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Léa, apprentissage de l'amour – Chapitre 1




Léa arriva chez son père en taxi ; il était 15 heures, il faisait chaud même pour le mois de juillet ; elle tira ses valises devant la porte et sonna ; son demi-frère Joris lui ouvrit en souriant. Grand, mince et musclé, il était aussi brun que Léa était blonde.

Alors, ça y est, tu viens vivre ici ? En vrac, félicitations pour ton bac et ta première année de fac !

Merci pour les deux, tu as lair en forme, dis donc !

Tu te rends compte, presque deux ans sans se voir !

Joris était en short de bain, tout mouillé, bronzé ; il embrassa sa sur sur les deux joues et la serra brièvement contre lui, puis il prit les valises et les porta dans la chambre de Léa.

Alors, tu vas rester avec nous maintenant ? Papa est super content, et moi aussi ; une peste comme toi ici, ça va mettre de lanimation. Bon, je te laisse ranger tes affaires, je vais à la piscine. Rejoins-nous, et mets un maillot, il y a mon pote Amaury.

Amaury ? Je le connais ?

Non, avec un prénom pareil, tu te souviendrais… Il a vingt-deux ans, comme moi, mais lui il a déjà son diplôme de mon école de commerce. Cest une grosse tête. Il fait un stage à Bordeaux, alors on lhéberge. Eh ! Il est célib. !

Merci ! Cest juste une connaissance de fac, alors ?

Oui. Tu vois, il est de la promo avant la mienne. On se connaît tous un peu, on sympathise avec quelques-uns uns. Et lui, … Bon. Lui, il ma sorti de la Seine où jétais tombé, trop bourré pour nager.

Ouah ! Tu es con ! Non, cest vrai ?

Oui, jen suis pas trop fier. Et je te préviens, papa ne le sait pas, alors déconne pas, surette !

Je ne dirai rien, tinquiètes ! Je comprends que tu lui rendes service, à ce gars. Il est sympa, au moins ?

Il devrait te plaire, je pense ; de lhumour, grand, costaud, genre bûcheron canadien mal dégrossi…

Léa a secoué la tête en riant et a refermé la porte de sa chambre ; à 16 heures, ayant enfilé le minuscule bikini tricolore rouge, jaune, vert quelle avait acheté la veille, elle a enfin rejoint la piscine, ipod à la main, écouteurs sur les oreilles. Les garçons étaient sur des bains de soleil, tout mouillés ; derrière ses lunettes noires qui masquaient ses yeux fureteurs, elle examina le géant brun affalé, lequel se leva en la voyant arriver.

Léa simmobilisa et fit tomber ses écouteurs comme il sapprochait pour lui serrer la main, mais sur une impulsion elle savança et leva la tête, lobligeant à se courber pour lembrasser sur les joues ; elle frissonna quand ses grosses mains froides se posèrent un instant sur ses bras, et chuchota :

Bonjour, et merci.

Bonjour Léa… Merci ? Ah, oui, il ta raconté, cet idiot, je lui avais dit de ne pas en parler. Il est un poil demeuré, mais pas menteur, tu es vraiment belle… Il mavait bien dit que tu étais jolie, mais il doit être modeste, ton frère, en fin de compte.

Léa se recula en rougissant ; Amaury était craquant, avec son sourire ingénu et coquin à la fois, ses yeux marrons et chaleureux pétillaient de malice alors quil sasseyait sur son bain de soleil, se retrouvant à hauteur de la poitrine de Léa, difficilement contenue dans son soutien-gorge rouge vif. Elle réalisa que ses mamelons pointaient soudain à travers le fin tissu et rougit encore plus.

Tu es grand, dis-donc ; tu joues au basket ou au rugby ?

Non, pas le temps, juste du footing, de la muscu ici, ton père a un peu de matériel, ici, et jen profite bien.

On pourra courir, si tu veux ; demain matin ?

Il arbora un grand sourire et elle vit que son slip de bain commençait à présenter une bosse impressionnante. Dailleurs, il en avait conscience car il plongea dans la piscine se refroidir les idées. Puis il revint saccouder au bord ; Léa était debout et discutait avec Joris qui restait étendu au soleil. Il la trouvait super canon, avec sa chevelure blond vénitien, son visage dange sur un corps de démon, plein de courbes et de déliés, au ventre plat et musclé… Et une peau parfaite couleur miel.

Il lexamina en silence, sans chercher à se cacher, et la trouva fort à son goût. Elle avait une jolie voix de contralto, sans laccent méridional de son frère, et paraissait simple, naturelle ; ses yeux étaient cachés par ses grandes lunettes de soleil.

Léa ? Sil te plaît…

En souriant, elle sest approchée du bord et sest baissée souplement.

Oui ?

Tu peux me montrer tes yeux, sil te plaît ?

Elle rit, dévoilant de dents blanches régulières avant de lui tirer la langue. Elle ne répondit pas mais enleva simplement ses lunettes dune geste naturel, exposant des yeux gris à peine bleutés. Son sourire disparut alors quelle plantait son regard dans les yeux dAmaury. Lui aussi avait perdu toute envie de rire, lémotion avait balayé létincelle de gaieté dans ses yeux, ronds comme des soucoupes. Léa, le voyant aussi sérieux, sinquiéta :

Tu as besoin de quelque chose ?

Non, tout va bien, très bien. Tu as des yeux fantastiques. Je… suis désolé.

De quoi ? Cest gentil, ce que tu me dis. Et jadore tes yeux, moi aussi.

Merci aussi Tu as un petit ami ?

Non, cest fini, il ma larguée il y a une semaine. Mais cest pas grave, cest un idiot.

Je confirme, cest un idiot et aveugle de surcroît ; je peux être ton chevalier servant, tu sais. Je nai pas de petite amie.

Léa le regarda dans le blanc des yeux, elle aussi arborait un air sérieux malgré le lieu de détente et de plaisir où ils se trouvaient. Puis elle sourit en voyant les yeux dAmaury attirés par sa poitrine presque entièrement sortie du soutien-gorge à cause de sa position et de lexiguïté des bonnets.

Ce sera un plaisir, merci. Ta première mission sera de me passer de la crème solaire sur le dos. Tu peux faire ça ?

Avec grand plaisir. Merci à toi. Cest un boulot que je vais adorer.

Il souriait lui aussi, heureux de sa mission ; Léa est allée sasseoir sur un bain de soleil à lécart des autres, a dégrafé son soutien-gorge, dévoilant ses seins magnifiques aux aréoles roses à peine plus sombres que sa peau. Puis elle lui adressa un sourire coquin et se tourna sur le ventre, exposant ses jolies fesses que le mini slip laissait en partie découvertes. Amaury sagenouilla sur un coussin à côté delle et ouvrit le flacon de crème solaire. Emu et heureux comme un gamin devant son cadeau de Noël (pour le coup, arrivé bien avant lheure), il commença par verser du liquide dans le creux des reins.

Je vais faire ça avec amour, tendrement, doucement, en massant ton joli dos des épaules aux fesses ; il faut masser pour que lhuile pénètre ta peau, et jai de grandes mains, comme ça je noublierai pas un centimètre carré. Ça te va, comme programme ?

Je vois que tu prends ta mission à cur ; mais noublie pas mes jambes ; et si jestime que le travail est bien fait, tu pourras ensuite toccuper du côté pile. Quen dis-tu ?

Que la jeune Léa est une petite allumeuse.

Amaury, je nallume rien que je naie envie déteindre, sache-le… Papa ! Déjà là ? Cest chouette !

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