CHAPITRE 15
Le temps passe invariablement. Depuis cette belle journée d’automne où Aurore et moi avions baisé dans la voiture, et en l’occurrence depuis cet instant étrange où elle m’a demandé de ne plus l’appeler « cousinette », ma tête commençait à exploser de questions auxquelles je refusais les réponses. Nous avons eu, bien sûr, d’autres rapports après cet événement, toujours protégés ; mais je sentais que, pour elle et pour moi, le plaisir n’était plus le même. Le désir n’était plus pareil. Il était plus profond, plus intense que de la simple envie de chair. Et apparemment, nous avions peur de dire ce que nous pensions.
Pour essayer de se remettre les idées en place, Aurore et moi avons évité les contacts pendant un temps. Ça s’est fait sans se le dire, comme si, par la pensée, nous nous étions mis d’accord. Et pourtant, nous ne tenions pas plus de deux semaines : l’un de nous renvoyait un message auquel il était impossible de rester muet.
Décembre arriva, et avec lui les fêtes que nous connaissons. Noël eut lieu, comme tous les ans, chez nos grands-parents. Aurore et sa famille étaient là ; une année sur deux, ils faisaient les cadeaux du côté de son autre parent. Pendant plus d’un mois, nous ne nous étions pas vus, s’évitant pour ne pas être tentés. La revoir me bouleversa. Elle était arrivée le 24, dans l’après-midi. Ma première envie fut de me jeter dans ses bras en l’embrassant dans le cou chose que je me gardai de faire, cela va sans dire. Il semblait que ma cousine eût le même sentiment en me voyant, créant sur le coup un certain malaise : nous ne savions plus comment nous dire bonjour.
Tendant ma bouche vers sa joue, je sentis sa main se poser sur mon épaule avant que nous n’échangeâmes un « Salut ! » content mais à l’intensité retenue. Je sentais que ces quelques jours ici allaient être longs, d’autant plus qu’il y avait grande maisonnée.
La journée, encore, n’était pas si difficile ; il était aisé de nous éviter, de sortir dans le jardin ou de changer de pièce. Même si, curieusement, nous nous retrouvions souvent au même endroit, comme si nous étions attirés par l’autre, inconsciemment.
Alors que je marchais dans l’herbe givrée du grand jardin, une voix résonna derrière moi : « Arnaud ! » Je m’arrêtai et me retournai : ma jeune cousine était emmitouflée, un bonnet noir sur ses cheveux, les mains dans les poches de son manteau blanc qui lui descendait jusqu’aux cuisses, un pantalon noir moulant et épais se perdant à l’intérieur de bottes plates et rembourrées. Elle était charmante.
Qu’est-ce qu’on va faire, Aurore ?
Je ne sais pas.
Nous étions statiques, incapables de réfléchir. Elle se rapprocha de moi et nous marchâmes côte à côte, en silence. Tout était si simple, avant. On baisait, pour le fun, le plaisir, et on ne cherchait pas d’ennuis. Les choses ont malheureusement changé, et à présent, nous le savions, nous ne faisions plus seulement que baiser.
C’est en train de prendre des proportions énormes, fis-je.
Je sais
On pourra pas le cacher éternellement, si on veut aller plus loin.
Et la question ne se posait pas : nous avions, chacun, envie que notre histoire aille plus loin.
Qu’est-ce qu’on a fait, Arnaud ?
Ce qu’on voulait faire.
Mais était-ce ce qu’il fallait faire ? Nous n’en étions pas sûrs.
Notre marche nous mena jusqu’au bord de la piscine, vide et sale. Un flot de souvenirs s’empara de mon esprit. C’était ici que tout avait commencé, que j’avais vraiment eu mes désirs sérieux. Ici que nous avions fait des photos coquines. Que nous nous étions massés à coups de crème solaire. Je regardai Aurore : ses yeux dans le vide témoignaient de son esprit préoccupé. Elle avait changé. Approchant des dix-neuf ans début janvier il y avait en plus de son âge une sorte de maturité. Elle paraissait beaucoup plus femme que cet été.
Je n’arrive pas à essayer avec un autre, dit-elle soudainement.
Quoi ?
J’ai pensé coucher avec un autre, Arnaud. Pour nous éloigner. Je n’y arrive pas.
Cet aveu m’alla droit au cur, dans le sens négatif du terme. Même si je comprenais la démarche, ce genre d’annonce me fit beaucoup de mal, principalement à l’ego.
Moi, je n’ai jamais pensé à une autre fille. C’est toi que j’aime.
Une décharge me parcourut. Je l’avais dit. Le mot était sorti, comme ça, sans réfléchir. Pas de phrase préparée, elle venait du cur. Ainsi, j’avais été le premier à craquer. Nous nous regardâmes, un sourire heureux et gêné sur le visage. Je jetai un coup d’il discret vers la maison, puis fis à Aurore : « Personne ne nous voit. ». Elle posa aussitôt ses lèvres sur les miennes avant de tourner sa langue.
Je m’abandonnai dans ce baiser. Une douceur intense, une chaleur délicieuse, un manque comblé. Mon cur battit plus vite et mon sexe s’emplit de sang.
Ma cousine s’écarta pour me regarder, avant que ses yeux n’aillent sur mon torse et ne se perdent de nouveau dans l’immensité du vide.
Je voulais te dire quelque chose
Oui ?
En réalité, j’aurais bien voulu faire le rapport simulé.
Euh Tu veux dire, maintenant ?
Non. À l’époque. Après tout il n’y avait rien de bien méchant : tu étais plus jeune, tu voulais savoir ce que ça faisait que d’être sur une fille, et faut que tu saches que nous aussi les filles, à 16 ans on aimerait bien savoir ce que ça fait d’avoir un garçon sur nous. Le truc c’est que j’avais peur qu’on perde le contrôle, et qu’on fasse l’amour pour de vrai. J’étais pas encore tout à fait prête, et surtout je ne voulais pas que tu sois mon premier.
Oh, pourquoi ? demandai-je avec déception.
C’est pas contre toi. Tu m’intéressais, j’avais du désir pour toi, mais je sais pas pourquoi, je n’étais pas prête à avoir mon premier rapport avec toi. Ça n’avait rien à voir avec le fait que tu sois puceau ou pas, c’était moi. Je voulais mieux connaître mon corps, je voulais pas que tu sois trop déçu.
Pour être honnête, c’est son aveu qui me déçut. Mais je comprenais aussi ce qu’elle voulait dire, et ce qu’elle avait pensé. Si j’aurais été ravi au cas où elle m’offrait sa virginité, il était touchant de savoir qu’elle voulait d’abord être sûre que tout se passerait bien entre nous en s’expérimentant d’abord. En guise de réponse, je la pris dans mes bras en lui disant :
Merci, ma cousine chérie.
Je m’étais presque forcé de dire « cousine ».
Nous restâmes quelques minutes ainsi. C’était très agréable d’avoir Aurore contre moi, comme ça. J’aimais sentir la courbe de ses seins contre mon torse, des seins habillés de plusieurs épaisseurs. Les pensées sur ce que pourraient dire les gens, ceux qui nous connaissent ou non, me traversa l’esprit. Nous serions des marginaux, haïs par tous, montrés du doigt par les gardiens de la bonne morale qui jugent sans savoir, et surtout qui ont sûrement déjà fantasmé au moins une fois sur un membre de leur famille, sans oser se l’avouer.
« Avant d’être cousins, nous sommes des êtres humains » avais-je dit à Aurore quand nous commencions à nous échauffer sexuellement. Et c’est vrai. L’inceste, la famille, tout ça ce n’est que de la morale, et cette fille me plaisait en tant que fille, pas en tant que cousine. J’aimais son visage, sa voix, la ligne de son corps et sa façon de penser. C’était la même chose pour elle. Il a fallu que nous soyons en partie du même sang, mais ce tabou n’a finalement pas réussi à nous retenir. Et je ne regrettais rien, rien du tout. Nous avions tellement gagné tous les deux depuis nos premières galipettes
De ces pensées agréables, j’embrassai ma partenaire sur la tête. Et comme ce fut dit une fois, je n’avais plus peur de le répéter à présent :
Je t’aime, Aurore. Je t’aime.
Quelques secondes plus tard, j’entendis, étouffé dans mes vêtements :
Moi aussi, je t’aime, Arnaud.
Mon étreinte ne s’en trouva que plus fermement douce.
La nuit commençait à tomber, avec la température. Notre câlin ne suffisait plus à nous maintenir au chaud et nous commencions à être pris de tremblements. Nous rentrâmes à la maison, en portant le masque de la bonne humeur qui cachait aux autres l’indicible vérité. Il allait être impossible de continuer de nous aimer sans être découverts. La question était : qui, quand, comment et où ?
Comme pris de panique, je pris mon téléphone et effaçai avec grand regret tous les sextos que nous avions échangés avec Aurore. Heureusement, nous n’avions pas pris de photos ni de vidéos de nos ébats. Mais les conversations sur Facebook ou sur Skype m’inquiétèrent ; sans faire du piratage informatique, j’avais peur que quelqu’un de notre entourage ait un jour accès à mes comptes et voie dans l’historique mes conversations cochonnes avec ma cousine. Et il était impossible de les effacer maintenant : il n’y avait pas d’accès à Internet dans la maison de mes grands-parents et le réseau par téléphone était très mauvais. Actuellement, il n’y avait donc aucun risque d’être découvert, mon ordinateur portable étant dans ma chambre à un seul lit.
Un de mes petits cousins vint me voir pour dire que nous allions partir à la messe. Enfilant mon manteau et une écharpe, j’allai dans la voiture de mes parents, Aurore dans celle des siens. Nous n’étions aucunement croyants, mais Noël faisait partie des fêtes religieuses auxquelles nous faisions l’effort d’aller.
Dans l’église glaciale au demeurant j’avais du mal à me concentrer. Aurore était quelques rangs devant, sur la gauche. J’avais la vue dégagée sur le coin de son visage. Pendant le sermon, elle regardait le prêtre par politesse, sans doute sans écouter réellement, ou bien regardait ses mains. Elle me parut très belle, et malgré le froid, je devais confesser une érection. Nos parents, nos grands-parents et nos cousins devraient hurler de honte à savoir notre réelle relation à Aurore et moi ; mais s’il devait vraiment y avoir un Bon Dieu quelque part, qu’est-ce qu’il dirait ? Le sexe est tabou dans l’Église, mais après tout, nous nous aimons ? Nous ne faisons de mal à personne ? N’était-ce pas là la base de la Religion, l’amour du prochain ?
Le lieu sacré ne m’empêchait pas les pensées défendues, dont ma cousine était le fruit. Lors de quelques chants, je sentais des trémolos dans ma voix, et ce n’était pas dû à la froideur de la nef.
Après être rentrés à la maison, nous commençâmes à mettre les enfants à table. Nous étions comme ça : les cadeaux s’offraient le soir du 24, et les enfants dînaient pendant que les parents installaient les cadeaux. Il fallait retenir les petits qui voulaient « voir le Père Noël », ce qui relevait parfois d’une véritable chasse à l’homme !
Enfin passons sur les événements de la soirée, peu intéressants. Dîner copieux, des cadeaux partout dans une autre pièce Sauf que je n’avais pas fait de cadeau à Aurore. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, je n’osais pas. Je n’osais plus. En tous cas, devant tout le monde. J’avais trouvé dans une bijouterie une petite bague de pouce, très simple, mais je savais qu’Aurore aimait en mettre et qu’elle en avait quelques-unes en stock. Un bijou, on l’offre à sa copine, ou à la rigueur à une très, très bonne amie, mais pas à sa cousine. Je décidai d’attendre plus tard dans la soirée.
L’heure tournait. Les enfants, épuisés par la nuit avançant, l’excitation des cadeaux et l’agitation de jouer avec, avaient fini par tomber de sommeil un peu partout dans la maison et avaient été ramenés dans leurs chambres. Quant à moi, je laissais les adultes finir de ranger la vaisselle dans la machine et montai. Aurore avait disparu. En arrivant dans le couloir des chambres, j’entendis des rires dans celle des filles, dont celui de ma chérie. Elle était avec d’autres cousines dont Pauline, celle qui avait failli nous surprendre en pleine fellation. Ce n’était pas le bon moment pour offrir le cadeau. J’entrai dans ma chambre et me fis une petite partie de jeu vidéo ; ce n’était pas bien avant de dormir, mais j’en avais très envie et ça me permettait de me changer les idées, très grivoises pendant toute la soirée.
J’avais joué pendant beaucoup de temps. Beaucoup plus que de raison. Avant d’éteindre mon ordi, je vis qu’il était près de trois heures du matin. On pouvait encore entendre les échos de vaisselle rangée, mais sans plus. Le couloir était silencieux. Il était temps de se coucher ; me glissant sous la couette, ma main toucha quelque chose sous l’oreiller. Curieux, je le pris : c’était une enveloppe fermée, avec marqué à la main, la main d’une fille, « Joyeux Noël Arnaud ». Je souris, ça m’avait tout l’air d’être de la part d’Aurore, qui elle non plus ne m’avait pas offert de cadeau. S’agissait-il de photos d’elle, de ses charmes ? D’un billet d’amour ? D’un poème enflammé ? Toutes les idées me firent sourire. J’ouvris la lettre.
Rien de tout cela. Il s’agissait d’un papier rédigé par une institution officielle, au nom d’Aurore. Les résultats d’un test de dépistage. Daté du 11 décembre. Et partout où il fallait, il était noté « Négatif ». Une poussée d’adrénaline m’envahit.
À ce moment précis, on gratta à ma porte. En chuchotant fort tout en baissant le papier, je répondis « Oui ? » et Aurore entra sans bruit, ferma la porte derrière elle, enleva son pyjama et vint me rejoindre sur le matelas. Aurore, tu es folle ?! La maison est pleine ! Mais je ne dis rien, me laissant complètement faire. Ma verge s’était dressée toute seule, rapidement. Je savais ce que ma partenaire voulait, ou plutôt ce qu’elle ne voulait plus. Ce dépistage n’était pas là par hasard, surtout qu’il m’avait rappelé notre conversation dans la voiture.
Ma cousine me caressait partout sous le pyjama avant que je ne l’enlève, ainsi que le pantalon. Nous nous embrassâmes, conscients du danger d’avoir du monde dans les chambres avoisinantes mais trop désireux et pressés de faire l’amour. J’avais quand même encore un doute.
Aurore, fis-je en chuchotant, je suis pas sûr pour moi, j’ai pas fait de dépistage.
Ne t’inquiète pas. Ça peut s’attraper en suçant aussi. Tu as vu le résultat.
Effectivement, j’avais oublié ce détail. Il y eut comme une libération, maintenant j’avais envie ! J’en mourais d’envie !
J’ai j’ai un peu peur, fis-je. C’est ma première fois « sans ».
Je sais, Arnaud. Moi aussi. Mais j’ai bien pris ma pilule.
Je me mis à aimer tout son corps à travers mes doigts et mes mains. Mes yeux restèrent un instant fixés sur ses très jolis seins, ronds et blancs. Ma queue appréciait particulièrement le bal de ses phalanges, tout comme mes testicules. Ce soir-là, il n’y avait plus la simple excitation sexuelle, mais autre chose, un désir amoureux, une inquiétude ; j’avais l’impression d’être vierge à nouveau.
Aurore me prit le poignet pour le diriger entre ses cuisses. Caresser sa vulve après tant de temps et dans cette situation ne fut jamais aussi agréable. La fille me souriait et, tout en me malaxant très doucement les boules, me dit avant de déposer un baiser sur ma joue :
J’ai envie de les vider.
À ces mots, j’introduisis mon majeur en elle. Et elle était brûlante ! Remuant mon doigt, son corps sembla très content de ce traitement car sa peau s’érigeait en milliers de petits picots et son vagin transpirait de plus en plus le désir. Mon annulaire se joignit à la fête pendant que mon index continuait de caresser les petites lèvres à présent bien ouvertes. Aurore commença à geindre et je mis ma main valide sur sa bouche pour l’empêcher d’y aller trop fort.
Je l’avoue, si faire glisser mes doigts était agréable, je préférais quand même de loin faire glisser ma queue. Pendant ce préliminaire, je ne pouvais pas empêcher mon bassin de se coller à sa cuisse et d’y frotter mon membre droit et rigide. Il toucha même sa vulve après que j’eusse ôté mes doigts, et la chaleur du vagin se faisait sentir dessus. Ma cousine cracha dans sa paume puis me la présenta ; je crachai à mon tour. Le contenu se retrouva étalé partout sur mon sexe dans de délicieuses caresses à une main.
Puis sans que je comprenne, Aurore éteignit la lumière, passa une cuisse par-dessus moi, m’empoigna le vît et toucha son sexe avec mon gland. L’excitation était totale pour nous deux : c’était le grand moment ! Doucement, en nous regardant, les deux mains sur le matelas, ma cousine s’assît.
La différence était flagrante. Chaleur, douceur et humidité étaient les maîtres mots, pénétrer Aurore ce soir-là relevait du paradis. Je m’attendais à quelque chose de très bon, mais là ça dépassait l’entendement. J’avais la sensation d’être masturbé dans de la soie. Inutile de préciser que je manquai de râler fort de plaisir et de surprise. Cette fois-ci, ce fut Aurore qui mit sa main devant ma bouche. Elle, elle restait plutôt calme même s’il lui prenait de soupirer fort.
Sans brusquerie, ma cousine commença à mouvoir son corps. Dès les premières caresses de nos chairs, elle se mit à glousser. Pour éviter de râler, nous nous donnions de grands baisers. Tantôt je saisis les cuisses de la jeune femme, tantôt les hanches, les fesses, la taille, les côtes mais surtout ses seins.
Toutes nos inquiétudes s’étaient évanouies. Nous ne vivions plus que l’instant présent, trop occupés et heureux de faire l’amour dans cette chambre.
Nos sexes continuaient de s’entendre parfaitement, avec fluidité, régularité, dans la tranquillité. Ils ne faisaient presque pas de bruit, de rares petits clapotis peut-être. Le lit ne remuait pas, ou si peu ; Aurore y allait très doucement, car il y avait quand même une chambre à côté. Nos soupirs étaient retenus, mais audibles quand même ; tant de plaisir était impossible à contenir. Mon sexe me faisait mal tant il était dur, mais en même temps ça me procurait un bien immense. J’embrassais Aurore avec la langue du plus fort de mon cur.
Je n’avais pas fait l’amour depuis longtemps, et en plus c’était sans préservatif maintenant ; inutile de dire que j’éjaculai rapidement. Un réel orgasme, qui me fit frissonner ! Alors que ça venait, ma cousine fit bien de me couvrir la bouche ; mon râle avait besoin de sortir, et mon sperme se jeta au fond du vagin de la belle jeune femme en de nombreux tirs.
Bien que nous fussions dans le noir, nous étions capables de nous voir et de voir nos visages, illuminés de bonheur. Une fois redescendu du septième ciel, je me mis à rire en regardant Aurore, qui me suivit. Un rire soufflé, presque silencieux, mêlé de caresses sur le visage ou le reste du corps, et de baisers amoureux qui nous étaient beaucoup plus délicieux maintenant que nous nous étions avoués nos sentiments.
Mon érection peinait à redescendre et restait dans le vagin accueillant. Sans prévenir, Aurore me lécha du bout de la langue les joues et le cou, ce à quoi je répondis par un mordillement des lobes.
Je t’aime, me chuchota-t-elle dans le creux de l’oreille.
Nous pouvions rester l’éternité enlacés de la sorte. Mais la morale des autres reprit ses droits : il fallait qu’Aurore retourne dans sa chambre avant que quelqu’un ne se doute de quelque chose. Nous nous fîmes un dernier grand câlin, puis elle remit son pyjama et sortit de la chambre aussi silencieusement qu’elle n’était entrée, en me faisant un baiser avec la main avant de fermer la porte.
Le lendemain, le réveil fut facile et agréable, malgré nos galipettes au beau milieu de la nuit. Ma verge, molle maintenant, avait encore les fluides séchés d’Aurore. Je remarquai que nous n’avions pas fait de sexe oral, et à vrai dire ce n’était pas grave car nous avions passé un fabuleux moment !
Quand je descendis dans le salon, je l’y trouvai en train de lire une bande dessinée dans un fauteuil. D’autres cousins étaient là, à jouer entre eux avec leurs cadeaux ou à lire. Un de nos oncles était installé lui aussi, à lire un magazine politique et à plaisanter sur certains articles avec un autre oncle qui regardait le jardin de l’autre côté de la pièce. Et au milieu de tous ces gens, Aurore et moi violions un interdit sans que personne ne s’en doute. L’inquiétude me reprit. Je pensais à tout ce qui pourrait arriver si quelqu’un découvrait le secret. La famille pourrait être brisée, nos parents ne voudraient plus se parler et nous empêcheraient de nous voir, par tous les moyens. Nous serions la honte de la famille, et peut-être ne serions plus autorisés à être dans la maison, de participer aux réceptions. Être chassés, bannis de la famille. Elle et moi étions majeurs, nos parents pouvaient nous mettre dehors à tout moment.
Je ne voulais pas que ça s’arrête et elle non plus mais notre relation commençait à devenir trop lourde à porter, j’avais besoin d’en parler à quelqu’un. Julien, mon meilleur ami, était déjà dans la confidence, ainsi qu’Adeline, la meilleure amie d’Aurore. Je pouvais toujours leur parler si besoin.
Nous ne fîmes pas l’amour le reste des vacances, ce qui était une horrible torture ; ma seule envie maintenant était de recommencer, c’était si bon !