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Tabatha… L'esclavagiste – Chapitre 6




— Les jeux sont faits —

Tabatha ressortit de labri de toile, surprise dentendre des cris et des rires qui provenaient des abords de larène.

A sa question, Farla avoua de pas en savoir plus quelle et elles marchèrent vers le lieu où les épreuves de Tabatha allaient reprendre.

Un étroit couloir, lui aussi délimité par des piquets de bois avait été aménagé à chaque extrémité de larène pour que les combattants puissent y accéder sans avoir à traverser les curieux qui samassaient autour du carré de terre où se déroulaient les joutes. Les deux femmes lempruntèrent, se demandant ce qui se passait derrière le rempart des spectateurs. Les cris et les exclamations des spectateurs dominaient mais elles entendaient dautres bruits venant de plus loin, et Farla prit le bras de sa compagne quand des cris de douleur retentirent. Une femme hurlait

En débouchant face à larène, elles furent confrontées à un spectacle qui les fit blêmir. Le temps de pause avait été bien orchestré pour que les spectateurs ne sennuient pas.

Ce Lugos était le pire des hommes.

Ils sont pires que des bêtes ! Jaimerais que tous ces porcs crèvent ! Tous sans exception !

Tabatha sentit son amie se coller tout contre elle mais Farla ne dit mot.

Presque sous leurs yeux, deux gardes debout, tenaient par les lanières nouées à ses poignets une esclave agenouillée, quun troisième homme flagellait avec un fouet constitué de plusieurs lanières de cuir. La malheureuse hurlait sous chaque coup, son corps se convulsant sous les morsures du cuir. Entre chaque coup de fouet, elle pleurait et sanglotait quand ses tortionnaires qui la tenaient se penchaient pour frapper et pincer durement ses seins de leurs ignobles pattes et violer son sexe de leurs doigts. Puis le fouet sabattait encore

Quelques pas plus loin, deux autres gardes soutenaient une esclave en position horizontale en la tenant par les épaules et les bras tandis quun autre, ses avant-bras passés sous les cuisses de la femme pour la retenir, la besognait brutalement. La brute poussa soudain un grognement de plaisir bestial et un instant plus tard, lâcha les jambes de sa proie.

Il remplaça celui qui se tenait à la gauche de lesclave et lautre dénoua la ceinture de ses braies avant de se baisser pour empoigner les jambes sans forces de la femme et les relever.

A son tour il la pénétra dun coup de rein puissant et commença à aller et venir en elle.

Sur leur gauche, une troisième esclave, mains liées au dos, elle aussi à genoux donnait du plaisir de sa bouche à trois gardes debout. Chacun leur tour, ils empoignaient les longs cheveux roux de lesclave pour quelle suce leurs membres dressés. Derrière elle, un autre garde la fessait avec ce qui semblait être un long et mince bout de cordage. Parfois un homme la giflait et Tabatha comprit que les gifles punissaient la pauvre fille quand elle ne réussissait pas à retenir un cri de douleur.

Dans le coin le plus éloigné, une autre esclave servait au plaisir de ses gardiens. Tabatha reconnut tout de suite la jeune femme. Elle sappelait Judith et vivait dans un petit hameau perchée sur les hauteurs des petites montagnes qui surplombaient la vaste plaine de Fullah. Une jolie femme brune aux immenses yeux bleus, affichant en permanence un charmant sourire et qui passait le plus clair de son temps à remonter le moral des captives ou à aider ses surs de misère. La jeune femme nétait que douceur et gentillesse et personne ne lui aurait voulu le moindre mal.

Personne sauf ces ordures desclavagistes.

Judith subissait les atrocités que quatre gardes lui faisaient subir en riant. Entièrement nue, à quatre pattes, un garde sous elle et allongé à même le sol la prenait en malmenant ses petits seins de ses énormes mains.

Deux autres, braies ouvertes, lui tenaient la tête et lui enfonçaient leurs deux membres dans la bouche pour quelle les suce. Ils finirent par jouir sur son visage pratiquement en même temps et hurlèrent de joie en tirant sur les cheveux de la pauvre Judith en larmes.

Le dernier de ses bourreaux la sodomisait à grands coups de reins. Il se retira brusquement et se relevant, écarta les fesses de Judith pour bien montrer à ceux qui regardaient ce quil venait de lui faire. Les spectateurs lencouragèrent à continuer par des cris et des rires et il se recolla aux fesses de la pauvre fille avec un rire gras.

Pour Lugos et tous ces gens, les esclaves nétaient pas des êtres humains. Pas même des objets. Tabatha narrivait pas à comprendre que lon puisse acheter dautres personnes et se servir delles. Et pourquoi dépenser de petites fortunes pour soffrir un être humain si ce nétait que pour le faire souffrir ou lhumilier ?

Un meuble était entretenu, un esclave ne létait pas.

Elle détourna les yeux de larène pour ne pas pleurer.

Ce nétait pas du chagrin quelle éprouvait mais une rage sourde qui la faisait trembler.

Farla elle, pleurait contre elle et entre deux sanglots réussit à glisser quelques mots.

– Ta présence protège au moins les femmes de Fullah

Son nouvel adversaire se ruait sur elle comme un taureau furieux et semblait dune résistance inépuisable.

Ses coups et ses attaques étaient aussi puissantes que précises et lhomme se déplaçait avec rapidité. Lugos lavait présenté à tous comme son meilleur garde et il navait certainement rien exagéré.

Tabatha, tout comme le garde ne combattait quavec une épée de bois et la jeune femme devait rester très attentive à ne pas se fatiguer. Elle avait encore à faire après celui-ci.

La foule appréciait et nombreuses maintenant étaient les voix qui lencourageaient. Ce dont elle se fichait comme de sa première épée.

Le garde attaqua encore et poussa sur ce quil pensait être un avantage en se fendant sur lavant, son épée visant le torse de la jeune femme qui sapprêtait à se relever. Tabatha navait pas trébuché. Elle lavait laissé croire.

Son adversaire pour la toucher avait dû savancer, la jambe gauche bien trop en avant et il naurait pas le temps de reculer sa jambe sans protection. Le tranchant de lépée de bois faucha une cheville bardée de cuir avec un sec.

Lhomme lâcha un juron et Tabatha lui jeta un rapide regard alors quelle entamait une roulade sur la terre poussiéreuse.

Il grimaçait de douleur. Agenouillée au sol mais maintenant derrière lhomme, Tabatha fit subir le même sort à lautre cheville avec toute la force que lui permettait sa position statique.

Puis, elle se redressa tranquillement. Son adversaire lui, incapable de garder la position verticale, sagenouillait en râlant de douleur. Loctroisienne aurait pu sen tenir là mais limage de Judith violée par quatre de ces pourritures refit surface et Tabatha dans un cri de rage fit faire un large moulinet à son épée qui alla sécraser sur le large dos de lhomme qui sécroula comme un sac.

Comme elle aurait aimé tuer cet être abject !

Quelques huées et une voix hurlant « Sale putain ! Il faut punir lesclave ! »

Mais beaucoup acclamaient une Tabatha qui se contenait. Leur hurler quils nétaient quune bande dimmondes porcs la soulagerait mais ruinerait ses plans de liberté.

Un homme obèse, vêtu dune riche robe jaune vif interpella Lugos à peine le combat achevé. Les autres femmes lavaient désigné à Tabatha comme lun des acheteurs potentiels qui attendait de pouvoir soffrir de la chair fraîche doctroi.

Lune des captives lui précisa quil payait Lugos pour baiser lune des nouvelles esclaves chaque nuit et lignoble individu possédait assez dor pour satisfaire ses envies perverses.

Le ton ironique que ce gros porc employait pour questionner lesclavagiste démontrait quil était assez riche et important pour ne pas le craindre.

– Et toi mon cher Lugos ? Combattras-tu?

Des voix sétaient élevées et beaucoup lançaient des invitations à Lugos pour quil réponde à la demande.

– Pourquoi le ferais-je très cher Azus ! Ces joutes ne sont organisées que pour vous divertir !

Le dénommé Azus semblait ravi de monopoliser lattention et continua sur le même ton, se moquant de son interlocuteur de sa voix de fausset. Sa panse tressauta quand il lâcha un rire moqueur.

– Tu veux surtout faire monter le prix de ta soi-disant princesse Lugos ! Mais avec moi ça ne prend pas ! Que cette esclave ridiculise tes gardes ne mimpressionne pas !

– Ma princesse nest pas à vendre ! Si ces joutes te déplaisent rien ne toblige à rester Azus !

Lugos souriait mais la lueur dans ses yeux clairs démentaient le sourire. Lobèse fit un large geste du bras comme pour désigner la foule.

– Fais en sorte que ces combats nous apportent plus que ce quils proposent ! Montre-nous ce quest un vrai combat mon ami ! Montre-nous le champion des champions dans ses uvres !

Lesclavagiste ne souriait plus et la lueur menaçante dans son regard sétait intensifiée. Beaucoup de spectateurs le moquaient ou lencourageait à accepter ce que lobèse proposait.

– Je ne suis plus cet homme-là !

– Mais tu las été Lugos ! Lugos linvaincu ! Un esclave devenu célèbre et ayant gagné sa liberté de par ses exploits dans les arènes !

Tabatha nen croyait pas ses oreilles ! Comment un homme ayant connu lesclavage pouvait le faire subir à dautres.

Elle en avait la nausée.

– Ne me pousse pas à te débiter en grasses rondelles pour démontrer mes talents de bretteur mon cher Azus !

Des rires et des huées

Lugos utilisait le ton de la plaisanterie mais ses yeux brillaient dune inquiétante cruauté et démentaient la boutade.

Lobèse mima une moue dégouttée et fit un geste de sa main grassouillette pour montrer quil repoussait une idée aussi saugrenue. Mais tout le monde pouvait constater quil avait soudain lair moins sûr de lui.

– Ton esclave est trop bonne combattante pour tes gardes très cher Lugos ! Ça saute aux yeux et tu me sais connaisseur ! Mon idée navait de simple but que de vérifier ce que cette fillette a vraiment dans le ventre.

Et quelle affronte un véritable champion maurait ravi

– Vous assistez tous à un divertissement ! Rien de plus !

Un autre homme leva son bras pour attirer lattention sur lui et cria son nom et Lugos regarda dans la direction de son nouvel interlocuteur, le visage soudain tordu par un rictus de colère.

– Tu veux peut-être maffronter Octor ?

Lautre laissa fuser un petit rire avant de répondre.

– Loin de moi cette envie Lugos ! Mais peut-être que lidée de notre bon Azus serait mieux accueillie si elle était accompagnée dune caissette de pièces dorées !

Jai les moyens déviter de me donner en spectacle !

Si dautres me suivent nous pourrions aller jusquà cent pièces !

– Je pourrai tirer le double et certainement bien plus en vendant la moitié des femelles de mes chariots

– Et bien le double ! Sous réserve que dautres soient aussi joueurs que moi !

Une véritable fortune !

De quoi sacheter un joli domaine et de se laisser vivre jusquà la venue du dieu passeur.

Des voix crièrent des propositions, des sommes furent cumulées pour le pari et beaucoup de spectateurs encourageaient Lugos à accepter loffre dOctor.

Ce dernier triompha en annonçant à lesclavagiste quil avait réuni la somme. Ces scènes et le comportement de ces gens écuraient Tabatha et elle se contint une nouvelle fois pour ne pas hurler la haine quils lui inspiraient.

Mais des êtres infâmes sen riraient certainement.

Farla venue de la petite tente qui servait de repos à Tabatha pour loccasion, sapprocha et se colla à elle.

La jolie blonde tremblait.

Lugos fulminait mais leva un bras et cria dune voix de stentor « Silence ! ».

Il fallut un instant mais il obtint le résultat demandé.

– Doublez la somme et jaccepte ! Je vous laisse le temps du prochain combat pour réfléchir.

Lugos fixait Tabatha et elle baissa les yeux. Elle était fatiguée mais la fatigue pesant sur ses épaules nétait rien.

Elle ne gagnerait pas le combat suivant.

Il lui restait une condition imposée par son maître et deux combats à gagner pour en terminer de cette épreuve.

Lugos qui sétait approché, ignorant ceux qui lavaient interpelé lui posa un bras lourd sur les épaules et poussa un soupir

– Je sais que jai changé les règles princesse mais jai réfléchi et me suis dit quil nétait plus si important que tu gagnes. Même ce gros étron dAzus est impressionné par tes combats même sil ne nie. Et je me demande si daccepter ton idée était si bonne que ça Une esclave qui ridiculise ses gardes Certains penseront que quelle ridiculise son maître par la même occasion ! Mais je ne peux revenir en arrière

– Vous êtes le maître

– Tu penses avoir une chance ?

Tabatha reporta son attention vers les deux combattants qui attendaient dans le coin opposé au sien. Lun était de taille et de corpulence moyenne et certainement leste et habile avec une épée. Lautre était massif et certainement très fort.

Lui aussi tenait une épée quil samusait à tapoter contre un bouclier de bois habillé de cuir rouge. Une combinaison simple qui démontrait que Lugos connaissait son affaire.

La force et ladresse réunies dans un couple de combattants quil devait être très difficile de battre si on navait pas le bon partenaire. Et elle devait les combattre seule.

– Je pourrai tordonner de les laisser te vaincre mais ne le ferai pas. Les choses ont été trop loin et autant que tu puisses aller au bout de ton projet. Mais tu devras prouver ta valeur princesse !

Lugos approcha sa bouche de loreille de son esclave en la serrant contre lui de son bras puissant.

– Rassure-toi princesse ! Ils ont des ordres pour ne pas te blesser. Un mauvais coup peut arriver mais ils sont vraiment très bons alors ne panique pas. Je tiens à te garder avec un corps sans la moindre marque. Ou alors ces marques ne viendront que de moi ! Et plus je te regarde et plus jai envie de te baiser. Et plus jai envie de te baiser, moins ta virginité me parait importante.

Tabatha ne put sempêcher de parler. Elle voulait lui faire changer de sujet et quil oublie ses envies envers elle et il lui fallait savoir autre chose. Cétait plus quune simple curiosité. Cétait un indice de taille pour la suite de son plan.

– Jai entendu ce qui a été dit maître Sur votre passé Les vaincriez-vous ?

Lesclavagiste la repoussa doucement et sa main claqua sur la tunique qui cachait les fesses de la jeune femme avant de relever le cuir et de se glisser dessous. Tabatha se fit violence pour ne pas bouger, laissant les doigts de Lugos sinsinuer entre ses fesses. Elle le sentit les écarter et un doigt se poser sur son anus. Puis le doigt la pénétra et elle ne put retenir un gémissement étouffé tandis quil la fouillait.

– On dirait que tu aimes ça princesse. Et cette virginité-là ne peut être vérifiée. Tu me fais bander comme un âne. Ce soir ton cul sera à moi.

Puis il enleva son doigt et sa main quitta les fesses fermes non sans les avoir caressées un instant. Il colla le doigt qui lavait fouillée sur les lèvres de la jeune femme et lui ordonna dun ton sec douvrir la bouche. Tabatha suça le doigt de Lugos en songeant quelle tuerait bientôt cet homme, oubliant la promesse faite à Farla et Tully. Elle le tuerait lui et si elle réussissait à fuir, quitte à y passer le reste de ses jours, elle chercherait à tuer ses infâmes gardes et tous ceux qui gravitaient autour de cette caravane.

Et cela quitte à tout perdre.

– Depuis que je fais ce métier, chaque aube naissante me voit combattre mes propres gardes. Je leur ai tout appris princesse ! Ces deux-là je les ai combattu et vaincu tant de fois que je ne les compte plus.

Tabatha sut quil ne mentait pas. Lesclavagiste était sincère.

– Ensembles ? Vous les avez combattu…

Lugos lui claqua à nouveau les fesses et la reprit contre lui.

– Oui princesse ! Chaque fois et jamais ils ne mont battu !

Encore il se colla contre son oreille.

– Essaie de ne pas trop te faire abîmer ! Être contre toi me fait bander et ce soir tu passeras la nuit avec moi Jai très envie de ta bouche et de ton cul princesse !

Tabatha ignora les remarques perverses de son maître.

– Puis-je choisir mes armes, maître ?

Lugos la fixa un instant semblant réfléchir et opina du chef.

– Surprend-moi princesse !

Lesclavagiste navait pas fait deux pas quil hurlait que le combat allait pouvoir commencer.

Cette fois cest elle que la petite foule encourageait. Elle était entrée dans larène improvisée sous les cris de « Princesse ! Princesse ! » Répétés jusquà ce quelle se fige face à ses adversaires. Tabatha nen retirait aucun réconfort et même sen servait pour alimenter sa rage.

Que tous ces porcs crèvent de la peste noire !

Tabatha avait choisi le combat à deux mains.

Épée et pique.

Tout le risque était là

Sa stratégie étant de tenir le plus leste à distance en le menaçant de sa lance. Une vraie lance aurait été efficace mais elle navait quun misérable bout de bois. Depuis le début de ce minable tournoi, elle savait que les règles étaient faussées. Combattre avec des armes factices nétait pas combattre réellement. La peur dêtre atteint par de lacier changeait beaucoup de chose. La peur pouvait faire basculer un combat et elle était absente de ce genre de joute.

Tabatha avait décidé de tenter de la faire naître. Elle avait pris un risque mais il valait la peine. Et si ces adversaires avaient des ordres pour ne pas la blesser

Elle nen avait pas reçu !

Déjà quelques coups lavaient frôlée de trop près. Le garde le plus fort était plus vif quelle ne limaginait et son bouclier un véritable rempart. Elle aussi les avait surpris. Ils ne sattendaient pas à ce quune femme soit si puissante et si rapide. Ils se savaient aguerris et complémentaires et ils étaient confiants. Trop confiants mais elle devait faire vite. Plusieurs fois le plus petit des gardes avait repoussé sa lance dun bras nonchalant, certain de ne pas risquer grand-chose dun bout de bois. Tout allait se jouer sur la coordination de ses gestes et surtout sur sa précision. La jeune femme sappliquait à tenir le garde éloigné par des mouvements désordonnés de sa pique de bois, attaquant sans répit son compagnon et lobligeant à reculer sous ses coups.

Elle ne tiendrait pourtant pas longtemps à ce rythme et le savait. Mais tout en concentrant ses attaques sans cesse renouvelées sur le combattant au bouclier, son attention restait fixée sur son autre adversaire. Et quand le plus massif des gardes trébucha et faillit saffaler sous la charge de loctroisienne paraissant se déchaîner, son compagnon sélança sur la jeune femme.

Tabatha fit tournoyer sa pique et le bois heurta le crâne du garde qui sarrêta pour porter la main à son front.

La pique sécarta, prit une position horizontale parfaite avant de revenir senfoncer dans lil gauche de lhomme. Il avait suffi dun instant. Presque un battement de cil.

Tabatha hurla et retira sa lance dun mouvement vif tout en savançant pour abattre son épée sur le sommet du crâne de son adversaire qui seffondra sans avoir eu le temps de pousser un cri. La jeune femme enjamba dun saut le corps inerte et se retourna vers celui qui restait en lice.

Elle sut que la peur était bien présente cette fois.

– Tu vas devoir apprendre à combattre seul sale bâtard et ne compte pas sur moi pour ten laisser le temps…

Tabatha eut un sourire mauvais en se ruant sur le dernier de ses adversaires.

Une esclave qui insultait un garde était sévèrement punie mais personne à part lautre ne lavait entendue. Le nom de « Princesse » étant inlassablement scandé par les spectateurs

Elle avait ressenti les premiers élancements au début du combat mais ny avait pas vraiment prêté attention. Le dernier de ses adversaires vaincu, elle avait quitté larène improvisée avec des accélérations de son cur. La jeune femme porta une main à sa poitrine, la pressant sur sa tunique de cuir.

Elle était en nage et cette fois proche de lépuisement.

Elle mit ces maux sur le compte de la fatigue, de la peur et de la rage quelle éprouvait.

Farla la fit asseoir sur un tonneau puis lui tendit un grand bol deau fraîche. Tabatha en but une grande rasade tandis que son amie sinquiétait de la rougeur subite de son teint.

Plus loin Lugos sadressait à quelques hommes agglutinés autour de lui. Tabatha lentendit dire quil acceptait mais quils attendraient le lendemain.

Tully, elle aussi sinquiéta des rougeurs et des grimaces de douleur de la jeune femme. Elle demanda à Tabatha si elle était blessée et cette dernière se contenta dun signe négatif de la tête en guise de réponse puis Tully sadressa à Farla pour lui demander de vite aller allonger leur amie sur sa couche. Elle, irait prévenir Lugos.

Soutenue par Farla, Tabatha balbutia quelle ne voyait plus rien en gémissant.

Déjà des curieux sapprochaient, apostrophant lesclave blonde qui ne soccupa pas de leur répondre. Elle ne put retenir son amie quand elle la sentit défaillir mais réussi à accompagner le corps de Tabatha quand elle seffondra

Le visage trouble de Launis la guérisseuse de Fullah penché sur elle, des voix et le ton plus grave dun homme couvrant les paroles des femmes et disant quil fallait attendre

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