Une rencontre initiatique
Cétait il y a dix ans, au mois de juillet. Jallais avoir 19 ans et je venais de passer mon bac avec succès. Mes parents mavaient offert un beau vélo tout neuf en récompense et nous avions rejoint notre location de vacances à Boyardville, dans lîle dOléron.
Dun tempérament solitaire, jaimais partir seul pour de grandes randonnées à bicyclette, notamment dans limmense forêt de pins de Boyardville et par les sentes menant à la grande plage de sable blond. Je ne portais alors pour tout vêtement que mon slip de bain en nylon rouge et une paire de tongs.
A cette époque jétais encore un grand adolescent timide et complexé, mal à laise dans mon corps, certes bien bâti, mais un peu maigre, quoique musclé. Mes cheveux châtains et bouclés me faisaient comme un casque, dissimulant en partie mon front. Des yeux verts, un nez légèrement busqué, un menton carré, complétaient un visage plutôt avenant.
Jétais encore puceau et cela me travaillait particulièrement cet été, les affres de lexamen étant passées. Les filles ne semblaient pas sintéresser à moi et je le leur rendais bien. Je les trouvais superficielles, bêcheuses et maniérées. Par contre javais des amis au lycée, dont certains suscitaient chez moi un trouble étrange. Beaux gosses, directs, natures, virils, je les admirais, les enviais et adorais leur compagnie. Leur présence seule mémouvait et je recherchais volontiers un contact physique, ne serait-ce quune poignée de main, une claque sur lépaule, une pesée sur la nuque. Jessayais danalyser mes sentiments, mais je tournais court lorsque lidée me venait que jaimais sans doute plus les garçons que les filles. Lhomosexualité mépouvantait et je ne pouvais me résoudre à envisager mes relations sous cet angle. Javais reçu une éducation très stricte et très classique. Dailleurs mes deux frères aînés avaient des copines depuis belle lurette et me faisaient part, lorsquils étaient en veine de confidences ou voulaient susciter ma jalousie, de leurs exploits sexuels.
Un jour, en fin daprès-midi, jai rejoint la plage de Boyardville à pieds, par un long sentier sablonneux, au travers du bois. Javais laissé mon vélo et mes tongs sur un parking, à lentrée du sentier. Arrivé sur la plage, jai marché un long moment, vers louest, au bord de leau, comme jaimais à le faire. Je suis ainsi arrivé dans une zone où japerçus des naturistes. Cétait la première fois que jen voyais et tout en passant, je les regardais avec intérêt et même une certaine excitation. Il y en avait des deux sexes, de tous âges, des laids et des beaux. Bien sûr, mon regard sattardait sur les plus beaux, surtout des hommes. Ils avaient lair dêtre parfaitement à laise, culs et sexes exposés à tous les regards.
Jai poursuivi mon chemin, sans marrêter. Un peu plus loin, je me suis retrouvé sur une partie de plage déserte, loin de tout, avec les dunes à ma gauche et locéan à ma droite. Pris dune inspiration subite et sans réfléchir, je me suis arrêté un instant, jai retiré mon slip de bain dun geste rapide et le serrant dans ma main droite, jai repris ma progression. Moi aussi jétais nu, tout nu, le sexe ballotant entre mes jambes, les fesses à lair. Subitement je me sentais libre, fondu dans la nature, comme si en enlevant mon slip je métais déchargé dun joug pesant. Etrange sensation dallégresse, de délivrance ! Sensation bienfaisante !
Poursuivant ma marche avec un immense plaisir, je suis arrivé à un tronc darbre échoué sur la plage, tout poncé par le sable et leau. Il faisait encore chaud et le soleil était encore assez haut. Lenvie me prit de me baigner, dans le plus simple appareil. Il ny avait personne autour de moi. Je dépose donc mon slip de bain sur le tronc et, en courant, vais me jeter à leau. Je me bats avec les vagues, sautant, plongeant, nageant. Mes membres évoluent librement dans leau et celle-ci glisse sur toute ma peau. Je découvre le plaisir de nager à poil.
Mais lorsque je voulus ressortir de leau, je vis quun homme était assis sur le tronc où javais laissé mon slip de bain et me regardait évoluer. Il me semblait quil était nu lui aussi et je ne savais plus quelle attitude adopter. Comme il ne bougeait pas je me suis décidé à sortir de leau, malgré ma gêne, en essayant de dissimuler mon sexe de mes mains. Je devais avoir lair ridicule, mais lhomme a fait mine de ne pas sen apercevoir. En mapprochant de lui jai pu lobserver. Il était effectivement nu et avait posé son boxer sur mon slip de bain. La quarantaine, les cheveux bruns et courts, les yeux noirs, bien bâti et musclé, très bronzé, il me parut surtout très poilu, avec des touffes noires sur la poitrine, le ventre et le pubis. Son sexe mimpressionnait, pendant entre ses jambes écartées, avec ses bourses sombres et volumineuses et sa verge longue, épaisse, au gland dégagé.
Je ne savais comment me tenir et comme je cherchais à récupérer mon slip de bain, il marrêta en disant : « il faut dabord te sécher. Assieds toi donc un instant. Je mappelle Alexandre, et toi ? » ;
Sa voix est grave, avec un accent prononcé du sud-ouest et le tutoiement me fait monter le rouge aux joues. « Mon prénom est Bernard » lui dis-je, tout en masseyant gauchement, assez loin de lui, les jambes et les mains croisées pour toujours cacher mes attributs virils.
« Aurais-tu peur de moi ? Je ne vais pas te manger » sexclame-t-il, tout en se rapprochant de moi. « Pourquoi cacher ta virilité, nous sommes entre hommes » ajoute-t-il avec un sourire complice.
A vrai dire, si jétais naturellement très pudique, javoue que par ailleurs je nétais pas très fier de mon sexe. Je trouvais ma verge trop petite, mes couilles flasques et mon duvet pâle peu viril. Chaque fois que je me regardais tout nu devant ma glace, au repos ou me masturbant, jestimais que la nature mavait chichement doté. Ayant un jour mesuré ma verge en érection, je navais relevé quun modique 17cm. Mes frères se moquaient parfois de moi avec leurs 19 et 22 cm
A ce moment de mes réflexions, un bras passe dans mon dos, une main se pose sur mon épaule droite et lhomme me glisse à loreille : « Si tu as honte de ton sexe, la meilleure façon de te débarrasser de ce sentiment est de nen rien cacher ».
Il a sans doute raison. Dans un effort intense, jarrive à écarter mes mains, découvrant mon sexe au repos dans le creux formé par mes jambes toujours croisées, noyé dans les poils du pubis. Ce faisant ma main gauche heurte involontairement sa cuisse. Je sens les poils, la peau chaude, son frémissement à mon contact. Je retire vivement cette main, mais trop tard. Il sest aperçu de mon geste et de mon côté jai un début dérection qui ne lui échappe pas. Il ne dit rien, tourne la tête vers locéan, mais sa main glisse de mon épaule à mon flanc, puis jusquà ma hanche, pour enfin retomber délicatement sur ma cuisse droite.
Je suis pétrifié, le cur emballé, tous mes sens en éveil et avec effroi je constate que ma verge se dresse contre mon ventre, toute palpitante. Je finis par me relever brusquement en criant presque : « Laissez-moi » et fais trois pas en avant, face au vagues qui déferlent sur la plage, lui dissimulant ainsi mon érection. Mais mon slip est resté sur le tronc et je ne peux fuir ainsi, totalement nu. Et puis, ce corps dhomme que jai vu de près, frôlé, touché, ce sexe mâle et poilu que jai admiré, tout cela me fait envie et me retient dans mon élan.
Mais Alexandre mappelle ; « Bernard, sais-tu que tu as un cul superbe ? Crois-moi, tu es un beau gosse. Et tu peux montrer ton corps sans complexe ». Je sens quil sest levé à son tour et sapproche de moi. Je tremble de désir et aussi de crainte. Que va-t-il marriver ? Que puis-je faire ? Fuir loin de ce lieu ? Me laisser faire ? Me battre avec lui ? Me retourner et lui montrer mon sexe dressé, exprimant mon désir ?
Je sens enfin ses deux mains caresser mes fesses, tendrement, avec sensualité, effleurant ma raie, glissant entre mes jambes écartées, remontant sur les hanches, mais évitant soigneusement mon sexe. Ce dernier est chaud et frémissant et jattends avec impatience quAlexandre le touche enfin, le flatte de ses mains. Mais il nen fait rien et délibérément cherche à faire monter encore le désir en moi. Ses mains maintenant sont sur mon ventre. Elles le palpent, tournent autour du nombril, remontent vers la poitrine. En même temps je sens le corps dAlexandre se plaquer contre mon dos et son sexe gonfler et se dresser, durcir, entre mes jambes. Maintenant ses mains sont sur mes tétons et les pincent, les triturent, les font gonfler. Tout mon corps est brûlant et en éveil. Et voilà que sa voix me murmure : « Tu me plais Bernard, jai envie de toi et de te faire découvrir les plaisirs de lamour. Fais-moi confiance, détends toi ».
Je nen puis plus. Toutes mes résistances tombent. Seul mon corps commande. Je me retourne et je mabandonne dans ses bras, la tête sur son épaule, mes mains sur ses fesses charnues, nos sexes vigoureusement dressés et pressés lun contre lautre. Il me serre contre lui, cherche ma bouche et membrasse. Nos langues se trouvent, semmêlent, nos salives se fondent. Ses mains chaudes et vigoureuses parcourent tout mon dos, mes reins, mes fesses tendues, déclenchant en moi comme des éclairs de plaisir.
Haletants, nous nous écartons un peu et Alexandre entoure ma verge de sa main droite et très lentement commence à me masturber, dégageant le gland du prépuce, puis allant et venant tout le long de mon membre, avec une légère pression. Je ne puis vaincre mon envie de toucher également son sexe, érigé devant moi, image même de la virilité. Mes doigts palpent ses couilles poilues, remontent jusquà sa tige. Comme ce sexe est vivant, réagissant au toucher ! Je poursuis ma caresse le long de sa verge, puis glisse sur son gland brûlant, palpe dun doigt le méat humide.
Mais subitement Alexandre sagenouille sur le sable, à mes pieds et sa bouche sapproche de mon sexe, sa langue me lèche les bourses, puis le vit, avant de lengloutir tout entier. Il me suce avec vigueur, enduisant mon membre de sa salive, tandis que ses mains me pétrissent les fesses et quun de ses doigts vient fouiller dans mon anus. Je tiens sa tête de mes deux mains et je râle de plaisir, dans un total abandon. Je sens venir la jouissance, comme lors de mes masturbations solitaires, mais plus intense, plus rapide. Je suis incapable de me retenir et dans un grand cri, je décharge dans la bouche de mon partenaire, qui avale avidement mon sperme chaud et épais, jusquà la dernière goutte.
Je maffale enfin entre ses genoux, sur le sable encore tiède, et des deux mains je le masturbe. Les bras plantés derrière lui dans le sable, il se laisse faire. Sa poitrine monte et descend au rythme dune respiration haletante, ses lèvres sont ouvertes sur ses dents blanches et sa langue tachée de mon sperme, ses jambes repliées ont des soubresauts. Subitement, il gémit de plaisir et éjacule avec violence, envoyant sa semence sur mon ventre et ma poitrine, en longs jets.
Couchés dans le sable, nous nous embrassons longuement, nous pressant lun contre lautre en nous roulant sur la plage. Puis nous courrons nous baigner pour nous nettoyer, aux lumières chatoyantes du soleil couchant.
Toujours nus, nous reprenons nos maillots et marchons vers le sentier du retour en nous tenant tendrement par les hanches. Cette fois, la présence dautres personnes que nous croisons, habillées ou dévêtues, ne me gène plus. Jai plutôt du plaisir à exhiber mes attributs virils et mes fesses blanches et rebondies, auprès de mon nouveau compagnon
« Tu sais, Bernard, je suis tous les après-midi près de ce tronc délavé. Si tu veux, quand tu voudras, tu peux my retrouver » me dit-il encore avant de nous séparer. Je ne lui promets rien, mais jenregistre, ayant bien envie de le revoir et de poursuivre mes découvertes amoureuses en sa compagnie « Peut-être à demain, alors » dis-je en enfilant mon slip. Puis je pars en courant sur le sentier, à travers bois, pour retrouver ma bicyclette et rentrer chez mes parents.
Bien sûr je suis retourné sur cette plage, dès le lendemain, émoustillé par cette première expérience. Nous nous sommes retrouvés. Nous nous sommes aimés, dans les dunes, sur la plage, dans leau près de la rive et même dans la forêt.
Aujourdhui nous vivons ensemble. Chez nous à Paris, été comme hiver, nous sommes toujours à poil. Evidemment, il a vieilli, ses cheveux et ses poils sont grisonnants, mais son corps reste musclé et son ventre plutôt plat. Je laime toujours, mais lui suis parfois infidèle. Il le sait et il laccepte. Parfois même, lorsque je ramène un ami à la maison, il participe à nos ébats, en simple spectateur ou en acteur.
Pour ces vacances, qui marquent le dixième anniversaire de notre rencontre, nous sommes revenus à lîle dOléron, dans un camping naturiste, près de la forêt de Boyardville. Nous logeons dans un mobile-home, avec Hamid, un jeune beur rencontré sur une route de Charente, faisant du stop. Pendant la route je lai dragué et cela a paru lamuser. A vrai dire, cest un chaud lapin, qui baise allégrement filles et garçons et respire la joie de vivre. Aussi nous lavons invité à rester avec nous, car il nous plaît à tous les deux. Pour respecter les consignes du lieu, il a accepté de se dévêtir et de vivre nu, comme nous. Son corps dathlète, sa peau brune, son torse poilu, son sexe circoncis, ses fesses musclées, exposées devant nous en toutes circonstances, nous font souvent bander et alors cest le signal dune partie à trois on ne peut plus chaude.
Trois semaines de belles vacances en perspective !
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