Jean était arrivé pour le repas de midi. Adèle connaissait le péché mignon de son fils et naturellement quoi de plus normal de faire plaisir à celui quelle attendait. Un steak, des frites, une salade verte et pour le dessert, des profiteroles, de quoi lui donner leau à la bouche. Ils avaient mangé de bon cur. Après tout, elle ne devait rien à personne. Pas encore pour linstant. Après le repas, alors quelle sattelait au débarras de la table et à la vaisselle, Jean avait regagné sa chambre. Quelques minutes plus tard, sa mère entendait leau de la douche. Lui aussi avait pris delle, ce gout immodéré pour la douche et ses jets tièdes.

Alors quelle finissait la vaisselle, il lui sembla quil lappelait. Elle approcha de la porte de la salle de bains.

Tu mas appelé mon chéri ?

Oui maman ! Jai oublié mes fringues sur mon pieu. Tu pourrais me les faire passer ?

Je vais te les chercher.

Merci maman !

La chambre de Jean, celle quil occupait depuis lachat de la maison était face à celle de sa mère. Sur une chaise, elle trouva bien plié, mais cétait elle qui repassait, des chaussettes, un slip et un maillot de corps. Donc en bonne maman, elle saisit soigneusement les fringues et sans même y penser, elle pénétra dans la salle de bain. Son garçon était de dos, armé dune serviette, employé à se sécher les cheveux. Il navait sans doute pas entendu larrivée impromptue de sa mère. Il se penchait en avant et tout en continuant à se frictionner le crâne, tout le dos de Jean se trouvait devant les yeux dAdèle.

Il se trémoussait en frottant ses tifs. Elle, les vêtements à la main, ne savait plus si elle devait avancer ou reculer. Elle restait immobile alors que dans sa danse de « Saint-Guy » le garçon se postait de trois quarts. Et soudain devant sa mère ahurie, la vision de la bite qui battait contre les cuisses, dans son entrejambe, tel un battant de cloche. Une queue qui avait tout de celle de son père. Le sexe était au repos, mais Adèle narrivait pas à quitter cet objet des yeux, hypnotisée par la taille du truc. Elle fit un pas en arrière.

Mais ce simple mouvement avertissait le jeune homme dune présence inappropriée dans son espace intime. Alors il se tourna franchement vers lendroit où il avait perçu un vague mouvement. Il vit dun coup cette femme, qui ses frusques à la main, ne suivait que les soubresauts de sa queue.

Merde ! Mais maman, enfin tu ne pouvais me dire que tu étais là ?

Ne tinquiète pas mon chéri, cest un peu moi qui ai fabriqué tout ceci. Alors tu penses bien que je lai vue depuis belle lurette.

Ce nest pas vraiment une raison pour chouffer de la sorte. Ça me gêne moi.

Instinctivement il avait porté ses mains sur son phallus au repos. Mais cette saloperie de queue lui jouait du coup, un sale tour. Elle se mit à gonfler et pas moyen denrayer cette érection. Tant et si bien que le bout commençait à déborder des doigts qui se voulaient protecteurs. Adèle lui tendit ses habits et lentement savança pour quil les saisisse. Mais Jean recula prestement. Bien entendu quil navait aucune vilaine pensée, mais le corps et lesprit ne se mettaient pas toujours au diapason. Pour rendre invisible son sexe qui maintenant nétait plus du tout caché, Jean songea enfin à se passer la serviette autour de la taille.

Puis comme la bosse sen trouvait encore plus à la vue de sa mère, il se retourna face vers la douche. Cette fois, il lui montrait sa large carrure et ses deux fesses dont le tissu éponge ne cachait rien du tout. Pour quoi Adèle en riant lui avait-elle alors lancé ?

Joli petit cul mon fils !

Maman quest-ce qui te prend ?

Rien, Jean, rien !

Trouve-toi vite un amant alors, parce que là cest pas normal.

 !

Elle lavait piqué dans son amour propre et le jeune avait réagi au quart de tour. Du coup, elle se sentait tout con avec ses frusques dans les mains et lui qui bandait au milieu de la douche. Elle lui tendit le change et ne demanda pas son reste pour séclipser. Lui shabilla ensuite prestement. Il revenait dans sa tête sur ce quelle lui avait dit. Cétait vrai quelle lui avait torché les fesses toute son enfance. Elle avait donc forcément déjà vu, voire touchée sa bite, mais il y avait des limites quelle ne devrait plus franchir.

Jean pensa quentre eux, une conversation sérieuse simposait. Mais cétait sa mère et elle se saignait aux quatre veines pour ses études et pour quil vive décemment. Entre le loyer modeste, mais loyer tout de même, largent de poche quelle lui donnait tous les mois, il navait jamais songé à lui demander combien il lui restait pour vivre. Ces petits riens lui montaient au cerveau alors quil se peignait les cheveux. Il termina par le brossage des dents. Le garçon qui sortait de la douche pour rejoindre sa mère dans sa cuisine avait repris des allures de bon fils.

Excuse-moi Jean ! Je navais pas pensé que tu étais à poils dans la salle de bains.

Ben en règle générale, on est souvent nu dans ce genre dendroit ! Cest fait un peu pour ça.

Oui ! Je veux dire que tu mavais demandé tes vêtements, donc pour moi tu étais entortillé dans ta serviette. Et puis, je nen ai pas perdu la vue.

Je sais bien maman, mais je me suis retrouvé dans une position bizarre.

Cest la nature mon chéri. Ton père aussi ça lui arrivait souvent. La douche est un lieu où le plaisir est souvent lié à lutile.

cest rare que tu parles de papa, surtout comme ça. Pour mes mots peu amènes sur lamant, oublie-les ! Ils ont dépassé les bornes et étaient mal venus.

Oh ! Ne te fais pas de bile pour ça Jean Alors ? Le programme de ton après-midi ?

Tu nas pas de courses à faire ?

Non ! Je les ai faites hier.

Tu vas finir par téreinter à porter des sacs trop lourds pour toi. Tant pis, je vais aller faire un tour, revoir un ou deux vieux potes.

Tu rentres pour le diner ?

Je ne sais pas. Mais je te téléphonerai, si je mange avec eux

Un nouveau bisou avait scellé cette conversation. Puis il avait filé. Quelque chose lavait dérangé dans lhistoire de la douche et lenvie de se remettre la tête à lendroit le chassait de la maison. Bien sûr quil reviendrait coucher chez elle, mais avant cela, les idées bizarres qui habitaient son crâne devaient être expulsées. Adèle suivit des yeux le sosie de son ex-mari, alors quavant de monter dans sa voiture, il levait la main dans un petit signe. Elle aussi avait mauvaise conscience. Bon ! Il fallait bien aussi quil apprenne à vivre en dehors delle

oooOOooo

Pourquoi la vue de cet engin qui gonflait lui avait-elle rapporté des images ressurgies dun passé lointain ? Elle avait dû se retenir pour ne pas y mettre la main, voire autre chose. Mais après les évènements lors du week-end dans lappartement des trois garçons, comment pouvait-elle être encore attirée à ce point ? Elle se rendit compte que son corps tout entier devenait une boule denvie. Que faire, que dire ? Son fils tout de même ! Il était devenu un homme, un vrai et la trique quil arborait dans la salle deau en était juste une preuve évidente.

Mais de là à avoir ces idées si intimes et personnelles. Non ! Elle devrait maintenant se méfier de ses propres réactions. La chair de sa chair, ce nétait pas possible et encore moins correct dy seulement penser. Et pourtant la sale petite voix dans sa caboche qui lui criait que cétait aussi et en premier lieu un homme, elle ne devait pas lécouter. Une larme perlait déjà au coin de lil dAdèle. Rage ? Désespoir ? Incapable de savoir pourquoi lenvie de pleurer létreignait. Non. Elle ne se sentit pas très enjouée, mise mal à laise par ses pensées presque impures.

Machinalement, elle fouilla dans son sac à main. Un rectangle de carton dactylographié lui arriva dans la menotte. Une phrase de cette Lucie lui revenait à lesprit : « Vous avez toujours ma carte et vous pouvez mappeler quand il vous plaira, et si cest seulement pour me faire un coucou, pas de souci je suis preneuse aussi. », alors discuter un peu ne pouvait pas faire de mal. La rousse décrocha le téléphone et avec de la brume de pleurs dans les yeux, elle composa le numéro. À la quatrième sonnerie, la voix de la brune vint lui frapper loreille.

Allo !

Lucie, cest Adèle.

Ah Adèle. Je suis heureuse de vous entendre.

Vous mavez dit que je pouvais vous appeler quand jen aurais envie, alors je me suis permise

Vous avez bien fait ! Mais vous avez des ennuis ? Votre voix

Oh ! Non une petite altercation avec mon gamin.

Les enfants mon Dieu les enfants ! Parfois je me dis que jai bien fait de ne pas en avoir.

Il est gentil puis cest de ma faute, mais ce serait trop long à raconter.

Vous voulez que je passe vous voir ? Mais je nai que très peu de temps je sors ce soir. Un rencard de dernière minute. Mais, allez jarrive et nous bavarderons. Vous me ferez bien un café ?

Oui, oui bien sûr !

Un clic de raccrochage avait mis un terme à la conversation. Adèle prépara la cafetière et la théière. Puis elle attendit son invitée. Lautre ne mit que quelques minutes pour arriver. De la fenêtre, la rousse voyait la brune, toute bien vêtue, qui avant de traverser la rue pour venir sonner jetait un rapide coup dil vers la façade. Puis dun pas décidé, elle vint presser sur la sonnette.

Bonjour Adèle.

Bonjour Lucie. Vous avez retrouvé facilement la rue et la maison ?

Oui. Jy suis venue une fois et ça ma permis de me repérer. Alors pas très en forme à ce que jai entendu au téléphone.

Oh ! Cest déjà passé. Des peccadilles, rien de bien méchant.

Vous vous ne voudriez pas que lon se tutoie ? Le vous entre amies ça fait trop cérémonieux !

Comme vou comme tu veux ! Après tout, nous sommes des amies, tu as raison.

À la bonne heure ! Bien, je ne vais pas te harceler, pas de questions, tu es grande et si lenvie de parler te prend, je suis et serai toujours là.

Jean est sorti voir ses amis alors la solitude

Tu écoutes, tu ne voudrais pas maccompagner ce soir ?

Taccompagner où ? Si cest pour un rendez-vous galant, je

Galant ? Cest bien vite dit. Mais le monsieur est très gentil et surtout terriblement tactile ! Il fait partie de ceux qui seraient plutôt partageurs.

Mon fils rentrera sans doute pour le diner. Donc je ne sais pas trop.

Ne cherche aucune excuse ! Il ny a rien de forcé là-dedans. Tu viens ou pas, mais si cest oui, cest par envie, pas par obligation.

 ?

Oui ! Il faut te distraire un peu aussi et joindre lutile à lagréable et marier lensemble à la générosité na rien de déshonorant.

Je Je ne sais pas trop !

Sois honnête avec toi-même. Tu en as envie ou pas ?

À vrai dire un peu quand même, oui !

Alors, laisse-toi tenter. Tu nas rien à perdre. Tu peux aussi juste toucher des yeux, la consommation nest en rien une prescription.

Franchement, je ne suis pas sûre de moi.

À toi de voir ma belle. Mais je tassure que tu plairais aux messieurs et que si tu voulais aussi essayer avec une femme je saurais ten trouver une sympathique. Cest seulement à toi de décider et je ne voudrais pas me montrer insistante.

Bon je veux bien voir comment ça se passe. Tu viens me prendre ici ce soir ?

Eh bien voilà, là je reconnais en toi une femme daction ! Cest bien de faire le premier pas.

Mais comment je dois mhabiller, je nai rien qui corresponde à

Tu nas pas à te fringuer en pute non plus. Les jolis vêtements que tu portais dans le train et puis après, tu verras, tu auras rapidement de quoi renouveler ta garde-robe, je tassure.

On verra, on verra, ne nous emballons pas ! Cest daccord pour taccompagner ce soir, tu me prends à quelle heure ?

Vingt heures ça ira ?

Jespère que Jean sera rentré et surtout sil est là quand tu viens, sil te plait, pas un mot.

On mappelle la tombe, allons ne te fais pas de mouron. Tout va bien se passer. Et ton gamin il peut aussi réchauffer sa soupe non ?

Oui ! Oui bien sûr, mais bon ! Daccord pour vingt heures alors.

Elles avaient pris le café et le thé et Lucie avec un large sourire embrassa son amie de fraiche date. En quittant la maison dAdèle, elle pensait que finalement ça navait pas été si compliqué de la persuader à accepter. Dun autre côté, elle se réjouissait davoir une compagne pour laider et qui allait surtout prendre en charge la moitié du boulot. Ce serait toujours aussi agréable et bien des hommes mettraient la main à la poche. Elle ne doutait pas non plus de voir Adèle soccuper de la demande féminine.

Tout ne serait quhistoire de persuasion. Savoir amener les choses à se faire avec tact et douceur, mais dans ce domaine, elle avait la main légère. La cuisse aussi et elle saurait bien convaincre sa rousse amie doublier tôt ou tard ses principes à la con. Avec du temps elle arriverait à ses fins. Puis son amie ne vivait pas dans lopulence et ça se sentait. Les études de son fils devaient grever son budget et un peu de monnaie facile achèverait, sans nul doute, de la séduire. Pour le reste, Adèle avait de beaux atouts et à charge pour elle de les mettre en valeur. Ce soir serait donc son baptême du feu.

oooOOooo

Vers dix-neuf heures, Jean rentra à la maison. Sa mère était sur son trente-et-un. Une jupe noire plutôt courte, un chemisier sous lequel sa poitrine devait se trouver à létroit lui montrait une femme encore désirable. Il émit un petit sifflement et Adèle le regarda dun drôle dair. Elle allait ouvrir la bouche pour parler, mais il la devança.

Tu as un rencard ? Avec un homme ? Il ne fallait pas prendre au pied de la lettre mes allégations dans la douche.

Non ! Je sors avec une amie.

Tu es bien belle pour juste une femme.

Non, mais ! Traite-moi de menteuse pendant que tu y es. Du reste, elle va venir, comme ça tu seras rassuré. Bien que je pense que cela ne te regarde pas.

Ne te fâche pas maman, cétait seulement un compliment. Tu es à croquer et si je nétais pas ton fils, je crois que je serais tenté.

Le repas est au réfrigérateur, tu as juste à passer lassiette au micro-ondes. Tu devrais savoir le faire.

Ne tinquiète pas pour moi, ma petite maman. Passe une bonne soirée avec ta copine laquelle est-ce dailleurs ? Adeline ou Sonia ?

Non ! Tu ne la connais pas celle-ci ! Nous nous sommes rencontrées il ny a pas très longtemps cest elle qui traine mes sacs de courses depuis le super marché tu devrais être content pour mon pauvre dos.

Jean avait éclaté de rire. Sa mère avait toujours eu de lhumour et elle le démontrait par cette simple réplique. Il sinstalla devant la télévision et sétira sur le divan.

Tu noublieras pas dalimenter le feu. Il fait de plus en plus froid depuis une semaine.

Oui. Naie crainte, je ne vais pas me laisser mourir de faim et de froid. Passe une bonne soirée sans te faire de souci pour moi.

Daccord ! Je taime mon Jean !

Maman

Oui ?

Elle se tenait dans lencadrement de la porte séparant le salon de la salle à manger. Son fils sétait brusquement remis de bout et marchait vers elle. Il la saisit pour lentourer de ses bras solides.

Maman tu es la meilleure des mamans et moi aussi, je taime.

La sonnette de la porte dentrée dirdinguait avec insistance. Et Jean posa ses lèvres sur la joue fardée de sa mère.

Bon, je crois que ton amie est là !

Oui ! Tu veux bien aller ouvrir pendant que je vais chercher mon manteau.

Jean se tenait devant la porte entrouverte et la femme qui attendait face à lui, était un régal pour les yeux. Brune, des yeux en amandes avec des prunelles marron vert, elle avait une sorte de sourire sur les lèvres. Un instant le garçon se demanda ce que sa mère pouvait faire avec une pareille poupée. Mais cétait aussi vrai quelle navait rien à lui envier. Sensiblement de la même taille, elles possédaient toutes deux des gabarits similaires. Finalement, sil navait pas été le fils de la rousse, sil avait eu à faire un choix celui-ci se serait avéré complexe.

Bonsoir ! Voilà donc le grand garçon de mon amie Adèle ! Lucie une amie de votre maman.

Euh oui, entrez, elle vous attend.

Merci.

Me voilà, je passe mon manteau et jarrive.

Lucie se trouvait dans lentrée et les quinquets du jeune homme se frottaient à ceux de la brune. Elle ne baissait pas les yeux. Il la trouvait plutôt sexy, avec quelque chose de particulier. Il émanait de cette amie de sa mère une sorte daura naturelle. Cétait sans doute cela que les hommes appelaient « du chien » ! Et tout cas, elle ne le laissait pas indifférent.

Elle ne mavait pas dit que son fils était déjà un homme.

Mais

Allons, Jean, nennuie pas mon amie. Bon, ton repas et le feu je te dis à demain !

Bonne soirée à toutes les deux

Cette femme lui avait fait un effet buf. Sa mère aussi était dune beauté sans pareille, il ne se souvenait pas de lavoir vue aussi lumineuse. Elle ne se maquillait pas très souvent et sa manière de se vêtir faisait quelle avait lair plus belle encore. Il était aussi mauvais juge, les mamans restaient toujours les plus belles du monde aux yeux de leurs enfants. Il se réinstalla dans le salon, là où linsert distillait sa chaleur bienveillante. Et il se coucha de tout son long sur le canapé, rêvant des bras de cette naïade apparue ce soir dans sa vie.

oooOOooo

La voiture remontait les boulevards et aucune des deux passagères ne parlait. Lucie absorbée par la conduite, et Adèle un peu enfermée dans sa peur de la suite des évènements. La crainte, il était trop tard pour en faire état. Elle était sur le chemin de la luxure et savait pertinemment ce qui lattendait. Mais aurait-elle le cran, laudace, et pourquoi pas, lenvie daller jusquau bout de ses fantasmes. Quelle femme navait pas au moins une fois au cours de son existence rêvé de faire lamour avec une amie et un mec ? La rousse se raccrochait à des idées de ce genre espérant ainsi faire redescendre la pression qui lagitait.

Le silence de son amie narrangeait pas les choses. Si au moins Lucie avait dit un mot, une plaisanterie, mais là, rien juste le bruit du moteur et celui des voitures quelles croisaient. Le clignotant qui se mettait en route, le véhicule qui ralentissait, il semblait à Adèle que plus rien ne parviendrait à couvrir le boucan que faisait son cur dans sa poitrine. Toujours muette, Lucie quittait déjà lhabitacle. Et par la force des choses, la rousse en fit autant. Les néons qui illuminaient le trottoir lui indiquaient également le nom de lhôtel où elles se rendaient.

Le « Lion dor », un nom passe-partout qui devait se retrouver partout en France. Lucie marchait devant, sans se préoccuper de savoir si elle suivait. Comme un automate, Adèle emboitait le pas de son amie. Elles ne cherchèrent pas, ne demandèrent rien à personne et prirent discrètement les escaliers qui menaient à lunique étage de la baraque. Dun grattement des doigts, la poupée brune sannonça à la porte cent-sept, au milieu dun long couloir. Pas un bruit sous les escarpins des deux femmes, la moquette épaisse du corridor absorbait tous les chocs des talons aiguilles.

La porte sans un son sentrouvrit et lintérieur dune suite luxueuse à peine éclairée vit entrer deux félines dont lune était encore bien apeurée. Les pupilles dAdèle shabituèrent peu à peu à la faible luminosité ambiante. Un homme plus très jeune en peignoir leur souriait.

Ah ma chère, je vois que vous mapportez un bien beau cadeau.

Voici mon amie ne soyez pas trop exigeant elle na pas dexpérience encore

Elle avait bien insisté sur ce « encore » et le vieux avait pris la main de la rousse pour un baise-main désuet. Une odeur dencens régnait dans le petit salon attenant à la chambre. Ce type était charmant.

Et bien bonsoir jolie dame merci de me faire lhonneur de votre présence. Rassurez-vous, je ne suis pas un monstre, je suis intéressé par la beauté des femmes dont je ne saurais me lasser. Et mon Dieu, vous et notre amie Lucie, vous êtes deux belles représentantes de la gent féminine dans toute sa splendeur.

Merci.

Cétait le seul son quAdèle put, au départ, décrocher devant ce mec aux allures de vieux beau !

oooOOooo

À suivre

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