Chapitre 27
— Putain de bordel de merde… C’est la robe de mariée de ta grand-mère ?
— Celle qu’elle portait durant la soirée.
— Elle est transparente de partout… Faut oser tout de même… Je sais que je ne devrais pas te le demander, mais j’ai trop envie de l’essayer.
— Vas-y, et je l’essayerai après.
— Tu crois qu’il faut que j’enlève mes sous-vêtements ?
— Elle n’en portait pas en tout cas.
— Bon… De toute façon c’est juste entre nous.
Laura se déshabilla et l’enfila, puis elle alla se regarder dans le miroir
— T’en penses quoi Yvana ?
— Ben… Pas terrible sur toi.
— C’est clair… Elle est trop grande, ça baille au niveau de la poitrine et elle me sert trop les fesses. Sinon, c’est joli ces broderies bleues pour cacher ce qu’il faut… A toi maintenant.
Elle me la donna, je l’ai enfilée à mon tour. Je n’osais pas me regarder dans la glace, j’avais peur que ça fasse un peu trop…
— J’ai le souffle coupé… Elle te va super bien. A croire qu’elle a été faite rien que pour toi. Tu es trop belle dedans.
— T’es sérieuse ?
— Vas te regarder. Et la couleur des broderies va vachement bien avec la couleur de tes cheveux et de tes yeux.
Elle avait raison. J’avais eu peur que ça fasse vulgaire, mais je me trouvais superbe dedans. Je tournais, me regardait sous toutes les coutures. Laura s’approcha de moi et posa ses mains sur mes hanches pour me faire un bisou dans le creux de l’oreille droite avant de me dire discrètement "tu me donnes des envies". On frappa alors à la porte.
J’ai attendu que Laura se cache dans le lit pour que ma grand-mère ne la découvre pas nue, puis j’ai répondu "oui, entre !". La porte s’ouvrit, mais il ne s’agissait pas de Pauline. Neven était là, Neven me regardait de haut en bas avec ses yeux qui se mirent à briller. J’étais contente de le voir, mais je pris un air dur
— Qu’est-ce que tu fais là ?
— Pauline m’a dit que tu révisais dans ta chambre pour demain… Je passais pas loin, je voulais juste dire un petit bonjour… par pure politesse
— Vraiment ?
— Non, pas du tout. Je viens m’excuser de mon comportement. C’est nul ce que je t’ai fait, mais toutes ces vidéos… Donc, Yvana, je te présente mes sincères excuses… On dirait une robe de mariage.
— Ha oui. Tu ne savais pas ? Je vais me marier avec un producteur de films pornos.
— C’est la robe de ta grand-mère ?
J’étais surprise. J’ai voulu regarder Laura, mais elle était bien cachée dans le lit sans bouger. Elle ne loupait cependant rien de cette conversation.
— Comment tu sais ?
— Ben, dans sa chambre, il y plusieurs photos de son mariage. Même si ça fait longtemps que je ne les ai pas vues, cette robe est inoubliable. Tu es trop belle dedans.
— … Pourquoi t’as réagi comme ça ?
— Ça ne m’a pas vraiment fait plaisir de voir ces vidéos, et encore moins que tout le lycée les mate. On n’a pas arrêté de me faire chier pour savoir comment tu étais au lit avec moi… On me demandait si j’assurais seul ou si j’avais besoin d’aide… Enfin, tu vois…
— Pauvre petit chou, ça devait être vraiment trop dur…
— Te moque pas. Je ne dis pas que ça a été plus facile pour toi que pour moi. J’avais juste besoin de prendre du recul.
— En sortant avec un autre…
— J’avais besoin de prendre beaucoup de recul… Et en plus, c’est elle qui m’a abordé.
— Et elle est comment au lit ?
— Quoi ? Mais, on s’en fout de comment elle est au lit. Il n’y a pas que ça qui compte en plus.
— Réponds à la question !
— Tu veux vraiment savoir ? Et bien je n’en sais rien ! Voilà ! Elle ne m’excite pas, elle ne me plait pas ! Il n’y a que de toi dont j’ai envie.
Je n’arrivais plus à jouer la fille en colère. J’étais vraiment contente qu’il me dise ça. Ça signifiait que nous allions peut-être reprendre là où nous nous étions arrêtés… Je lui aurais bien sauté au cou, mais avec Laura dans le lit… Elle sortit à ce moment précis sa tête des draps en disant
— Ben vas-y, embrasse-le ! Coucou Neven.
— Coucou… Qu’est-ce que tu fais là toi ?
Et je suis allée la voir pour l’embrasser sur la bouche. Elle me chuchota
— Tu fais quoi là ?
— Je le fais mariner.
Elle sourit alors et nous nous sommes à nouveau embrassées en y mettant bien la langue. Neven nous regardait sans rien dire, mais était devenu blanc. Je lui ai alors fait
— Tu vois, je ne t’ai pas attendu.
— Je vois ça, en effet. Je suis arrivé au mauvais moment, on dirait.
— Juste au moment où nous allions faire l’amour.
— Ok… Je vais vous laisser alors.
— Tu peux rester regarder, si tu veux. Ça ne me gêne pas.
— Tu vois, j’ai fantasmé très longtemps de voir deux filles baiser devant moi. Mais là, je n’en ai aucune envie.
Laura dit alors "Moi, je fantasme à fond de voir un couple faire l’amour. Et lorsque je vous vois tous les deux et bien j’en ai toujours drôlement envie… Allez, pour me faire plaisir… Yvana, va donc faire un bisou à Neven ! C’est bon, tu as assez joué !". Je l’ai regardé, j’ai rougi, elle avait raison… Je n’osais pourtant pas. Je me suis levée, il a avancé d’un pas hésitant J’en ai fait un également… Les suivants étaient bien plus rapides, et nous nous sommes embrassés tendrement, délicieusement J’en ai oublié la présence de Laura, j’avais une envie de lui extrême.
J’ai rapidement retiré ma robe pour ne pas l’abimer. Laura sortit du lit pour nous laisser la place et s’installer sur ma chaise de bureau. Neven ne la regarda même pas, comme si elle n’était pas là ou n’était qu’un simple meuble. En tout cas, il n’avait vraiment aucun problème d’érection avec moi.
A chaque fois que je jetais un il à Laura, elle avait une position différente, mais toujours une main sur son minou en train d’exciter son clitoris. Mais là, à ce moment précis, je ne la voyais plus. Neven était allongé à reprendre son souffle pendant que je léchais son ventre pour le nettoyer de tout le sperme qu’il avait éjaculé.
— Yvana… Un jour, je te demanderai surement de me sucer jusqu’au bout.
— J’espère surtout qu’un jour tu ne me demanderas rien et tu te serviras tout seul.
Nous avons alors entendu Laura pousser plein de petits cris. Elle avait une jambe reposant sur le bureau, une autre s’appuyant sur le sol faisant ainsi presque le grand-écart. Une main sur l’assise du fauteuil la tenait suspendue un peu au-dessus, pendant que l’autre continuait son travail sur son petit bouton. Son corps s’agitait comme si elle avait des convulsions. Et elle se calma ; elle reprit son souffle en disant "Et ben, c’était bien excitant tout ça".
Puis, nous entendîmes la voix de ma grand-mère au loin, se rapprochant et dire "Neven n’est pas parti ? Sa moto est encore là… Par contre, les filles, nous allons bientôt passer à t…", elle venait d’ouvrir la porte. Elle resta une seconde à observer la scène, nous n’osions plus bouger. Puis, elle s’éclipsa comme si de rien n’était, ajoutant : "Bon, je mets une assiette de plus. Neven, appelle tes parents pour prévenir que tu manges ici ce midi".
Les semaines ont passé, les mois aussi. Avec Neven, c’était le paradis. Laura restait ma meilleure amie, et il est arrivé plusieurs fois qu’on la laisse nous regarder à nouveau faire l’amour, et deux trois fois qu’on l’invite même à participer.
Mais le plus important était que j’avais les résultats du bac. J’avais refusé de les donner à Pauline, j’avais poussé ma grand-mère à me conduire à l’hôpital, je voulais l’annoncer en personne à ma mère. Mon père était là aussi, et toute fière de moi : "du premier coup avec mention assez bien". Ça surprenait tout le monde, même moi. Et mon père posa une main sur mon épaule pour me sortir : "Je sais que tu reviens de loin. C’est une excellente nouvelle" C’était un compliment ça ? Je pense que venant de sa part s’en était un.
Puis, je suis allée faire des études assez loin, revenant le week-end dès que possible. Neven partit de son côté aussi. Nous avons réussi à tenir presque deux ans à se voir par intermittence. Le temps passant, notre relation devenait de plus en plus difficile. A peine étions nous ensemble qu’on se mettait déjà à déprimer parce que nous savions que la séparation était proche. Nous n’arrivions plus à profiter des moments entre nous. Nous avons décidé ensemble d’en rester là, sans se promettre de rester ami, sans se promettre de rester en contact.
Quoi qu’il en soit, que j’ai eu envie de le savoir ou non, Laura me racontait dès qu’elle savait quelque chose de nouveau sur mon ex-copain. Ses parents étaient amis avec les siens, et évidemment, leur sujet de discussion préféré était de parler de leurs enfants.
Suite à certaines confidences avec ma grand-mère, j’ai su que ce qui l’excitait lorsqu’elle était jeune était l’exhibition, induisant l’humiliation. Ma vie sexuelle était plate et fade, j’ai testé puisqu’il parait que nous avions énormément de points communs. C’était parfois amusant, souvent gênant Ce n’était pas mon truc.
Cependant, à force de tenter de nouvelles expériences, j’ai su ce qui arrivait à me mettre dans un état pas possible : le sexe violent. J’aimais qu’on me gifle, qu’on me donne de bonnes fessées bien appuyées, qu’on tire ou mordille mes tétons, qu’on frappe mes seins. Mon instrument préféré restait de loin la cravache. De bons petits coups francs sur mon minou et je partais au quart de tour.