8- Invitation

Elle saffala dans son canapé, quitta ses chaussures à semelles compensées. Elle ferma les yeux, repensant à tout ce qui lui était arrivé. Sa vie en femme, au lendemain, à la reprise du travail.

Elle ouvrit les yeux et se releva brusquement. Demain travail Thierry. Le retour à la réalité fut brutal. Le rêve était terminé. Hélène nétait plus et Thierry devait refaire surface.

Elle savait maintenant ce quArnaud avait voulu dire par cet énigmatique « tu sauras très vite ».

Cest avec une profonde tristesse quelle quitta ses atours féminins. Elle se démaquilla, enleva ses faux ongles et sa fausse poitrine. Elle ne se reconnaissait plus. Elle était redevenue un homme. Elle rangea une partie de ses robes dans le placard, laissant les moins fragiles dans la valise. Elle aligna ses chaussures à talons en dessous et laissa la porte ouverte pour contempler ce qui restait de sa semaine. Mais elle ne put sy résoudre et ferma le placard.

Elle, il maintenant, pleura longtemps et finit par sendormir.

Thierry arriva au bureau avant Arnaud, et quand celui-ci entra, Thierry le regarda sinstaller dun regard amoureux, mais emplit de tristesse.

— ça na pas lair daller, dit Arnaud.

— non pas vraiment. Je regrette dêtre redevenu moi-même.

— tu aimes tant thabiller en fille ?

— non, ce nest pas ça, mais quand je suis en fille, je peux être près de toi. Tu me manques, même si tu es là, à deux pas de moi.

— ok. Tu es vraiment amoureux de moi.

— oui, raide dingue. Je tai dans la peau et rien ne pourra y changer.

— bon, bon, bon, dit Arnaud plus troublé quil naurait voulu le paraître. Au boulot.

La semaine se passa normalement. Thierry masquait difficilement ses sentiments. Dautant plus que les passages à la salle de sport étaient plus difficiles à supporter. Malgré tous ses espoirs, il ne se passa rien sous la douche.

Le vendredi se terminait et Thierry sapprêtait à partir. Arnaud navait fait aucun sous-entendu ni allusion à un éventuel rendez-vous pour le week-end. Cest le cur lourd quil lui serra la main, éternisant le contact plus que de raison.

Il mettait la clé dans la porte lorsque son téléphone portable vibra dans sa poche.

Son cur se mit à battre à tout rompre en voyant que cétait un message dArnaud

« Ma chérie, habille-toi et prépares tes affaires pour le week-end. Je passe te prendre dans une heure. Arnaud »

Thierry fonça dans son appartement, sortit une valise et y plaça quelques tenues, une pour se balader, une pour sortir, et quelques autres. Ses dessous dont le porte-jarretelles, et finit par trop de paires de chaussures.

Elle revêtit sa robe courte à fleur et ses sandales compensées. Elle se maquilla rapidement et termina en appliquant le vernis sur ses ongles. Hélène était revenue.

Elle attendit patiemment en se regardant dans le miroir à la recherche du moindre défaut lorsque linterphone sonna. Sans savoir qui sétait, elle débloqua la porte.

— tu es radieuse, dit Arnaud en entrant.

— merci mon amour. Cest toi qui me rends comme ça.

Elle lembrassa longuement.

— tu es prête ?

— oui.

Arnaud porta la lourde valise et ils sinstallèrent dans le 4×4. La robe était remontée haut sur les cuisses dHélène, cuisse sur laquelle Arnaud avait posé sa main. Si Hélène avait été une chatte, elle ronronnerait.

Arnaud gara la voiture dans le box, au sous-sol, et cest une Hélène tremblante qui monta dans lascenseur. Elle allait enfin découvrir où habitait lamour de sa vie.

Lappartement spacieux de quatre pièces avait vu sur le Parc Monceau, mais coté dix-septième arrondissement. Arnaud fit le tour du propriétaire et déposa la valise dans sa chambre.

— jai dégagé un coin de penderie pour toi, dit-il en ouvrant le placard.

Hélène le referma pour se regarder, elle et Arnaud dans limmense miroir.

« un joli couple » se dit-elle.

— tu es prête ? On y va.

— tu veux que je reste comme ça où je me change.

— non, tu es parfaite.

— où tu memmènes ?

— surprise ma chérie.

Ils sortirent à pied et se rendirent à un restaurant de spécialités antillaises à quelques rues de chez lui.

— aah les voilà, clama un table de convives en les voyant entrer.

Hélène ne savait plus où se mettre. Elle qui espérait passer un moment en tête-à-tête, cétait raté.

— bonsoir, dit Arnaud en sapprochant. Voici Hélène dont je vous ai parlé.

— il était temps que tu nous la présente, dit lune des femmes.

— enfin, voici celui, enfin, celle qui a réussi à accrocher notre Arnaud national.

Hélène paniqua. Tout le monde visiblement, savait quelle nétait pas une vraie femme.

— tu ne lui a rien dit ? interrogea cette même personne.

Arnaud fit « non » de la tête.

— mais tu es un enfoiré ! Tu métonnes quelle soit dans tous ses états cette pauvre petite. Viens à coté de moi, ajouta-t-elle à lattention dHélène.

Cathy puisque elle sappelait ainsi, fit les présentations. David, son mari, Agnès, Laurent,

Hélène avait déjà oublié la moitie des prénoms.

— alors comme ça, tu es tombée amoureux-se dArnaud.

— ben oui, pourtant, au départ, je ne suis pas attirée par les hommes. Mais Arnaud a eu quelque chose, qui a fait que petit à petit, jai fini par succomber. Et maintenant, cest lamour de ma vie. Mais malheureusement, il ne maime pas de la même façon que moi.

Cathy sourit. Visiblement, Arnaud avait du mal à avouer ses sentiments.

— tu aimes être habillée en femme ?

— si cest le seul moyen dêtre près dArnaud, alors oui. Mais javoue que je ne le ferai pas naturellement.

— pourtant tu es très crédible, très féminine. Je crois que beaucoup de vraies femmes envieraient ton corps et tes fringues. Moi en premier.

— cest gentil, merci

— de rien ma chérie, je suis sincère.

Aussi bien acceptée en tant que femme à part entière, même si tous savaient quelle était un homme, quacceptée en tant quamie et petite amie dArnaud, Hélène passa une soirée très agréable. Tout le monde voulut discuter avec elle, mieux la connaitre. A chaque plat elle dut changer de place pour raconter sa vie avec lun ou lautre.

Ils réglèrent laddition qui avait été divisée par le nombre de convives, puis quittèrent le restaurant non sans avoir fait la bise à la maitresse de maison.

Hélène pensait quils allaient rentrée mais la soirée ne faisait que commencer lui avait chuchoté Arnaud.

Ils prirent place dans la voiture de Cathy et David et après avoir traversé Paris, arrivèrent sur le parking dune boite de nuit.

En tant normal, Thierry aurait pris les jambes à son cou. Mais ce soir cétait Hélène qui allait danser, collée contre son chéri.

Le groupe se rendit dans la partie antillaise. La musique zouk avait attiré quasiment tout le monde sur la piste. A peine arrivée, Arnaud entraina Hélène et lui montra les pas. Après des débuts maladroits, Hélène finit par se déhancher honorablement.

Elle resta sur la piste un long moment, changeant de cavalier et de cavalière. Notamment Cathy qui linvita souvent et qui la collait bien plus quil ne le fallait. Etait-elle lesbienne ? Où cétait son coté travesti qui lattirait ?

Hélène quitta la piste pour aller se reposer un peu. Les talons hauts commençaient à lui faire un peu mal aux pieds. Elle se lova dans les bras dArnaud qui lui avait amené un cocktail à base de rhum.

Cathy et David ramenèrent le couple chez lui vers quatre du matin. Hélène était épuisée. Mais heureuse. Heureuse de sêtre amusée en boite, heureuse de connaitre les amis dArnaud, heureuse dêtre avec Arnaud.

Ils se couchèrent nus et sendormirent aussitôt.

Le samedi fut consacré aux courses et autres taches ménagères. Le samedi soir arriva enfin. Hélène espérait quArnaud navait rien prévu de spécial, du moins, si cétait le cas, elle espérait quils resteraient en tête-à-tête.

Lorsquon sonna à la porte, les espoirs dHélène senvolèrent. Elle alla ouvrir et tomba nez-à-nez avec le livreur de pizza. Elle paya la commande et déposa les pizzas dans la cuisine, rassurée.

— cétait qui ? demanda Arnaud qui sortait de la douche ?

— le livreur de pizzas. Jen conclus quon nest que tous les deux ce soir ? minauda-t-elle

— oui ma chérie, que toi et moi. Tu vas te faire belle ?

— pourquoi, je ne le suis pas ?

— mais si ! Je pensais, plus sexy.

— coquin va !

Elle se prépara longuement, adoptant un maquillage chargé. Elle revêtit les dessous que lui avait offerts Marysa et surtout le porte-jarretelles et chaussa les escarpins les plus hauts. Puis un tailleur noir qui lui donnait lair dune secrétaire déguisée en prostituée.

Lorsquelle se présenta dans le salon, Arnaud la siffla dadmiration.

— humm, jadore.

Hélène grignota un petit bout de sa pizza puis soccupa dArnaud. Rapidement, il se retrouva nu et Hélène mit son sexe à la bouche. Au bout de quelques minutes, jugeant que le membre était assez dur, elle se leva et fit tomber son ensemble.

— fais-moi lamour, jai envie de toit en moi, dit-elle en se mettant en levrette sur le canapé.

Arnaud ne se le fit pas dire deux fois. Il prépara le petit trou encore fragile et sintroduisit en elle.

Ils firent lamour plusieurs fois dans la soirée, enchainant les lieux et les positions. Hélène était insatiable et en redemandait encore. Malgré sa stature dathlète, Arnaud dut reconnaitre quil nen pouvait plus.

Hélène le réveilla en milieu de matinée en soccupant de son sexe. Elle le fit jouir dans sa bouche mais la partie de la veille lavait vidé et elle dut se contenter que dune maigre quantité de semence.

Ils restèrent allongés lun contre lautre un bon moment puis passèrent laprès-midi devant la télé

Le soir arriva. Hélène se préparait à rentrer chez elle.

— je reviendrai ? demanda-t-elle

Arnaud ne répondit pas à la question, laissant Hélène en plein désarroi.

Ils firent le trajet jusquen banlieue en silence. Hélène était triste, à la fois de laisser Arnaud et de ne pas avoir eu de réponse à sa question.

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