand ? finit-il par demander.

 Depuis très longtemps.

 Pourquoi tu n’as rien dit ?

 Parce que je suis conne. Je voulais protéger notre fille, mais je me rends compte maintenant que j’ai eu tort, ce n’était pas la bonne solution.

Typhaine ouvre sa portière.

 Où tu vas ? l’interroge-t-il.

 C’est fini, Fred, j’en ai marre de jouer la comédie, je suis sûre que toi aussi.

Elle grimpe dans sa voiture et s’en va.

                                                                                     ************

 Non mais tu te rends comment s’est permis de me parler ce merdeux ? dit Jean-Pierre Dutellier à sa femme.

 Il a raison, chuchote-t-elle, tête basse.

 Quoi ?

Elle relève la tête et regarde son mari droit dans les yeux.

 Tout ce qu’il a dit est vrai !

 Ah parce que tu trouves que je te rabaisse ?

 Mais ce n’est pas ça, le problème le plus grave ! Bon Dieu, Jean-Pierre, ouvre les yeux, on ignore tout de nos propres enfants !

Fred rentre dans la maison à ce moment-là.

 Papa, je, commence-t-il avant de se taire au moment où son père le fusille du regard, je je suis désolé, reprend-il après avoir dégluti, ce qu’il a dit, c’est c’est faux, je te promets !

Jean-Pierre Dutellier lance un bref soupir d’exaspération avant de sortir de la pièce et d’aller s’enfermer dans une autre en claquant la porte.

 Maman, ce qu’il a dit est faux ! dit Fred à sa mère d’un air désespéré.

Hélène s’approche de lui en souriant et emprisonne son visage entre ses mains.

 Tes préférences sexuelles m’importent peu, Frédéric, tu es mon fils et je t’aime, et rien n’y changera.

Elle le prend ensuite dans ses bras.

                                                                                       ************

De retour auprès de sa petite amie, Florian est assis à côté de son lit. Sa main sur la sienne, il l’observe en se repassant le film de la visite chez ses beaux-parents dans sa tête. Il ne sait pas trop quel impact aura ce qu’il s’est passé, mais il s’en moque, il ne supportait plus l’hypocrisie de Fred et son père envers Jenny.

Perdu dans ses pensées, il entend que l’on rentre dans la chambre, mais il ne détourne pas les yeux.

 On peut dire que tu as foutu un beau bordel, lui lance Typhaine.

Il reste silencieux pendant qu’elle s’assoit de l’autre côté du lit.

 Elle a bonne mine, dit-elle en regardant sa belle-sur.

Florian acquiesce d’un léger mouvement de tête.

 J’ai rompu avec Fred, lâche Typhaine après quelques secondes.

Il détourne ses yeux brièvement sur elle avant de les reposer sur Jenny.

 Je suis désolé pour toi, finit-il par dire.

 Ne le sois pas, je ne le suis pas moi-même. C’est quelque chose que j’aurais dû faire depuis bien longtemps.

Florian la regarde à nouveau et elle lui sourit timidement.

 L’autre jour, tu m’as dit que Fred avait de la chance de m’avoir comme femme. Je pense plutôt que c’est Jenny qui a beaucoup de chance d’être avec toi, lui dit-elle.

 J’ai aussi beaucoup de chance de l’avoir.

 Je n’en doute pas.

Elle sourit plus franchement.

 Je suis sûre qu’elle se réveillera bientôt, ajoute-t-elle en se levant.

Elle prend la direction de la sortie.

 Typhaine ? l’interpelle Florian.

 Oui ?

 Merci, pour tout.

Elle lui sourit.

 Merci à toi aussi.

Typhaine partie, Florian se penche vers Jenny et pose sa joue dans la paume de sa main.

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