La semaine s’était écoulée sans encombre, et c’était aujourd’hui le grand jour. Un grand jour pour moi, qui allais dépuceler un garçon et par la même réaliser un de mes plus grands fantasmes, mais un jour encore plus grand pour Clément qui allait enfin avoir droit aux plaisirs charnels. Il était si généreux, si gentil et même un peu romantique, il les méritait bien.
Je souhaitai une bonne soirée à mon chéri, qui allait devoir vivre sans moi quelques heures, le pauvre ! Il me souhaita à son tour de passer un bon moment et de bien m’amuser, puis je fermai la porte pour me rendre à l’adresse de Clément.
Je m’étais habillée normalement ; j’avais simplement mis du mascara et un peu de parfum pour être plus désirable encore, même si Clément n’allait pas avoir besoin de ça.
Il habitait à environ une demi-heure de chez nous en transports. Nous avions convenu de nous voir directement chez lui, et pas dans un bar avant ; il ne voulait pas perdre de temps, ça pouvait se comprendre ! Même si j’avais déjà vécu cette situation avec Ethan, je n’en avais pas l’habitude : passer la nuit avec un autre garçon, totalement inconnu au lit et finalement pas si connu que ça dans la vie, ça me faisait quelque chose. Puceau, en plus ! J’avais une certaine responsabilité, car de moi dépendait peut-être sa vie sexuelle future. Je ne doutais pas de mes talents ; le sexe, généralement on le fait bien quand on aime ça. Mais Clément était un genre d’homme tout nouveau pour moi : Hugo était vierge, mais amoureux. Ethan était expérimenté, mais amical. Là, j’allais me retrouver avec quelqu’un de vierge et pas amoureux.
Me voilà en bas de son immeuble. Je sonnai et il débloqua l’entrée en m’indiquant l’étage. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver sa porte : c’était la seule d’ouverte. Clément m’attendait avec un immense sourire.
Bonsoir, Clara.
Salut !
Nous nous fîmes instinctivement la bise et il m’invita à entrer avant de fermer la porte derrière moi. Je posai mon vestiaire en découvrant son appartement, une petite superficie, peut-être autant que chez nous.
Tu as de la chance, mon coloc est parti cet après-midi pour rendre visite à ses parents ce week-end, on sera tranquilles.
Ah, cool. J’imagine que c’est plus simple pour toi.
Oui. Tu veux boire quelque chose ?
Donne-moi un verre d’eau, ça ira très bien.
Je le sentais préoccupé. C’était normal, après tout, et contagieux ! Je le rejoignis à l’évier et décidai d’être claire :
Clément, tu veux baiser maintenant ou on discute un peu d’abord ?
Allons nous asseoir.
Il m’invita à prendre place sur son canapé, et nous restâmes ainsi muets pendant quelques secondes.
Comment tu te sens ?
Nerveux. Je pense à ça depuis des jours, je me suis mis une pression d’enfer
Faut pas, lui dis-je avec bienveillance. Mais je te comprends, on est tous passés par-là, et on nous a toujours dit ça !
Pour être honnête, je n’ai qu’une envie, c’est de te sauter dessus. Mais j’ai peur de mal faire en étant trop stressé.
Son aveu me fit rire.
Je vais te dire : tu vas faire des choses pas bien. C’est normal, et je ne m’attends pas à coucher avec un étalon qui va m’emmener au septième ciel. Mais ça ne veut pas dire que je vais passer un mauvais moment !
Afin d’appuyer mon propos, je passai une main derrière lui pour lui faire une grande caresse dans le dos.
Je suis contente d’être ici, sincèrement. Tu t’inquiètes pour toi, ou pour moi ?
Les deux Je veux pas que tu t’ennuies, que tu sois déçue.
Je ne vais pas être déçue car je ne m’attends pas à quelque chose de fantastique. Tu te serais vendu comme un excellent baiseur que toutes les filles redemandent pour finalement te montrer maladroit, là je m’ennuierais. Mais tu es vierge, je le sais, et je suis là pour t’apprendre. Quand on apprend on fait des erreurs, on fait des maladresses. Mais comme je m’y attends, elles ne vont pas me surprendre. Donc ne t’inquiète vraiment pas pour moi. Je suis même sûre que tu vas bien te débrouiller : tu connais beaucoup de théorie, tu aimes et tu respectes les femmes, tu as envie de bien faire, ce sont déjà de très bonnes bases.
Merci, c’est très gentil ce que tu me dis.
Est-ce que parler de sexe te détendrait ? Ou tu préfères parler d’autre chose ?
Non, du sexe c’est bien. Ça va me permettre d’évacuer un peu et de rester dans l’humeur.
D’accord. J’aimerais te demander un truc, alors : tu as déjà essayé des trucs avec une fille, comme des préliminaires ou des « frottis-frottas » ?
Non, pas du tout. J’ai jamais eu de copine, et j’attendais une amoureuse pour ça.
D’accord, c’était pour savoir En m’oubliant moi, qu’est-ce qui t’angoisse ?
Il mit quelques secondes à répondre.
Je ne sais pas L’acte Voir une fille toute nue en vrai, la toucher Et puis me montrer aussi, savoir qu’elle va voir ma queue Enfin, que toi, tu vas voir ma queue.
Tu sais, moi aussi ça me fait quelque chose Tu es un nouveau garçon, je vais te découvrir, c’est inconnu ! Moi aussi je suis nerveuse ! Comment tu te sens avec ton engin, ou même ton corps en général ? Tu n’as pas de complexe ?
Non, j’ai appris à l’aimer comme il est.
C’est bien. C’est plus agéable de coucher avec quelqu’un qui a confiance en son corps et qui l’aime. Bon, j’avoue que j’ai pas eu l’occasion d’essayer autre chose, mais Lucie m’en a parlé.
De toute façon, c’est pas la taille qui compte, comme on dit ?
Bah Ça dépend des personnes. Moi, je t’avoue que j’aime bien les mecs bien équipés. Alors c’est sûr, une bite de huit centimètres de large qui te casse tout dedans, c’est pas très intéressant ! fis-je avec un rire. Mais une verge bien formée, j’aime beaucoup, oui.
Ah, j’espère que ça ira, alors.
Non mais t’en fais pas ! Ça change pas énormément de choses dans le plaisir physique, par contre dans le psychologique, pour moi ça joue. Jusqu’ici j’ai eu de la chance pour connaître deux mecs avec de belles queues.
On verra, mais je connais bien la mienne. Je pense qu’elle est bien.
Elle est sûrement très bien, souris-je. Tu me montreras ça tout à l’heure !
Mon partenaire hocha la tête et me caressait la cuisse. Je le laissais faire : c’était plaisant et sensuel
Est-ce que tu apprécies la fellation ?
Je fis un très grand sourire à cette question.
J’adore sucer ! Et c’est pas pour me vanter, mais mes deux garçons m’ont dit que j’étais la meilleure dans ce domaine ; donc pas de panique, tu vas l’avoir, ta pipe !
Ha ha ! Merci, oui. J’ai très envie de lécher les filles, mais j’ai envie de me faire sucer aussi !
C’est normal, lui dis-je avec un clin d’il. Trouve-moi un seul homme qui n’aime pas recevoir de fellation ; soit il n’a pas eu de chance, soit c’est un menteur !
Le jeune garçon m’étreignit tendrement, me faisant une bise sur la joue puis posant sa tête sur mon épaule.
Ça me fait bizarre de me dire que je vais être dépucelé par une fille plus jeune que moi
Ah bon ? Franchement, je m’en fiche complètement ! Que t’aies vingt-trois ans ou seize, pour moi c’est pas important.
Clara Lucie m’avait dit que ça te ferait particulièrement plaisir de m’initier ? Tu préfères les vierges ?
Non, je ne les « préfère » pas, mais je trouve ça mignon. En fait, dépuceler un mec c’est un de mes fantasmes.
Donc je suis ton premier puceau ?
En quelque sorte. Pour dire vrai, mon mec était vierge à notre première fois, mais je l’étais aussi. Donc ça compte pas vraiment. Là j’ai de l’expérience, je connais mon corps, je vais vraiment pouvoir te guider.
Oh, c’est intimidant Mais ça fait plaisir aussi à entendre. Je suis content de te faire réaliser ton fantasme.
Ne t’en fais pas pour ça. Tout ce que je te demande, c’est une érection. Rien d’autre.
Ben Je l’ai, l’érection, dit-il avec un sourire malin.
Ha ha ! J’imagine ! Et j’espère bien !
L’ambiance était plus légère, ça nous aidait à nous détendre. Et pourtant j’avais été un peu « intimidée » par l’annonce de Clément ; il me rappelait que j’allais avoir une relation sexuelle avec un nouveau garçon. Puis il y eut un silence qui n’était pas gênant, mais chargé de désir où nous nous regardions tous les deux dans les yeux. Ce jeune homme me plaisait beaucoup.
On y va tout de suite ? enchaînai-je en caressant doucement sa cuisse. On a tout le temps : on a toute la nuit, on peut parler encore un peu.
Je crois que je suis prêt. Je me sens plus à l’aise.
D’accord. On va dans ta chambre ?
Clément acquiesca et nous nous levâmes. J’étais délicieusement angoissée comme à chaque fois que j’allais faire l’amour ; mais en m’imaginant son état à lui, ça devait être fou ! Il ferma sa porte même si nous étions seuls et s’approcha de moi pour me prendre par la taille. J’aurais pu l’embrasser, mais je voulais le laisser prendre des initiatives S’il était prêt, il savait quoi faire.
