Nous sommes, ma femme Claire et moi, subitement tombés en panne de machine à laver le linge. Le verdict du réparateur n’est pas pour nous réconforter : elle est bonne pour la casse. Ne pouvant pas nous permettre de faire l’acquisition d’une neuve, je décide alors de faire les petites annonces. J’attends patiemment le lendemain matin pour les parcourir. Sans l’avis de mon épouse, partie rejoindre son travail, j’en sélectionne trois.
Je m’installe devant l’appareil téléphonique et compose le premier numéro de ma liste. Premier échec : vendu ; le second : répondeur, ainsi que le troisième. Le découragement m’envahit rapidement. Je reprends le journal et replonge, pour en sélectionner de nouvelles ; bien sûr, les prix ne sont plus les mêmes, mais bon, il nous en faut une au plus vite. Une, deux, trois sonneries, le déclic de l’appareil, puis une voix douce et sensuelle prend le relai :
— Allo.
— Oui, bonjour Madame, je vous appelle à propos de l’annonce que vous avez passée sur le journal, concernant la machine à laver.
— Oui, bien sûr.
Elle se met alors à me décrire la machine sur toutes les coutures, comme une parfaite vendeuse. J’ai même du mal à en placer une, tant elle est bavarde ; pour mon plus grand plaisir, me direz-vous, tant sa voix est excitante. Très vite, au cours de la discussion, la machine perd peu à peu de l’importance, faisant naître un dialogue de vieux amis retrouvés après une longue absence. Tout y passe, les vacances, la voiture, la maison, je pense qu’elle a un grand besoin de parler. Je commence à m’enhardir, ce débat m’attise, et là je ne sais pas pourquoi, je me lance, un flash ! Je m’entends dire :
— Parlez-moi un peu de vous, comment êtes-vous
Physiquement ?
— Mais Monsieur, je ne sais pas si je dois ! Je ne vous connais même pas ?
— Nous ne faisons rien de mal, Madame, seulement discuter, et si vous me disiez votre prénom, cela vous ennuie de me le dire ?
— Oh ! Voyons Monsieur, en voilà des manières !
— Allez, juste pour me faire plaisir, et j’achète votre machine.
— Je pense qu’à présent il n’est plus question que je vous vende ma machine. Surtout en me faisant du chantage, comme vous faites.
Monsieur, je vous rappelle que je suis mariée, moi.
Au bout de quelques secondes de silence, elle dit :
— Delphine.
— Enchanté, Delphine, moi c’est Alain. Vous savez, Delphine, pour ne rien vous cacher, à travers votre voix, je vous imagine merveilleuse. J’aimerais, si je peux me le permettre et si vous le désirez, savoir quelles sont vos mensurations, comment êtes-vous habillée, enfin tout, quoi, j’aimerais bien savoir avec qui je discute !
— Mais dites donc, vous êtes intenable et en plus pervers. Bon, dit-elle en se calmant, je me présente. Donc Delphine, ça vous le savez déjà, institutrice. Brune aux yeux marron, de petite taille.
— Très bien !
Les minutes se sont écoulées, tendres et érotiques. J’approfondis ma curiosité en lui demandant, de me révéler sa tenue vestimentaire.
J’ai un tailleur blanc cassé. Un chemisier de soie. Soutien-gorge, slip et collant. Et bien sûr escarpins vernis cuir noir taille 36, car je n’ai pas eu le temps de me déchausser, lorsque le téléphone s’est mis à sonner. Je croyais même que c’était mon mari.
— Et si on parlait un peu de lui, comment est-il physiquement ?
— Pour ne rien vous cacher et pour en finir court avec lui, il a sa vie et j’ai la mienne. Et vous, le curieux, si on se penchait sur votre cas ?
— Moi, c’est très simple, je suis divorcé, mais je vis avec une femme, que j’adore énormément. Elle et moi, sommes complémentaires, nous nous éclatons. Nous parlons de tout sans aucune barrière, je dirais que nous vivons le parfait amour. De taille moyenne, brun, je suis chauffeur-livreur.
— Bravo pour vous, nous n’avons pas votre chance.
— Mais dites-moi, si ça n’est pas indiscret, cela fait combien de temps que vous n’avez pas eu de relations ? Vous, une si charmante femme ?
— Ouf ! Ça doit bien faire au moins six mois.
— Six mois ! Mais c’est aberrant ! Vous allez finir par y perdre la tête !
— Mais non, il suffit de ne pas trop y penser.
— Non, ma chère, ça n’a aucun sens, vous ne pouvez pas continuer comme cela, il faut en parler avec votre mari. Trouver un terrain d’entente.
— Le connaissant, ce n’est plus faisable. C’est un ours.
— Vous savez, je peux vous y aider.
— Ah oui ? Et comment ?
— Ben vous savez, ça pourrait être agréable quoi. Je suis certain que je réussirais à vous faire découvrir d’autres plaisirs.
— Vous ? Vous n’êtes pas sérieux ! Vous me faites marcher ! Vous êtes en train de vous offrir pour soulager ma soif de sexe ! Oh mais quelle âme charitable vous faites !
— Non, vous n’y êtes pas du tout. Il y a un malentendu, je me suis peut-être mal exprimé.
— Ah bon ?
— Non. Tout ce que j’essaie de vous dire est que je pourrais, en ce moment, à la minute présente, vous offrir une jouissance.
— Vous !
— Pourquoi pas ? Vous me paraissez sexy au téléphone, ouverte d’esprit et en manque par-dessus le marché !
— Arrêtez de vous foutre de moi, ce n’est pas gentil de vous payer ma tête comme cela.
— Mais c’est vrai.
— Quoi ?
— Je suis sûr qu’il y a plein de choses chez vous qui me feraient craquer.
— Ah ! Et quoi donc, par exemple ?
— Je suis sûr que votre poitrine est chaude et ferme, que vous avez de belles jambes, des lèvres pulpeuses, des pieds splendides
— Oui, ça suffit là ! Vous n’avez pas honte de me dire des choses comme ça, au téléphone !
— Mais il y a aussi votre voix. Juste à l’entendre, j’ai des envies subites de viol, parce qu’elle laisse augurer de la personne qui se cache derrière. Une femme à mon avis sage, je dirai même très sage, en manque de confiance en elle.
— Cessez s’il vous plaît ! Je vais finir par raccrocher, si vous n’arrêtez pas immédiatement vos gamineries.
— J’imagine aussi vos yeux, me regardant intensément pendant que vous glisserez paisiblement sur mon corps pour aller savourer l’objet de vos désirs.
Cette fois, elle n’avait pas eu la force de contester. Bien que cet entretien me mette bien à l’aise, j’imaginais maintenant très clairement la scène. Quant à Delphine, elle devait être désormais très excitée grâce à mon scénario.
— Vous êtes vraiment en train de penser à tout ça ? Je n’arrive pas à croire que vous pouvez fantasmer ouvertement sur une inconnue !
— Vous n’aimez pas ? Vous préférez qu’on reparle de machine ?
— C’n’est pas ça, je trouve juste ça bizarre.
— À présent je veux vous dire ce que je ferais, si j’étais à vos côtés. Je vous demanderai, dans un premier temps, de vous déshabiller. Et là, je prendrai le temps de bien vous regarder vous dévêtir, je prendrai vraiment le temps d’observer à quel point votre corps est magnifique. Je me rapprocherai de vous et je ferai faire à mes doigts le même voyage que mes yeux, en vous effleurant délicatement pour vous couvrir de frisson. Votre respiration deviendra de plus en plus rapide, votre peau plus moite. Puis, je surplomberai votre corps avec le mien. J’insinuerai ma langue dans votre bouche, juste assez pour vous faire perdre la tête et je la retirerai aussitôt. Je descendrai vers le lobe de votre oreille, puis dans votre cou.
— Vous aimez prendre votre temps on dirait.
— C’est mieux, une femme doit se laisser désirer ! À ce moment-là, je continuerai à descendre encore un peu et je placerai ma bouche au-dessus de votre sein gauche. Juste assez près pour que vous sentiez mon souffle chaud sur votre peau, mais sans autre contact. Vous arquerez le dos d’un coup sec pour que votre mamelon se retrouve dans ma bouche. Quelle merveille, ce qu’il est dur et chaud. Je le téterai comme un nouveau-né, avidement, pour vous procurer des frissons électriques. Je placerai ma main droite sur votre autre sein et le malaxerai, le pétrirai lentement mais fortement. Puis, mon pouce et mon index l’encercleront, le pinceront et l’exciteront de la même manière que ma langue s’amusera avec son jumeau. Je continue ou j’arrête là mon exposé, Maîtresse ?
Elle n’osait pas me répondre.
— Alors ? insistais-je.
— Continuez, me supplia-t-elle.
— C’est bien ce que je croyais. Alors je continuerai mon petit voyage encore quelque temps, avant d’inverser les rôles et de porter ma bouche sur l’autre mamelon et de pétrir le premier de mes doigts qui se mélangeront à ma salive encore chaude. Vous commencerez tranquillement à gémir, à respirer plus bruyamment. Vous serez concentrée sur les effets que vous éprouverez, seulement sur ça. Sur ma langue, mes doigts, ma présence, vous irradierez votre corps.
Ensuite, je placerai mes mains de chaque côté de vos seins et les presserai l’un contre l’autre. Ma langue pourra courir d’un mamelon à l’autre et je pourrai les lécher les deux en même temps. C’est à ce moment-là que, discrètement, sans même que vous vous en rendiez compte, une vague intense de chaleur viendra envahir votre sexe, vous brouiller les idées et vous submerger de plaisir. Vous laisserez échapper votre plaisir dans un râle grave et sensuel, sans crier, pour garder le plaisir encore plus fort à l’intérieur. Vous serez alors détendue un peu après ce premier orgasme.
« Je ne vous laisserai pas beaucoup de temps pour vous remettre de vos émotions. D’ailleurs, c’est à ce moment que vous relèverez la tête et me regarderez droit dans les yeux. Mais rien ne sortira de votre bouche. Votre regard seul suffit à me dire que vous en voulez encore, que vous voulez que je continue à vous faire frémir.
« Alors, mes yeux plantés dans les vôtres, je sortirai le bout de ma langue et amorcerai ma descente à partir du creux entre vos seins. Tranquillement je glisserai à votre nombril. Une pause, pour que je puisse relever la tête pour vous regarder encore une fois. Vous ne me quitterez pas des yeux non plus, mais cette fois, vous me supplierez littéralement de continuer à descendre, toujours sans dire un mot. Alors je me décroche de votre regard, et pose les yeux sur votre sexe. Il est doux, chaud, et probablement très humide. Mais, à votre grand désespoir, je ne m’y arrête pas. Vous pouvez à peine sentir mon souffle au moment où je passe par-dessus et que je continue ma descente.
— Hé ! Ce n’est pas légal ça !
— Chut ! C’est moi qui décide ! Alors taisez-vous et endurez le plaisir que je vous donne ! Alors oui, je continue à descendre et je glisse jusqu’à vos pieds. Je les embrasse, les lèche, les mordille. Je remonterai, à la hauteur de vos genoux. Et là, je placerai une main de chaque côté de vos jambes et ouvrirai vos cuisses. Tout de suite un parfum musqué et animal, s’en dégagera. Je distinguerai vos lèvres se gonfler tout doucement et se couvrir d’une fine rosée. J’y déposerai un baiser. Je l’embrasserai tendrement, du bout de mes lèvres, et là soudain, je le verrai s’ouvrir complètement, humide, d’une couleur claire. Déjà il transpirera. J’aurai, à ce moment, envie de m’y noyer. Je sortirai une langue timide, qui léchera l’intérieur de vos lèvres, chacune à leur tour, en remontant plusieurs fois. J’aimerai sa saveur épicée. Ainsi ma langue terminera son excursion à la base de votre petit bouton rose. Il sera très impatient que je m’occupe de lui. Je le recueillerai gentiment entre mes lèvres, le sucerai, le lécherai.
C’est l’instant que vous attendrez pour miauler votre plaisir. Je prendrai cela pour un encouragement. Je convierai mes doigts à participer à la fête. L’index se glissera entre les parois trempées de votre caverne. Il trouvera un excellent accueil, si parfaitement nourri, que son petit frère envieux viendra l’y rejoindre, pour votre plus grande joie. Autour de mes doigts, le tunnel ruissellera. Le clapotis produit, augmentera mon engouement. Je me mettrai alors à aspirer le petit bouton devenu grand.
Le temps n’avait plus lieu, nous étions dans un mécanisme érotique, où ma voix lui arrachait des soupirs de l’autre côté de l’appareil. Mes mots attisaient le feu en elle. Je désirais sa jouissance, sachant très bien qu’elle était à présent en train de se masturber, et cela arriva au bout d’un certain temps.
— Ouuuuuiii!!! Je jouis, sale con, vous m’avez fait jouir.
— C’était bien le but recherché, chère Delphine. Il est maintenant temps, je pense, pour vous comme pour moi, de prendre congé.
— Attendez un peu, là. Vous croyez qu’après tout ça, je vous laisserais partir ainsi ?
— Pourquoi pas ?
— Parce que c’est à votre tour de languir et de souffrir mon cher Alain. Moi aussi je peux vous donner autant de plaisir et puis vous le méritez bien.
— C’est bien, ça. Je vois que vous avez repris des forces. Et je serais fou de m’opposer au désir d’une femme comme vous, avec la soif sexuelle qui vous fait perdre la tête ?
— Alors, vous vous trouvez encore la tête à la hauteur de mes cuisses et vous continuez à donner un petit coup de langue ici et là. Je me redresse et vous fais signe de remonter vers moi. Vous vous redressez donc à quatre pattes, vous me regardez et commencez à vous approcher. Je peux nettement voir votre queue tendue vers moi, dure, turgescente, appétissante. Vous continuez à approcher et, une fois votre visage près du mien, je glisse ma langue chaude dans votre bouche. Je peux goûter mon sexe dans votre salive et sur vos lèvres.
Je vous demande de vous placer à genoux, face à moi. Je peux alors admirer votre sexe qui se dresse à quelques centimètres et poser mes mains sur vos fesses musclées. Je sais que vous me regardez faire et ça accentue mon désir. J’approche mes lèvres de votre sexe. Je relève les yeux au moment ou votre gland frôle mes lèvres et j’ouvre la bouche en vous fixant du regard. Votre queue chaude s’engouffre dans ma bouche et vous fermez les yeux, rejetant la tête en arrière en poussant un râle de satisfaction, poussant votre sexe au fond de ma gorge. Je saisis vos deux fesses fermement et je vous impose un lent va-et-vient rythmé. Vous comprenez rapidement ce que j’attends de vous et vous poursuivez à cet instant seul le mouvement, pendant que je joue de ma langue sur votre gland et exerce une légère succion sur votre membre. Je vous pompe. Vous respirez plus bruyamment, vous vous couvrez de sueur et je sens que vous êtes près du délire. Comme je ne veux pas que tout se termine tout de suite, je vous retire de ma bouche.
Vous me faites une moue de déception. Je vous fais signe de vous étendre sur le dos et, à mon tour, je surplombe votre corps du mien. Je vous embrasse langoureusement et me demande si vous reconnaissez votre odeur sur ma bouche. Votre sexe s’érigeait fièrement dans les airs et, n’y tenant plus, je me place au-dessus et me laisse coulisser dessus d’un seul coup. Vous lâchez un cri de surprise et de plaisir, tout comme moi d’ailleurs. Vous sentir au plus profond de moi est presque suffisant à me faire jouir. Ça faisait tellement longtemps. Je ne me contrôle plus et me mets à bouger sur vous. Vous vous ajustez à mon rythme et bougez en même temps que moi. Le mouvement est rapide, de plus en plus rapide, fort, puissant, presque violent. Je veux vous avoir en moi au complet, sentir votre virilité, votre force me transpercer
N’en pouvant plus, je sors mon sexe et commence un va-et-vient, reprenant le déroulement de son récit.
— Une vraie diablesse qui se démène comme ça sur mon sexe et me fait vivre des sensations incroyables. Je suis enserré dans votre corps, comme des pièces qui s’imbriquent parfaitement. Je vous regarde, les cheveux en bataille, le corps ruisselant. La bouche entrouverte et les yeux fermés, plissés sous nos assauts et par le plaisir. Je regarde vos seins qui dansent au rythme de nos efforts et ne peux m’empêcher de lever les mains pour les saisir et de les malaxer, de les pincer pour vous donner encore plus de plaisir. Je me replie et m’assois de façon à ce que ma bouche se pose sur un mamelon, puis sur l’autre. Je vous veux toute, de partout, en même temps. Je vous serre afin de vous faire cesser tout mouvement et nos deux corps collés, totalement en fusion. Durant ces quelques instants d’immobilité, je peux sentir nos deux sexes qui palpitent et en redemandent. Je saisis vos chevilles que j’entraîne avec moi en reprenant ma position horizontale. Vous prenez appui sur vos mains que vous placez à la hauteur de mes genoux.
Vous avez la tête renversée vers l’arrière et j’ai ainsi une vision magnifique de votre corps en entier, mon sexe planté dans le vôtre. On recommence notre valse tranquillement, s’enfonçant au plus profond à chaque fois. On accélère, encore et encore. Je me redresse à nouveau pour mieux contrôler mes mouvements et je glisse une main vers votre sexe plein et glissant. Il est chaud, il est détrempé et il est prêt de nouveau. Vous redressez la tête et me regardez droit dans les yeux. Ce regard signifie que si je continue, vous allez jouir très rapidement. Mais je ne veux pas décrocher de vos yeux alors je continue, et j’y vais encore plus fort même. Je veux vous faire jouir, et jouir en même temps que vous, et mesurer toute l’intensité de nos deux jouissances par nos regards. Je vous sens décoller, je vous supplie de continuer à me fixer, j’ai autant de difficulté que vous à garder les yeux ouverts. Vous vous redressez et continuez à coulisser sur mon sexe et nos visages sont maintenant tous près.
Quelques secondes suffisent et un spasme éclatant envahit tout votre corps. Mon sexe et ma main sont instantanément inondés par votre jus et il n’en faut pas plus pour que je me répande en vous. L’orgasme est si fort que je ne vois plus rien pendant un long moment. Je suis déconnecté de la réalité et submergé par cette sensation extrême et inégalée.
Lorsque je reprends conscience de la réalité, il est trop tard. J’ai honteusement éjaculé sur le sol. Jamais je n’avais connu de sensations aussi fortes et pures en dehors des relations de couples.
— Ouf, que d’émotions. Vous avez apprécié ? lui demandais-je.
— Oui, énormément. Dites-moi, c’est quoi votre adresse ?
— Non, ma petite Delphine, j’ai mieux que ça, si vous le voulez bien, voilà ce que nous allons faire.
J’exposai mon plan à Delphine. Celle-ci n’en revenait pas.
— Mais c’est explosif, si ça marche.
— Ça devrait fonctionner, croyez-moi.
Le samedi suivant, après avoir prévenu ma compagne Claire du déroulement de la soirée, nous prîmes le chemin du cinéma. Très vite je reconnus Delphine devant l’entrée. Elle était vêtue comme je le lui avais dit. Je la vis prendre le bras d’un homme de taille moyenne. Comme prévu, elle s’installa à l’avant-dernier rang. La salle était pratiquement vide, nous choisissons une place au fond, dans la même rangée que nos tourtereaux. Claire, toujours très sexy, porte une jupe courte évasée, les seins nus sous un chemisier largement échancré.
J’aime voir les hommes la déshabiller du regard. Quelques minutes après le début de la séance, je me penche sur Claire et la caresse. J’ai ouvert son chemisier juste en dessous de sa poitrine et je tète ses boutons roses. Personne ne risque de s’apercevoir de notre incartade, les spectateurs étant glués à l’écran. Ma main pelote à travers le slip minuscule sa petite chatte déjà toute gonflée et son clito qui bande sous la dentelle. Elle est tellement sensuelle qu’elle démarre au quart de tour. À la lueur de l’écran, j’aperçois les deux ombres à quelques sièges de nous. Je constate vite que Delphine a pris les choses en mains, et que leur occupation est assez similaire à la nôtre. Ils s’embrassent à pleine bouche, et l’on devine la main de son mari se promener des cuisses aux seins de Delphine, qui est, elle, la plus proche de nous. A priori cette main ne cherche pas encore à s’immiscer sous les vêtements, peut-être encore un peu indécis. Je fais remarquer au bout de quelque temps à ma compagne :
— Ils ont l’air plutôt sage ! Je vais plutôt les mettre à l’aise.
Tandis que nous échangeons un baiser passionné, j’entreprends de défaire un à un les derniers boutons de son chemisier. Claire sent bien ma manuvre, et se contente d’enfoncer sa langue dans ma bouche. J’écarte largement le pan de son vêtement et le maintien de ma main passée derrière ses épaules. Je masse le joli sein découvert. Je remarque que l’homme, s’il ne cesse d’embrasser Delphine, s’est positionné de façon à nous voir, et que son regard ne quitte plus Claire. Je sais que ce sein, de profil, est superbe, et le gars doit se rincer l’il. Ma compagne, loin de s’offenser de mon manège, lance de fréquents coups d’il à son admirateur. Je caresse et soupèse sa poitrine, comme un melon, et de l’autre main, pelote sa cuisse, en remontant sa jupe. L’accoudoir doit en partie cacher mon geste, mais le garçon ne peut ignorer que je caresse ma compagne. La position de ses jambes, très écartées, est sans équivoque. Il a dû le faire remarquer à Delphine, car elle aussi se tourne souvent vers nous, mais nous la voyons réagir quand il cherche à s’immiscer sous sa jupe.
Elle n’est visiblement pas prête à s’exhiber, et je remercie à nouveau le hasard qui m’a permis de rencontrer Claire anormalement naturelle, spontanée. D’une pression de la main, j’invite Claire à écarter plus grand encore ses cuisses, repoussant sa jambe jusqu’à la poser sur l’accoudoir de son fauteuil. Ainsi ouverte, offerte, légèrement tournée vers ses voisins, sa position est totalement indécente. J’en profite pour glisser la main dans son slip et caresser son bouton dressé.
La tête au creux de mon épaule, elle se laisse caresser. Son sillon est humide, et quand je plonge un doigt à l’entrée de son sexe gluant, elle gémit et se cabre dans mes bras. Nos deux voyeurs ne nous quittent plus du regard. Je caresse Claire de plus en plus profondément, et j’ai maintenant deux doigts qui s’agitent au fond de sa cramouille en produisant un bruit de clapet tout à fait obscène, mais très excitant. Je ne crois pas qu’ils puissent l’entendre, pourtant ils doivent percevoir les gémissements de ma petite. Elle me caresse à travers mon pantalon, et je sens ses doigts s’attaquer à ma ceinture. Je l’aide à me dégrafer, et durant de longues minutes, nous nous masturbons réciproquement. La situation est très excitante et nous pousse à aller plus loin. D’autant que nous sentons leur regard sur nous, et que Delphine, jambes écartées, a poussé son mari à la trousser et se laisse visiblement caresser, en partie protégée par son accoudoir, hélas pour moi.
Nous sommes à la limite de l’explosion. Claire mouille comme une fontaine en tortillant son bassin à la rencontre de mes doigts fichés dans son ventre. Il semble, à ses soupirs, que notre Delphine apprécie particulièrement le traitement que lui inflige son compagnon dévergondé, qui a l’air lui aussi très excité. Je demande alors à Claire.
— Enlève ton slip et viens t’asseoir sur mes genoux !
Son geste pour se déculotter est évident. Courbée en avant, soulevant sa jupe, elle m’enjambe et vient écraser sa chatte ruisselante sur ma queue raide. Bien emprisonné entre les lèvres de son sexe, je me laisse branler dans son sillon, touchant son clito et ses seins. L’homme a l’air de peloter Delphine avec vigueur. Elle est enfoncée dans son siège, cuisses ouvertes au maximum. Claire se soulève, saisit ma queue et la pointe à l’entrée de son vagin. Elle s’empale lentement, et me fait pénétrer avec délice dans son trou chaud et gluant. Le léger balancement de ses hanches est bien visible, et nos voisins ne peuvent ignorer que nous baisons devant eux et que ma petite en a plein la vulve. Claire sait faire durer ce genre de pénétration, et me procure un extraordinaire massage de ses muscles intimes. Je bloque ses fesses dès que je sens que je vais décharger. Je lui glisse à l’oreille :
— Tu es bien ?
— Oh oui, je te sens bien, et toi ?
— Je voudrais que nous restions comme ça jusqu’à la fin du film. Tu veux ?
— Oui, mais je vais jouir.
Je la sens se tendre, pratiquement immobile, tremblante. Bien emmanchée, elle va chercher jusqu’au fond de ses reins un orgasme qui la secoue, affalée sur le dossier du siège qu’elle étreint à pleins bras, tandis que je lui astique le clitoris et lui pince un téton. J’ai réussi à contrôler mon plaisir, et je le sens peser de tout son poids, jambes tremblantes, reprenant son souffle. Mais au bout de quelques instants, je sens mon éjaculation monter, et n’y tenant plus, je la lime à coup de reins que je suis vite obligé de ralentir tant grince mon fauteuil. Claire reprend son mouvement et sa cramouille aspire littéralement ma queue. Les yeux fixés dans ceux de Delphine qui semble, elle aussi, proche de l’orgasme sous les doigts de son mari, pétrissant les seins de ma cavalière, j’explose dans son vagin. Je crois qu’elle aussi a joui.
Je me sens tellement bien dans son ventre que je n’arrive pas à débander, et ça n’a pas l’air de lui déplaire. Nous observons nos élèves. Delphine semble au bord du plaisir. Elle ouvre et ferme convulsivement les cuisses, et soudain se tend dans un soupir. C’est très excitant, mais Claire a des crampes dans les jambes, et je la pousse à s’asseoir de l’autre côté de moi pour ne pas faire écran. Je lui glisse à l’oreille :
— Tu as été super. C’était divin ! Ils ont l’air d’avoir apprécié, mais je ne sais pas s’ils vont nous offrir le même spectacle.
— Demande-lui ! C’est ton plan, non !
— Non, je ne sais pas si son mari apprécierait de savoir que tout était combiné. Et toi, tu aimes bien qu’on te regarde te faire mettre, ma petite !
— Oui, j’aime ça ! Tu sais, j’ai joui deux fois !
Et elle se penche sur moi pour me sucer. Je n’en peux plus, mais la situation est tellement excitante et sa bouche tellement accueillante que je ne tarde pas à retrouver un semblant de rigidité, les yeux fixés dans ceux de Delphine pour lui faire comprendre que je voudrai moi aussi voir. Son mari semble lui parler à l’oreille, elle fait l’air hésitante, jusqu’à quand va-t-elle jouer l’hypocrite. Je leur fais signe de s’approcher. Visiblement il est partant et essaye de la convaincre, fourrageant sous sa jupe, tandis qu’elle me fixe toujours.
Je lui souris en réitérant mon geste. Elle bouge enfin, et presque poussée par lui, se lève et se rapproche, laissant malgré tout un fauteuil vide entre nous. Elle a du charme comme je l’avais perçu à travers sa voix. Son mari ne détache pas ses yeux du visage de Claire qui aspire ma queue, et il replonge la main sous la jupe de sa femme qui ouvre à peine les cuisses.
Je ne fais aucun geste vers elle pour ne pas la brusquer, mais mon sexe a retrouvé sa rigidité, et j’aperçois, entre les jambes de Delphine, l’étoffe claire de son slip sous lequel s’est insinué son mari. Je me penche légèrement vers eux :
C’est très excitant de voir quelqu’un faire l’amour à côté et en même temps que soi ! Et vous êtes très jolie !
Elle me sourit. J’invite Claire à reprendre sa place sur mes genoux, la troussant jusqu’à la taille tandis qu’elle m’enjambe. Sitôt qu’elle est empalée, j’écarte son chemisier pour leur permettre de découvrir de près ses seins. Le garçon a l’air fasciné. Il faut dire que je le comprends. Delphine a visiblement une poitrine menue, et celle de Claire est superbe, généreuse, et très ferme. Il n’y a, du reste, que durant nos sorties qu’elle ne porte pas de soutien-gorge. Delphine se soulève enfin pour se laisser déculotter par son compagnon. Puis il se dégrafe dévoilant une belle érection, et oblige son épouse à se lever pour se glisser derrière elle, dans le fauteuil. Elle se laisse guider. Il soulève sa jupe et me révèle son très joli cul, tout rond, bien fendu, et elle s’assied sur lui.
Elle se cabre lorsqu’il la pénètre. Les deux filles, jambe l’une contre l’autre, courbées en avant, se laissent baiser. Ce fauteuil vide entre nous me gêne un peu, mais je hasarde une main sur la cuisse de Delphine qui ne se dérobe pas. J’avance jusqu’à son sexe très poilu, et je déniche son clito que je caresse du bout des doigts, sentant le sexe de son partenaire quelques centimètres plus bas. Elle a la fente bien mouillée et les lèvres gonflées. De l’autre main je palpe les seins de Claire, essayant de maintenir son chemisier ouvert pour satisfaire mon voisin qui semble très attiré vers cette poitrine et se contorsionne pour l’apercevoir dès que je laisse retomber le pan du vêtement. Alors d’un geste je l’invite à mesurer par lui-même la consistance de ces belles mamelles. Ce qu’il fait à pleine main, pendant que je continue à branler les deux clitoris que j’ai sous les doigts.
J’essaye de caler mon plaisir sur celui de la fille qui se trémousse de plus en plus violemment, et je sens mon plaisir et celui de Claire monter à l’unisson, tant elle me chevauche bien. J’entends Delphine jouir dans une crispation presque imperceptible, alors que je décharge à nouveau en sentant Claire me masser les couilles pendant que je lui astique le bouton et lui défonce le cul à coup de reins. Nous mettons quelques instants à retrouver un rythme cardiaque normal. Nous échangeons ensuite nos adresses, avec le souhait de nous revoir prochainement, mais non pas pour l’achat de la machine à laver.